La Presse Bisontine 188 - Juin 2017

DOSSIER

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La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

l Les Républicains 2 ème circonscription “Je ne suis pas le candidat de l’ambiguïté”

Le candidat de la droite et du centre met en avant, au-delà de son jeune âge, “une autre façon de faire de la politique.” Qu’y a-t-il derrière cette expression décidément à la mode en ce moment ?…

L e courrier des 43 maires de la circons- cription qui ont décla- ré leur soutien au député sortant Éric Alauzet ? Il préfère en rire. “Oui, ça fait juste 43 voix sur près de 80 000 électeurs. Et après ? Moi aussi je peux commencer à sor- tir une liste d’élus locaux qui me soutiennent. Elle peut être tout aussi longue…” Le soutien affi- ché de l’ancien U.M.P. Jean- François Humbert à ce même Éric Alauzet ? “Et c’est ça qu’on appelle le renouvellement ?…” se gausse Ludovic Fagaut. À 39 ans cette année ( “c’est à la mode en ce moment” rigole-t-il), il est bien décidé à ne pas s’en laisser conter. S’il partait clai- rement avec l’étiquette de favo- ri il y a encore trois mois, avant les soucis de François Fillon, le représentant de la droite et du centre doit désormais compo- ser avec un handicap de plus : le ralliement du député Alau- zet à la dynamique En Marche. “Après avoir soutenu l’écologis- te Yannick Jadot, puis Benoît Hamon et enfin Emmanuel Macron, le tout dans la même élection” ironise le trentenaire.

S’affichant comme le candidat qui n’aura “aucune ambiguïté” , Ludovic Fagaut continue à sillon- ner au pas de charge les 97 com- munes de la 2 ème circonscrip- tion du Doubs pour convaincre que “l’heure est vraiment au renouvellement des générations et à celle des pratiques. Je ne suis pas du genre à aller m’af- ficher dans des structures dont je dénonce le fonctionnement” , allusion à peine voilée à la pré-

pour moi. Je suis de droite, je le revendique et j’en suis fier : je soutiens la liberté d’entreprendre, le travail, le respect, les valeurs familiales…Ceci étant dit, je ne serai jamais dans une opposi- tion jusqu’au-boutiste et constan- te. Je pense l’avoir notamment démontré au conseil municipal de Besançon où je sais recon- naître ce qui est bien, comme récemment avec les caméras pour les policiers. Si M. Macron por- te un vrai plan Marshall pour la ruralité par exemple, je le sou- tiendrai sans états d’âme.” Pour saisir la volonté inébran- lable du trentenaire, il faut bien sûr aller chercher dans la jeu- nesse de ce fils et petit-fils de gaullistes. “Mes grands-parents agriculteurs étaient des résis- tants.” Il a également forgé son identité politique auprès de l’an- cien maire de Dole Gilbert Bar- bier auprès de qui il a fait cam- pagne il y a une vingtaine d’années. Lui qui avait, dès l’âge de 17 ans, initié “des élections grandeur nature dans mon lycée à l’époque du combat Chirac- Balladur” a mûri son appéten- ce pour la chose publique il y a bien longtemps déjà. Son impli-

Dans la vie civile, Ludovic Fagaut est principal des collèges de Sancey et de Pierre- fontaine- les-Varans.

sence de M. Alauzet à une réunion de l’as- sociation des chasseurs de Besançon, “par exemple.” Dans sa volonté de “faire de la politique autre- ment”, le candi- dat L.R. n’envi- sageait pourtant pas de pousser le bouchon jus- qu’à s’associer à la démarche anti-partisane d’Emmanuel Macron. “C’était inconcevable

“Si M. Macron porte un plan Marshall pour la ruralité, je le soutiendrai.”

cation dans le monde sportif - il a fait partie de l’équipe de France de foot en salle - a for- gé sa “niaque” et il s’est essayé pour la première fois à la démo- cratie directe lors des munici- pales de 2008 où il apparaissait sur la liste Rosselot en position non éligible. Ses vrais débuts en politique, il les doit à Jacques Grosperrin qui l’avait placé en bonne pla- ce sur sa liste aux municipales de 2014. Un tremplin pour les élections départementales de 2015 où il a été propulsé, à la

faveur de la vague bleue dans le département, vice-président du Conseil départemental. La suite, pour ce “novice” en poli- tique, était donc logique. Conscient que “les gens ont envie de nouvelles têtes” , il mise sans doute sur le “dégagisme” actuel pour imposer son profil. Mais en bon sportif également adep- te de la course de fond, il sait

aussi qu’une élection se joue jus- qu’à la dernière heure. Face à un candidat En Marche pour lequel souffle un vent favorable, il veut rester en course et comp- te même le dépasser dans la dernière ligne droite. La fougue du trentenaire contre l’expé- rience du quinqua : le match peut s’annoncer serré… n J.-F.H.

Ludovic Fagaut (L.R.), 38 ans, trois enfants, principal de collèges - Suppléante : Sylviane Cuenot, conseillère municipale - à Ornans

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