La Presse Bisontine 188 - Juin 2017

LE DOSSIER

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La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

l Sortants Barbara Romagnan et Éric Alauzet

Les députés sortants défendent leur bilan La députée sortante de la Ière circonscription et celui de la IIème mettent en avant les principales actions qu’ils ont conduites entre 2012 et 2017 en tant que députés. Et comptent aussi sur cette expérience pour convaincre.

Barbara Romagnan

Éric Alauzet

l 12 réunions thématiques organisées dans sa circonscription, avec des intel- lectuels, des chercheurs, des spécia- listes, sur le rapport de la gauche à la croissance, le bien-être au travail, l’en- gagement public des femmes, la réduc- tion du chômage, le C.I.C.E., la réduc- tion du temps de travail, l’avenir de la gauche et l’organisation d’une primaire, la loi “Travail”, l’accueil des réfugiés et des migrants… l 36 réunions de compte rendu de man- dat, soit environ 8 par an en moyen- ne dans tous les secteurs de la cir- conscription, urbains comme ruraux l 40 permanences parlementaires décentralisées et sans rendez-vous pour les habitants, dans les communes de Saint-Vit, Pouilley-les-Vignes et Quingey l 10 réunions avec les maires et conseillers municipaux de la circons- cription, auxquelles s’ajoutent de nom- breux rendez-vous en tête-à-tête avec des maires l 113 questions écrites posées et publiées au Journal officiel et environ 100 courriers adressés directement aux ministres : Barbara Romagnan a fait le choix, en règle générale, de ne poser des questions écrites que si l’ob- jet de la question n’avait pas déjà fait l’objet d’un dépôt par un collègue dépu- té afin de ne pas alourdir inutilement la charge de travail des ministères. De même,M me Romagnan a choisi d’adres- ser des courriers plus précis aux

Sa présence à l’Assemblée : l Classé tout au long du mandat aux premières places des députés les plus assidus et les plus influents : 1 er en 2015 et 12 ème sur les 5 ans sur 577 députés (classement collectif citoyen- nosdeputes.fr). Les projets de lois où il s’est le plus investi : l Les lois de finances successives et en particulier les questions de fisca- lité écologique et de transition écolo- gique. Par exemple sur la pollution de l’air : l’alignement de la fiscalité du diesel sur celle de l’essence d’ici 2020. Mais aussi le financement des postes supplémentaires pour l’édu- cation (60 000), la justice (6 000) et la police et la gendarmerie (9 000). l Les lois contre l’évasion et la frau- de fiscale et les lois pour la transpa- rence et la probité : Loi bancaire (“repor- ting public des banques”), Loi relative à la lutte contre la fraude fiscale (Registre public des “trusts”), La loi “Sapin 2” de transparence de la vie économique, la lutte contre la cor- ruption internationale et la protec- tion des lanceurs d’alerte. Depuis 2013 et la fin du secret bancaire, 45 000 contribuables fraudeurs sont venus régulariser leur situation et payer leurs arriérés (91 % venaient de Suis- se). Cette action a permis de récupé- rer 2 à 2,5 milliards d’euros par an, soit 10 à 15 % de l’optimisation fis- cale.

l Le vote d’une Loi de Transition éner- gétique : réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030, réduction de la consomma- tion énergétique primaire d’énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport à la référence 2012, réduction de 75 à 50 % de la part d’énergie d’origine nucléaire dans le mix électrique, réduc- tion de 50 % de la quantité de déchets mis en décharge à l’horizon 2025, sou- tien à l’économie circulaire, générali- sation de l’expérimentation du chèque énergie pour les ménages précaires, etc. Et notamment mon amendement sur la création du délit d’obsolescen- ce programmée. l La loi Biodiversité et en particulier l’amendement sur l’interdiction des pesticides de la famille des néonico- tinoïdes, décision forte en matière de préservation de la biodiversité, de l’en- vironnement et de la santé, à com- mencer par celle des agriculteurs. l Les lois de réforme territoriale en défendant une taille des intercom- munalités à l’échelle du bassin de vie, Besançon comme capitale régionale (amendement) ou en permettant un soutien financier local aux communes par la création d’un Fonds d’inves- tissement ou le soutien aux projets T.E.P.O.S. (Territoires à énergies posi- tives) avec, notamment 2millions d’eu- ros à al clé pour le Grand Besançon. l La loi donnant “Droit à une aide médicale pour mourir dans la digni- té”, question qui selon lui “doit être

abordée avec beaucoup de tact et de respect mutuel pour ne pas heurter.” l Éric Alauzet a voté l’ensemble de ces lois à l’exception de quelques-unes et notamment la loi Travail et la loi sur la déchéance de nationalité. Il s’est également opposé au traité transat- lantique T.A.F.T.A., à l’accord C.E.T.A. avec le Canada et à l’accord A.P.E. avec l’Afrique. l Lors de son mandat, il a déposé 179 questions écrites. l Il a reçu près de 1 500 personnes à sa permanence, et passé 520 journées de rencontres dans les 97 communes de sa circonscription. n Éric Alauzet, en marche pour un second mandat ?

Barbara Romagnan a posé 113 questions écrites lors

de son mandat. (photo Y. Petit).

ministres sur des situations particu- lières ou des points qui nécessitaient des réponses plus directes. l 4 rapports rédigés et 1 contribution écrite à un rapport : rapport pour avis sur le projet de loi relatif au harcèle- ment sexuel Un rapport d’information, au nom de la délégation aux Droits des femmes, sur le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes, sur le volet de l’égalité professionnelle. n

“Je suis convaincue que ça peut passer” La dynamique En Marche sera sans doute le phénomène marquant de cette campagne inédite. Le point de vue d’Alexandra Cordier, la coordinatrice départementale du mouvement. l Réaction La dynamique En Marche

zet. Nous prenons acte, mais nous ne nous mêle- rons pas de sa campagne. Il dit ensuite vouloir s’inscrire dans une majorité présidentielle, tant mieux. En revanche, les 2 150 marcheurs sont mobilisés à fond pour nos quatre candidats. Cer- tains sont déjà connus (Denis Sommer et Fré- déric Barbier du côté de Montbéliard), d’autres moins comme Fannette Charvier à Besançon et Sylvie Le Hir dans le Haut-Doubs. Ils ont été choisis pour leur capacité à convaincre, à s’en- tourer et à gagner une notoriété expresse. À Besançon, nous avons la chance d’avoir Fannette Charvier qui est une fille hyper volontaire et bosseuse, avec la tête sur les épaules. L.P.B. : Comment se déroulera cette campagne expresse ? A.C. : Nos groupes locaux se réunissent plusieurs fois par semaine pour organiser l’agenda des actions. On fait connaître nos passages avec les réseaux sociaux notamment et on bénéficie d’un réel engouement de centaines de personnes qui se portent volontaires pour boîter, coller et dis- tribuer nos documents. On sent le même engoue- ment partout, dans le Pays de Montbéliard et dans le Haut-Doubs. Sur Besançon, nous fonc-

tionnerons avec des “apéro-députés” en soirée dans certains cafés de la ville et des communes de la circonscription. Nous sommes par exemple les 24 et 31 mai et 7 juin à la Brasserie Gran- velle avec à chaque fois un thème différent : l’éducation, la sécurité, le travail… L.P.B. : Ces élections sont-elles jouables pour En Marche ? A.C. : Le challenge est difficile sur le secteur de Montbéliard avec un F.N. qui semble très fort. On a toutes les chances d’assister à des trian- gulaires. Sur la V ème , avec toute l’équipe qui se mobilise autour de Sylvie Le Hir, ça pourrait être la bonne surprise. Le combat sera très com- pliqué face à Annie Genevard, mais je pense que c’est jouable. Et sur la I ère , je suis convaincue que ça peut passer malgré l’implantation de Bar- bara Romagnan. De toute manière, on part avec la volonté de gagner et une super motivation. n Propos recueillis par J.-F.H.

L a Presse Bisontine : Où en est la dynamique En Marche dans le Doubs ? Alexandra Cordier : Nous sommes désormais 2 150 marcheurs dans le Doubs. Nous travaillons désor- mais pour qu’Emmanuel Macron ait la majori- té présidentielle qui lui permettra de mettre en œuvre son programme. L.P.B. : En Marche a finalement 4 candidats dans le Doubs au lieu des 5 attendus… A.C. : Nous n’aurons en effet pas de candidat dans la deuxième circonscription, le mouvement a décidé de ne mettre personne face à Éric Alau-

Alexandra Cordier est la coordina- trice départementale d’En Marche.

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