La Presse Bisontine 188 - Juin 2017

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La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

SOLIDARITÉ Donner du sens à la technique De futurs ingénieurs bisontins collaborent avec Madagascar

Neuf jeunes volontaires, étudiants à l’E.N.S.M.M., s’envoleront à la fin du mois de juin pour installer une éolienne et un système d’aquaponie, destinés à faciliter la vie de Malgaches.

dernier, sans que l’éolienne n’ait pu vraiment fonctionner suite au passa- ge d’un cyclone, entre autres. “Là, on va la démonter et la transférer dans une école primaire pour qu’elle ali- mente un château d’eau” , explique-t- il. “Cela évitera aux élèves d’avoir à pomper l’eau pour aller aux toilettes ou se laver les mains.” Une demande remontée à partir des besoins locaux a aussi fait réfléchir l’équipe, un temps, sur l’installation de petites éoliennes électriques à usa- ge de chaque foyer, “car sur certaines saisons, il fait nuit très tôt.” Mais le matériel et la mise en place plus com- pliquée les ont fait renoncer à ce pro- jet. L’objectif principal d’I.S.F. étant de fournir des technologies simples, qui s’appuient sur les matériaux locaux et que les habitants peuvent s’appro- prier “pour ensuite réparer les éven- tuelles casses, ou recréer le même gen- re de dispositif ailleurs.” Sur Mangily, commune plus à l’Ouest de l’île, cinq autres de leur camarade participeront aussi à la mise en place de moyens techniques utiles à la popu-

L eurs vacances d’été, ils les pas- seront à bricoler, construire et réparer dans le but de trans- mettre leur savoir-faire aux locaux. Tous en première année à l’E.N.S.M.M., ces jeunes se sont enga- gés dans l’association bisontine d’In- génieurs sans frontières pour colla- borer à des projets utiles au développement d’un pays (comme ici Madagascar) et découvrir une autre culture. “Nous sommes en autonomie à la fois sur la gestion de projet qui passe par des contacts dans le pays, une bonne communication… et dans la partie technique pure, avec de néces- saires formations et demandes de conseils. C’est très formateur” , remarque Franck Sabatier, l’actuel président de l’association.

Avant de partir, chacun a notamment dû suivre la formation dispensée par Ingénieurs sans frontières France (I.S.F.), donnée par un anthropologue,

sur l’interculturalité. Pour appréhender le choc culturel, mieux s’adapter à la situa- tion et aux us et cou- tumes locaux. Franck, lui, fait par- tie de l’équipe qui se chargera d’installer l’éolienne de pompa- ge dans le village de Maintinandry, en lien avec l’O.N.G. locale C.A.L.D.E.N. Une pré- cédente mission avait permis un essai l’an

Avec des matériaux locaux, pour plus d’autonomie.

L’an dernier, d’autres élèves en première année avaient lancé l’installation d’une éolienne. Mais depuis 2017, I.S.F. Besançon est davantage axé sur des projets E.A.D. (éducation au développement) au niveau local.

lation locale, en collaboration avec une autre O.N.G. : Bel Avenir. Cette fois autour d’un élevage de poissons et de cultures de plantes. Les deux combi- nés donnant l’aquaponie, un système

simple en circuit fermé assurant de quoi se nourrir et de possibles reve- nus. Une collecte de dons va être lan- cée sur le site HelloAsso. n S.G.

EN BREF

FOOTBALL

Le Racing Besançon Le nouveau plan tactique du Racing Besançon

Saint-Ferjeux La Commune Libre Saint-Ferjeux-La Butte propose un rallye- promenade, samedi 20 mai “Challenge Pierre Coulon”. C’est une balade pédestre dans la cité bisontine, agrémentée de jeux et d’épreuves de réflexion et d’observation. Rassemblement à 14 heures place de la Bascule (pour inscriptions et remise des questionnaires). Renseignements : Sylviane Tournier au 03 81 55 16 88. Inscription 3 euros par personne (équipage : 5 personnes maxi). À la fin de l’épreuve, la Commune Libre propose un repas convivial (payant) salle Jantet de l’Étoile Sportive. Apéritif offert à tous les participants (rallye et repas). Amitié (qui est à l'écoute de toute personne en état de mal-être 24 heures sur 24 tous les jours de l’année), organise deux foires aux livres par an. Si vous avez trop de livres, ou si vous bibliothèque et donner des livres, vous pouvez avertir cette association qui vient les chercher chez vous, dans un périmètre de 8 km autour de Besançon. Rens. 06 87 35 43 09 ou sur sosabesac@wanadoo.fr connaissez des personnes qui souhaitent faire le ménage dans leur S.O.S. Amitié Pour son bon fonctionnement, l’association S.O.S.

Rencontre avec le nouveau président du club de foot bisontin qui prépare - déjà - l’avenir après un mois d’avril mouvementé.

sonnes était présente. “J’ai orga- nisé cette réunion pour que la tension redescende” précise le jeune président (39 ans) qui veut “que le club retrouve la confiance de la Ville” dit-il. La raison : le maquillage de cer- tains comptes par d’anciens diri- geants qui ne sont plus là. Besançon avait mis la main au porte-monnaie avant que le club ne dépose le bilan en 2012. En moins de deux semaines du 4 au 24 avril, le futur président a réfléchi aux premières mis-

sions à régler d’urgence. La pre- mière : rappeler aux joueurs de l’équipe première que le futur entraîneur sera connu après le 20 mai. La seconde : que le club trouve un modèle économique. “Je ferai profiter de mon réseau de partenaires au Racing. Il ne faut pas attendre les subven- tions des collectivités” poursuit le P.D.G. de la société Burocom. Pour cela, il va relancer les ren- contres entre partenaires, dès le 20 juin. Actuellement, le budget du club avoisine les 450 000 euros. Spor- tivement, il mise sur la forma- tion : “Plus la base est solide, plus la pointe ira loin d’autant que nous avons des équipements dignes d’un club professionnel” image Roland Girard, ambi- tieux. Il voit le Racing revenir en Nationale 2 (équivalent de l’ex-C.F.A.). “J’ai mon idée pour y arriver mais avec des comptes équilibrés !” Sa marque de fabrique :“A.B.C.” pour “ambian- ce, bienveillance, convivialité”. Sur le plan du jeu, le nouveau président a même son idée : “Je veux de l’efficacité.” Pour cela, il va s’entourer d’un coordina- teur technique et d’un respon- sable de la formation. Quant à la fusion avec d’autres clubs bisontins, rien n’est décidé. Le Racing veut solidifier sa base. Des mots qui ont rassuré les bénévoles et le président des clubs de supporters des Aigles rouges. Le Racing, malmené en cham- pionnat, est toujours bien vivant. L’Aigle rouge est un phénix. n

C’ est un chef d’entre- prise et un ancien foo- teux. S’il n’a jamais porté le numéro 10 de celui qui oriente le jeu de l’équi- pe, Roland Girard enfile ce cos- tume et avec lui le brassard de capitaine du Racing, ramené à la vie grâce à l’ère Philippe Pichery mais qui a connu, fin avril, des soubresauts en inter-

ne. Le premier : la mise à l’écart de l’entraîneur Mickaël Isabey dont la collaboration est stop- pée depuis mai. La seconde liée au départ - plus tôt que prévu - du président Philippe Piche- ry, homme de réseau et loué pour ses qualités humaines, qui reste toutefois au conseil d’ad- ministration pour assurer la transition en douceur. Philip-

pe Pichery sera élu le 23 mai président du Conseil départe- mental de l’Aube. Roland Girard a réuni mercre- di 3 mai tous les acteurs et béné- voles du club pour leur faire part de son projet, à la fois moderne mais dans la conti- nuité de son prédécesseur Phi- lippe Pichery qui continue à l’appuyer. Une centaine de per-

E.Ch.

A 39 ans, Roland Girard devient président du Racing Besançon.

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