La Presse Pontissalienne 132 - Octobre 2010

VALDAHON - VERCEL 32

La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

PRÉHISTOIRE Une découverte archéologique à L’Hôpital-du-Grosbois Des hommes ont vu l’ours À L’Hôpital-du-Grosbois, des spéléologues ont découvert des squelettes d’ours bruns dans une gigantesque cavité méconnue. Les ossements datent de plusieurs milliers d’années.

Où exposer et comment préserver ce trésor ? Jean-Claude Grenier : “Il y a un triangle avec le gouffre et Dino-Zoo” L e maire de LʼHôpital-du-Grosbois a eu le privilège de des- cendre dans la grotte. Aujourdʼhui, la question est de savoir où les squelettes seront exposés au public. Resteront-ils dans la commune ou devront-ils migrer ? “Un comité de pilotage avec la Direction régionale des affaires culturelles, des paléontologues, le Musée de Montbéliard, la Citadelle de Besançon, va se réunir. On ne va pas se presser. Ici à L’Hôpital-du-Grosbois, il y a un tri- angle à travailler avec le Dino-Zoo et le gouffre de Poudrey” dit Jean-Claude Grenier, le maire de la localité.

La datation des ossements d’ours n’est pas définie. La première fourchette oscille entre 4 000 et 30 000 ans. Ici, une mâchoire d’ours.

Heureux de cette découverte les spéléologues (crédit photos Serge Caillaut).

L a Presse Pontissalienne : À quand remonte la découverte de ce gouffre situé à l’Hôpital-du-Grosbois ? Thomas Sergentet (président de l’Association Spéléo du Canton de Rougemont) : La découverte du gouffre de la Nisot- te et des ossements remontent à l’automne dernier. L’entrée de la cavité a été repérée par Dominique et Olivier Juif. Lors de la décou- verte, le boyau était trop étroit pour laisser passer un homme : il a été nécessaire de creuser dans la terre pour rendre le boyau pénétrable. Dominique et Olivier ont stoppé leur progression en arrivant au som- met d’un puits de 18 mètres. L.P.P. : Qui a fait cette heureuse découver- te ? T.S. : Après avoir informé d’autres membres du club de l’A.S.C.R., nous sommes descendus… et là bingo ! Je remarque tout d’abord la beau- té des lieux, une vaste galerie déco- rée de concrétions (stalactites, sta- lagmites…) et ensuite les ossements. Ils jonchent le sol au pied du deuxiè- me puits. Je n’y connais pas grand- chose en ossements mais ce crâne et cette imposante dentitionme sur- prennent. Après expertise, nous avons appris qu’il s’agissait de l’ours brun ( urus arctos ). Il y a dans le gouffre des ossements de trois ours adultes dont un complet (tout le squelette) et de deux oursons.Mais aussi un canidé (certainement un loup), un sanglier, des os de reptile et même un oiseau.

L.P.P. :Le but d’un spéléologue est d’explorer mais pour le coup vous avez découvert un trésor. Cela arrive-t-il souvent dans votre passion ? T.S. : Pour ce qui est de la décou- verte, la cavité n’a rien exception- nel. Il nous arrive tous les ans de découvrir de nouvelles cavités. Cel- le-ci est notre plus belle exploration des trois dernières années hormis le fait qu’il y ait un gisement paléon- tologique. Personnellement, les osse- ments sont la cerise sur le gâteau ! L.P.P. :Vous avez pris des précautions pour les préserver ? T.S. : Nous avons évité de les tou- cher en choisissant un chemine- ment dans la galerie afin de ne pas marcher sur les os. Il nous est aus- si apparu important de faire pro- fiter la communauté scientifique de cette découverte. Nous sommes retournés dans la cavité pour ten- ter de trouver “la suite”. Nous sommes en train de déblayer ce passage. L.P.P. : Les ossements vont-ils retrouver la lumière ? Seront-ils visibles ? T.S. : La réponse appartient à l’administration (service régional de l’archéologie, S.R.A.) et aux élus locaux. Soit les ossements seront intégrés à une collection dans un musée comme il en existe à Mont- béliard au musée Cuvier, soit dans un site dédié à proximité, pourquoi pas sur la commune de L’Hôpital- du-Grosbois. Propos recueillis par E.Ch.

LOISIRS

Nage en eau calme à la piscine des Portes du Haut-Doubs Piscine : tout rentre dans l’ordre La piscine fonctionne à nouveau normalement après quelques couacs au niveau de la pataugeoire et du sauna. Une activité jardin aquatique sera proposée dès le 6 novembre.

La totalité de la piscine de Valdahon est ouverte ainsi que l’espace détente.

D éjà 10 000 nageurs ont piqué une tête dans la piscine de Val- dahon depuis sa réouverture en juillet dernier. Un bon chiffre qui aurait pu être meilleur si la patau- geoire pour enfants ou l’espace déten- te avaient été ouverts comme prévu. À la suite d’un décollement de car- reaux de carrelage dans l’espace réser- vé aux enfants, quelques personnes se sont légèrement égratignées, obli- geant les techniciens à intervenir au niveau du sol. Actuellement, tout est rentré dans l’ordre : les bambins peu-

vent plonger en sécurité. Quant au sauna installé dans l’espace détente, il est en service après sa fermeture pour “raisons techniques.”

des enfants et parents. “Nous répon- dons à une demande” explique le direc- teur de la piscine Philippe Pannequin. Ce créneau est réservé aux enfants de 2 à 5 ans, qui accompagnés de leurs parents, découvriront les joies d’une eau à 29 degrés…Le tout encadré par deux maîtres-nageurs.

Outre les ossements, la Nisotte est une magni- fique cavité pas encore explorée dans sa totalité.

Ouvert au public le mercredi, jeudi, ven- dredi (nocturne), same- di et dimanche, l’espace géré par le Pays des Portes du Haut-Doubs lance à partir du 6 novembre le jardin aquatique, une nouvelle activité à destination

Réservé aux enfants de 2 à 5 ans.

Renseignements : www.portes-haut-doubs.com ou 03 81 40 03 88.

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