La Presse Bisontine 154 - Mai 2014

LE GRAND BESANÇON 28

La Presse Bisontine n° 154 - Mai 2014

AGRICULTURE

Pour relancer le maraîchage Besançon veut redevenir terre de maraîchage

En l’espace de 20 ans, 16 % des surfaces agricoles de Besançon et des alentours ont été grignotés par l’urbanisme. Le programme Sauge tente de préserver les surfaces restantes. Dans le Grand Besançon, trois personnes - aidées par la C.A.G.B. - se lancent dans le maraîchage. Premières ventes de légumes en juin.

Y ves André fait partie des trois porteurs de projets sélectionnés par le Grand Besançon pour devenir “maraîcher”. La collec- tivité lui offre la possibilité de tester, à taille réelle, la vie de maraîcher en lui mettant à disposition un terrain dans la zone des Andiers à Besançon pour y cultiver des légumes. Après avoir été retenu, il a trois ans pour embrasser ce métier. Le programme, novateur, se nomme “la pépinièremaraî- chère”. À 29 ans, Yves fait partie de cette aventure nouvelle qui doit lui permettre de produire et de vendre ses légumes dès le mois de juin. Selon le résultat d’une enquête menée par le Grand Besançon et la Chambre d’agriculture du Doubs, la demande de légumes en vente directe est supé- rieure à l’offre : les Paniers de Velotte s’approvisionnent par exemple dans le Doubs, l’A.M.A.P. chez des maraî- chers haut-saônois, les marchés de Pugey, Beure et Gennes auprès de maraîchers bourguignons, le marché de Pelousey en Isère. Besançon, autrefois dotée d’une cein- ture “maraîchère” comme l’expliquent les spécialistes, est au régime sec. La faute à l’urbanisation qui a grignoté

Mise en place des serres sur la zone des Andiers à Besançon- Thise par les nouveaux maraîchers.

D’ici juin, il vendra ses premiers pro- duits de saison, fruit de son travail. “Il y aura environ 40 variétés de légumes proposées” explique le jeune maraîcher. En 2015, les trois porteurs de projets auront un local de 700 m 2 mis à dis- position par la C.A.G.B. qui leur per-

teurs du projet bénéficieront de la mise disposition d’un outil de production, moyennant une redevance d’occupation et une participation aux amortisse- ments et frais d’entretien du matériel (environ 2 500 euros à l’année). Ils béné- ficieront également d’un hébergement juridique, d’un accompagnement tech- nique sur les volets gestion d’entreprise, la comptabilité, les démarches com- merciales, prévisionnels d’activité. Les espaces agricoles du Grand Besan- çon couvrent 30 % (12 700 hectares) de la surface du territoire et génèrent l’équivalent de 600 emplois à temps plein. En se plaçant au chevet dumaraî- chage, le Grand Besançon espère que les graines semées ici se répandront ailleurs. E.Ch.

“16 % des surfaces agricoles” relate le programme Sauge mené par la Chambre d’agriculture et les collecti- vités locales. Fort de ce constat, la pépinière est lan- cée. Certes, c’est peu face aux terrains perdus au profit du bétonmais la volon- té est toutefois là. “Lorsque j’ai vu que le Grand Besançon recherchait des maraîchers pour sa pépinière maraî- chère, j’ai sauté sur l’occasion. C’était en septembre dernier” relateYvesAndré qui a déjà planté ses oignons, échalotes, tomates, aubergines. Le terrain et la serre (environ 650 m 2 ) lui sont loués par le Grand Besançon pour trois ans. Le jeune homme, titulaire d’un B.T.S. dans le domaine de l’aménagement paysager s’est formé à la culture, aidé par l’association des Jardins de Cocagne.

mettra de vendre en direct les produits cul- tivés ici. Il sera situé en face de leur terrain, sur la commune de Thise (en face de la nouvelle caserne des pompiers). “Dans ma production, il n’y aura pas d’engrais chimiques” poursuit Yves. Pendant leurs trois années de test, les por-

“Il y aura 40 variétés de légumes.”

Yves André, un des trois maraîchers à lancer son activité dans la zone des Andiers, entre Thise et Besançon.

PRIMEURS Négoce Quatrième génération de primeurs, et des idées Primeur à Besançon et à Bonnay, Stéphane Maillot lance une nouveau- té : il fait bénéficier du prix de gros aux particuliers dans son entrepôt. V oilà quarante ans que son grand- père et son père approvisionnent les tables des restaurants bison- tins et des particuliers. Quarante sa famille ou son collègue de travail” explique le chef dʼentreprise qui livre aussi ses colis à domicile. La qualité en prime, les acheteurs bénéficient

dʼun prix comparable à celui des grandes surfaces. Le printemps, ensoleillé, permet à la société de développer son activité de 20 %. Elle vient de développer un site de vente en ligne de fruits et légumes, avec livraison. Cʼest Julie, la fille, qui pilotera cette activité, poursuivant lʼactivité familiale.

ans que la famille Maillot sʼéchine à dégo- ter les meilleurs produits chez les pro- ducteurs du sud ou de lʼouest de la Fran- ce. Gérant de la société familiale, Stéphane Maillot a décidé dʼouvrir son entrepôt situé à Bonnay à tous les clients. “ À partir de 5 kg de commande, les clients bénéficient des prix de gros. Les retours sont positifs. Cʼest un moyen pour le client de contrecarrer la crise en se regroupant avec

“Un remède à la crise.”

La famille Maillot installée à Besançon (Tilleroyes) et Bonnay poursuit la tradition des primeurs.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online