La Presse Bisontine 154 - Mai 2014

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

2, € 50

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr MAI 2014 N° 154

LA GARE T.G.V. DE BESANÇON-AUXON POURRA-T-ELLE COMBLER SON RETARD ? FACE AU DÉVELOPPEMENT AUTOUR DE LA GARE DE BELFORT-MONTBÉLIARD LE FUTUR BÂTIMENT “LE SIGNAL” SORT SEULEMENT DE TERRE À AUXON

L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8

APRÈS LES ÉLECTIONS MUNICIPALES Les nouveaux maires des communes se dévoilent LE DOSSIER p. 20 à 26

SPORT

p. 33

Quand la violence gangrène le foot dans le Grand Besançon

Un savoir-faire unique signé MOYSE !

www.moyse.fr 03 81 60 77 00 Lʼagence privée Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

LA TWEETOSPHÈRE BISONTINE

2

La Presse Bisontine n° 154 - Mai 2014

Ouverture C’est une note positive : la Franche-Com- té est une des deux seules régions fran- çaises à pouvoir se targuer d’afficher une balance commerciale positive, à hauteur de 2,2milliards d’euros selon les chiffres les plus récents, c’est-à-direqu’elle expor- te plus de produits qu’elle n’en importe. Preuve que l’industrie est encore bien vivace en Franche-Comté et que ses fleu- rons locaux, toujours avec l’industrie automobile et le secteur de l’énergie en tête, poursuivent leur conquête dumon- de. Cette dynamique d’ouverture doit évidemment être renforcée et encoura- gée et ce n’est pas en écoutant les dis- cours délétères et obtus de certains par- tis qui n’ont d’autres programmes pour notre région et notre pays que de se recro- queviller sur eux-mêmes que l’économie de la France se redressera. La Franche- Comté a une chance inouïe de compter dans son périmètre proche plusieurs fron- tières, l’Allemagne, la Suisse ou encore l’Italie. Et c’est bien en se confrontant aux autres pays, aux autres cultures indus- trielles que l’identité industrielle françai- se, franc-comtoise, pourront s’imposer. Dans unmarché définitivement mondia- lisé, la seule politique économique qui vaille est celle de l’ouverture et sans scru- pules. Attention, on ne parle pas du libé- ralisme à tout crin destructeur d’emplois et létal pour l’équilibre planétaire. L’ouverture, c’est l’audace pour une entre- prise d’aller montrer son savoir-faire hors de nos frontières et pour les dirigeants locaux de les soutenir dans cette démarche. On a assisté lors de la dernière campagne municipale à Besançon à une sorte de course à l’échalote des deux principaux candidats, à qui était le meilleur pour atti- rer (ou faire croire qu’il pourrait attirer) des entreprises sur le territoire de l’agglomération. Sachant que toutes les agglomérations de taille équivalente s’échinent pour faire de même, ces efforts de développement exogène sont quasi- ment vains. Alors que la meilleure poli- tique économique qui vaille est celle qui consiste à valoriser les savoir-faire que l’on possède déjà sur place et à contri- buer à diffuser leur notoriété à l’extérieur de nos frontières, qu’elles soient régio- nales ou nationales. Pour cela, il est néces- saire que ces entreprises locales se sen- tent écoutées. Il n’est en revanche pas bon que ces dernières se sentent sur- protégées voire brimées par une abon- dance de dispostifs d’aides plus compli- qués les uns que les autres. L’économie locale ne demande qu’à s’émanciper, lais- sons-la s’exprimer. Jean-François Hauser Éditorial

LES TWEETS DU MOIS

URBANISME

POLITIQUE

sobeth @SobethFR · 9 avr. +D ,@QTK@Y DM Q¤MNU@SHNM ƥM CŗTMD ¤ONPTD DS C¤ATS CŗTMD MNTUDKKD )ŗ@HLD AHDM PT@MC KDR BGNRDR BG@MFDMS › ʘADR@MBNM (on y croit !)

Le conseiller municipal Jean-Sébastien Leuba immortalise la victoire au Kursaal.

Jean-Sébastien Leuba @jsleuba · 30 mars !DR@M¢NM ,TMHBHO@KDR ȆȄȅȈ )D@M +NTHR %NTRRDQDS Ȉȋ ȇȍ )@BPTDR &QNRODQQHM ȈȈ Ȉȅ /GHKHOOD ,NTFHM Ȍ ȆȄ MERCI !

MÉTÉO

STATIONNEMENT C’est ce qui s’appelle un stationnement ... gênant. Photo prise parking des Beaux-Arts à Besançon vendredi 5 avril. Bison Teint @BisonTeint ʘADR@MBNM ʘ% (+ $M OGNSN OHB SVHSSDQ BNL BVS& V( A Thierry Fréret @THIERRYFRERET · 11 avril )@L@HR KDR ȅȄȄ OQDLHDQR INTQR CD Kŗ@MM¤D Mŗ@U@HDMS ¤S¤ @TRRH CNTW › #HINM 2SQ@RANTQF !DR@M¢NM +HKKD /@QHR +XNM 3NTKNTRD DS !NQ - CD@TW Météorologue qui intervient sur les ondes de la radio Europe 1, Thierry Fréret fait un clin d’oeil aux Bisontins.

POLÉMIQUE

PRINTEMPS Le printemps, précoce, donne des idées à cer- tains ... sophie guillin @sguillin · 1 avr. +@ FTHMFTDSSD RŗHMRS@KKD › K@ F@QD CŗD@T NT - UDQSTQD NƧBHDKKD CT OQHMSDLOR › #Besançon CNMB OHB SVHSSDQ BNL 6ST/) -'W% Au soir de la victoire de Jean-Louis Foussseret, l’adjoint FrankMonneur (GénérationsCitoyennes) nemâche pas ses mots. Il assume. Frank Monneur @FrankMonneur · 30 mars ʘLTM !HRNM3DHMS $S BŗDRS O@QSH ONTQ KD A@K CDR U@KDSR DS CDR K@PTDSR @T *TQR@@K ʖʖʖ

CULTURE

est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Avril 2014 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, Saint-Vit informatique.

Samedi 12 avril. Ancienne élue à la Ville de Besançon, Martine Jeannin s’en prend au Musée des Beaux Arts rénové. martinejeannin @martinejeannin1 @MR CD SQ@U@TW ONTQ KD LTR¤D CDR AD@TW @QSR CD ADR@M¢NM DS LHKKHNMR CŗD ONTQ QD - E@HQD LTQR DS TM DRB@KHDQ DS ODQRNMMD MD CHS rien !

www.espace-de-vie.bulthaup.com

bureau d’étude en architecture intérieure

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Bisontine n° 154 - Mai 2014

4

Le F.N. et ses drôles de fréquentations

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Fabrice Jeannot interpelle

France Télévisions

E n janvier, la ville de Besançon était pointée du doigt dans un reporta- ge sur le “scandale du logement” diffusé sur une chaîne publique. Il met- tait en évidence le paradoxe entre, d’un côté, la surproduction de logements neufs, et de l’autre, un taux de vacan- ce locative indiqué entre 6 % et 10 %. En filigrane du documentaire, cette question : comment, au regard de ces éléments de contexte, le dispositif fis- cal Duflot peut-il s’appliquer dans la capitale comtoise ? Une mise en cau- se que Fabrice Jeannot, le président de la Chambre régionale des promo- teurs immobiliers de Franche-Comté n’a pas appréciée. Le 31 mars, il a trans- mis au président de France Télévisions, Fabrice Jeannot a laissé passer les élections pour adresser un courrier de “mécontentement” et “d’écœurement” suite à la diffu- sion d’un reportage sur le scan- dale du logement à Besançon.

Rémy Pflimlin un courrier argumenté pour lui faire part de son “fort mécon- tentement et de son écœurement” sui- te à la diffusion de ce reportage “don- nant une image triste, tronquée de l’immobilier dans notre ville.” Fabrice Jeannot a voulu répondre “en dehors de toute campagne électorale” , ce qui explique sa réaction tardive. Le président de la Chambre régionale des promoteurs immobiliers revient point par point sur ce documentaire contredisant un certain nombre d’informations notamment du taux de vacance locative “qui est stable, oscil- lant entre 5,64 % et 6,75 %.” Même concernant le dispositif Duflot, Fabrice Jeannot ne veut pas “laisser dire impunément que les Bisontins, des Français comme les autres avec leurs besoins, gaspillent l’argent du contri- buable pour satisfaire les intérêts de quelques-uns.” C’est dit. Reste à savoir si ce courrier de plusieurs pages accom- pagné d’annexes, suscitera, en retour la réaction de Rémy Pflimlin.

Le patron du F.N. bisontin s’est dit “abasourdi” en apprenant qu’un de ses colistiers avait été condamné pour détournement de mineurs.

L e Front national a placé deux de ses élus au conseil municipal de Besançon avec Philippe Mougin, la tête de lis- te, et Julien Acard. Le parti rentre au conseil après lʼavoir quitté durant deux mandatures. Si Philippe Mougin a répété lors de la campagne électorale avoir rencontré ses 54 colistiers un par un, il ne connaissait visiblement pas le passé de chacun dʼentre eux. Lui, lʼancien gendarme aurait néanmoins pu savoir quʼun de ses colistiers, âgé de 67 ans, avait été condamné à deux ans dʼemprisonnement avec sursis, le 13 juin 2013 par le tribunal de gran- de instance de Besançon, pour

détournement de mineurs. Lʼhomme, désormais inscrit sur le fichier des délinquants sexuels doit une fois par an justifier de son domicile et a interdiction de fré- quenter des jeunes. Il nʼa toute- fois pas été déchu de ses droits civiques. Il avait donc légalement le droit de sʼinscrire sur une liste politique. Or, à écouter le discours de Philippe Mougin, il souhaitait des élus intègres. La pilule passe mal, notamment pour ceux qui ont voté F.N. Jointe par nos soins durant lʼentre-deux tours des municipales, la tête de liste a avoué ne pas avoir connaissance du passé de son colistier : “Je suis abasourdi” avait- il simplement déclaré.

Lionceaux de la Citadelle : les soigneurs au chevet du dernier survivant

niture.” Dans le cas de la mère, c’est plus complexe à expliquer. “Nous ne comprenons pas. Tout se passait bien. Et puis la mère s’en est prise au deuxième avant de tenter de se jeter sur le troi- sième (la femelle Kira). Nous sommes intervenus à temps pour la sauver.” Cet événement est d’autant plus regrettable que le personnel réalise un travail quo- tidien auprès de ses bêtes. Ce genre de phénomène est propre à tous les zoos. Le sort de Kira, jeune rescapée est loin d’être gagné : “Elle n’est pas sortie d’affaire car sa mère la rejette, explique Mélanie Ber-

thet. Nous sommes obligés de les séparer. Le lionceau est stres- sé. Il a un contact visuel avec ses parents et nous sommes obligés de ne lui ouvrir le parc que lorsque ses parents sont rentrés à l’intérieur.” Kira qui pèse 1,3 kg. Elle n’est pas tout à fait sevrée et mange 600 grammes de viande par jour. Besançon a pris contact avec le coordinateur de l’espèce pour lui trouver, peut-être, un nouveau foyer. Il faudra patienter un an. “D’ici là, nous allons rester atten- tifs car le lionceau demeure fra- gile” conclut le zoo.

I l ne reste plus qu’un lionceau sur la portée de trois née en mars au zoo de la Citadelle de Besançon. Il s’agit de Kira, une jeune femelle. C’est un mal- heureux concours de circons- tances dont la vétérinaire et les soigneurs du zoo de Besançon se seraient volontiers passés. Le premier a été tué par le père, le second par la mère, élément qui déroute les soigneurs. “Nous avions pris des précautions, rap- pelle la vétérinaire Mélanie Ber- thet. Dans le cas du mâle, les infanticides sont courants dans la nature car le lion peut penser qu’il ne s’agit pas de sa progé-

Le père et la mère ont tué deux lion- ceaux entre mars et avril. Il reste une jeune femel- le, séparée de sa mère pour assurer sa protection.

sur tous les articles funéraires -15 % 30$ t &$-&3$ à #&4"/±0/ (en face de l’hôpital Jean Minjoz) 1b rue Édouard Belin Tél. :03 81 52 78 58

t Pompes Funèbres t Marbrerie t Prévoyance Obsèques

Une nouvelle équipe à votre écoute — Une famille au service des familles depuis 25 ans

La Presse Bisontine n° 154 - Mai 2014 L’ÉVÉNEMENT LA GARE D’AUXON A TOUJOURS UN TRAIN DE RETARD

Voilà presque un an et demi que la gare Besançon-Franche-Comté T.G.V. est en service. Le premier bâtiment d’activités ne sortira pas de terre avant le mois de juin.

Un premier Signal envoyé aux investisseurs Aménagement Gare d’Auxon Après des années d’études, un premier bâtiment nommé “Le Signal” va sortir de terre à proximité de la gare T.G.V. d’Auxon sur la zone d’activité de la Nouvelle ère.

B esançon Franche-ComtéT.G.V. est une vraie gare patate. Per- due en rase campagne à Auxon, en lisière de forêt, seul le chant des oiseaux perturbe le silen- ce entre le passage de deux trains à grande vitesse. Autour de la station : un désert de verdure. Rien à voir avec l’agitation qui règne déjà autour de la gare de Belfort-Montbéliard où deux bâtiments (20 000 mètres carrés) ont poussé comme des champignons en même temps que la mise en service de la ligne en 2011. 20 minutes séparent désormais ces deux gares en T.G.V., mais en terme d’aménagement, Besan- çon a pris deux ans de retard sur sa voisine du Nord Franche-Comté. “C’est indéniable. Mais on s’en sort plutôt bien car la situation des deux gares est très différente. La gare d’Auxon est dans une zone environnementale sensible avec des zones humides et des espèces à protéger” tempère la communauté d’agglomération du Grand Besançon. L’Agglo ne pouvait pas plus mal tom- ber. Si elle avait eu la main sur le choix du lieu d’implantation de la gare, sans doute aurait-elle agi différemment au regard des contraintes naturelles qui l’ont obligé à réaliser une batterie d’études et de compléments d’étude avant d’envisager de donner un pre- mier coup de pelle. Un florilège, entre l’étude d’impact, la loi sur l’eau, la mise

en compatibilité avec les documents d’urbanisme, la procédure de défri- chement, et pour couronner le tout, l’obligatoire procédure du conseil natio- nal de protection de la nature. Mais aujourd’hui, toutes ces barrières sont levées. L’aménagement en clai- rière du parc d’activité “La Nouvelle ère” autour de la gare d’Auxon qui s’étend sur 23 hectares va enfin démar- rer. Toutes les opérations de déboise- ment sont achevées. Il est prévu de construire au total, sur plusieurs années, 56 000 mètres carrés de surface de plancher en deux phases, pour accueillir

principalement des acti- vités tertiaires et de l’in- dustrie légère. 15 mil- lions d’euros ont déjà été dépensés dans les phases préparatoires de ce chan- tier (acquisition de ter- rain, déboisement…) C’est la S.E.D.D. (socié- té d’équipement du département du Doubs) qui est chargée de l’amé- nagement et de la com- mercialisation. Le pre- mier bâtiment bien nommé “Le Signal” va maintenant sortir de ter- re. “Le permis de construire a été déposé à la fin de l’année der-

“Le permis de construire a été déposé.”

Le bâtiment “Le Signal” sera construit en deux phases. La première de 2 500 mètres carrés sera livrée en 2015.

l’époque par les élus comme un futur point d’ancrage de l’économie locale. En revanche, on sait déjà à l’Agglo que la Nouvelle ère accueillera principa- lement des entreprises locales dans le cadre de leur développement endogè- ne. T.C.

5 000 mètres carrés. La S.E.D.D. enga- gera pour commencer la construction de 2 500 mètres carrés. La seconde phase sera lancée en fonction du niveau de commercialisation. Ce projet est un test qui va permettre de mesurer l’intérêt que portent les investisseurs à cette gare présentée à

nière. Sa construction doit démarrer à l’automne prochain pour une livraison prévue en 2015 en ce qui concerne la première phase” précise la Commu- nauté d’agglomération duGrand Besan- çon. Situé à deux pas de la gare, le Signal à l’architecture futuriste s’étend sur

La Presse Bisontine n° 154 - Mai 2014

7

Comment la gare T.G.V. de Belfort-Montbéliard a pris le wagon du développement économique ? 20 sociétés ont déjà posé leurs valises ici, précédant l’arrivée d’un hôtel, d’une brasserie. Le site prend vie même si le pari est loin d’être gagné. Le 22 mai, des membres du Grand Besançon iront prendre des notes dans l’Aire urbaine. La Jonxion donne des leçons Belfort-Montbéliard

Le centre d’innovation et d’affaires se remplit

C omme celle de Besançon Franche-Comté T.G.V., la gare de Belfort-Montbéliard revêt des allures futuristes.Les allées sont larges, lumineuses, le design inno- vant. Les deux gares se ressemblent : parkings à l’extérieur, réseau de bus, taxis. Et l’une comme l’autre sont dis- tantes du centre-ville d’une dizaine de minutes en voiture.Voilà pour le décor intérieur. La comparaison s’arrête là. Une fois les portes de Belfort-Montbé- liard franchies, se dresse à environ 300 mètres de l’entrée un bâtiment de 20 000 m 2 - couleur jaune et grise - spé- cialement construit pour accueillir des entreprises du tertiaire.Déjà vingt socié- tés ont acheté des bureaux ou louent à

Truchot, responsable marketing de la société qui gère le centre d’affaires. S’il ne s’agit pour l’instant que de trans- fert d’activités et non de véritables créa- tions d’emplois, la zone pourrait très vite devenir un “aspirateur”. Actuelle- ment, environ 200 emplois y sont comp- tabilisés alors qu’elle n’a ouvert offi- ciellement qu’en mars dernier. Rémy Monnier, chef d’une entreprise de 7 sala- riés spécialisée dans le bâtiment a fait le choix de la Jonxion. Il a acheté sur plan cet espace dans un lieu B.B.C. Le motif premier n’était pas la proximité avec la gare mais “le positionnement géographique, au cœur de l’Aire urbai- ne” dit-il. D’autres ont emboîté le pas depuis com-

Alliance Développement, la société ano- nyme qui a bâti pour 40 millions d’eu- ros des bureaux de tailles variables, tous équipés et raccordés à la fibre optique. Bientôt une brasserie, un hôtel de 68 chambres (mi-septembre) ainsi qu’une agence bancaire ouvriront. Si les Belfortains sont encore dans les travaux, la vie commence – doucement – à battre dans cet espace qui n’était jadis qu’un terrain vague. “On remplit la Jonxion 1 : notre taux de commer- cialisation est d’environ 50 %. Depuis qu’elle est sortie de terre, c’est devenu concret pour les entrepreneurs.Aumini- mum une fois par semaine, nous avons un contact avec une entreprise qui sou- haite s’installer ici” explique Isabelle

La Jonxion est le centre d’affaires qui fait face à la gare T.G.V. Ouvert depuis mars, il offre 20 000 m 2 de bureaux.

premier T.G.V. en 2011, relate la direc- trice marketing de la Sempat. Nous y sommes parvenus.” Désormais, la socié- té attend une deuxième vague d’inves- tisseurs : ceux intéressés par la proxi- mité de la gare. La société T.I.T. spécialisée dans les prestations de tra- duction et d’interprétariat a quitté Sochaux pour la Jonxion “pour intégrer une dynamique d’entreprises à proxi- mité d’une gare d’envergure européen- ne” explique Fabienne Sementery, la responsable. Désormais fonctionnel, le site assure sa publicité. E.Ch.

me le syndicat des transports de Bel- fort (25 personnes), Réseau Ferré de France, un bureau d’études, la M.S.A. de Franche-Comté, la fédération du bâtiment, la chambre d’agriculture du Territoire et du Doubs… Une crèche y est attendue. Pour en arriver là, il a fallu prendre un risque.C’est la Sempat (lire par ailleurs), une société d’économiemixte qui l’a pris en rachetant au Conseil général duTer- ritoire de Belfort les 150 hectares de terrain et le droit de construction sur cette zone. Elle s’est chargée de la déve- lopper avec une contrainte : n’installer que du tertiaire. “Notre but était de lan- cer les constructions pour l’arrivée du

Vente de bureaux : entre 2 200 et 2 500 euros H.T. le m 2 Location : 175 à 200 euros le m 2 Estimation des charges : 25 euros H.T. le m 2 Location dans le Home d’Affaires : 391 euros par mois toutes charges com- prises et stationnement. Pas de bail signé. Accès au salon dʼaffaires, bouquet de services (domiciliation, accueil, standard, fibre optique, vidéoconférence…) S’implanter à la Jonxion : combien ça coûte En chiffres

Rémy Monnier, chef d’une entreprise du bâtiment, a été un des premiers avec ses 7 salariés à s’installer à la Jonxion.

“Nous avons 3 ans d’avance, mais notre but n’est pas de dépouiller Besançon” Entretien Christian Proust, président de la Sempat

E n créant la Sempat (Société d’économiemix- te patrimoniale du Ter- ritoire de Belfort) il y a 20 ans, les collectivités locales belfortaines se sont dotées d’un outil qui endosse l’investisse- ment immobilier qui pèse sou- vent dans le capital de celles- ci. Présidée et instillée par Christian Proust (qui va stop- per sa carrière politique), la société a réalisé 2 millions d’eu- ros d’excédents l’an dernier pour un capital de 19 millions d’eu- ros détenu à 56 % par des col- lectivités, 44 % par des privés. Une somme qu’elle réinvestit. La Presse Bisontine : Pourquoi dites- vous que la création de la Jonxion (40 millions d’euros) n’est pas finan- cée par l’argent de la collectivité ? Christian Proust : La construction de la Jonxion est portée par une S.A.S. que nous avons créée à l’automne 2010 (S.A.S.Alliance développement). La Sempat est l’actionnaire majoritaire de cet-

te S.A.S. et pilote un groupe d’in- vestisseurs privés de l’Aire urbai- ne, essentiellement des sociétés du bâtiment qui ont bien voulu nous rejoindre. Elles sont des actionnaires. Comme nous, elles ont pris un risque (24 entreprises sont actionnaires). Ces 40 mil- lions ne sont pas financés par les collectivités. L.P.B. : Pour autant, des doutes sont émis sur le financement de la fin des travaux sachant que la commerciali- sation des bureaux s’étale dans le temps. Êtes-vous inquiet ? C.P. : Pas du tout. Même si nous vivons dans un monde écono- mique fluctuant, nous aurons des bénéfices. Il n’y a aucune raison de craindre un déficit. Qui plus est, notre société (Sem- pat) a les moyens pour faire face. Avec les investisseurs, nous sommes dans les objectifs visés. L’arrivée de la brasserie et de l’hôtel va apporter un nouveau point positif à notre commer- cialisation.

Christian Proust est à l’origine de la création de cet espace. L’homme politique belfortain évoque la stratégie retenue… celle de rendre des comptes à des investisseurs privés de l’Aire urbaine.

La dernière tranche sera livrée en juin. Au loin, on aperçoit la gare T.G.V.

Dans le centre d’affaires, une personne

tal. C’est comme si nous étions à Témis. L.P.B. : Les élections ont fait évoluer les lignes à Belfort et à Montbéliard. La droite succède à la gauche. Vous ne serez plus président d’un projet que vous avez porté : faut-il s’attendre à des évolutions ? C.P. : Je ne suis pas inquiet. Les élus ont conscience des respon- sabilités. Propos recueillis par E.Ch.

L.P.B. :Avez-vous le sentiment d’avoir un coup d’avance sur Besançon où la zone promise n’est pas (encore) là ? C.P. : Nous avons pris trois ans d’avance mais notre but n’est pas de dépouiller Besançon. Notre intention était de créer un centre d’affaires que l’Aire urbaine ne possédait pas. Notre gare est au cœur d’un carrefour proche de la Suisse, de l’Alsa- ce… Elle est proche de l’uni- versité, du futur nouvel hôpi-

qui a besoin d’organiser un rendez- vous peut louer une salle (50 euros la journée).

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 154 - Mai 2014

8

Chiffres Environ 500 000 passagers La fréquentation de la gare inférieure aux prévisions Le nombre de voyageurs qui utilisent la gare d’Auxon n’est pas à la hauteur des espérances. Il est deux fois inférieur aux prévisions.

Commercialisation De bonnes touches Le pôle d’activité attend

ses premiers occupants

à 800 mètres carrés.” L’autre partie de la cible prospectée concerne des sociétés qui ont besoin de plus petites surfaces

comme on en trouve dans les aéroports. “Nous sommes à 143 euros le mètre carré sur le Signal, hors taxes et hors charges” précise l’Agglo. En parallèle, la C.A.G.B. et la S.E.D.D. commercialisent le reste du pôle et en particulier les terrains proposés aux entre- prises pour acquisition. Le prix de vente est de 35 euros le mètre carré constructible. S’il y a de bonnes touches, il n’y a pas encore de réservation fer- me et définitive.

L a commercialisation du pôle d’activité Nouvelle ère a démarré. Pour l’instant, la S.E.D.D. et l’Agglo cherchent en priorité des occu- pants pour le bâtiment “Le Signal” qui sortira prochaine- ment de terre. “Nous sommes en phase de promotion de ce bâtiment dédié au tertiaire haut de gamme. L’objectif est de com- mercialiser la première tranche (2 500 mètres carrés) avant qu’elle ne soit terminée, et d’avoir suffisamment engagé la com- mercialisation de la seconde tranche (2 500 mètres carrés) pour qu’elle puisse être mise à son tour en travaux” indiquent les services de la Communau- té d’Agglomération du Grand Besançon. Plusieurs types de clients sont démarchés. Les principaux intéressés sont des entreprises qui ont plusieurs sites dans les régions limi- trophes à la Franche-Comté et qui cherchent un lieu de conver- gence. “Ces sociétés-là sont demandeuses d’espaces de 200 Selon l’Agglo, plusieurs entreprises ont montré leur intérêt pour s’installer dans le bâtiment Le Signal.

(inférieures à 200 mètres carrés). “Il s’agit de bureaux d’études, par exemple.” Ce futur bâtiment, à haut niveau de service, dédié prin- cipalement à de la location, sera équi- pé d’un salonV.I.P.

“200 à 800 mètres carrés.”

Un hall de gare désert.

A uxon, un jeudi après- midi d’avril. Le par- king de la gare Besançon-Franche- Comté T.G.V. est pratiquement complet. Mais l’apparence est trompeuse, car à l’intérieur, le hall est désert. “C’est calme.Mais c’est toujours comme ça. Et enco- re, on est en semaine. Le same- di, c’est mort” relève un serveur du café situé dans la station. La gare s’anime à l’arrivée et au départ des trains puis elle retrou- ve sa tranquillité. “Le problème est que beaucoup de voyageurs

marché ferroviaire à la concur- rence. Mais selon nos informations, la gare d’Auxon accueille enmoyen- ne 1 000 passagers par jour, au lieu des 3 000 escomptés. Les pronostics annonçaient 1 mil- lion de voyageurs par an. En 2012, ils étaient un peu plus de 500 000. Par comparaison, la gare Viotte accueille 400 000 voyageurs par an. Gageons que la gare d’Auxon connaîtra un sursaut d’activité avec l’aménagement du pôle d’activité.

partent encore de la gare Viotte. Ils prennent la navette pour venir jusqu’à Auxon. Ces personnes transitent sur le quai sans for- cément entrer dans le hall” remarque un agent de la S.N.C.F. Des observations qui confirment un déficit d’activité de la nou- velle gare T.G.V. Un constat que n’assume pas la S.N.C.F. qui refuse de communiquer les chiffres de fréquentation de la gare au motif que ces informa- tions n’ont plus lieu d’être ren- dues publiques dans une pha- se d’ouverture prochaine du

Des panneaux de promotion sont installés le long de la route d’accès à la gare.

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 154 - Mai 2014

9

POLITIQUE

Et maintenant, les Européennes “Le projet européen reste un horizon indispensable”

L a Presse Bisontine : À quoi bon voter le 25 mai aux élections européennes se disent bon nombre de citoyens ? Arnaud Danjean : Il y a plusieurs bonnes rai- sons d’aller voter aux Européennes. La principale, c’est que les choses changent vite au niveau du Parlement européen qui a acquis de plus en plus de pouvoir au sein des institutions. Le Parlement européen peut beaucoup plus qu’avant. Jusqu’il y a cinq ans, il n’était qu’un organe consulta- tif et depuis 2009, il est véritablement un co-décideur avec le Conseil. De plus en plus de lois européennes passent par le Parle- ment européen. Désormais, les députés européens ont un réel pouvoir sur les deux tiers des lois européennes qui sont votées. On parle souvent de bureaucratie en évo- quant l’Europe, c’est de moins en moins vrai dans la mesure où le Parlement est devenu un vrai organe démocratique de décisions. Une des façons d’influencer Bruxelles est donc de voter aux Euro- péennes. L.P.B. : Les décisions prises par les députés euro- péens au Parlement peuvent vraiment avoir des répercussions concrètes sur la vie quotidienne ? A.D. : Je prends un des plus récents exemples d’une loi que nous avons votée le 3 avril à Bruxelles : la suppression des frais de “roa- ming” (d’itinérance) en matière de télé- phonie mobile qui faisait que l’on ne paie pas le même prix quand on appelle d’un autre pays européen ou que l’on paie des frais quand on reçoit un appel de l’étranger. C’est du concret et ça s’appliquera dans moins de deux ans. Ce genre de mesures, il n’y a que le Parlement européen qui peut les prendre. Un autre exemple, c’est la P.A.C. Je suis venu le 4 avril à Nancray à la rencontre des jeunes agriculteurs les rassurer sur plusieurs points, notamment concernant les aides à l’installation. Sur ce volet agricole, c’est bien grâce au Par- lement européen que la baisse du budget de la P.A.C. a été limitée à 12 % et n’a pas été diminuée de 30 % comme l’Europe l’avait prévu. il tente de convaincre les euro-sceptiques de l’utilité de se déplacer aux urnes le 25 mai prochain. Arnaud Danjean est député européen (U.M.P.) de la région Est dont dépend la Franche- Comté. Candidat pour un deuxième mandat,

Arnaud Danjean a fait une petite halte dans le Grand Besançon le 4 avril. On le reverra à Besançon durant la campagne des Européennes, notamment aux côtés de la tête de liste U.M.P. pour l’Est, Nadine Morano.

te à dépendre de prêteurs internationaux pour payer nos propres frais de fonction- nement. Pour le reste, je ne vois pas en quoi l’Europe nous empêche de prendre des décisions souveraines. L.P.B. : Reconnaissez néanmoins qu’une Europe à 28, c’est devenu juste ingérable ? A.D. : Le projet européen reste un horizon indispensable. Mais c’est en effet dans la façon dont on fonctionne qu’il y a beaucoup de choses à améliorer.À 28, c’est beaucoup, c’est pourquoi il faut penser à instaurer une Europe à géométrie variable selon les sujets. On a des valeurs communes et un grand marché à 28, c’est très bien, mais certains sujets méritent que l’on y travaille à quelques pays seulement. Il faut com- mencer par renforcer l’intégration entre les pays. Il faut que les pays à frontière extérieure avec l’Europe travaillent ensemble sur une politique migratoire com- mune. Même chose pour la défense où il faudrait créer une sorte d’eurogroupe de la défense avec quelques pays impliqués. Si l’Europe ne fait pas ses réformes dans son fonctionnement, il est clair qu’elle aura de plus en plus de mal à devenir populai- re. L.P.B. : Quels sont donc les enjeux des 5 prochaines années pour l’Europe ? A.D. : Il faudra donc plus de souplesse et de géométrie variable. Sur deux ou trois sujets : adopter une politique migratoire commu- ne, qui est aussi un drame pour les migrants, est une absolue nécessité. Un deuxième chantier capital sera celui de l’énergie et les coûts énergétiques pour les particuliers et pour les entreprises. Sur ce point, l’Europe doit se structurer pour être plus forte afin de négocier d’une seule voix les approvi- sionnements et gérer les investissements dans la distribution de l’énergie. Le troi- sième chantier impératif qui fait que pour l’instant l’Europe n’est pas populaire, c’est

la question de l’harmonisation des légis- lations en matière d’emploi, de coût du tra- vail et de fiscalité. Le but est bien d’aller vers une convergence fiscale et sociale. Et contrairement à ce que prônent les socia- listes européens, il ne s’agit pas de tout harmoniser car on risque de niveler par le bas, mais bien de convergence. Sous la pres- sion des autres pays, le Luxembourg et l’Autriche ont bien levé leur secret ban- caire, et l’Allemagne a bien mis en place un salaire minimal. Cette pression vers la convergence devra être accentuée dans ce prochain mandat. L.P.B. : Une nouvelle fois, la Franche-Comté sera privée d’un député européen. Comment comptez- vous agir en direction de notre région ? A.D. : J’ai l’habitude de dire en souriant qu’en tant que Bressan, j’habite à seule- ment 22 km de la Franche-Comté et que je suis beaucoup plus près du Jura que de l’Yonne ou de la Nièvre. Pour la Franche- Comté, je travaille très étroitement avec les parlementaires de la région. Et beau- coup de catégories socio-professionnelles ont l’habitude de me solliciter, je pense notamment aux agriculteurs qui ont tou- jours ce réflexe ainsi que d’autres filières. En revanche, la plupart des citoyens l’ignorent. Pour cela, il faudrait que l’on fasse correspondre beaucoup plus les cir- conscriptions européennes aux régions. L.P.B. : En tant que grand connaisseur des ques- tions de défense, on parle parfois de vous comme un potentiel ministre de la Défense en cas d’alternance en 2017. Quelles sont vos ambitions ? A.D. : Si je suis réélu, je pars pour faire un mandat de 5 ans en tant que député euro- péen. Je veux convaincre les Français de l’intérêt à porter sur les questions euro- péennes. Cette fonction me plaît car en même temps elle me permet de rester très ancré dans mon territoire. Propos recueillis par J.-F.H.

ne ? A.D. : On a tous bien conscience que les citoyens doivent être critiques vis-à-vis de l’Europe et c’est légitime. Ceci dit, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Être critique, cela ne signifie pas devoir être contre des réalisations majeures de l’Europe comme par exemple l’existence de l’euro. Il est évident que sortir de l’euro serait parfaitement absurde, ça mettrait en péril l’économie française. Ensuite, quel- le est l’alternative de ceux qui critiquent tant l’Europe, que proposent-ils en face ? Rien. À l’heure où de grands blocs mon- diaux se forment, avec la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique-du-Sud, que pèserait la France seule dans 20 ans ? Nous serions en deuxième ou troisième division. Enfin, prétendre que l’Europe détruirait l’identité française est totalement absurde. Je conti- nue à parler français, je bois des vins de Bourgogne, j’ai le drapeau français qui flot- te sur ma mairie. Rien ne change de tout ce qui fait notre identité française. L.P.B. : Sur quelle argumentation précise vous appuyez-vous pour affirmer que sortir de l’euro serait catastrophique ? A.D. : Ne serait-ce que parce que ce qui reviendrait à une dévaluation aurait un impact immédiat sur deux paramètres majeurs : la dette (qui, traduite dans une monnaie affaiblie - le franc - deviendrait abyssale) et le pouvoir d’achat des Fran- çais, puisque nos importations - notam- ment énergétiques - deviendraient très chères. L.P.B. : Quand les anti-européens et les partis extré- mistes affirment qu’à cause de l’Europe, la Fran- ce n’est plus un pays souverain qui peut décider de son propre destin, que répondez-vous ? A.D. : Je leur réponds que le premier fac- teur de dépendance de la France, ce qui limite sa souveraineté, c’est sa dette ! La pire des dépendances, c’est celle qui consis-

Bio express Arnaud Danjean est né le 11 février 1971 à Louhans (Saône- et-Loire). C’est un homme politique français. Il est élu député européen lors des élections de juin 2001 et il est conseiller régional de Bourgogne depuis mars 2010. En 2007, il avait perdu à 400 voix près contre Arnaud Montebourg à des élections législatives en Saône-et-Loire. Il préside la sous- commission sécurité et défense, qui est une sous- commission de la commission des affaires étrangères du Parlement européen. Il est membre de l’U.M.P. et du Parti populaire européen.

“Sans l’Europe, la France serait en troisième division.”

L.P.B. : Des dossiers européens peuvent-ils concerner notre région ? A.D. : La question de la défi- nition de l’absinthe est purement une question européenne. Si j’ai été sol- licité par les parlementaires francs-comtois sur cette question, c’est bien parce qu’ils savaient qu’elle rele- vait du niveau européen. Pour l’instant, on a perdu ce combat contre l’Allemagne et l’Autriche, mais ce dossier va revenir sur la table. L.P.B. : Faut-il s’attendre pour ce scrutin européen du 25 mai à une immense vague bleu mari-

La Presse Bisontine n° 154 - Mai 2014 ‘ 15

BESANÇON 10

L e C h i f F r e

Bruno Mareschal veut intéresser les collectivités au marché de l’art PROJET Commissaire-priseur Et si les collectivités devenaient des acteurs importants du marché de l’art ? C’est en tout cas le souhait du commissaire-priseur Bruno Mareschal qui veut les inviter à s’intéresser de plus près à ce qui se passe dans les salles des ventes. L’enjeu selon lui est de taille : sauvegarder notre patrimoine culturel.

L a nouvelle assemblée de la communauté d’agglomération du Grand Besançon (C.A.G.B.) ne comptera plus que 15 vice-présidents au lieu de 29 dans le précédent mandat. Chic peut-on se dire : la sobriété, la simplification et l’efficacité sont enfin de mise à l’Agglo. Et on y regarde de plus près, et on s’aperçoit vite qu’à côté de ces futurs 15 vice-présidents viendront s’ajouter 14 conseillers communautaires délé- gués, ce qui porte le total à… 29 membres de l’exécutif. On ne change rien donc. Si, un élément est en évolu- tion, c’est la rémunération de ces 15 vice-présidents. Au lieu de toucher chacun 900 euros par mois com- me lors du précédent mandat, leur “solde” devrait dépasser les 1 500 mensuels selon nos informations. À l’Agglo, la sobriété, ce n’est donc pas encore pour maintenant…

B runo Mareschal est sur le départ. Le commis- saire-priseur bisontin s’apprête à quitter la capitale comtoise pour Deau- ville enNormandie où il reprend l’office judiciaire de Maître Le Houelleur. “Je vais créer en paral- lèle une société de ventes volon-

taires” précise l’intéressé. Ce déménagement est l’occasion pour lui de réfléchir à une approche différente de sonmétier. S’il continuera à diriger des ventes publiques aux enchères qui visent les acheteurs privés, il a dans l’idée d’inviter les col- lectivités à s’intéresser d’un peu

plus près à ce qui se passe dans la salle des ventes, surtout lors- qu’il s’agit d’objets d’art qui peu- vent venir enrichir le patrimoi- ne d’une ville ou d’un musée. “Mon souhait est que les grandes collections restent en France” dit- il. Car actuellement, lorsque des collectionneurs se séparent de

biens de grande valeur, les acqué- reurs sont désormais étrangers pour beaucoup. Il n’est pas rare que des tableaux quittent l’Hexagone pour les États-Unis ou l’Asie, une région du monde où les fortunes se font. Ainsi s’éparpillent les collections. Le problème est que le temps de

l’administration n’est pas celui du pri- vé. Le processus d’acquisition est plus long dans le cadre d’une collectivité qui engage des deniers publics. Elle étudie- ra plus longuement un dossier. “Cela signifie qu’à partir du moment où l’on sait qu’une œuvre sera vendue, il y a ‘ “Il faut créer des filières.” tout un travail en amont à effec- tuer avec la collectivité en ques- tion pour qu’elle puisse prendre ses dispositions” remarque Bru- no Mareschal. Dans son esprit, les institutions publiques seraient donc amenées à devenir plus actives sur le marché de l’art. Convaincu de l’importance de rapprocher ces deux mondes, privés et publics, le commissai- re-priseur va engager tout un travail d’identification des spé- cificités des villes, de musées pour être en mesure, le cas

échéant, de leur proposer en prio- rité un objet d’art qui se pré- senterait aux enchères. Par exemple, on peut imaginer que des œuvres relatives au thème du temps soient proposées à Besançon pour enrichir son musée. “C’est la crise qui me conduit à cette réflexion. C’est véritablement une autre façon de travailler que je veux mettre en place. Il faut créer des filières, prospecter de nouveaux ache- teurs, de nouveaux vendeurs. Lorsqu’une œuvre de qualité qui a un intérêt historique peut inté- resser une collectivité ou un musée, ce serait regrettable de passer à côté. L’enjeu est patri- monial” estime Bruno Mares- chal. Actuellement, le commissaire- priseur a en gestion une collec- tion privée de plusieurs milliers d’œuvres. Parmi elles, il y aurait quelques pépites qui pourraient intéresser la ville de Besançon. Affaire à suivre. T.C.

Bruno Mareschal quitte Besançon pour Deauville.

INFRASTRUCTURE Il doit se mettre aux normes Le tunnel de la Citadelle, ce cadeau empoisonné Ouvert en 1996 sous l’ère Robert Schwint, le tunnel de la Citadelle a révolutionné les déplacements des Bisontins. Si la sécurité des utilisateurs est assurée, il n’est pas aux normes. La Ville investit.

L e problème avec les tun- nels en matière de sécu- rité, c’est que les exploi- tants entrevoient rarement le bout. La Ville de Besançon ne prétendra pas le contraire. Depuis le passage de la C.N.E.S.O.R. (Commission Nationale d’Évaluation de la Sécurité des Ouvrages Routiers), la collectivité doit remettre aux normes de sécurité le tunnel de la Citadelle qui lui appartient. Déjà 500 000 euros ont été inves- tis pour la protection incendie et d’autres travaux sont prévus pour créer deux bornes d’urgence supplémentaires (huit au total), un câble de détection d’incendie, six caméras de surveillance. Les moteurs des ventilateurs éva- cuant la fumée viennent d’être changés.

Créé sous l’ère Robert Schwint, inauguré par des milliers de Bisontins en 1996, cet ouvrage a désengorgé la Boucle. 16 000 véhicules empruntent tous les jours cet axe long de 445 mètres, haut de 4,30m.Avant l’ouverture des Mercureaux, la fréquenta- tion était encore plus impor- tante puisque 22 000 véhicules

nous devons depuis l’accident survenu dans le tunnel duMont- Blanc prendre des mesures de sécurité. La C.N.E.S.O.R. a don- né l’autorisation d’exploitation tout en donnant des prescrip- tions pour arriver à la mise aux normes” poursuit Daniel Mou- rot. Outre les travaux mensuels d’entretien courant, le tunnel sera fermé ponctuellement pour réaliser ces travaux. Des mes- sages d’information seront affi- chés. Mercredi 14 mai, un exer- cice grandeur nature de sécurité est organisé. Le tunnel de la Citadelle à Besançon, bien entretenu,

transitaient ici dont 2 000 poids lourds pour certains char- gés de matières dangereuses. “Ce tunnel est totale- ment sécurisé car il n’est pas très long, bien entretenu, proche des sites de secours, dit le chef de la voirie de Besançon. Mais,

500 000 euros déjà investis.

doit (encore) faire des efforts sur la sécurité.

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n° 154 - Mai 2014

L’H u m e ur

Automobilistes, pas de souci, Richard gère INITIATIVE Conseil en entretien Richard Koy vient de lancer à Besançon une activité inédite : le conseil en entretien automobile. Il vient chez vous, diagnostique votre véhicule et l’emmène dans le garage qui aura le meilleur rapport qualité-prix.

B ien sûr, on a le plus grand respect pour tous ceux qui ont combattu dans le but de sauver leur emploi, en défendant une certaine conception de la société, avec leurs idéaux égalitaires, leurs utopies, puis leurs désillu- sions. Le combat des Lip, qui ont voulu à tout prix prendre en main leur destin, est et restera à jamais entièrement respectable. Un livre signé Laurent Galandon et Damien Vidal, sous la forme d’une bande dessinée préfacée par Jean-Luc Mélenchon, vient de sortir, quarante ans après les faits. Bien monté, bien mis en page, bien dessiné et pas- sionnant, certes. Mais diable, quand Besançon daignera-t-elle enfin se défai- re de ce mythe Lip qui aura plombé durant plusieurs décen- nies le moral de cette ville, toujours empêtrée dans la célé- bration de ce glorieux combat ? Si Besançon a eu tant de peine à redorer son blason industriel et rame encore aujour- d’hui pour se donner des airs de cité tournée vers le futur, ne serait-ce pas dû en partie à cette fâcheuse propension de quelques-uns de ses idéologues locaux à remâcher un passé, certes glorieux, mais en même temps mor- tifère ? Lip appartient au passé, qu’on se le dise une fois pour toutes, et que cette ville se tour- ne enfin vers son avenir.

A ussi bon en méca- nique qu’en relation- nel. Richard Koy aura passé 5 ans dans les ateliers d’une grande enseigne automobile de Besan- çon, puis 5 ans en tant que ven- deur. À l’aise sur tous les fronts, il a fini par se persuader qu’un nouveau créneau était à prendre dans le monde de l’automobile : le conseil en entretien. Richard Koy vient de lancer son activi- té sous le statut de l’auto-entre- preneur : Koyote service. “À tra- vers mes dix années d’expérience professionnelle dans l’entretien automobile, je me suis aperçu que la plupart de mes clients n’avaient pas toujours le temps,

Richard Koy lance sa société : Koyote service.

varier du simple au triple selon le professionnel à qui il s’adresse. L’entrepreneur propose ses ser- vices à partir de 20 euros pour un simple diagnostic, qu’il peut ensuite compléter par un accom- pagnement dans la durée, jus- qu’au suivi de la vente du véhi- cule si besoin. “Je suis également en mesure d’accompagner un client qui a trouvé une voiture d’occasion pour vérifier si cette voiture est en bon état. Je peux aussi gérer les démarches auprès

de la préfecture pour une carte grise, auprès du contrôle tech- nique. Et je propose également le nettoyage extérieur et inté- rieur des véhicules pour les par- ticuliers” ajoute le profession- nel. Lancée il y a quelques semaines seulement, l’activité de Koyote service est encore en rodage. Il n’attend plus que l’affluence des clients pour passer à la vitesse supérieure. J.-F.H.

ni le budget pour bien entretenir leur véhicule. De ce fait, j’ai eu l’idée de me substituer au client. Grâce mon expérience, je peux facilement déter- miner le besoin et les priorités en ter- me d’entretien automobile et donc conseiller et pro- poser à domicile

“Je ramène le véhicule au domicile du client.”

d’entretien ou de réparation et emmène lui-même le véhicule auprès des garagistes et car- rossiers du Grand Besançon. “J’ai commencé par aller voir tous les professionnels afin de leur demander leurs tarifs. Cela me permet selon l’intervention à faire de savoir quel garage est

différents devis à l’aide de mes partenaires automobiles” résu- me le jeune entrepreneur de 34 ans. Le conseiller en entretien auto- mobile qu’il est désormais se déplace au domicile de ses clients, diagnostique le véhicu- le et ses besoins en matière

le mieux placé. Ensuite, je ramè- ne le véhicule au domicile du client. Pour lui, fini le souci d’emmener sa voiture au gara- ge.” C’est simple et efficace, enco- re fallait-il y penser. C’est ain- si que Richard Koy a pu constater que les tarifs pour une même intervention pouvaient-

Renseignements au 06 98 96 26 41

NOUVEAUTÉ Le quai Veil-Picard revit Le quai Veil-Picard, lieu de flânerie Les Bisontins s’y promènent, y consomment, se prélassent. Cela fait le bon- heur des commerçants. Le quai renoue avec la vie après des mois de galère.

Le quai Veil-Picard redevient pour les Bisontins un lieu de

passage, de consomma- tion, de promenade.

E sseulés durant plus deux ans et noyés dans la poussière des travaux, voilà les commerçants du quai Veil-Picard au cœur de l’activité bisontine. Ils ont le sourire. Certes, certains ont fer- mé boutique en raison des per- turbations liées au tram et ont été remplacés par d’autres. Aujourd’hui, à écouter un membre d’un restaurant, il faut passer à autre chose : “On a tout ce qu’il faut pour travailler” dit le serveur. Depuis la fin des travaux, un phénomène s’est enclenché : le quai Veil-Picard est devenu lieu

de flânerie. Plus personne ne parle des arbres qui y ont été coupés, sujet qui avait suscité une vive polémique. Ce regain d’activité est vrai les jours de semaine, notamment lors de la période du repas, et

Et joli. Emmanuel qui travaille pour une société de maintenance informatique s’est posé sur un des bancs et grignote son sand- wich. Il est accompagné d’un de ses collègues : “C’est sympa” dit cet homme qui n’est pas Bison- tin mais originaire d’Alsace. Au bout du quai, le fameux pont Battant… et la statue du mar- quis Jouffroy-d’Abbans, réins- tallée depuis le 4 avril en pré- sence de l’artiste. Besançon pourra éditer de nouvelles cartes postales : celles immortalisant les Bisontins flânant sur “leur” quai.

le dimanche. “Allez-vous pro- mener là-bas, conseille le maire Jean-Louis Fous- seret. Vous serez impressionnés.” Effectivement, tant que le tram ne roule pas, le lieu est paisible.

“Allez-vous promener là-bas.”

Plus personne ne semble regretter les platanes.

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 154 - Mai 2014

13

EN BREF

POLITIQUE

Consignes aux nouveaux élus Guide de l’élu : les combines à connaître

Courbet Une exposition singulière, à l’image de Courbet intitulée “Cet obscur objet de désirs. Autour de L’Origine du Monde” est programmé au musée Courbet d’Ornans du 7 juin au 1 er septembre. Très peu connue du vivant de Gustave Courbet et ignorée du grand public jusqu’en 1995, L’Origine du monde (musée d’Orsay) est une œuvre inclassable et ambiguë, aussi fascinante que troublante. Le musée Courbet, en partenariat avec le musée d’Orsay, lui consacre une exposition dès le 7 juin prochain, première exposition dédiée à ce tableau rarement présenté hors de son musée. Au total, 70 œuvres, dont 10 prêtées par le musée d’Orsay, seront réunies autour de L’Origine du Monde. Caves Du 26 avril au 27 juin, neuvième édition du Festival de caves, créé et dirigé par Guillaume Dujardin. 13 créations, 16 spectacles invités, 11 travaux d’écoles, 23 metteurs en scène et 39 comédiens, le tout dans des caves de particuliers et d’institutions. Renseignements sur www.festivaldecaves.fr.

Les “petits” nouveaux mettront plus ou moins de temps à enfiler leur nouveau costume d’élu, connaître les services, le personnel, les rouages de la politique. Ils ont reçu une mal- lette du parfait bon élève. Les anciens délivrent des conseils.

Anthony Poulin (E.E.L.V.), comme beaucoup de nouveaux élus bisontins, a immortalisé l’événement en prenant une photo du conseil d’installation. Le travail débute.

S ur les 55 élus bisontins, 26 siè- gent pour la première fois de leur vie à l’Hôtel de Ville. Une découverte “entre joie et émo- tion” constateAnthony Poulin (E.E.L.V.), benjamin du conseil à 23 ans. Une place, avec chaise, micro, et pupitre, leur est réservée pour les six ans à venir. Vendredi 4 avril, jour du premier conseil, un document figurait sur la table de cha- cun des conseillers et élus : il s’agit du “guide du nouvel élu”, sorte de cahier où sont répertoriées sur clé U.S.B., ou sur papier, les informations à connaître sur “sa” ville. “Il y a également des docu- ments comportant des éléments législa- tifs, une liste de contacts avec des per- sonnes ressources à joindre en cas de besoin” rapporte Anthony Poulin, pas inquiet de la nouvellemission qui l’attend. Le jeune homme est plutôt privilégié : il suit des cours en droits civiques à la faculté de Besançon et a mené à 17 ans la campagne de DominiqueVoynet. Bref, il sait comment s’élabore un budget. Ce n’est pas le cas de tous. Pourtant, la Vil- le de Besançon alloue à chacun des droits de formation. Encore faut-il avoir le temps de les utiliser ? Besançon ne réalise aucune visite des services comme peut le faire sa voisine Pontarlier, où c’est le maire en person- ne qui conduit son conseil à la rencontre des services et le personnel. “C’est un

“Je redemande au directeur des services d’organiser une visite des services” P our lʼélu dʼopposition Philippe Gonon, les arcanes de la vie politique nʼont plus beaucoup de secrets. Pour autant, le conseiller municipal se rappel- le ses débuts dans la vie politique dʼopposition, pas toujours simples lors- quʼil faut savoir où trouver réponse à une question précise. Il confie que la Ville de Besançon est “une grande boutique avec 2 400 salariés” et déclare avoir mis 18 mois pour tout découvrir. “Jʼavais deman- dé que le directeur des services organi- se une visite des services. Cela nʼa jamais été fait. Je vais le redemander encore plus fort” dit-il. Néanmoins, Philippe Gonon a utilisé son budget de formation (alloué par la Ville) pour se former : “Jʼai partici- pé à trois formations budgétaires car le budget dʼune société nʼest pas celui dʼune collectivité” dit ce spécialiste des ana- lyses financières. A-t-il des conseils à déli- vrer à ses nouveaux collègues ? “Oui, répond-il. Il ne faut pas hésiter à poser des questions aux services. Ils mʼont tou- jours répondu.”

Pour les votes au conseil municipal, cha- cun aura au préalable eu une consigne après la réunion de groupe précédant le conseil. Pour autant, gare aux excès ou aux dérapages. L’ancienne conseillère municipale Mireille Péquignot a été poursuivie (et condamnée) par le mai- re de Besançon pour diffamation en réfé- rence à la maquette du tram. Comme le stipule le conseillermunicipal d’opposition Michel Omouri (U.M.P.), “il faut se conten- ter d’intervenir sur ses champs de com- pétence.” Dans son cas, c’est la politique de la Ville. Comme a pu le répéter à de nombreuses l’ex-conseiller Jean Rosse- lot, “il est beaucoup plus facile d’être à la place du maire qu’être dans l’opposition.” Le temps de prendre leurs marques, les élus vont travailler leurs dossiers… en espérant qu’ils alimentent notre rubrique des plus belles perles du conseil. E.Ch.

moment convivial où chacun se rencontre. Cela faisait suite à une demande. Tout est fait pour accueillir au mieux les nou- veaux élus afin qu’ils prennent connais- sance des 525 personnes salariées.” Besançon n’applique pas cette visite sur le terrain. Président du groupe socia- liste à la Ville, Abdel Ghezali se dit prêt à “aider les nouveaux arrivants.” Le nou- vel adjoint aux sports se rappelle sa pre- mière installation : “C’était en 2001. Il y avait de la joie, de l’émotion, de l’appréhension, dit-il. Très vite, on s’aperçoit du professionnalisme des ser- vices lors de l’installation. Ils étaient venus me voir pour se présenter. Michel Loyat (déjà élu) m’avait dit “Ne t’inquiète pas, je suis là…” Et puis, il y a la soli- darité de groupe qui joue.” Un conseil pour les arrivants : “Il faut prendre le temps de l’observation. Cela peut durer entre 3 et 4 mois” souligne Abdel Ghe- zali, prêt à conseiller les “jeunes”.

Réservations au 03 63 35 71 04.

SALON - CONVERTIBLE - MEUBLE - DRESSING - RANGEMENT - DÉCORATION C ’ e l e p r i n t e m p !

* Voir conditions en magasin

Photos non contractuelles

Parking Carrefour Espace Valentin BESANÇON www.meublesmob.com

N’achetez pa un meuble san avoi vu MOB

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online