La Presse Pontissalienne 132 - Octobre 2010

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

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INFRASTRUCTURES

Rénovation des routes

Les voitures ont souffert des gravillons

C’est le grand retour du gravillon sur les routes du Haut-Doubs. Revêtement efficace, plus économique que le bitume, il cause aussi plus de dégâts sur les voitures…

D es graviers qui s’écrasent sur les pare- brise et qui claquent sur la carrosserie, le tout enrobé d’un épais nuage de pous- sière. Pendant quelques jours, on se serait cru sur une piste. Ces dernières semaines, c’est dans ces conditions que les automobilistes ont circulé sur les routes du Doubs et en particulier sur celle des Microtechniques, qui ont fait l’objet d’un programme de rénovation. Beaucoup de conducteurs ont été surpris du procédé utilisé par les services techniques de l’État et du Conseil général pour rénover des routes dégradées l’hiver dernier. Au lieu d’un tapis de roulement en bitu- me noir et lisse, ils se retrouvent à circuler par- fois sur un tapis gris, rugueux et bruyant comme à Épenoy.

reprendre de longues portions de routes endommagées en choi- sissant des procédés techniques économiques. “Le gravier n’est pas moins pérenne que l’enrobé, c’est juste une technique rou- tière différente” précise le ser- vice des routes du Département qui ont diagnostiqué la chaus- sée avant de définir le procédé d’intervention le plus appro- prié. “Les routes ont souffert l’hiver dernier. La plupart n’étaient pas étanches. Elles ont subi les effets du gel et du dégel auxquels sont venues s’ajouter les agressions mécaniques du chasse-neige.” Lorsque la structure de la rou- te était saine, la chaussée a été couverte d’un enduit qui garan- tit l’étanchéité de celle-ci sur lequel ont été déversés des gra- viers. Ce tapis de roulement est stable, il offre une meilleu- re adhérence aux automobiles

La route des Micro-

techniques a été rénovée. Les services techniques l’ont couverte d’enduit avant d’ajouter les graviers. La route est étanche, stable mais bruyante.

Cette technique est moins luxueu- se, mais elle est aussi moins coû- teuse et tout aussi efficace. Rap- pelons qu’au printemps dernier, le Conseil général a dégagé un budget exceptionnel de 20 mil- lions d’euros pour régénérer les chaussées départementales. Un crédit à consommer sur quinze mois pour un programme englo- bant 320 opérations. Objectif : fai- re bien, au meilleur coût et pour longtemps. Plutôt que de poser des tacons ici et là sur les trous, ce qui aurait été la solution la moins onéreu- se, le Conseil général a préféré

“Les gravillons ont posé quelques soucis.”

mais il est aussi plus bruyant. C’est notamment pour cette raison qu’on utilise du bitume plutôt que du gravier pour rénover les routes en agglo- mération. Ce sont les automobilistes qui ont fait les frais des gravillons le temps que le tapis de roule- ment soit stabilisé. Beaucoup se sont tournés

vers leur assureur après que leur pare-brise ait été endommagé. Une tendance confirmée par un cabinet d’assurance A.G.F. à Pontarlier. “Les gra- villons ont posé quelques soucis. Nous avons payé beaucoup d’optiques avant et de pare-brise. Le nombre de sinistres pour bris de glace est plus important.” Les assurances ne peuvent pas se

retourner contre le propriétaire de la route. “À partir du moment où la présence de gravier est signalée sur la chaussée par un panneau, c’est inattaquable.” Heureusement, un phare cassé ou un pare-brise n’engendre pas de malus pour un automobiliste. T.C.

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