La Presse Bisontine 188 - Juin 2017

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 188 - Juin 2017

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TRAVAUX

Le plus gros chantier bisontin du mandat

“Ce musée sera une boîte à contemplation” Encore neuf mois de travaux pour le Musée des beaux-arts de Besançon. Son directeur vise la barre des 150 000 visiteurs la première année de réouverture. Trois fois plus qu’avant la rénovation.

N icolas Surlapierre, le nouveau directeur des musées du Centre de Besançon ne cache pas ses ambitions : “J’es- père qu’on atteindra les 150 000 visiteurs la première année avant de se stabiliser à 120 000 ou 140 000 par an.” Avant la réno- vation, le musée plafonnait à 48 000 visiteurs annuels. Il faut dire que la Ville de Besançon a mis les moyens pour redonner à ce Musée des beaux-arts et

d’archéologie le prestige que ses collections méritent : 11 mil- lions d’euros, ce qui fait du pro- jet le plus gros chantier muni- cipal de ce mandat. Le musée bisontin devrait pou- voir rouvrir ses portes au public à l’automne 2018, malgré plu- sieurs mois de retard pris cet- te année à cause d’un aléa de chantier. “Les entreprises ont découvert qu’une partie de la poutraison n’était pas suffi- samment solide pour supporter

les verrières. Elle a donc été chan- gée, causant un retard de plu- sieurs mois mais qui est peu à peu rattrapé. Nous avons éga- lement eu la chance de bénéfi- cier d’un hiver clément. Tout le retard sera comblé et le calen- drier de fin des travaux ne chan- ge pas” rassure le directeur. La livraison des travaux par les entreprises est prévue en jan- vier prochain et il faudra enco- re plusieurs mois pour réins- taller et organiser les collections dans un musée qui gagnera 1 000 m 2 , passant de 2 600 à 3 600 m 2 . Une métamorphose complète suivie de près par ce directeur recruté notamment pour avoir mené avec succès la rénovation de deux autres musées : le musée Matisse au Cateau-Cambrésis en 2012, puis le musée de Villeneuve-d’Ascq près de Lille. Nicolas Surlapierre annonce pour le musée bison- tin “de magnifiques surprises grâce à une lumière traversan- te qui attirera les passants com- me une lanterne, faisant de ce musée un lieu complètement inté- gré dans la cité. Les Bisontins se rendront compte qu’ils ont

Nicolas Surlapierre, directeur des musées du Centre a suivi deux autres chantiers de rénovation avant d’arriver à Besançon.

un musée doit être un acte poli- tique.” Les outils numériques d’aide à la visite seront évi- demment présents, même si, estime M. Surlapierre, “je crois avant tout à la confrontation avec l’original.” Le travail de l’architecte Adel- fo Scaranello se voulait respec- tueux des architectures de Pier- re Marnotte qui a conçu cette halle aux grains au milieu du XIX ème siècle et de Louis Miquel qui lui a ajouté sa “patte” en béton à la fin des années soixan- te. “La qualité du projet est d’avoir restitué les perspectives” promet le directeur.

En visitant le chantier, on se rend déjà compte de la méta- morphose des lieux. Encore une bonne année de patience et les Bisontins pourront se réappro- prier leur musée qui ambition- ne de devenir, en termes de fré- quentation, l’équivalent de son voisin dijonnais. Le parcours muséographique prévoit 30 % de nouveautés. Le thème des expositions temporaires à venir est en cours d’affinage. On évoque déjà une retentissante exposition en lien avec les métiers de la presse pour l’été 2019. n J.-F.H.

une des plus belles collections de France.” Sur le plan de l’animation de ce futur musée, son directeur sou- haite qu’il soit “ouvert vraiment à tous. Nous aurons une pro-

grammation d’expositions temporaires à la fois ambitieuse et populaire, avec une poli- tique tarifaire avantageuse. Nous sommes dans une atti- tude de généro- sité. Àmon sens,

Plusieurs mois de retard à cause d’un aléa de chantier.

De grandes verrières ont été installées sur le toit du musée pour apporter des puits de lumière.

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