La Presse Bisontine 188 - Juin 2017

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

DQV TXH QRXV RHXYURQV HQ )UDQFKH &RPW© DQV TXH QRXV U©DOLVRQV YRV UªYHV GH SURMHWV LPPRELOLHUV DQV TXH YRXV FRQWLQXH] QRXV UHFRPPDQGHU 0(5&, 3285 9275( &21),$1&(

2, € 80

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr JUIN 2017 N° 188

LES 408 : CHRONIQUE D’UNE MORT ANNONCÉE

l LE QUARTIER VIT SES DERNIERS MOIS. l BIENTÔT LA DÉMOLITION… ET ENCORE DES INTERROGATIONS.

l’événement en p. 6 à 8

le dossier p. 20 à 28 Élections législatives des 11 et 18 juin En Marche, Insoumis, F.N… : ils veulent bousculer l’ordre établi

économie p. 31 Fontain : Des entreprises coupées du monde faute de haut débit

FÊTE DES MÈRES - FÊTE DES PÈRES - FÊTE DES M

ES PÈRES

FOOTWEAR

Jusqu’au 17/06/2017

WWW.STOCKS25.COM

BESANÇON - CHATEAUFARINE - PONTARLIER

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@publipresse.fr

ÈRES - FÊTE DES PÈRES - FÊTE DES PÈRES

F

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

2

La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

Le candidat En Marche écrase Marine Le Pen à Besançon

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Emmanuel Macron : “On ne sera pas dans un continuum”

Déflagration Éparpillé par petits bouts, façon puzz- le… Pour continuer dans la métaphore Audiard, Emmanuel Macron a dynami- té, dispersé, ventilé les partis classiques en un temps record. Et ce n’est sans doute pas fini. Si le résultat laisse pan- tois, et si personne encore ne peut garan- tir les résultats de cette méthode, on peut sans conteste affirmer que la démo- cratie prend un sacré coup de jeune et, en miroir, les querelles gauche-droite et les discussions d’appareil un cruel coup de vieux. La stratégie minutieusement réfléchie par cet homme beaucoup plus déterminé que certains goguenards pou- vaient l’estimer il y a encore quelques semaines a de bonnes chances d’abou- tir, si ce n’est à une majorité absolue du mouvement République En Marche aux prochaines législatives, du moins à une majorité de projet à l’Assemblée Natio- nale afin de mener à bien les réformes que le nouveau président s’est engagé à conduire. Mais derrière le souffle de la déflagration et sous les ruines des partis classiques (P.-S.) ou les divisions des autres (L.R.) restent néanmoins plus de 40 % de Français qui ont, à l’élection présidentielle, fait le choix de la contes- tation. Soit en se jetant dans les bras d’une Marine Le Pen dont on a - enfin - vu le vrai visage et les limites lors du débat d’entre deux tours, soit en choi- sissant la posture radicale de la gauche mélenchoniste. C’est cette petite moitié de Français qui considère toujours M. Macron comme un épouvantail que ce dernier devra rassurer dans les toutes prochaines semaines. Conscients du risque de voir ces contestataires tenter, par idéologie ou par peur irrationnelle, de bloquer le pays, le nouveau prési- dent et son gouvernement doivent main- tenant avoir la main ferme et ne pas trembler face à l’enjeu. La majeure par- tie du destin de la France pour les cinq années à venir se jouera sans doute dans ces trois prochaines semaines. Si ce gouvernement aux origines hétéro- clites sait avancer soudé dans le bon sens, alors Emmanuel Macron réussira son pari jusqu’au bout en obtenant une majorité En Marche aux législatives. Si les moindres couacs, même infimes, apparaissent d’ici là, il y a fort à parier que le vieux clivage droite-gauche renais- se de ses cendres fumantes. Tout l’en- jeu est de savoir si la France doit une nouvelle fois renoncer avant la derniè- re marche ou aller au bout de la logique supra-partisane qu’une majorité de Fran- çais appellent de leurs vœux. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet,Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Céline Garrigues, Sarah George. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2017 Commission paritaire : 0220 D 80130 Crédits photos : L.P.B., G.B.H., F. Kuntz, Y. Petit, 13 ème R.G.

L a Presse Bisontine avait eu l’opportunité de rencontrer le nouveau président Macron en tête-à-tête lors de sa venue à Besan- çon le 11 avril dernier, à douze jours du pre- mier tour de la présidentielle. Quinze jours après son accession à la magistrature suprême, après avoir fait voler en éclat la traditionnelle fractu- re gauche-droite, il est savoureux de rappeler les priorités qu’il avait confiées à notre journal. Prémonitoire aussi. “Nous ne serons pas dans un continuum. Pour arriver à faire ce que je sou- haite pour ce pays, il faudra accepter tous les talents. Ce n’est pas une histoire de droite et de gauche. Mon projet sera d’engager les réformes nécessaires concernant notamment le droit du travail en créant des protections nou- velles et un équilibre subtil entre liberté et pro- tection. Cette priorité n’est ni de droite ni de

gauche” commente M. Macron. Il avait insisté également sur quelques-unes des mesures- phares qu’il s’apprête à défendre : “La sup- pression de la taxe d’habitation aura un impact neutre sur les collectivités comme ici à Besan- çon. L’État couvrira le manque à gagner.” Sur la suppression de 120 000 postes de fonc- tionnaires, il détaille aussi : “Sur le quinquen- nat, 500 000 fonctionnaires partiront en retrai- te. Des créations de postes auront lieu dans les domaines régaliens, notamment justice et poli- ce, et nous ciblons 70 000 suppressions dans la fonction publique territoriale et 50 000 dans la fonction publique d’État. On peut faire mieux en dépensant moins” ajoute celui qui n’était encore que candidat il y a quinze jours. Le nou- veau président ne semble pas renier le candi- dat. Pour l’instant en tout cas. ■

Près de trois votants bisontins sur quatre ont choisi Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle.

S i Emmanuel Macron réa- lise à Besançon un de ses meilleurs scores des communes du Doubs avec 77,81 % des voix, une des autres leçons à tirer du second tour de la présidentielle à Besançon, c’est le taux parti- culièrement élevé d’absten- tionnistes. Sur les 68 673 élec- teurs inscrits sur les listes bisontines, seuls 48 269 se sont déplacés aux urnes ce dimanche 7 mai. L’abstention atteint donc 29,71 % dans l’ex- capitale de région. C’est enco- re plus que pour le premier tour où l’abstention avait atteint déjà les 25,94 %. Et sur les 70,29 % de votants à ce second tour, 11,21 % n’ont fait aucun choix en votant blanc, ou nul. Si bien que si Emmanuel Macron l’em- porte haut la main avec 77,81% des suffrages exprimés, contre 22,19 % pour Marine Le Pen,

le vote Macron aura réuni moins de 50 % des inscrits (48,56 % précisément). Rappelons néan- moins que le nouveau prési- dent de la République avait été porté en tête des votes du pre- mier tour à Besançon, avec 26,44 % des suffrages expri- més, juste devant Jean-Luc Mélenchon (25,55 %), et loin devant François Fillon (18,50%) et Marine Le Pen qui était arri- vée en quatrième position seu- lement avec 13,80 % des voix. Sur l’ensemble du Doubs, le candidat Macron a rassemblé 63,77 % des suffrages expri- més contre 36,23 pour la can- didate frontiste. Le nouveau président de la République était arrivé premier dans tous les cantons à la seule exception de celui de Bavans où Marine Le Pen l’avait légèrement devancé (50,23 % contre 49,77 %). ■

Le nouveau président Macron le 11 avril dernier, aux côtés d’Alexandra Cordier qui a mené

la campagne départemen- tale d’En Marche. Michel Vautrot siffle la fin de sa vie professionnelle

D imanche 11 juin, à Haïfa en Israël, Michel Vautrot s’installera pour la der- nière fois dans une tribune d’un stade de football avec un rôle officiel. Impossible de prédire si ses yeux vont s’embuer. Ce qui est certain : ils seront tour- nés vers les quatre arbitres qui dirigeront la rencontre Israël- Albanie, match éliminatoire pour la coupe du Monde. “Ce sera ma dernière mission d’obser- vateur F.I.F.A.-U.E.F.A. qui consiste à accompagner les arbitres, les observer, puis dres- ser un rapport. C’est la derniè- re activité pour le foot, la der- nière de ma vie” confie l’ancien arbitre international bisontin, 71 ans aujourd’hui, qui a commencé sa carrière d’arbitre il y a 52 ans (sa première sortie internatio- nale eut lieu en 1972 à la touche à Tottenham) dont 26 années passées comme observateur et

instructeur national. Une page se tourne. Ou plutôt un livre que Michel s’est refusé à écrire bien que poussé par des maisons d’édition. Et Dieu sait qu’il a des anecdotes à narrer “notre” arbitre après avoir sifflé sur tous les continents jusqu’à des terrains reculés du Kazakhstan, de Papouasie, de Saint-Pierre et Miquelon ou de Colombie, quelques jours après l’assassi- nat d’un arbitre. La limite d’âge l’oblige à ces- ser son activité pour le comp- te des instances mondiales du foot. “J’ai eu une vie riche de rencontres comme personne. J’ai vécu des émotions intenses comme rentrer dans un stade de 100 000 personnes, quelque chose qui te tord les boyaux” évoque l’ex-homme en noir qui a dirigé une demi-finale de cou- pe du Monde (1990) et des finales de Champion’s league.

Le gosse d’Antorpe à qui les médecins avaient refusé de fai- re du sport pour des raisons cardiaques a déjoué les pro- nostics sans jamais prendre la grosse tête. “Lorsque je rece- vais ma convocation pour un match, j’étais toujours comme un gosse” assure-t-il. Dans les aéroports, les gares, des pas- sionnés de foot l’interpellent encore. De quoi le surprendre. Vautrot, sifflet doré autour du cou, a laissé l’image d’un hom- me “atteignable” à l’inverse des arbitres actuels “robotisés.” Sa devise : “Être pris au sérieux mais ne pas se prendre au sérieux.” Il y a 10 ans, à Buca- rest, le club qui avait battu le F.C. Barcelone en finale de Champion’s league (1986) lui a remis cette plaque, en français, “20 ans après, nous n’oublions pas.” Lui, en bon Franc-com- tois à qui des supporters ont

L’ex-arbitre et ex- observateur de la F.I.F.A. Michel Vautrot, 71 ans.

lancé un trousseau de clefs (Bas- tia), un plomb de pêche (Mar- seille) passé à ras de sa tête, une chaussure (Nice), a été mar- qué par un séminaire qu’il a diri- gé dans un camp de réfugiés à Zaatari non loin de la frontière syrienne en 2016. Ses amis s’inquiètent. Va-t-il s’ennuyer ? Michel rassure. Il a

son jardin à Antorpe, des voyages prévus. “Seul le contact avec les personnes” va lui man- quer…mais pas les (longs) rap- ports à rédiger en anglais pour la F.I.F.A., fastidieux à son goût. En attendant, il lui reste enco- re un rendez-vous, de taille. Inaugurer le complexe Michel- Vautrot à la Malcombe ! ■

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

4

SOLIDARITÉ Leur combat contre la maladie les 8 et 9 juin

“Notre démarche est citoyenne, humaniste, solidaire”

L a Presse Bisontine : Pourquoi déployez-vous autant d’énergie pour informer sur le don de moel- le osseuse ? Alexandre Chouffe (vice-président de l’as- sociation Sapaudia Franche-Comté) : En 2009, je suis appelé par mon ami Sylvain Guillaume (médaillé de combiné nordique aux Jeux olym- piques) qui me demande de parti- ciper à une épreuve de soutien pour le fils de Jean-Luc Crétier, touché par une leucémie. J’ai tout de sui- te dit oui. J’ai mobilisé mon entou- rage, je me suis inscrit comme don- neur de moelle en 2009 et j’ai ramené avec Sylvain la Sapaudia à la Transjurassienne pour faire connaître ce don gratuit,mal connu. L.P.B. : Et puis, la maladie touche deux personnes de votre entourage… A.C. : Manu Claret qui était venue en tant que sportive sur la Trans- jurassienne pour soutenir la Sapau- dia avait décidé de prendre le flam- beau. C’était avant qu’elle ne tombe malade. Dans le même temps, la petite Fanny, notre voisine qui est du même âge que mes enfants avec qui elle jouait, décédait de la même maladie à quelques heures d’in- tervalle. Elle rêvait d’être cham- pionne de ski. Elles auraient pu être sauvées si elles avaient eu un donneur compatible. 2 000 patients en France sont touchés par le can- cer du sang : c’est 12 décès par jour dont 6 enfants. Si on trouve la com- patibilité avec l’association Sapaudia militent pour le don de moelle osseuse, acte gratuit qui consiste en une simple de prise de sang. Parce qu’ils ont perdu une amie emportée par la leucémie, Alexandre Chouffe et les bénévoles de

Alexandre Chouffe sera

jeudi 8 et vendredi

9 juin dans le “Défi pour des vies” pour porter le message du don de moelle osseuse.

Information à Besançon le 8 juin.

miers se sont déplacés. 50 per- sonnes ont pu s’inscrire. L.P.B. : Qui peut devenir “veilleur de vie” ? A.C. : Toutes les personnes de 18 à 51 ans en bonne santé. C’est un acte gratuit et anonyme. Nous n’avons rien à vendre : c’est une démarche citoyenne, humaniste, solidaire. 70 % des donneurs sont des femmes. Nous recherchons des hommes notamment de 18 à 30 ans car les hommes sont plus souvent compatibles. L.P.B. : L’association multiplie les infor- mations envers le grand public, dans les entreprises, les lycées. Quel bilan ? A.C. : Je n’aime pas tenir de sta- tistiques mais nous savons que nous avons envoyé des milliers de candidatures de “veilleurs de vie”. Plus nous recrutons, plus nous sauverons. Notre rôle est de recruter, sensibiliser, engager, pas de quantifier. Nous sommes allés dernièrement informer les sala- riés de la société Gardavaud, le Crédit Agricole de Franche-Com- té, les cabinets comptables, les clubs sportifs. Nous discutons avec d’autres très grosses entre- prises. L.P.B. : Qu’est-ce qui vous pousse à vous mobiliser autant ? A.C. : Ce sont par exemple les témoi- gnages de personnes comme Sophie. Cette maman d’un bébé à qui on a détecté une leucémie - alors qu’elle venait de donner naissance - a été sauvée. Elle n’avait pas de donneur compa- tible jusqu’au dernier moment.

Finalement, deux cordons ombili- caux l’ont sauvée. Comme elle le raconte si bien, Sophie nous a dit qu’on lui a redon- né vie une secon- de fois. Elle a sa date de naissan- ce et la date à laquelle elle a reçu sa poche de sang. C’est sa deuxième nais- sance. Cela fait six ans aujour- d’hui. L.P.B. : Ces histoires humaines, terribles, touchent. Est-ce plus facile pour faire pas-

sède toutes les compétences. Nous n’aurions pas eu cet effet boule de neige sans l’appui des méde- cins. L.P.B. : Vous mobilisez au niveau régio- nal. Quels sont vos objectifs pour por- ter plus haut votre message ? A.C. : Soit on s’essouffle, soit on trouve une action nationale et internationale. Nous devons essai- mer notre message pour que d’autres associations le relaient. Le don de moelle appartient à tout le monde. L.P.B. : Pourquoi cet événement “Un défi pour des vies” les 8 et 9 juin, le premier du genre en Franche-Comté ? Il transi- te et s’arrête à Besançon. A.C. : Nous ferons 450 km en une seule étape, de jour, de nuit. Le but est de partir ensemble, arri- ver ensemble. Chacun va aider l’autre. Il n’y a plus de différence entre les individus : chacun est dans le même défi, le plus fort aidant le plus faible. Le bus d’in- formation s’arrêtera à Morteau, Besançon, Champagnole, Pon- tarlier. À Besançon, les cyclistes passeront devant la Maison des familles.Un bus informera le 8 juin et accueillera les participants à la salle de sport Besançon Fitness chemin des Planches (en soirée). Toutes les communes traversées ont été informées de notre pas- sage, de notre combat. 100 béné- voles nous aideront. n Propos recueillis par E.Ch.

vrai combat ? A.C. : Notre combat est d’informer. Il a du sens, il n’enrichit person- ne mais donne au contraire de l’espoir. Notre but est que le plus grand nombre de personnes puis- sent donner car elles peuvent sau- ver de leur vivant leur enfant, leur neveu ou nièce, ou un étran- ger. C’est un don qui se fait de son vivant, un cadeau pour une personne qui attend dans l’une des nombreuses chambres sté- riles à l’hôpital de Besançon qu’un donneur compatible soit trouvé. Le malheur de Manu a fait le bon- heur d’autres familles car sans elle, nous aurions moins progressé dans notre combat d’information. Ce travail que l’on mène, on en aura la récompense dans les années à venir ! L.P.B. : Pourquoi ce don fait-il peur ? A.C. : Car il est méconnu. Il s’agit simplement d’une prise de sang qui permet de vous enregistrer dans une base de données et ce n’est pas une grande aiguille que l’on vient vous planter dans le dos. Cela fait moins mal qu’une ampoule au pied. Les prises de sang se font à Besançon ou à Bel- fort. Nous sommes justement en train de demander pour que d’autres sites soient ouverts. Nous avons réussi à faire monter des membres de l’Établissement Fran- çais du Sang aux Rousses car près de 100 personnes étaient prêtes à donner pour la petite Emma, touchée par la maladie… Pro- blème, elles devaient prendre un jour de congé pour venir. Après notre insistance, médecin et infir-

Bio express

l Originaire de Voujeaucourt Habite Labergement-Sainte-Marie l

42 ans

l

l Ancien cycliste professionnel (Big Mat) de 1999 à 2002 l Chef d’entreprise Vice-président de l’association Sapaudia Franche-Comté

“Le plus fort aide le plus faible.”

d’autres personnes, ce sera autant de décès en moins. En France, nous avons seulement 250 000 veilleurs de vie contre 6 millions en Allemagne. Ces per- sonnes sont inscrites après avoir fait une prise de sang et sont appelées le jour où un donneur compa- tible est identifié. Moi, depuis 2009, je n’ai par exemple pas été appelé. Mais je peux donner à n’im- porte qui dans le monde.

ser le message ? A.C. : Oui, mais on ne fait pas pleu- rer les gens. Nous leur disons bien que ce don de leur vivant, c’est un cadeau à l’inverse du don d’or- gane qui se fait souvent à sa mort. Un malade a 1 chance sur 4 d’être compatible avec un frère ou une sœur, mais seulement 1 chance sur 1 million en dehors de la fra- trie avec une personne prise au hasard. L.P.B. : Le milieu médical vous soutient. Un commentaire ? A.C. : Nous bénéficions à Besan- çon avec les professeurs d’un centre de cancérologie qui pos-

“Notre combat est d’informer.”

Un défi pour des vies jeudi 8 et vendredi 9 juin à Besançon et Pontarlier : defi-sapaudia-2017.ekablog

L.P.B. : C’est devenu un

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

5

TRAVAUX

Le plus gros chantier bisontin du mandat

“Ce musée sera une boîte à contemplation” Encore neuf mois de travaux pour le Musée des beaux-arts de Besançon. Son directeur vise la barre des 150 000 visiteurs la première année de réouverture. Trois fois plus qu’avant la rénovation.

N icolas Surlapierre, le nouveau directeur des musées du Centre de Besançon ne cache pas ses ambitions : “J’es- père qu’on atteindra les 150 000 visiteurs la première année avant de se stabiliser à 120 000 ou 140 000 par an.” Avant la réno- vation, le musée plafonnait à 48 000 visiteurs annuels. Il faut dire que la Ville de Besançon a mis les moyens pour redonner à ce Musée des beaux-arts et

d’archéologie le prestige que ses collections méritent : 11 mil- lions d’euros, ce qui fait du pro- jet le plus gros chantier muni- cipal de ce mandat. Le musée bisontin devrait pou- voir rouvrir ses portes au public à l’automne 2018, malgré plu- sieurs mois de retard pris cet- te année à cause d’un aléa de chantier. “Les entreprises ont découvert qu’une partie de la poutraison n’était pas suffi- samment solide pour supporter

les verrières. Elle a donc été chan- gée, causant un retard de plu- sieurs mois mais qui est peu à peu rattrapé. Nous avons éga- lement eu la chance de bénéfi- cier d’un hiver clément. Tout le retard sera comblé et le calen- drier de fin des travaux ne chan- ge pas” rassure le directeur. La livraison des travaux par les entreprises est prévue en jan- vier prochain et il faudra enco- re plusieurs mois pour réins- taller et organiser les collections dans un musée qui gagnera 1 000 m 2 , passant de 2 600 à 3 600 m 2 . Une métamorphose complète suivie de près par ce directeur recruté notamment pour avoir mené avec succès la rénovation de deux autres musées : le musée Matisse au Cateau-Cambrésis en 2012, puis le musée de Villeneuve-d’Ascq près de Lille. Nicolas Surlapierre annonce pour le musée bison- tin “de magnifiques surprises grâce à une lumière traversan- te qui attirera les passants com- me une lanterne, faisant de ce musée un lieu complètement inté- gré dans la cité. Les Bisontins se rendront compte qu’ils ont

Nicolas Surlapierre, directeur des musées du Centre a suivi deux autres chantiers de rénovation avant d’arriver à Besançon.

un musée doit être un acte poli- tique.” Les outils numériques d’aide à la visite seront évi- demment présents, même si, estime M. Surlapierre, “je crois avant tout à la confrontation avec l’original.” Le travail de l’architecte Adel- fo Scaranello se voulait respec- tueux des architectures de Pier- re Marnotte qui a conçu cette halle aux grains au milieu du XIX ème siècle et de Louis Miquel qui lui a ajouté sa “patte” en béton à la fin des années soixan- te. “La qualité du projet est d’avoir restitué les perspectives” promet le directeur.

En visitant le chantier, on se rend déjà compte de la méta- morphose des lieux. Encore une bonne année de patience et les Bisontins pourront se réappro- prier leur musée qui ambition- ne de devenir, en termes de fré- quentation, l’équivalent de son voisin dijonnais. Le parcours muséographique prévoit 30 % de nouveautés. Le thème des expositions temporaires à venir est en cours d’affinage. On évoque déjà une retentissante exposition en lien avec les métiers de la presse pour l’été 2019. n J.-F.H.

une des plus belles collections de France.” Sur le plan de l’animation de ce futur musée, son directeur sou- haite qu’il soit “ouvert vraiment à tous. Nous aurons une pro-

grammation d’expositions temporaires à la fois ambitieuse et populaire, avec une poli- tique tarifaire avantageuse. Nous sommes dans une atti- tude de généro- sité. Àmon sens,

Plusieurs mois de retard à cause d’un aléa de chantier.

De grandes verrières ont été installées sur le toit du musée pour apporter des puits de lumière.

L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

LES 408 : CHRONIQUE D’UNE MORT ANNONCÉE

Le quartier des 408 tel qu’il existe depuis le début des années soixante vit ses derniers mois. Dans six mois, les opérations de démolition vont démarrer et dans quelques années, il ne restera plus rien de ce quartier populaire qui a lentement perdu son âme. Retour sur une opération urbaine contestée (crédit photo G.B.H.).

l Projet

Déjà deux des trois barres

Les 408 seront démolis en novembre Encore quelques mois de sursis pour les immeubles de la Grette qui disparaîtront du paysage. Des familles doivent encore être relogées. À la place des barres, toujours pas de projet concret de reconstruction.

“L’ objectif est bien la déconstruc- tion complète des trois barres” indique Pascal Curie, le président de Grand Besançon Habitat, le bailleur social qui gère ce quartier composé de ces trois grands ensembles deve- nus le symbole de ce que les villes ne souhaitent plus repro- duire en matière d’habitat col- lectif. Les 408 vivent donc leurs derniers mois. Pour deux des trois barres, la déclaration d’intention de démo- lir a déjà été déposée et confir- mée par les services de l’État. Il s’agit du 13, rue Brûlard (la barre du milieu) et celle du 29 (la barre du fond). “Nous gar- dons la première barre, celle située au bord de la rue, afin notamment de reloger les der- niers habitants des deux autres barres qui n’ont pas encore démé- nagé. Mais à terme, les trois

barres seront démolies” note Pas- cal Curie. Le coût global de l’opé- ration atteint les 10 millions d’euros. Le premier immeuble qui sera déconstruit sera celui dumilieu, caractéristique avec son toit en “piste de ski”. Un an de travaux sera nécessaire. Avant la démo- lition proprement dite (qui se fera par grignotage et non par

tier est calée mi-2019 avec une démolition effective en novembre. Du fait de la taille plus impo- sante de cet immeuble du fond, 15 mois seront nécessaires. La démolition de l’immeuble lon- geant la rue est prévue à par- tir de la mi-2022. “La condition principale est qu’on ait relogé tout le monde avant. Si on peut commencer plus tôt, on le fera” ajoute le président de G.B.H. Le relogement est bien la prio- rité du bailleur social depuis plusieurs années déjà. Sur la barre du 13, 116 logements sont déjà vacants, trois seulement sont encore occupés. “Les trois derniers déménagements sont prévus dans les toutes prochaines semaines.” Une étape qui per- mettra ensuite de couper toutes les alimentations (eau, chauf- fage…) et ainsi éviter tout risque de squat. Sur la barre du fond, 187 logements sont déjà vacants mais encore 49 sont occupés.

Pascal Curie, président de Grand Besançon Habitat : “Il n’y aura pas de reconstruction tout de suite. Il faut réfléchir à un projet global.”

ner le dos à ce quartier qui aura été leur lieu de vie depuis le début des années soixante. Le service urbanisme de la Vil- le de Besançon réfléchit actuel- lement au devenir de ce quar- tier pour lequel aucun projet concret de reconstruction n’est encore sorti des cartons. Au grand dam des quelques com- merçants présents sur ce quar- tier pourtant idéalement situé à deux pas du centre-ville et le long de la ligne de tramway. n J.-F.H.

lieux. C’est dans le cadre du “groupe technique de reloge- ment” piloté par la C.A.G.B. et avec l’appui technique du C.C.A.S. de Besançon que les familles se voient proposer des solutions de déménagement, à Besançon ou dans le parc de logements sociaux disponible dans le Grand Besançon. Si la majorité d’entre elles finit par se résoudre à quitter leur quar- tier, le changement est vécu com- me un vrai déchirement pour certaines. Les plus anciens ne se résolvent toujours pas à tour-

explosion), deux mois seront néces- saires pour prépa- rer et sécuriser le chantier, avant de démonter les boi- series et tous les éléments inté- rieurs. “La démo- lition proprement dite démarrera en janvier.” Ensuite viendra le tour de la barre du 29, rue Brûlard. La pré- paration du chan-

“Quatre vont bientôt déména- ger également.” Certains habi- tants sont présents depuis plus de 45 ans dans ce quartier qu’ils ont vu évoluer. “Avant qu’il y ait des problèmes, il y avait ici une vraie solidarité, une ambiance” note un riverain. La barre du devant abrite encore 97 familles et 47 appartements sont vides. Dans le cadre des opérations de relogement, tous les bailleurs sociaux de Besançon ont l’obli- gation de proposer leurs loge- ments libres aux familles des 408 encore présentes sur les

La barre du milieu démolie en premier.

La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

7

l Témoignages Leur relogement organisé Ils se sont résolus à quitter le quartier Bien qu’attachés aux 408 où ils ont passé plusieurs décennies, ces habitants ont accepté la nécessité

vée aux 408 en 1990, avant la réhabi- litation. Mais dans le même temps, elle est soulagée de s’être vue propo- ser par G.B.H. un appartement tout neuf rue Pierre Vernier, dans le quar- tier de la Butte. Bien sûr, il faut se fai- re de nouvelles habitudes, tisser de nouveaux liens, apprivoiser de nou- veaux voisins. “Aux 408, il y a le tram.

Il va falloir que je familiarise avec les réseaux de bus” dit-elle. Son quartier des 408, elle l’a vu évo- luer au fil des ans, mettant un point d’honneur à maintenir propre son petit univers, malgré les dégradations de l’immeuble du 29. “Malgré le laisser- aller, j’ai toujours fait mes escaliers par exemple. Je n’ai jamais supporté le

“ç a me fera quand même mal au cœur de voir tom- ber l’immeuble” lâche Martine Guinchard arri- d’un déménagement. Entre déchirement et soulagement.

manque de propreté. J’ai dit aux jeunes du quar- tier : “Je vous respecte, alors vous me respectez.” Et ça s’est toujours très bien passé.” En 1994, Martine Guinchard s’est vue imposer un premier déménagement suite à l’opération de réhabili- tation dont avait béné- ficié le quartier, passant d’une baignoire-sabot à une vraie salle de bains dans l’immeuble rénové. “J’ai élevé mes enfants ici. Vivre ici ne les a pas empêchés de faire des études.” Mais il y a eu aussi au cours de ces presque tren-

bien prendre des décisions pour ce quar- tier et se résoudre à le quitter” pour- suit Martine Guinchard. Patrice Vuillaume, lui, est arrivé ici en 1973 avec son épouse. Il aura donc pas- sé 45 ans aux 408 où il y a élevé ses trois enfants. Il vient de s’installer dans un autre logement social rue de Trey après avoir été accompagné par G.B.H. et le C.C.A.S. “Aux 408, j’habi- tais dans un duplex au 11 ème étage après la réhabilitation de 1993. Je suis déçu de quitter ce quartier où jamais je ne me suis senti en insécurité. Les gens ont une très mauvaise image des 408, mais ce n’est pas une zone de non- droit. Aux 408, c’était une belle vie” estime M. Vuillaume qui passe d’un grand T5 aux 408 à un T3 rue de Trey pour un loyer à peine moins onéreux. Les quelques familles qui restent enco- re sur place commencent, à quelques rares exceptions près de personnes âgées, à se résoudre à poursuivre leur vie ailleurs. Vivre dans un immeuble aux trois-quarts vide adoucissant sans doute la peine de devoir le quitter d’ici quelques mois. Avec la fin des 408, ce sont des centaines d’histoires de familles qui se referment. Des joies, du parta- ge, mais aussi le côté sombre d’un quar- tier en proie aux violences ordinaires, aux trafics et au sentiment d’aban- don. n J.-F.H.

“Je vous respecte, alors vous me respectez.”

te ans, les périodes sombres du quar- tier, notamment il y a quelques années quand une famille faisait régner la terreur. “Ils cassaient pour casser, et nous menaçaient tous. Tout le monde se regardait de travers. Heureusement que la police et la justice ont fait leur travail. Mais il faut reconnaître qu’au- tant dans les années quatre-vingt-dix l’ambiance était excellente, sympa- thique, avec de l’entraide, autant ces dernières années la société a évolué et le mal-être a grandi, comme c’est le cas dans de nombreux endroits. Il fallait

Martine Guinchard aura passé 27 ans aux 408 : “J’ai de temps en temps mon petit coup de blues.”

l Commerce

Comment survivre à la déconstruction ?

Le nouveau cachet des 408 suscite des

interrogations à la pharmacie Poumon du quartier, la pharmacie de la Grette maintient son chiffre d’affaires malgré le départ des habitants qui étaient ses clients. Jusqu’à quand ? Deux choix s’offrent à la propriétaire.

C’ est son quartier, celui où elle travaille, où elle a pas- sé son enfance dès l’âge de 8 ans avant de le quitter pour finalement revenir. Maryse Bois- nard-Pépin, pharmacienne et pro- priétaire de la pharmacie de la Gret- te entrevoit la déconstruction avec circonspection. Des souvenirs vont s’envoler… mais aussi son chiffre d’affaires assuré en moitié par les habitants des 408. Proche de la retraite, la pharmacienne - qui emploie deux préparatrices et une assistante - doit se poser les bonnes questions. Les réponses sont d’autant plus difficiles à trouver qu’en 2002, la gérante a reconstruit à neuf l’officine suite à un incendie volontaire. Une preuve qu’elle croit en ce lieu. “Mais si je reste ici, je ne pourrai pas affronter les travaux combinés au départ des clients. Ce sera une perte de 50 % du chiffre d’affaires. Soit je me tourne vers un transfert obligatoire, soit je vends…” émet la professionnelle de santé.Mary- se Boisnard-Pépin réfute toute idée

selon laquelle les 408 sont dangereux mais regrette le manque d’informa- tions liées à la rénovation urbaine. Grand Besançon Habitat qui gère la déconstruction propose - à plus long terme - un nouvel emplacement au commerce de santé, en face de la bou- langerie. Une hypothèse qui n’enchante guère la pharmacienne : cela nécessi- terait de racheter du terrain, recons- truire. “En 1996 lorsque le quartier a été réhabilité, je pensais que l’on était reparti pour plus de 30 ans ! Ce fut une

que l’on en sache un peu plus sur le devenir du quartier car nous n’en sommes qu’aux prémices, précise l’ad- joint. L’objectif à terme est de dévelop- per cet espace qui est proche du centre- ville, où l’on pourra accéder facilement. J’ai vu également des déconstructions où des commerçants n’ont pas tant per- du que cela car leur clientèle avait ses habitudes et revenait, même si elle n’ha- bitait plus là. Ce n’est pas parce que l’on vide le quartier qu’il n’y aura plus de clients et ce n’est pas parce qu’on le remplit qu’il y en aura beaucoup plus. Nous veillerons à la situation des com- merçants” promet l’élu. Les portes de la pharmacie et du super- marché sont ouvertes. Pour le plus grand bonheur des derniers habitants. n

réhabilitation ratée. On nous a parlé du futur quartier (en face des 408) mais je n’en sais pas plus” dit-elle. Thierry Morton, adjoint au commerce à Besançon, promet d’al- ler à la rencontre des commerçants du quar- tier, à savoir la pharma- cie et le magasin Éco- market qui n’a pas souhaité apporter de commentaires. “Il faut

“Je pensais le quartier reparti pour 30 ans.”

E.Ch.

Maryse Boisnard-Pépin, de la pharmacie de la Grette à Besançon.

ÉVÉNEMENT

8

La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

l Histoire Les 408, de 1960 à aujourd’hui L’histoire des 408, c’est celle d’un quartier moderne, puis vieillissant, et d’une réhabilitation ratée qui n’aura donné qu’un sursis de vingt ans aux immeubles.

L a construction des 408 a été décidée dans les années cin- quante, au moment où la pression démographique exi- geait la construction de centaines de logements tous les ans. Deux immeubles ont été conçus au départ, celui des 15 et 27, rue Brûlard, au fond et celui du 29 au bord de la rou- te. Le nombre de logements total de ces deux barres, 408, a rapidement donné son nom à ce nouveau quar- tier sorti de terre en 1960. Les pre- mières mises en location ont été effectives en 1961. Ces logements, notamment prisés dès le départ par les ouvriers de la Rhodia-Ceta, présentaient l’avan- tage de proposer tout le confort moderne, de vastes pièces et une salle de bains, encore un luxe il y a

cinquante ans. “Très peu de temps après, un troisième immeuble, celui du milieu, a été construit notam- ment à destination des rapatriés d’Algérie.Au total, les trois immeubles abritaient 588 logements” rappelle Grand Besançon Habitat. Au début des années quatre-vingt-

le signe le plus visible fut de décou- per l’immeuble du milieu en créant une pente, a été financée en partie par l’État dans le cadre du plan Ban- lieues 89. On passe alors de 588 à 500 logements, sans enrayer pour- tant la dégradation globale de ces immeubles, rafistolés plus que tota- lement rénovés, et sans anticiper la lente perte d’identité d’un quartier qui fera ensuite la une des actuali- tés policières et judiciaires. Si le cal- me - provisoire ? - semble revenu, on ne peut ignorer la situation d’aban- don dans lequel est tombé le quar- tier. C’est d’autant plus vrai depuis que G.B.H. a décidé de programmer la déconstruction des immeubles et qu’aucun locataire nouveau ne rem- place ceux qui partent. n J.-F.H.

dix, la municipalité Schwint et l’office municipal H.L.M. de Besançon décident d’entamer une réha- bilitation du site qui durera de 1993 à 1999. Les opérations de démolition et de renouvellement urbains n’étaient pas encore à la mode. Cet- te réhabilitation dont

On passe alors de 588 à 500 logements.

Au milieu des années quatre-vingt-dix, des travaux de réhabili- tation ont été engagés mais le résultat n’a pas été à la hauteur.

l Vie du quartier Éducation et association Quel sort pour l’école, la maison de quartier ? Alors que l’école de la Grette perd une classe l’an prochain, la municipalité envisage une fermeture temporaire de l’école maternelle située aux 408. Les associations, elles, restent présentes “et la vie continue.”

UniCentre, le plus court chemin pour trouver le Bonheur

,O HVW pYLGHQW TXH OH FKRL[ G¶XQ FRPSDJQRQ RX G¶XQH FRPSDJQH O¶DFFRPSOLVVHPHQW G¶XQ FRXSOH OH QRXYHO HQYRO G¶XQH YLH QH SHXYHQW rWUH ODLVVp DX VHXO KD VDUG RX DX[ UHQFRQWUHV IRUWXLWHV 8QL&HQWUH qPH DQQpH G¶H[ SpULHQFH

7RXWHV OHV JDUDQWLHV SRXU GHV UHQFRQWUHV VpULHXVHV HQ Up JLRQ )UDQFKH-&RPWp 'DQV VHV EXUHDX[ j %HVDQoRQ $QQD YRWUH FRQVHLOOqUH 8QL &HQWUH DFFXHLOOH DYHF FRXUWRLVLH HW pFRXWH DWWHQWLYH FHOOHV HW FHX[ TXL RQW GpFLGp GH VH GRQQHU OHV PR\HQV GH UpXVVLU XQH Gp PDUFKH GHV SOXV LPSRUWDQWH SRXU OHXU YLH UpXVVLU XQH UHODWLRQ VpULHXVH GDQV XQH XQLRQ VWDEOH HW GXUDEOH (Q WRXWH FRQILGHQWLDOLWp UHVSHF WXHXVH GX VHFUHW SURIHVVLRQQHO YRWUH FRQVHLOOqUH RIIUH j FKDFXQ O¶RFFDVLRQ GH UHQFRQWUHV DYHF GHV SHUVRQQHV FKRLVLHV VHORQ OHV DIILQLWpV HW OHV FRQFRUGDQFHV GH SHUVRQQDOLWp /HV DGKpUHQWV 8QL&HQWUH RQW WRXV HIIHFWXpV XQH GpPDUFKH LGHQWLTXH HW DWWHQGHQW DYHF OH PrPH VpULHX[ HW OD PrPH GLVSR QLELOLWp GH IDLUH FRQQDLVVDQFH VLPSOHPHQW 3RXU YRXV LQIRUPHU VXU OHV VHU YLFHV SURSRVpV SDU 8QL&HQWUH WpOpSKRQH] RX pFULYH] j $QQD HQWUHWLHQ JUDWXLW HW FRQILGHQWLHO

8QH RIIUH FODLUH XQ VHUYLFH GH TXDOLWp GHV SURIHVVLRQQHOV j O¶pFRXWH« /HV DQQpHV G¶H[ SpULHQFH G¶8QL&HQWUH SHUPHW WHQW DX OHDGHU GX VHUYLFH PD WULPRQLDO GH UpSRQGUH HIILFDFH PHQW j WRXV FHX[ TXL GpVLUHQW EkWLU RX UHFRQVWUXLUH XQ FRXSOH

D ans le hall d’accueil de la Maison de quartier “Grette-Butte”, les allées et venues sont inces- santes. Le lieu vit. Sur l’un des murs est affichée une foi- re aux questions destinée aux habitants soucieux de savoir comment s’organisera la déconstruction. Comment déménager ? Où ? Quels aides ? Les questions et les réponses, précises et courtes, sont nombreuses mais rien concernant le devenir de l’éco- le ou de la maison de quar- tier : “L’objectif est de garder tous les équipements tant qu’il y a des habitants.Nous sommes actuellement dans le projet social et urbain, pas encore dans le devenir de l’école ou

de la maison de quartier” pré- sente Karima Rochdi, conseillè- re municipale et vice-prési- dente de la C.A.G.B. en charge de la politique de la ville. L’élue rappelle que cette foire aux questions est mise à jour à mesure de l’état d’avancement du projet. Dès la rentrée prochaine, l’éco- le primaire de la Grette per- dra une classe faute d’effec- tifs. Se pose la question du devenir de l’école maternelle située au cœur du quartier, en face de la Maison de quar- tier. Pour Nicolas Bodin en charge de l’urbanisme, il est question de maintenir l’école puis la fermer temporaire- ment dès la rentrée prochai- ne. “Nous travaillons avec

l’éducation nationale sur ce sujet, indique Karima Roch- di. Les classes de maternelle seront transférées à la Grette. Ensuite viendra la question de savoir si l’on garde ou non l’école maternelle.” Le sort de la maison de quar- tier est plus complexe : le bâti- ment est quasiment neuf (il a été construit en 2008). “La vie continue” conclut l’élue du quartier. n E.Ch. Pas de préemption pour la copropriété L’adjoint à l’urbanisme Nicolas Bodin tient à couper court à une rumeur selon laquelle la ville voudrait détruire la barre de logements située au 22, rue de la Grette dans le bâtiment Le Chaudanne - car inclus dans le périmètre du droit de pré- emption urbain. Cette copro- priété ne fait pas partie de la déconstruction dit la mairie. De quoi rassurer les propriétaires ou les locataires. “C’est une copropriété qui plus est en bon état”, poursuit l’élu. n

>Ğ ďŽŶŚĞƵƌ ă ǀŽƚƌĞ ƉŽƌƚĠĞ ͊

1RV KDELWXGHV GH YLH RQW FKDQ Jp 1RXV IDLVRQV GH SOXV HQ SOXV DSSHO DX[ SUHVWDWDLUHV GH VHU YLFH SRXU DOOpJHU OHV WkFKHV TXRWLGLHQQHV DSSRUWHU UpSRQVH DX[ SUREOqPHV UpDOLVHU QRV DVSLUDWLRQV /D FRQVXOWDWLRQ G¶XQ PpGHFLQ G¶XQ QRWDLUH G¶XQ DYRFDW G¶XQH FRQVHLOOqUH FRQMX JDOH HVW GHYHQXH FRXUDQWH /H UHFRXUV j XQH DJHQFH PDWULPR QLDOH V¶LQVFULW GDQV OD PrPH GpPDUFKH 4XRL GH SOXV QDWXUHO TXH GH VH IDLUH DLGHU JXLGHU SRXU PLHX[ DWWHLQGUH VRQ EXW "

$XMRXUG¶KXL QRXV DVSLURQV j O¶HIILFDFLWp DX VpULHX[ VDQV GLVFRXUV QL SHUWH GH WHPSV $ O¶pYLGHQFH 8QL&HQWUH UHJURXSH GHV VSpFLDOLVWHV TXDOLILpV 9RWUH FRQVHLOOqUH EpQpILFLH GH OD ORQJXH H[SpULHQFH 8QL&HQWUH HOOH GLVSRVH GHV RXWLOV Pp WKRGHV HW FRPSpWHQFHV QpFHV VDLUHV SRXU UpSRQGUH DX[ DW WHQWHV GHV DGKpUHQWV GH WRXV kJHV FDWpJRULHV SURIHVVLRQ QHOOHV HW VRFLDOHV FRPPH GH WRXV KRUL]RQV FXOWXUHOV UHOLJLHX[ RX SKLORVRSKLTXHV

Une foire aux questions est affichée à la maison de quartier.

8QL&HQWUH UXH $OIUHG GH 9LJQ\ %(6$1&21 GRXEV#XQLFHQWUH HX ZZZ XQLFHQWUH HX

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

ASTRONOMIE

SPORT Une vingtaine d’adhérents Les Badgers recrutent ! Le club de base-ball et de softball de Besançon cherche à faire connaître ces disciplines dont les règles du jeu paraissent pour le moins obscures aux non-initiés, mais qu’on apprend vite à apprécier.

Seuls quatre ou cinq spécialistes en France

Trois fois par an, Fabien Kuntz part à la chasse aux météorites Avec sa compagne Marie, ce Bisontin sillonne les déserts du monde entier pour y trouver des fragments tombés du ciel. Chimiste de forma- tion, il en a fait sa profession à part entière.

S i les termes de roaster, line- up, pitcher, catcher, pre- mière base ou short stop vous sont complètement étran- gers, pas de panique : il suffit d’observer quelques minutes une partie pour s’initier aux rudiments du base-ball. Ou mieux, venir assister et parti- ciper à un entraînement le mar- di, le mercredi en fin d’après- midi, ou le samedi matin, sur le terrain dédié à ce sport tout au fond du complexe sportif de la Malcombe à Besançon. Le grand retour du base-ball aux prochains J.O. de Tokyo devrait à nouveau mettre la lumière sur ce sport encore confi- dentiel en France (12 000 licen- ciés à peine). À Besançon, ils sont tout juste une vingtaine à adhérer au club local dont les joueurs en compétition sont réunis sous la bannière rouge des Badgers, le nomde leur équi- pe. Ils s’entraînent sous l’œil avisé de leur coach Mauricio Corral-Lucero. En version soft- ball féminin (une déclinaison du base-ball), c’est Blandine Houpin le coach. Avec leurs

équipes respectives, les licen- ciés du club participent quasi- ment tous au championnat Bour- gogne-Franche-Comté où ils évoluent en division honneur. Ce n’est certes pas le haut niveau, mais leur effectif réduit ne leur permet pas pour l’ins- tant de viser plus haut. “Le base- ball est un sport qui allie de nombreuses qualités et il est ouvert à tous les gabarits, ce qui en fait un sport accessible à tout le monde” note Blandine Hou- pin. “On accueille les jeunes à partir de 12 ans” complète Mathilde Stephan, autre pilier du club. Si la curiosité vous pique, les prochaines compétitions auront lieu à la Malcombe le 28 mai et le 25 juin. “Pour ceux qui sou- haitent s’initier, on offre le pre- mier mois et on prête le maté- riel pendant un an” notent les responsables du club qui accueillent les nouveaux membres à bras ouverts. Ren- seignements au 06 31 37 44 59 ou sur la page Facebook du club. n J.-F.H.

I l parle la même langue que les laboratoires et est gui- dé par lemême intérêt scien- tifique autour de la forma- tion du système solaire. Fabien Kuntz compte déjà 300 trou- vailles et une vingtaine de chasses à son actif : Tunisie, Maroc, Qatar, Émirats Arabes Unis… Son métier, peu ordi- naire, l’a amené à parcourir de nombreuses zones désertiques du globe. Là où la chance de trouver ces fragments extra- terrestres “au sens étymolo- gique” , est plus élevée. “En France, pour trouver une météo- rite, il y a deux possibilités : tomber par hasard dessus ou la voir arriver directement chez soi comme à Draveil en 2011 dans le pavillon d’une certai- ne dénommée M me Commet- te ! Ça ne s’invente pas” , s’amu- se-t-il. En Franche-Comté, on dénombre seules deux trou- vailles à ce jour. La première découverte datant de 1868 à Ornans, reconnue internatio- nalement, est présentée jus- qu’à la fin d’année au Musée du temps dans l’exposition tem- poraire “Ciel étoilé”. “Gustave Courbet en aurait même ame-

né des morceaux à Paris” , pré- cise FabienKuntz. Et la deuxiè- me, plus récente faite par un collectionneur de fossiles, remonte à l’été 2015, à côté de Quingey. Un plus grand travail demédia- tisation autour de la météori- te aiderait à faire davantage de découvertes selon ce spé- cialiste, habitué aussi à faire de la valorisation scientifique auprès du grand public. Les Français y étant peu sensibi- lisés (N.D.L.R. :seules 80météo- rites sont répertoriées) à com- paraison d’autres pays comme les

Fabien Kuntz vend ses trouvailles à des laboratoires privés, des collectionneurs, des musées. Dans une finalité scientifique, 20 % de ses fragments sont donnés à des fins d’études (photo F. Kuntz).

Deux uniques trouvailles en Franche- Comté.

États-Unis “où on va consulter quelqu’un quand on trou- ve un “caillou bizarre.” Cela pourrait toutefois être en passe de chan- ger d’après le Bisontin avec la prochaine expo- sition au Muséum d’his- toire naturelle de Paris prévue

en fin d’année, et l’inaugura- tion officielle de son réseau F.R.I.P.O.N. “L’idée est de mettre en place un réseau de caméras pour enregistrer le passage des chutes de météorites. On en compte quatre en région, au lycée Marmier de Pontarlier, à l’Observatoire de Besançon, au Planétarium de Belfort et à la mairie de Saint Lupicin.” Et de rappeler que “ce n’est pas si rare que cela.” “Il y a de nombreuses variétés

de météorites dont la majorité vient de la première ceinture d’astéroïdes.” Leur taille varie d’un gramme à 70 tonnes (qui est la plus grosse trouvée en Namibie). Reste à faire preuve “de téna- cité et de patience” , une chas- se consistant “à rouler à vue dans le désert à 10 ou 20 km/h” , avec un climat compliqué et parfois des mésaventures sur des zones à risque. n S.G.

En savoir plus sur http://www.wwmeteorites.com

De gauche à droite, Mauricio Corral-Lucero, Mathilde Stephan, Vibol Tan, Blandine Houpin et le président du club, Mickaël Treille.

EN BREF

Association Pour la septième année consécutive, l’association Deoweed organise une dégustation et vente de vins les 27 et 28 mai à Besançon, au 24, chemin de l’Ermitage (quartier de Palente Village). Avec Nicole et Marcel Rivet, viticulteurs à Chasselas. Les résultats de cette vente permettront d’améliorer les conditions de vie de David Roy, jeune Bisontin devenu tétraplégique à la suite d’un A.V.C. il y a tout juste dix ans de cela. Renseignements au 09 53 40 70 49. Théâtre Le Théâtre Alcyon présente le “Printemps de Chaudanne”. Prochaine date : mardi 23 mai “Stabat mater furiosa” de Jean-Pierre Siméon. Durée 1 h 15. Réservations au 06 70 02 46 78. Terrasses L’association Terrasses Des Collines Bisontines et d’Ailleurs propose ses prochains chantiers participatifs pierre sèche : dimanches 21 mai, 18 juin et 9 juillet. L’assemblée générale de l’association est programmée

samedi 17 juin à partir de 17 heures Renseignements au 06 70 06 55 43.

BESANÇON

11 La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

EN BREF

ORCHAMPS-PALENTE Société Un café des mamans pour parler du quartier et de la parentalité Intervenant en thérapie sociale, le Bisontin Vincent Bonnet instaure un “café des mamans” à la M.J.C. de Palente jusqu’aux grandes vacances : un groupe de parole où les mamans du quartier pourront exprimer

Citadelle Événement à la Citadelle avec la naissance d’un Lémur couronné. Le couple de Lémurs couronnés de la Citadelle de Besançon, Kanto et Électra, arrivé en 2011, a donné naissance à un petit le 12 avril dernier. Une naissance porteuse d’espoir pour la sauvegarde de cette espèce classée en danger sur la liste rouge de l’U.I.C.N. (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Le sexe du bébé sera déterminé à l’examen vétérinaire vers l’âge de 3 mois. Cette espèce est peu commune en Europe : on dénombre en effet seulement 75 adultes et 7 jeunes dans les parcs zoologiques du continent. Les visiteurs peuvent voir le petit Lémur couronné et sa mère à travers la baie vitrée de la petite loge intérieure de leur volière, située dans le fossé des primates. Festival Le Festival de Caves se poursuit jusqu’au 24 juin. Ce rendez-vous du “théâtre souterrain” propose 38 spectacles dans 92 communes de la région avec un concept unique : la cave, comme lieu unique pour y proposer du théâtre. Un festival créé par Guillaume Dujardin. Renseignements au 03 63 35 71 04 ou sur www.festivaldecaves.fr

leurs inquiétudes, doutes, problèmes face à la parentalité et à l’évolution du quartier.

I l n’est pas toujours évident d’échan- ger entre mamans sur le perron de l’école, entre le second qu’il faut dépo- ser fissa chez la nounou, les contraintes professionnelles… Pour- tant, dans un quartier classé prioritai- re par l’État dans le cadre de la poli- tique de la Ville, qui se dégrade tant sur le plan urbanistique que social, les inter- rogations des mères peuvent être nom- breuses, face à l’insécurité et les inci- vilités de certains secteurs, aux questions liées à la parentalité, à l’extra-scolai- re…Un quartier “bicéphale” où se mêle dans un même périmètre des popula- tions de tout horizon et de toute origi- ne : au nord, les zones plus défavorisées de la rue Gounod et de la cité de la rue des Aubépines qui regroupent deux écoles, Condorcet et Jean Zay, et au sud, la zone pavillonnaire et son école Pier- re et Marie Curie. Une véritable mixi- té sociale qui est aussi une force pour

Vincent Bonnet, aux côtés de Brigitte Crepey, directrice de la M.J.C. de Palente.

les habitants du quartier. Titulaire d’un doctorat en sociologie, le Bisontin Vincent Bonnet connaît bien ce quartier, pour avoir travaillé quatre années à l’école Jean Zay, en qualité d’assistant d’éducation, et trois années à la M.J.C. de Palente, en tant que pro- fesseur de français. Aujourd’hui inter- venant en thérapie sociale, profession visant à rétablir une cohésion et une coopération dans un groupe traversé par des peurs et des problèmes, il lan- ce, en partenariat avec la M.J.C. de Palente, un “café des mamans” deux mercredis matins par mois, jusqu’aux vacances d’été. Son objectif : “Faire un groupe de parole entre mamans sur les évolutions du quartier, avec des mamans pour qui il est difficile de parler de leurs problèmes, de leur intimité, en faisant le pari que les vécus et les expériences vont se croiser” , explique le profession- nel. Le plus grand challenge, en adé-

quation avec la réalité du quartier, sera sans doute de mêler des participantes de tout horizon. Dans sa méthodologie, trois règles de base seront à respecter : la confiden- tialité des propos échangés, l’assiduité aux quatre sessions à venir, et la liber- té de prise de parole. “Il faut installer dès le début un climat de confiance afin de libérer la parole, éviter de choquer, de froisser les susceptibilités, et être expo- sés à l’extérieur. Une autre question se pose : jusqu’où certaines mamans accep- teront de se livrer, dans la mesure où je suis un homme…” Dans ce groupe, il souhaite que les mères abordent tous types de problématiques rencontrées avec les enfants : l’école, l’éducation, les

écrans, les caprices, la violence… pour ensuite dégager des thèmes communs d’une séance à l’autre. Pour la direc- trice de la M.J.C. Brigitte Crepey, la pro- position de Vincent Bonnet entre par- faitement dans les missions du centre social. “Depuis longtemps, nous réflé- chissons aux liens entre parents, enfants, école, réussite éducative… Cette action entre donc dans nos thématiques. Ses compétences devraient permettre aux mamans d’être entendues, considérées, de reprendre une place, et de faire en sorte qu’elles réinvestissent la fonction parentale en prenant conscience qu’elles peuvent faire bouger les choses.” n S.G.

Renseignements et contact : Vincent Bonnet au 06 42 00 91 49

OF TIEN E NTR E

E NTI ARAT GE

) (2 S ERT F

(1) Avec un premier loyer de 2 000 € . Exemple de Location Longu 2 000 € puis 35 loyers mensuels de 280 €. (2) Prestations de Cetele sous réserve d’acceptation par Cetelem Renting, RCS Nanterre 414 7 Consommation Euromix (l/100 km) : 5.6 - CO 2 rejeté (g/km) : 12

e Durée (LLD) pour V40 itëk T2 BM6 neu m Renting Entretien-Maintenance et exte 07 141, 143 rue Anatole France 92300 7. V40 Cross Country D2 Översta Edition : Volvo B 8 route d’Épinal 25 -

ve ou V40 R-Design T2 BM6 neuve / 30 nsion de garantie un an au-delà garantie c Levallois-Perret. - N° ORIAS : 07 026 60

000 km, V40 Cross Country D2 Översta onstructeur incluses. Offre réservée aux 2 (www.orias.f ). Détails sur www.volvoc CO 2 rejeté (g/km) : 99. olvo V r

Edition BM6 neuve /45 000 km, 1er loye particuliers, valable jusqu’au 30/06/2017 ars.fr. V40 T2 itëk et V40 T2 R-Design cars.fr r , :

Consommation Euromix (l/100 km) : 3.8 -

V esançon 480 ÉCOLE ALENTIN -

03 81 59 00 37

elypse-autos.fr/volvo

Made with FlippingBook flipbook maker