La Presse Pontissalienne 132 - Octobre 2010

PONTARLIER ET ENVIRONS 16

La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

EN BREF

SPORT La reconversion d’un athlète de haut niveau Vincent, un frontalier pas comme les autres Le champion olympique de biathlon Vincent Defrasne entame une nouvelle vie : le voilà salarié du comité international olympique basé à Lausanne.

Commerce Les dates d’ouverture des commerces dans le Grand Pontarlier le dimanche pour les fêtes de fin d’année ont été arrêtées en concertation avec les associations de commerçants et les hypermarchés locaux : il s’agira des dimanches 12 et 19 décembre de 8 h 30 à 18 heures. Frontaliers Rechercher un emploi après 50 ans ? La Maison transfrontalière européenne et Ecti organisent 4 ateliers d’accompagnement au retour à l’emploi des personnes de plus de 50 ans. Les jeudis 7, 14, 21 et 28 octobre de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures dans les locaux du Groupement transfrontalier européen (29, Grande personnes de plus de 50 ans recherchant un emploi en France ou en Suisse. La présence aux 4 ateliers est indispensable. Rens. 03 81 39 93 02. rue) à Morteau. Ateliers gratuits destinés aux

V incent Defrasne assis derrière un bureau, oui, oui, c’est pos- sible. Depuis le mois de sep- tembre, le champion olympique a entamé une nouvelle vie profession- nelle après une riche carrière sportive en intégrant le Comité International Olympique (C.I.O.) à Lausanne. La durée du stage est d’un an et met fin à de nom- breuses rumeurs sur d’éventuels contacts avec l’équipe nationale de République Tchèque. Entretien. La Presse Pontissalienne : Il est difficile de vous imaginer assis en train de pianoter sur votre ordinateur, ou répondre au téléphone. On se trompe ? Vincent Defrasne : Disons que ce travail change mon quotidien depuis peu de temps mais ça ne le bouleverse pas ! Je m’étais préparé à ce changement dans ma vie. L.P.P. : Bref, vous êtes devenu un frontalier comme les autres, avec embouteillage le matin pour vous rendre à votre travail et le soir pour rentrer à votre domicile des Grangettes… V.D. : (rires). J’ai la chance de pouvoir adapter les horaires donc je n’ai pas ce

problème. Je travaille tous les jours, sauf le week-end. L.P.P. :Vous étiez le porte-drapeau de l’équipe de France lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Vancouver. Fallait-il y voir un signe ? V.D. : Non. Le fait d’avoir pu porter le drapeau n’est pas du tout lié à mon nouveau travail au C.I.O. Être porte-

Vincent Defrasne devant son lieu de travail à Lausanne. Pour le revoir sur des skis, il faudra attendre la “Transju” (photo B. Joliot - E.R.).

drapeau m’a plu et ce deuxième rôle me plaît également car il cor- respond à l’esprit olym- pique. J’ai toujours été attiré par le mouvement olympique. L.P.P. : Concrètement, quel- le est votre mission ? V.D. : Ce qui est rigolo, c’est que je suis un tout jeune reconverti qui s’occupe justement de la reconversion des ath- lètes. Mon stage se déroule dans trois com- missions différentes, avec un cahier des

“C’est impression-

tous les autres… Il y a un grand mel- ting-pot. Tu commences ta phrase en français et tu termines en anglais. Tu dédramatises assez vite. L.P.P. :Avez-vous eu une discussion avec Jacques Rogge, le grand patron du comité ? V.D. : Non, il est très pris. L.P.P. : Après cette année de stage, que ferez- vous ? V.D. : Nous ferons le bilan avec le C.I.O. Afin de savoir s’il y a une possibilité que je reste ou non. Propos recueillis par E.Ch.

charges précis, afin de découvrir le concret et la réalité du fonctionnement de cet organisme international. Je com- mence par quatre mois au département des sports, qui est en relation avec les différentes fédérations (205 au total), puis je vais enchaîner par une période semblable au département des J.O. Un choix sera fait avec le C.I.O. pour déter- miner le dernier département qui m’accueillera. L.P.P. : Cet univers n’est-il pas une usine à gaz ? V.D. : C’est impressionnant par certains côtés, mais tu manges le midi comme

nant par certains côtés.”