La Presse Pontissalienne 132 - Octobre 2010

La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

DOSSIER

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AGRICULTURE La crème des montbéliardes Pontarlier accueille le comice des comices Après une version au centre-ville couronnée de succès en 2005, le super-comice revient le 23 octobre au cœur de la cité. Le point avec Philippe Schaller, président de la Fédération des comices du Doubs, organisatrice de l’événement.

Le président de la Fédération des comices du Doubs ne boude pas son plaisir de s’investir à fond dans ce super-comice.

L a Presse Pontissalienne : Le centre-ville est-il deve- nu incontournable pour ce rendez-vous ? Philippe Schaller : Oui, cela permet d’aller à la ren- contre d’un tout autre public qu’agricole. On l’a facilement constaté lors des deux précédentes éditions. En 2000, le premier super-comice qui était organisé vers la salle Pourny n’avait pas eu du tout le même retentissement populaire que le second qui avait attiré des milliers de spectateurs au centre de Pontarlier. L.P.P. : Qu’est-ce qui différencie le super-comice des autres comices ? P.S. : Au-delà de l’environnement urbain, c’est surtout le niveau du concours. Le public aura le privilège de voir défiler sur les rings la crème des crèmes des montbéliardes. Chaque comice a fait sa propre sélection. Il y aura 550 vaches en tout à Pontarlier. Les places sont comptées et très convoitées. Sur les 21 comices du Doubs, 18 présenteront un lot avec au moins 8 vaches.

comices du département ? P.S. : Oui, mais seulement au niveau de la défi- nition des trophées car on s’y perdait parfois dans les prix spéciaux. On récompensera donc les meilleures mamelles et les championnes adultes et jeunes. Il y aura aussi un prix de rus- ticité. On peut aussi signaler le championnat mâle où sera jugée une vingtaine de taureaux montbéliards bien entendu. C’est toujours aus- si spectaculaire de voir des bêtes d’une tonne. Par souci d’être impartial, la fédération a solli- cité une vingtaine de juges venus des départe- ments extérieurs et de la Suisse voisine. L.P.P. : Les résultats vont-ils évoluer par rapport à 2005 ? P.S. : On peut espérer sans trop se tromper un renouvellement complet des lauréates.Un concours d’élevage qui se déroule tous les 5 ans impose forcément une remise en question plus fonda- mentale. L’âge de la championne adulte, reine du concours, varie en général entre 5 et 7 ans. Impossible qu’elle décroche le même trophée 5 ans plus tard. L.P.P. : Le super-comice est-il aussi devenu un vecteur d’animation hors du milieu agricole ? P.S. : Tout à fait. Parmi les innovations, on peut signaler l’initiative des commerçants pontissa- liens d’organiser un concours photo autour de l’agriculture. D’ailleurs, c’est toute la ville qui se mobilise. L.P.P. : Comment va se déployer l’événement ? P.S. : Il y a trois grands pôles. Le premier s’articule entre la place d’Arçon et le hall de la mairie qui abritera notamment une exposition du peintre Marcel Mille. La place sera occupée par diffé- rents exposants : le réseau Bienvenue à la fer- me, le sculpteur Patrick Petitjean qui réalise des statuettes de vaches et chevaux, un vendeur de

L.P.P. : Quelles nouveautés par rapport à 2005 ? P.S. : Cette année, tous les animaux seront présentés sur le ring contre 1/3 seulement en 2005. On voulait que les éleveurs puissent montrer toutes leurs bêtes. Ils seront d’ailleurs tous photographiés en compagnie de leurs vaches. C’est aussi une manière de les remer- cier d’avoir fait le déplacement. Sinon, pas d’autres changements techniques si ce n’est d’être enco- re plus efficaces sur tous les plans. L.P.P. : Ce super-comice illustre-t-il aus- si la volonté de la fédération de standar- diser davantage l’organisation de tous les

“Un comice zéro déchet.”

châtaignes venu d’Ardèche…Le village des pro- fessionnels s’installera au Grand Cours avec des fabricants d’aliments, des fabricants de maté- riels agricoles. L’espace concours proprement dit se concentrera vers les casernes Marguet. On y retrouvera également les deux fabricants de cloches du Haut-Doubs. L.P.P. : Ce super-comice reflète-t-il la dynamique agrico- le du Haut-Doubs ? P.S. : Oui. C’est même ce qui contribue proba- blement à son succès. Avec le comté, le morbier, le mont d’or, on a la chance d’avoir des produits phares. La réputation de la race montbéliarde n’est plus à faire. On tient à promouvoir l’image d’une agriculture moderne, technique et contem- poraine. L.P.P. : Et qui respecte l’environnement ? P.S. : En dehors de toute idéologie politique, le premier écolo, c’est l’agriculteur. On prendra éga- lement soin d’être en phase avec cette approche environnementale lors du super-comice. Tous les déchets de fumier utilisés en ville retourneront à la terre. On utilisera des verres consignés aux buvettes. On vit désormais à l’heure du comice “zéro déchet”. L.P.P. : Le super-comice s’achèvera-t-il autour d’un super- banquet ? P.S. : Plus modestement, un repas officiel sera proposé aux personnalités à 19 h 30 à l’espace Pourny. La soirée se terminera par le bal orga- nisé par les Jeunes Agriculteurs avec l’orchestre Frénésie. Propos recueillis par F.C.

Super-comice de Pontarlier Samedi 23 octobre - Pontarlier Renseignements au 03 81 38 81 38

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