La Presse Bisontine 188 - Juin 2017

ÉVÉNEMENT

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La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

l Histoire Les 408, de 1960 à aujourd’hui L’histoire des 408, c’est celle d’un quartier moderne, puis vieillissant, et d’une réhabilitation ratée qui n’aura donné qu’un sursis de vingt ans aux immeubles.

L a construction des 408 a été décidée dans les années cin- quante, au moment où la pression démographique exi- geait la construction de centaines de logements tous les ans. Deux immeubles ont été conçus au départ, celui des 15 et 27, rue Brûlard, au fond et celui du 29 au bord de la rou- te. Le nombre de logements total de ces deux barres, 408, a rapidement donné son nom à ce nouveau quar- tier sorti de terre en 1960. Les pre- mières mises en location ont été effectives en 1961. Ces logements, notamment prisés dès le départ par les ouvriers de la Rhodia-Ceta, présentaient l’avan- tage de proposer tout le confort moderne, de vastes pièces et une salle de bains, encore un luxe il y a

cinquante ans. “Très peu de temps après, un troisième immeuble, celui du milieu, a été construit notam- ment à destination des rapatriés d’Algérie.Au total, les trois immeubles abritaient 588 logements” rappelle Grand Besançon Habitat. Au début des années quatre-vingt-

le signe le plus visible fut de décou- per l’immeuble du milieu en créant une pente, a été financée en partie par l’État dans le cadre du plan Ban- lieues 89. On passe alors de 588 à 500 logements, sans enrayer pour- tant la dégradation globale de ces immeubles, rafistolés plus que tota- lement rénovés, et sans anticiper la lente perte d’identité d’un quartier qui fera ensuite la une des actuali- tés policières et judiciaires. Si le cal- me - provisoire ? - semble revenu, on ne peut ignorer la situation d’aban- don dans lequel est tombé le quar- tier. C’est d’autant plus vrai depuis que G.B.H. a décidé de programmer la déconstruction des immeubles et qu’aucun locataire nouveau ne rem- place ceux qui partent. n J.-F.H.

dix, la municipalité Schwint et l’office municipal H.L.M. de Besançon décident d’entamer une réha- bilitation du site qui durera de 1993 à 1999. Les opérations de démolition et de renouvellement urbains n’étaient pas encore à la mode. Cet- te réhabilitation dont

On passe alors de 588 à 500 logements.

Au milieu des années quatre-vingt-dix, des travaux de réhabili- tation ont été engagés mais le résultat n’a pas été à la hauteur.

l Vie du quartier Éducation et association Quel sort pour l’école, la maison de quartier ? Alors que l’école de la Grette perd une classe l’an prochain, la municipalité envisage une fermeture temporaire de l’école maternelle située aux 408. Les associations, elles, restent présentes “et la vie continue.”

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D ans le hall d’accueil de la Maison de quartier “Grette-Butte”, les allées et venues sont inces- santes. Le lieu vit. Sur l’un des murs est affichée une foi- re aux questions destinée aux habitants soucieux de savoir comment s’organisera la déconstruction. Comment déménager ? Où ? Quels aides ? Les questions et les réponses, précises et courtes, sont nombreuses mais rien concernant le devenir de l’éco- le ou de la maison de quar- tier : “L’objectif est de garder tous les équipements tant qu’il y a des habitants.Nous sommes actuellement dans le projet social et urbain, pas encore dans le devenir de l’école ou

de la maison de quartier” pré- sente Karima Rochdi, conseillè- re municipale et vice-prési- dente de la C.A.G.B. en charge de la politique de la ville. L’élue rappelle que cette foire aux questions est mise à jour à mesure de l’état d’avancement du projet. Dès la rentrée prochaine, l’éco- le primaire de la Grette per- dra une classe faute d’effec- tifs. Se pose la question du devenir de l’école maternelle située au cœur du quartier, en face de la Maison de quar- tier. Pour Nicolas Bodin en charge de l’urbanisme, il est question de maintenir l’école puis la fermer temporaire- ment dès la rentrée prochai- ne. “Nous travaillons avec

l’éducation nationale sur ce sujet, indique Karima Roch- di. Les classes de maternelle seront transférées à la Grette. Ensuite viendra la question de savoir si l’on garde ou non l’école maternelle.” Le sort de la maison de quar- tier est plus complexe : le bâti- ment est quasiment neuf (il a été construit en 2008). “La vie continue” conclut l’élue du quartier. n E.Ch. Pas de préemption pour la copropriété L’adjoint à l’urbanisme Nicolas Bodin tient à couper court à une rumeur selon laquelle la ville voudrait détruire la barre de logements située au 22, rue de la Grette dans le bâtiment Le Chaudanne - car inclus dans le périmètre du droit de pré- emption urbain. Cette copro- priété ne fait pas partie de la déconstruction dit la mairie. De quoi rassurer les propriétaires ou les locataires. “C’est une copropriété qui plus est en bon état”, poursuit l’élu. n

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Une foire aux questions est affichée à la maison de quartier.

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