La Presse Bisontine 188 - Juin 2017

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

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BESANÇON Recherche Un “mini” capteur de rayons X pour des traitements médicaux ultra-précis Des chercheurs de l’institut bisontin F.E.M.T.O.-S.T. viennent de mettre au point un capteur de rayons X miniature, plus fin qu’un cheveu. Il ouvrira la voie à une imagerie médicale et des thérapies de haute précision.

U n espoir notamment pour le traitement des can- cers : grâce à cette tech- nologie, la radiothérapie ciblera de manière très précise les tumeurs, en épargnant les tissus avoisinants et en évitant les effets secondaires liés aux trop hautes doses de radiations. Chercheur au C.N.R.S., le Bison- tinThierry Grosjean et son équi- pe d’opticiens, en collaboration avec des chercheurs de l’Uni- versité de Franche-Comté et

recherche et développement, industrie, sécurité des lieux publics, médecine… Plus tech- niquement, un capteur ou détec- teur de rayons X est muni d’un scintillateur capable de trans- former les rayons X en lumiè- re. Cette lumière est ensuite transformée en image grâce à un détecteur de lumière ou une caméra. “Aujourd’hui, ces cap- teurs sont volumineux, en tout cas trop gros pour intervenir par voie endoscopique. C’est là que

d’Aix-Marseille, ont mis au point un dispositif, grâce à leur savoir- faire dans le domaine de la nano- technologie optique, capable de détecter des rayons X à très peti- te échelle. Quelques précisions scienti- fiques. Le rayon X est un rayon- nement électromagnétique de haute énergie, capable de tra- verser tout type de matériau, y compris le corps, pour voir ce qu’il y a dedans. Ses applica- tions sont nombreuses :

Chercheurs au C.N.R.S., Thierry Grosjean et son équipe d’opticiens ont mis au point un dispositif capable de détecter des rayons X à très petite échelle.

de travailler à l’élaboration d’un prototype. “Si nous sommes financés, nous nous fixons trois ans pour réaliser le prototype médical. Notre plus gros défi sera de parvenir à mettre au point un matériel commerciali- sable et peu cher. On pense par- venir à un processus réalisable en production de masse, pour un coût de production de l’ordre de 200 euros.” À plus long terme, les chercheurs ont d’autres idées : en réduisant encore la taille du scintillateur à 0,1 micron, cela ouvrirait la voie à l’inspection de matériaux de nouvelle génération ultra- résistants, afin de les interro- ger sur leurs propriétés. n C.G.

une tumeur, alors qu’aujourd’hui, nous sommes dans l’estimation.” Soit plus de sécurité et de pré- cision pour le patient.

l’on intervient avec cette nou- velle solution pour détecter des rayons X, plus légère et embar- quable” explique Thierry Gros- jean. En plaçant un fragment de scintillateur de l’ordre d’un micron de diamètre (70 fois plus petit qu’un cheveu humain) à l’extrémité d’une fibre optique, technologie utilisée en endo- scopie, les chercheurs ont ouvert une nouvelle voie. “Ce matériel infiniment petit intéresse le C.H.U. de Besançon, poursuit le scientifique. Il permettrait notamment un traitement de haute précision capable de chan- ger lamorphologie d’une tumeur. Il permettrait également demesu- rer très précisément et en temps réel la dose de rayonnement sur

L’expérimentation a pour l’heure été effectuée avec des rayons X de basse énergie. Pour envi- sager des applica- tions médicales, l’équipe doit main- tenant passer le cap des hautes énergies. Une demande de finan- cement a été dépo- sée à l’Agence nationale de la recherche et l’I.N.S.E.R.M., afin

Plus de sécurité et de précision

MOBILITÉ Une obligation légale d’ici janvier 2018 La Poste toujours plus verte Sur Besançon, le parc de véhicules de La Poste sera bientôt 100 % électrique. L’établissement prévoit aussi de participer à l’achat de vélos électriques de son personnel pour les trajets domicile-travail.

pour le patient.

S ur son Staby, Éric Barlot ne passe pas inaperçu. Dans le quartier de Châ- teaufarine, ce facteur a des allures de marchand de glaces avec sa drôle de sonnette annonçant son passage, “mais je ne distribue que le courrier” , s’amuse-t-il. Sa monture, très silencieuse, signale ainsi sa présence aux passants distraits. Elle fait par- tie des récents équipements de La Poste, des- tinés à remplacer les scooters, plus acciden- togènes et moins respectueux de l’environnement. Il s’agit d’un véhicule élec- trique à trois roues, spécialement conçu en partenariat avec le constructeur français Ligier. Exit les nuisances sonores et olfactives, La Poste a choisi de s’engager dans la mobilité durable pour distribuer courriers et colis à

ses clients. À tel point qu’elle disposerait aujourd’hui de la flotte de véhicules élec- triques la plus importante au monde. La Franche-Comté représentant à elle seule 3 % du parc national, avec une démarche de renou- vellement engagée très tôt. Avant cela, on avait vu apparaître le “qua- déo”, un quad électrique. Finalement retiré du parc en raison d’aléas techniques et rem- placé par des Kangoo Z.E. Il n’y en aurait quasiment plus en région. Les Staby sont, eux, livrés depuis trois ans. “Il y a aujourd’hui quatre tournées sur Besan- çon. Elles passeront à une dizaine d’ici fin mai” , assure-t-on à la direction de La Poste. Éric Barlot s’en dit satisfait. “On peut ame- ner jusqu’à 60 kg de courrier et il y a 35 km d’autonomie en usage postal.” Et il pourrait aussi compter sur la générosité des habitués de sa tournée pour “faire le plein.” À l’image de Pierre Grandvaux, un habitant du quar- tier, qui s’en amuse : “On peut vous tirer une rallonge !” Cette démarche écologique, La Poste la pous- se même en direction de son personnel avec trois prises électriques mises à disposition sur le site Clemenceau pour recharger leur voiture personnelle, et bientôt une aide finan- cière (plafonnée à 400 euros, à hauteur de 50 %) pour l’achat d’un vélo électrique. Des mesures qui pourraient inspirer toutes les entreprises et administrations de plus de 100 salariés qui sont dans l’obligation de mettre en place un plan de déplacement (P.D.E.) d’ici janvier 2018, dans le cadre de la loi pour la transition énergétique et la croissance ver- te. Elles sont une centaine concernées dans le Grand Besançon. Par anticipation, l’Agglomération a organi- sé une rencontre le 6 avril. Plusieurs pro- fessionnels et acteurs publics y ont répondu présents dont Parkéon, Carrefour, la C.P.A.M., la C.A.F. ou encore le C.H.R.U. Minjoz, évo- quant le covoiturage et la complémentarité des transports en commun dans une volon- té de mutualiser. Sachant que des aides à la mise en place de ce P.D.E. sont proposées par l’A.D.E.M.E. et l’Agglomération. n S.G.

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La Poste s’est mise au vert avec les Staby, ici à l’œuvre. Mais pas question pour autant de changer de couleur !

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