La Presse Bisontine 126 - Novembre 2011

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

2, 20 €

Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans NOVEMBRE 2011 N° 126

IMMOBILIER LE MARCHÉ BISONTIN REPREND DES COULEURS

- L’idée d’une taxe immobilière liée au tram. - Les prix dans les quartiers de Besançon. - L’état du marché. - L’impact des nouvelles mesures fiscales.

LE DOSSIER en p. 21 à 29

AUTOMOBILE p.13 DES CONCESSIONNAIRES BISONTINS PLUMÉS Une entreprise d’École-Valentin spécialisée dans la vente de véhicules d’occasion a réglé des concessionnaires automobiles de la place avec des chèques en bois. Le préjudice est évalué à 900 000 euros.

ARGENT PUBLIC L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7 Associations bisontines : La course aux subventions bientôt régulée

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 126 - Novembre 2011

Saint-Ferjeux : nouveau président, nouvelle directrice

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets

Pschitt… Tout ça, pour ça. Bien sûr, et on lʼa dit dans notre précédente édition et on le répète, la primaire socialiste était une formidable idée, celle que le citoyen attendait pour se réconcilier avec la poli- tique. Plus quʼune bonne idée, elle a été aussi un magnifique succès popu- laire, quoi que sʼen soient autopersua- dé certains barons de la droite qui ont fait preuve en lʼespèce dʼune mauvai- se foi crasse. Seulement, malgré lʼengouement de toute la gauche pour ce rendez-vous démocratique qui a eu le mérite de bousculer les institutions poussiéreuses de la V ème République, paradoxalement, cette primaire socia- liste nʼaura peut-être pas lʼeffet escomp- té et que les partisans de la gauche étaient en droit dʼespérer : le change- ment. Après des mois de campagne, dʼaffrontements, même sʼils furent à fleurets mouchetés, de confrontations dʼidées, les socialistes ont finalement choisi de mettre dos à dos deux de ses représentants qui incarnaient le plus la gauche dʼavant, avec dʼun côté la dame dont lʼaction majeure remonte à bien- tôt 15 ans - les 35 heures - et un hom- me dont on ne peut pas dire quʼil soit un jeune espoir de la gauche réformis- te. Cʼest ce dernier qui a finalement vaincu, sans surprise et une question se pose alors : les socialistes sont-ils vraiment les tenants du changement quʼils réclamaient tous à corps et à cri ? Les socialistes nʼont-ils pas plutôt appe- lé avec ce résultat une certaine idée du non-changement, du conformisme voi- re de lʼimmobilisme ? La vraie audace aurait été dʼassumer pleinement la rup- ture en portant en tête un des candi- dats qui aura laissé la plus marquante empreinte sur ce pré-scrutin : un Mon- tebourg si les gens de gauche se disent vraiment à gauche, ou alors un Valls qui était certainement celui qui avan- çait avec le plus de vérité dans ce scru- tin. On dira sans doute que ces deux- là se sont préparés pour 2017. Soit. Mais pourquoi alors nʼavoir pas osé la vraie rupture en pensant au véritable scrutin, celui de mai 2012 ? Car face à Nicolas Sarkozy, ne valait-il pas jouer la carte de lʼaudace plutôt que celle du conformisme, ne devait-on pas plus miser sur un candidat nouveau que sur celui qui rassurait ?La meilleure façon aujoudʼhui pour François Hollande de faire campagne sera de mettre en avant ses deux jeunes concurrents de la pri- maire. Sans cela, ce bel élan démo- cratique peut risquer de faire pschitt au soir du 6 mai 2012. Jean-François Hauser Éditorial

Cité des Arts et de la Culture : seulement 10 places de parking abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

vatoire. Cela représente environ 1 000 per- sonnes. Ce choix du “non-parking”, à la fois politique, s’est dessiné en raison d’une sur- face de terrain faible. Coincée entre le Doubs et l’avenue Gaulard, la Cité des Arts com- pose donc avec son environnement tout en essayant de se calquer à la future politique de la ville : celui de bannir la voiture du centre. “Il restera le parking Saint-Paul (260 places), celui de la Rodia (450), des Jacobins (cour- te durée)” dit la C.A.G.B. Une centaine d’arceaux permettant de sta- tionner les vélos seront mis à disposition et une nouvelle desserte via les bus Ginko met- tra en liaison le site à l’univers bisontin.

L a future Cité des Arts et de la Cultu- re s’annonce magnifique, fonction- nelle… mais difficile d’accès pour celui qui voudra s’y rendre en voiture. La C.A.G.B., responsable du chantier, assu- me totalement cette absence de parkings. “Les études ont montré que les besoins en stationnement étaient limités” explique Jean- Yves Pralon, 5 ème vice-président délégué à la C.A.G.B., chargé de la Culture, du Tourisme et des Sports. Concrètement, 10 places sont prévues pour les personnes à mobilité rédui- te et les véhicules de fonction. En outre, un arrêt dépose-minute permettra aux parents d’y déposer leurs enfants, élèves au conser-

La direction de la Maison de quartier a encore changé.

L e 12 octobre, le Conseil d’administration de la Maison de quartier Rosemont-Saint-Ferjeux a nommé Tuline Cip-Lévêque au poste de directrice de l’établissement. Elle a à ses côtés Serge Puricelli, le nou- veau président qui a été élu le même soir. Selon nos infor- mations, il assumera cette fonction jusqu’à la prochai- ne assemblée générale pro- grammée au printemps 2012. “Nous sommes vraiment ravis de l’arrivée de Tuline Cip-Lévêque. C’est quel- qu’un de sérieux. Elle sau- ra mettre de l’ordre dans la maison de quartier” se féli- cite un des membres du Conseil d’administration. Tuline Cip-Lévêque n’est pas nouvelle dans l’établissement puisqu’elle faisait partie du directoire. Les esprits s’apaisent avec ce double changement. Car depuis un an, des ten- sions internes perturbaient

le fonctionnement de la Mai- son de quartier Rosemont- Saint-Ferjeux. Les problèmes de gestion et de personnel sont venus polluer l’ambiance de la structure. Le calme semble être reve- nu après une période agitée durant laquelle on a assisté à un jeu de chaises musi- cales. En effet, Christophe Bornier, l’ancien président a quitté ses fonctions à la fin de l’été pour candidater au poste de directeur de la Mai- son de quartier qui venait de se libérer à la suite de la démission d’Agnès Jaeglé. Mais à Christophe Bornier qui a finalement quitté l’établissement le Conseil d’administration a préféré une autre directrice, Mada- me Masson, “qui a démis- sionné au bout de cinq jours.” Désormais avec un nouveau président et une nouvelle directrice, la Maison de Quar- tier espère retrouver un peu de sérénité.

L’ouverture de la Cité, dessinée par l’architecte Kengo Kuma, est programmée fin 2012-début 2013.

Casa Barilla à Besançon : opération commerciale ou promotionnelle ?

U n immense chapiteau bleu a investi presque une semaine durant la place de la Révolution mi- octobre. Bleu, comme la cou- leur de la marque du numéro 1 mondial des pâtes alimentaires : l’italien Barilla. Cours de cui- sine, boutique, ateliers pour les petits, bar, concours de cui- sine, le chapiteau n’a pas désempli durant ses trois jours d’ouverture, accueillant “plus de 12 000 visiteurs.” Le concept, original, était en plus très réussi avec un accueil digne de la chaleur communi- cante de nos amis transalpins. 12 000 visiteurs, ce sont aus-

si 12 000 personnes qui ont arpenté les rues du centre-vil- le ce week-end-là. Quel com- merçant bisontin peut-il s’en plaindre ? Eh bien il y en a pour- tant eu quelques-uns des grin- cheux. Certains ont grincé des dents, ceux-là, on les com- prend, ce sont les quelques restaurateurs dont certains orientés cuisine italienne, qui sont installés sur la place. Mais il y a aussi eu ceux qui, sans doute plus par idéologie qu’autre chose, et sans même venir sur place se rendre comp- te de la réalité de cette ani- mation, qui ont estimé qu’une opération promotionnelle est

forcément commerciale et que dans une ville tenue par la gauche, ça ne se fait pas… “C’est la première ville où on voit ce genre de réactions” s’étonnaient les organisateurs. À quand l’interdiction de par- ticiper à la braderie aux com- merçants non Bisontins ?… De leur côté, la plupart des visi- teurs sont sortis de l’immense chapiteau avec le sourire. L’essentiel est sauf.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : Sarl BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2011 Commission paritaire : 1112i80130

Commerciale, certes, l’animation n’en était pas moins originale.

Crédits photos : La Presse Bisontine, C.G. 39, JC Augé, Mona Awad.

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 126 - Novembre 2011

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CULTURE

Aldebert en aparté “Je plais plus au public qu’aux médias” Guillaume Aldebert revient avec un nouvel album, le sixième, attendu le 31 octobre. Dans “Les meilleurs amis”, l’artiste aborde des thèmes de société plus sensibles sans renier ses domaines de prédilection que sont l’enfance et le temps qui passe. Un album poétique aux mélodies efficaces. À découvrir.

Guillaume Aldebert : “Je vois la politique dans la vie de tous les jours à travers l’existence des

gens.” (photo Mona Awad).

L a Presse Bisontine : À travers les chan- sons de ce sixième album, vous abor- dez des thèmes qui vous sont chers comme l’enfance ou l’amitié. Mais il y a une ouverture à d’autres sujets de socié- té comme l’homophobie. Êtes-vous en train de devenir un chanteur engagé ? Guillaume Aldebert : Je prends de nou- velles directions avec des sensibilités plus sociales. La chanson “Mon homo- nyme” est un plaidoyer contre l’homophobie. Je parle du mal-être dont peuvent souffrir les homosexuels. Nous sommes en 2011 et pourtant les mentalités ont du mal à évoluer sur ces questions-là. Aborder un thème comme celui-ci dans une chanson est quelque chose de nouveau pour moi.

inquiet. J’ai la chance d’avoir un public qui me suit. J’ai l’impression d’être un peu à la marge. Je suis un artiste qui existe par la scène. On va rarement chanter chez Drucker, ou au J.T. de Canal +. Je plais plus au public qu’aux médias. L.P.B. : Dans “Un dernier foot sous Chirac”, vous ironisez sur la politique. Le sujet inté- resse l’homme de gauche que vous êtes ? G.A. : J’ai peu de temps. Je m’y inté- resse de loin. Peut-être que la gauche passera aux prochaines élections même si je ne suis pas certain qu’elle par- viendra à résoudre tous les problèmes. En fait, je vois la politique dans la vie de tous les jours à travers l’existence des gens. C’est là, au quotidien, qu’on voit le résultat d’un système. Je vis à Paris depuis deux ans, c’est une ville tout en contraste où on passe de l’argent à la misère la plus totale. L.P.B. : La vie bisontine ne vous manque pas trop ? G.A. : Non, elle ne me manque pas. Mais dès que j’ai trois jours, je quitte Paris pour Besançon. Je ne suis pas Pari- sien.

L.P.B. : Quelles sont vos relations avec la vil- le de Besançon ? G.A. : Nous avons avec la ville un par- tenariat historique. Cela fait longtemps que la municipalité nous aide et nous accompagne. On travaille ensemble sur des actions diverses. Elle ne nous boude pas. L.P.B. : Vous avez été sollicité pour défendre la cause des enfants autistes à Besançon. Où en est ce projet ? G.A. : Il y a en effet un projet qui émer- ge. Je ne sais pas encore comment les choses vont se présenter.Mais j’ai envie d’y participer. L.P.B. : Reviendrez-vous aux Enfantillages ? G.A. : Je prépare Enfantillages 2. J’ai déjà écrit sept titres. J’y reviendrai sans doute après ma prochaine tour- née. Propos recueillis par T.C. Aldebert en concert 26 janvier 2012 Besançon - La Rodia 27 janvier 2012 Besançon - La Rodia 3 février 2012 Dijon - La Vapeur 4 février 2012 Brainans - Le Moulin de Brainans 31 mars 2012 Paris - Casino de Paris

L.P.B. : Vous allez préparer votre prochain spectacle à la Rodia à Besançon. C’est un retour aux sources ? G.A. : C’est la première fois que nous serons à résidence à Besançon pour préparer un spec- tacle. Nous allons inves- tir la Rodia en janvier pour deux semaines pour écrire le spectacle, la scénographie. Nous ferons ensuite deux concerts dans cette bel-

son “pour adulte”, après avoir chanté pour les enfants. Le spectacle “Enfantillage” a d’ailleurs fait un carton, et l’album a été disque d’or. Ne redoutez-vous pas désormais d’être catalo- gué comme un auteur pour enfants ? G.A. : “Enfantillage” a été une paren- thèse extraordinaire. Cela m’a appor- té une énergie nouvelle dans l’écriture et dans la façon de me produire sur scène. Au contraire, cette expérience a été unmoteur pour revenir à l’écriture pour adulte avec des sujets plus pro- fonds. Je n’ai pas d’inquiétude. Des gens m’ont découvert avec “Enfan- tillage”, et me considèrent aussi com- me un chanteur pour enfant. Je l’assume très bien. Cela fait partie de mon uni- vers. Je suis resté un grand gamin. Lorsque nous sommes en tournée avec l’équipe, l’ambiance est à l’enfantillage. Je vais voir comment réagit le public avec cet album. Il y a déjà une très bel- le tournée qui s’annonce. L.P.B. : Pourquoi ce titre d’album“Les meilleurs amis”. Est-ce un clin d’œil à vos proches ? G.A. : Non. J’ai regardé les treize chan- sons en essayant de trouver entre elles un lien. Je me suis aperçu que ces chan- sons avaient l’amitié en fil rouge. Ce titre rappelle un peu le film “Mes meilleurs copains” avec Jean-Pierre Daroussin, le genre de cinéma que j’aime bien.

“J’ai l’impression d’être un

peu à la marge.”

le salle avant de partir en tournée. Une date parisienne est prévue au Casino de Paris. C’est une scène sur laquelle je ne me suis jamais produit. L.P.B. : Le monde de la chanson est-il en cri- se lui aussi ? G.A. : Il y a une dizaine d’années, le marché du disque a commencé à plon- ger dans la crise. En revanche, le public s’est tourné vers la scène. Mais aujour- d’hui, on estime que la fréquentation des salles de concert pourrait baisser de 15 % dans les prochains mois. C’est important mais je ne suis pas très

C’est le genre de sujet que je n’aurais pas appréhendé il y a dix ans. Ceci étant, mes domaines de prédilec- tion restent l’enfance, l’amitié, le temps qui passe. Je n’ai jamais été un chanteur engagé. C’est la première fois artistiquement que je me sens aussi à l’aise avec les titres d’un album.

“J’existe par la scène.”

Pour patienter en s’amusant avant la sortie de l’album : youtube.com/aldebertmusic et fr-fr.facebook.com/aldebertofficiel

L.P.B. :Vous revenez à la chan-

BESANÇON

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Bureau de vote

Martine Aubry 136 44,30% 146 46,06% 120 47,24% 86 #NOM ? 106 45,11% 32 41,03% 70 38,25% 101 43,72% 315 43,45% 106 42,74% 149 48,06% 151 45,48% 269 47,53% 75 46,30% 105 42,51% 120 46,69% 223 57,33% 41 27,70% 174 39,28% 111 38,01% 71 39,01% 156 43,45% 204 58,45% 104 40,78% 133 49,63% 107 52,20% 144 50,17% 237 61,24% 135 38,46% 192 40,08% 85 41,06% 35 38,46% #DIV/0 ! #DIV/0 !

François Hollande Blanc Nul Votes Inscrits

PRIMAIRE Les résultats du Grand Besançon 20 000 électeurs dans le Doubs L’objectif d’attirer 8 000 électeurs à la primaire a été pulvérisé dans le Doubs. Le P.S. du Doubs dirigé par Nicolas Bodin a réussi son challenge.

CHAUCENNE-HALTE GARDERIE1 BESANCON-GYMNASE RESAL2 DANNEMARIE-MAIRIE1

171 55,70% 0 171 53,94% 1 134 52,76% 0 129 54,89% 0 58,97% 0 113 61,75% 0 130 56,28% 0 410 56,55% 3 142 57,26% 2 161 51,94% 2 142 49,65% 0 181 54,52% 0 297 52,47% 3 53,70% 1 142 57,49% 0 137 53,31% 0 164 65,86% 0 166 42,67% 0 107 72,30% 0 269 60,72% 0 181 61,99% 0 111 60,99% 0 203 56,55% 0 145 41,55% 0 151 59,22% 0 135 50,37% 0 47,80% 0 143 49,83% 0 216 51,67% 0 150 38,76% 7 216 61,54% 1 287 59,92% 3 122 58,94% 0 61,54% 0 94 46 #NOM ? 0 87 #DIV/0 ! 98 #DIV/0 ! 56

0 1 0 2 2 0 1 2 1 0 3 2 4 1 1 0 0 1 6 2 1 2 0 1 3 3 1 4 2 1 0 0 1 4 0

307 319 254 182 237 78 184 233 729 250 315 288 336 570 164 247 257 250 395 150 444 294 182 360 352 258 269 209 289 419 394 352 483 211 91 0 0

4361 4035 3417 2435 4088 1476 2417 2963 9125 3638 3334 3679 5153 7720 2329 3459 3569 4121 3921 3484 4981 6986 4750 3013 3586 3417 3857 4231 2948 3774 5104 3834 2760 4781 5982 3282 2339

BESANCON-CENTRE MARTIN LUTHER KING2 BESANCON-MJC PALENTE1

JALLERANGE-MAIRIE1 PLACEY-MAIRIE1

BESANCON-PALAIS DES SPORTS1 POUILLEY LES VIGNES-ECOLE MATERNELLE1 BESANCON-PALAIS DES SPORTS2

BESANCON-MJC PALENTE2

BESANCON-MAISON QUARTIER SAINT-FERJEUX2 144 50,35%

BESANCON-MAIRIE4 MARCHAUX-MAIRIE1 SAONE-ECOLE DE LA MESSARDE1 BESANCON-PALAIS DES SPORTS3 BESANCON-MJC PALENTE3

BESANCON-MAISON QUARTIER SAINT-FERJEUX3 85 34,14%

BESANCON-MAIRIE1

BESANCON-MAISON QUARTIER MANDELA1 SAINT VIT-MAISON DE LA FONTAINE1 DEVECEY-MAISON DEVELCOISE1 QUINGEY-SALLE DES MURMURES1 BESANCON-PALAIS DES SPORTS4 BESANCON-MJC PALENTE4 BESANCON-MAISON QUARTIER MANDELA2 AVANNE-SALLE POLYVALENTE1 BESANCON-GYMNASE RESAL1 BESANCON-CENTRE MARTIN LUTHER KING1 BESANCON-MAIRIE2 BESANCON-MAIRIE3 BOUSSIERES-MAIRIE1 BESANCON-MAISON QUARTIER MANDELA3

À la M.J.C. de Palente, on a voté Hollande à plus de 55%.

BESANCON-MAISON QUARTIER SAINT-FERJEUX1 202 48,33%

ROCHE LEZ BEAUPRE-MAIRIE1 ROULANS-ESPACE CULTUREL1 EPEUGNEY-MAIRIE1

Même résulat pro-Hollande à Saint-Ferjeux.

L’ÉVÉNEMENT

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BESANÇON : LA COURSE AUX SUBVENTIONS Chaque année, la Ville de Besançon consacre près de 10 millions d’euros à soutenir, à coups de cen- taines, de milliers voire de dizaines de milliers d’euros, les structures associatives. Elles sont au nombre de 1 300 sur le territoire de la commune et toutes, quasiment sans exception, viennent frapper à la porte des services municipaux pour réclamer des subsides. Comment faire le tri quand on est sollicité de toutes parts pour financer le tissu asso- ciatif ? À cette question, les élus et les services ont décidé de répondre et ont pris l’engagement de réformer un système d’attribution loin d’être har- monisé. De son côté, l’opposition dénonce ce sys- tème qu’elle estime opaque et réclame plus de transparence. Subventions : comment Besançon distribue l’argent public ?

ARGENT PUBLIC “Une arme redoutable” Besançon veut remettre à plat sa politique de subventions La Ville travaille actuellement à la mise en place d’un système plus simple, plus cohé- rent et qui soit le même pour toutes les associations de la ville. Histoire de mieux gérer une enveloppe qui a tout de même atteint les 9,7 millions d’euros l’an dernier.

U ne “harmonisation des pra- tiques” , voilà précisément à quoi travaillent les services municipaux actuellement pour la politique bisontine en matière de subventions. Pour l’instant, c’est une politique “au fil de l’eau” qui est pra- tiquée à Besançon, avec presque une méthode par service. Entre le service culture, celui des sports, de l’éducation, de la vie associative, le service hygiè- ne-santé ou celui des relations inter- nationales, chacun gère à sa façon. Au service culture par exemple, la deman- de de subvention doit être formulée en fin d’année afin que les subsides puis- sent être versés en début d’année sui- vante. Certains services ont organisé deux périodes d’attribution des sub- ventions, d’autres encore versent les subventions en une seule fois, en mai par exemple. Bref, face à cette orga- nisation empirique, laVille veut mettre de l’ordre afin “que les choses soient plus coordonnées, plus cohérentes et plus harmonieuses” résume Mireille Tilagone, la directrice du Centre 1901 qui gère au quotidien les demandes des 1 300 associations déclarées sur le sol bisontin et répertoriées au Centre 1901. “On s’est aperçu qu’il y avait beaucoup de disparités, notamment par rapport à la méthode suivie par chaque délégation, les associations ne s’y retrouvaient plus. D’où cette action en vue d’aboutir à une harmonisation des pratiques. La réflexion avance” ajoute Danièle Poissenot, l’adjointe bisontine à la vie associative. Une des idées-phares poursuivies actuellement par la Ville est de mettre à destina- tion de toutes associations désireuses de se faire aider financièrement “un sas d’entrée unique sur Internet. L’idée est aussi de faire en sorte que les asso- ciations n’aient pas à attendre trop longtemps pour savoir si elles sont sub- ventionnées ou non.” Selon quels critères sont attribuées actuellement les subventions ? Condi-

nise M. Rosselot qui voit en cette poli- tique de subventions un moyen facile de flatter l’électorat. “C’est sûr, ils peu- vent donner des subventions sur tout. Le maire a des bonbons à distribuer, pas nous. C’est plus compliqué de sédui- re sans” dit-il. Toute association qui démarre est cen- sée recevoir une subvention de la Vil- le. Même si c’est du cas par cas, la som- me de départ est souvent voisine de 500 euros, “mais ce n’est pas systéma- tique” ajoute le Centre 1901. C’est jus- tement pour établir des règles encore plus précises que les services de la Vil- le et les élus ont entamé cette réflexion dans le cadre d’un groupe de travail qui planche déjà sur la question depuis plusieurs mois. Le chantier est loin d’être une sinécure. J.-F.H.

pe Gonon estime aussi que parfois “les subventions sont détournées de leur objet. C’est comme ça, en versant des subventions, qu’on veut soutenir à bout de bras des structures qui sont en train de s’écrouler. C’est de l’argent public perdu” dit-il en prenant pour exemple les soutiens financiers accordés à la maison de quartier de Saint-Ferjeux. Pour le leader U.M.P. Jean Rosselot, le système bisontin des subventions est surtout “une arme redoutable pour la réélection d’un maire.” Pour illus- trer son propos, il prend l’exemple de cette subvention versée l’an dernier “à une association de contrôle des nais- sances des chats. Derrière cette sub- vention, il y a aura certainement une quinzaine de mamies qui voueront une reconnaissance éternelle au maire” iro-

un comité de suivi. Évidemment, ce sui- vi ne peut pas se faire pour toutes les associations” reconnaît la Ville. C’est justement sur ce point que l’opposition se pose parfois des ques- tions. À l’image par exemple duMoDem Philippe Gonon qui estime qu’on “dis-

tion de base : que la demande corres- ponde à la notion “d’intérêt général pour la ville.” Ne sont pas subven- tionnées par exemple les associations cultuelles ou les associations à but poli- tique. Une chose est sûre néanmoins : même si le système n’est pas harmo- nisé, les associations connaissent bien le cheminement et les interlocuteurs à contacter quand il s’agit de sollici- ter une subvention. Qu’en est-il cette fois-ci du suivi de l’argent public distribué ? Les asso- ciations utilisent-elles toujours à bon escient les subsides publics ? Sur ce point, la mairie assure qu’elle deman- de à année N + 1 “des bilans quanti- tatifs et qualitatifs des actions menées. Pour certaines grosses associations comme les maisons de quartier, il y a

tribue des dizaines de millions de subventions à un tas d’organisations sans jamais avoir de retour. Est-ce que ces subven- tions ont permis aux associations de réali- ser leurs projets, ont- elles atteint leurs objec- tifs, on ne connaît jamais la réponse.” Plus sévère encore, Philip-

L’association de contrôle des naissances des chats.

C’est au conseil municipal que le

principe des subventions est validé, mais c’est en commission qu’il est décidé.

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ZOOM

4,279 millions d’euros au total

Culture, un “monstre insondable ?” La culture représente le premier poste de Besançon en matière de subventions. À côté des gros “man- geurs” d’argent public, on trouve une ribambelle de structures culturelles à la recherche d’aides.

O n a assez glosé sur l’argent, “dilapidé” selon ses détrac- teurs, par le festival Sonora- ma, l’expérience culturelle ini- tiée fin 2009 par Yves-Michel Dahoui. À l’époque, la Ville de Besançon avait déboursé la coquette somme de 250 000 euros pour soutenir ce ren- dez-vous culturel mort-né. 250 000 euros, pour le coup, jetés par les fenêtres. La culture, c’est aussi une histoire d’expérimentations, soit. C’est sans doute pourquoi cette délégation est celle qui mange le plus de subventions publiques. Plus encore que le sport, bien plus que la vie associative. Plu- sieurs raisons à cela : d’abord la pré-

qui la Ville a versé cette année enco- re quelque 205 000 euros de subven- tions publiques. Mais il y a aussi cette ribambelle de structures associatives, minuscules parfois, qui font aussi la diversité de la vie culturelle locale, mais qui toutes cumulées, sollicitent la Ville à coup de centaines de milliers d’euros par an. On peut citer notamment, au hasard des listes, l’association Découvert auto- risé qui a reçu l’an dernier 8 000 euros, la compagnie du P’tit vélo a été sou- tenue à hauteur de 1 000 euros par la Ville ou encore le Théâtre de l’Espace qui a perçu 782 564 euros toujours l’an dernier pour son fonctionnement. “Au total, 104 associations culturelles sont subventionnées cette année” précise le service culture. Le montant global des subventions atteindra les 4,279 mil- lions d’euros. Ce que l’on peut aussi considérer com- me du saupoudrage fait dire à certains membres de l’opposition comme Phi- lippe Gonon (MoDem) que “la culture sur le plan des subventions, c’est un monstre insondable et en plus, il y a de vraies chapelles pour ne pas dire mafias tant les acteurs culturels s’étripent entre eux.” Il va plus loin en affirmant qu’une partie des subven- tions “culture” va jusqu’à “servir au

culte de la personnalité de Jean-Louis Fousseret.” L’élu fait référence à cette exposition de l’an dernier, organisé par Le Pavé dans la Mare, subventionné à hauteur de 40 000 euros par la Vil- le, qui mettait en scène les œuvres pic- turales de l’artiste hollandaise Sabien Witteman dans lesquelles était “glo- rifiée” l’image du maire de Besançon à travers ces tableaux de grande taille. “Une subvention votée par Yves-Michel Dahoui à Corinne Lapp-Dahoui dans une opération qui fait le culte de Jean- Louis Fousseret.” : pour lui, le comble de l’utilisation abusive de ce levier qu’on appelle subvention. J.-F.H. Dans le collimateur de Philippe Gonon, le Pavé dans la Mare. Ici, sur ce catalogue publié à l’occasion de l’exposition “Made in Pavé”, ces représentations “à la gloire” de Jean-Louis Fousseret par l’artiste Sabien Witteman.

sence de trois scènes nationales - trop ? - sur le sol bisontin : Espa- ce Planoise, C.D.N. et Théâtre Musical. Le premier touche cette année 794 000 euros, le deuxième 460 000 et le troisième 1,4 million. L’existence aussi de manifestations d’envergure interna- tionale comme le Fes- tival de musique qui vient de s’achever, pour

Découvert autorisé a reçu l’an dernier 8 000 euros.

Les 35 plus grosses subventions de 2010 Montant Bénéficiaire Objet de la subvention 782 564 euros Théâtre de lʼEspace Fonctionnement 709 173,26 euros Les Francas Fonctionnement 540 116 euros Comité des œuvres sociales Besançon Fonctionnement 521 991 euros Office du tourisme Fonctionnement 350 996 euros E.S.B.-F. Contrat de développement sportif 326 000 euros E.S.B.-M. Contrat de développement sportif 304 998 euros B.R.C. Foot C.D.S. 269 520 euros M.J.C. Clairs-Soleils Coordination animation ville 205 000 euros Festival de musique Fonctionnement 202 062 euros Antenne Petite enfance P.S.E.J. 183 310 euros Comité de quartier Saint-Ferjeux Fonctionnement 180 000 euros B.R.C. Foot Subvention exceptionnelle 158 500 euros Les Amis du cylindre Fonctionnement 136 537 euros M.J.C. de Palente Contrat Enfance Jeunesse 135 938 euros Office de commerce Fonctionnement 122 100 euros A.S.E.P. Fonctionnement 120 839 euros Centre International de Séjour Fonctionnement 94 700 euros M.J.C. Clairs-Soleils Contrat Enfance Jeunesse 71 935 euros Maison Verte Contrat Enfance Jeunesse 68 355 euros Régie des quartiers Fonctionnement 67 441 euros Association dʼaide aux victimes dʼinfraction Subvention de fonctionnement 65 000 euros Compagnie Pernette Fonctionnement et soutien à la création 54 000 euros Maison de lʼEurope Fonctionnement 46 585 euros A.D.D.S.E.A. Fonctionnement C.U.C.S. 44 666 euros Gare B.T.T. Accès à lʼemploi 44 242 euros Intermed Fonctionnement 39 800 euros F.J.T. Oiseaux Fonctionnement 38 349 euros Orchestre dʼharmonie municipale Fonctionnement 38 000 euros Le Bastion Fonctionnement 35 500 euros Franche-Comté Judo Sport de haut niveau individuel 35 200 euros Office du tourisme Fonctionnement 28 595 euros A.R.P. Contrat coopération Burkina Faso 27 000 euros Doubs Sud Athlétisme Sport de haut niveau individuel 25 000 euros Maison de Velotte Fonctionnement 23 000 euros B.R.C. basket Participation compétition nationale

SPORT

Un gros consommateur

2 millions pour le sport bisontin Le service des Sports possède trois portefeuilles distincts. Il finance différemment le sport amateur, les clubs de sports individuels et les clubs sportifs de haut niveau. B.R.C., E.S.B.-F. et E.S.B.-M., sont les premiers bénéficiaires

F eu le basket de haut niveau à Besan- çon depuis la disparition du B.B.C.D., mais les subventions continuent de rebondir. Entre les aides directes et indi- rectes (aide aux locaux, fonds d’aide aux sports), la Ville de Besançon va verser 2 002 000 euros pour son sport et offre des rallonges budgétaires suivant l’actualité sportive (budget prévisionnel). En juin, le B.R.C. a ainsi pu récupérer 180 000 euros d’une subvention exceptionnelle lui per- mettant de poursuivre son aventure en National. “Sans notre contrat de dévelop- pement sportif, beaucoup de clubs auraient disparu” commente Patrick Bontemps, adjoint aux sports. Vecteur d’intégration, de formation, le sport à Besançon est financé de trois façons. Le premier axe est le financement du sport amateur. La règle est calculée selon le nombre de licenciés et compétiteurs répar- tis par tranches d’âge selon des points. La subvention totale pour 2011 est de 305 000 euros. Second portefeuille : les subventions au sport individuel de haut niveau. Son objec- tif est de favoriser l’existence d’un haut niveau dans les sports individuels à Besan- çon en donnant des moyens stables de déve- loppement sur la base d’un projet partagé avec les collectivités. Une incitation à la formation est demandée. Le club de lutte de Besançon (C.P.B.) perçoit ainsi 37 775 euros au titre “des références per-

formances”, Franche-Comté Judo 26 425, l’Amicale cycliste bisontine 17 675 euros, l’Avenir Natation Besançon 10 475…Mon- tant total alloué aux sportifs individuels : 229 000 euros. Enfin, Besançon finance le sport de haut niveau grâce à des contrats signés avec les clubs. C’est de loin la plus grosse partie avec 1,19 million d’euros. Ce chiffre était de 1,395 million en 2009. LaVille a un droit de regard sur les comptes de chacun de ses clubs. En chiffres Haut niveau (club pro) : 1,19 million dʼ€ sont répartis entre le B.R.C. (490 000 €), E.S.B.-F. (350 000 €) et E.S.B.-M. (350 000 € + 50 000 dʼaide exceptionnelle) Sport amateur : 305 000 € (130 clubs) Sport individuel : 229 000 € Haut niveau sport collectif national : 174 000 € Sport handicap : 13 000 € Manifestations sportives : 85 000 € Bourse ambassadeurs haut niveau : 40 000 € Aide aux locaux : 71 000 € Fonds dʼaide au sport : 8 000 € Animations vacances : 10 000 € Animations-emplois comités clubs : 47 000 € Place au sport : 15 000 € Subventions exceptionnelles : 5 000 €

BESANÇON

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EN BREF

CLAIRS-SOLEILS

L’A.S.E.P. aussi

Maisons de quartiers

Pavé Le Pavé dans la Mare fête ses 18 ans à l’école des beaux-arts. Avec l’expo Second souffle, jusqu’au 18 novembre à la grande galerie de l’E.R.B.A., 12, rue Papin à Besançon. Du lundi au vendredi, l’après- midi. Fermé du 24 octobre au 2 novembre. Renseignements au 03 81 81 91 57. Art’Monie L’association Art’Monie propose des activités d’échange et de bien- être : jardin partagé, danses, ateliers créatifs, rencontres, chant, lecture, écriture… Activités enfants et adultes. Renseignements au 06 33 38 57 78. Défilé Grand défilé spectacle “Festin de 20 heures au Grand Kursaal de Besançon organisé par l’association Les Invités au Festin qui lutte contre la solitude et l’exclusion. Entrée libre. Renseignements au 03 81 88 90 30. couleurs” mardi 29 novembre à

en danger ? La M.J.C. des

L’ annonce est tombée, comme un couperet. Bizarrement, l’association s’y attendait. Depuis le 26 septembre, la maison de quartier des Clairs-Soleils est en redres- sement judiciaire. Le déficit de la struc- ture est évalué à 200 000 euros. “Ce redres- sement judiciaire est dû à notre centre du Loutelet (dans le Haut-Doubs) qui est défi- citaire à la suite d’une baisse du taux de remplissage” explique le directeur de la M.J.C. qui demeure optimiste pour la structure bisontine. C’est le cœur serré que “Clairs-So” devrait se séparer de son centre de vacances où de nombreux jeunes Bisontins et leur famille ont goûté à l’air du Haut-Doubs ou à l’eau du lac Saint-Point. La desti- née des 6 salariés travaillant là-bas sera connue le 29 octobre lors de l’assemblée générale extraordinaire. Selon toute vrai- semblance, la vente du lieu devrait être votée, puis le licenciement du personnel. LaM.J.C.gomme quarante ans d’histoire… Qu’adviendra-t-il des activités à Besan- çon ? Sont-elles menacées ? “Non”, répond Clairs-Soleils est en redressement judiciaire et l’A.S.E.P. a de son côté bénéficié d’une rallonge budgétaire de 30 000 euros.

Abdel Ghezali, adjoint en charge de l’animation des quartiers. Il réfute l’idée selon laquelle les Maisons de quartiers associatives seraient moins “aidées” que les maisons de quartiers municipales (lire par ailleurs) : “Il faut bien prendre le rap- port entre subventions et nombre de per- sonnes accueillies. On ne peut pas com- parer Planoise à un autre quartier qui serait plus petit, moins en difficulté. Si la Ville a choisi de se positionner dans les quartiers C.U.C.S. (contrats urbains de cohésion sociale), ce n’est pas pour plus de facilité.” L’opposition municipale s’interroge sur “cette différenciation des aides entre les maisons de quartiers associatives (1,2mil- lion d’euros) et les maisons de quartiers municipales (+ de 2 millions)” évoque

des subventions pour former des éduca- teurs. Ce serait le moyen de les sauver” conclut-il. Idée balayée d’un revers de la main par Abdel Ghezali, au motif que “mutualiser des emplois n’offrirait plus le même service aux Bisontins. Je le répè- te : la Ville de Besançon ne baisse pas les subventions.Mieux, elle les maintient voi- re les augmente comme pour l’A.S.E.P. (+ 30 000 euros), ou il y a 3 ans pour Clairs-So.” Si Clairs-Soleils est en difficulté, l’A.S.E.P. (Association sportive d’éducation popu- laire) l’est également. Pour son directeur, la mutualisation n’est pas une solution : “Nous avons déjà tenté de nous mettre autour d’une table entre toutes les mai- sons de quartier. Le problème est qu’aucune ne travaille de la même façon.” Même son de cloche du côté de Clairs-Soleils : “Les projets pédagogiques sont différents pour chaque structure.” Bref, la mutualisation ne fait pas l’unanimité. Mais les marges de manœuvre semblent faibles, d’autant que ces structures font face à la fin des emplois aidés. Elles maintiennent le lien social mais le fil se tend. Jusqu’à quand ?

Malgré le redressement judiciaire de la M.J.C. de Clairs-Soleils, son directeur se veut rassurant.

Subventions aux Maisons de quartier associatives en 2010 : A.S.E.P. : 236 755 euros M.J.C. Clairs-Soleils : 404 550 euros M.J.C. Palente-Orchamps : 295 288 euros Comité de quartier Rosemont-Saint- Ferjeux : 255 949 euros Total (apporté par la ville) : 1,195 mil- lion dʼeuros Subventions aux maisons de quartiers municipales Maison de quartier de Planoise, Montrapon, Grette, Battant : 2 millions dʼeuros

Michel Omouri.Toujours selon M. Omouri, l’aide de l’État est de 3 mil- lions d’euros pour Besan- çon. Il argumente : “Pourquoi la ville bais- se les subventions alors que l’État a donné 3mil- lions d’euros (en Dota- tion de solidarité urbai- ne) en plus dans les caisses de la ville ?” Sa proposition : “mutuali- ser les emplois dans ces structures afin de dimi- nuer les masses sala- riales ou encore donner

“On ne baisse pas les subventions.”

POLITIQUE

Elle évoque des “commissions”

Mireille Péquignot persiste et signe face à la polémique Le torchon brûle entre l’élue d’opposition et Jean-Louis Fousseret. Elle l’accuse d’être le V.R.P. de C.A.F., société espagnole qui construit le tram. Pour marquer leur soutien au président, 80 % des élus ont quitté le conseil communautaire à sa prise de parole le 6 octobre. Pointée du doigt, Mireille Péquignot ne “regrette pas.”

Les réactions M ireille Péquignot : “Je ne mʼexcuserai pas et je ne regrette pas mon intervention. Certains élus ont oublié pourquoi ils siègent ici… Ils se croient dans une salle dʼenregistrement. Je suis respectueuse de la démocra- tie et réaffirme ce que jʼai dit dʼautant que les faits me donnent raison : Quʼest allé faire Jean-Louis Fousseret, sinon son rôle de V.R.P., lors du salon de la mobilité à Strasbourg (12 octobre) ? Il était au stand de C.A.F. Pourquoi fait- il ce travail ? Son poids de maire de la capitale régionale est lourd. Il peut ain- si convaincre dʼautres élus de choisir C.A.F. À mon avis, il sait pourquoi il fait ce travail, ou sinon, il est naïf. Je deman- de une enquête.” Patrick Bontemps (un des premiers à avoir quitté la salle) : “Les propos sont insultants et entretenir de tels men- songes (les pots de vins) est grave dans ce contexte de montée du Front Natio- nal et du sentiment de “tous pourris”.

Elle accuse le maire mais Madame Péquignot ignore totalement les pro- cédures de marchés publics. Dans cet- te diatribe, beaucoup de choses sont fausses. ?” Nicolas Guillement (Europe Ecolo- gie-Les Verts) : “Je me suis senti mal mais je suis resté à écouter ses pro- pos par obligation. Quʼune une élue de lʼU.M.P. fasse la morale sur des pro- bables commissions, on croit rêver ! Elle ne connaît pas le dossier. Sʼil y avait eu la taxe carbone (non mise en place par lʼU.M.P.), alors Alstom aurait été plus compétitif…” Jean-Yves Pralon (représentant la commune de Tallenay) : “Je suis le maire dʼune petite commune. Je sou- haite que lʼon arrête de refaire le débat du conseil municipal au Conseil dʼagglo. Nous ne sommes pas là pour faire de la politique politicienne mais pour tra- vailler pour le développement de lʼagglomération. Je suis indigné. On nʼa pas le droit de jeter la suspicion com- me cela sur un élu.”

L a politique est faite de coups. Tantôt bas, tantôt salvateurs. Mireille Péquignot en a porté, un de coup, lors du dernier conseil communautaire de la C.A.G.B. (jeudi 6 octobre). L’élue du Nouveau Centre (groupe U.M.P.) est en effet parvenue à vider la salle deux fois plus rapide- ment qu’elle n'a mis à se remplir. À sa prise de parole, 80 % des 99 élus présents… ont abandonné leur siège pour marquer leur soutien à Jean- Louis Fousseret, “injustement attaqué” selon eux. De mémoire politique, c’est la première fois qu’un tel clash inter- vient en pleine séance. Rappel des faits. Mireille Péquignot adresse un communiqué de presse (30 septembre) dans lequel elle accu- se le président Jean-Louis Fousseret “de jouer lesV.R.P. de luxe de l’entreprise espagnole C.A.F., concurrente d’Alstom.” Dans sa lettre, Mireille Péquignot par- le de “non-sens économique, industriel, écologique et social.” Elle réagit éga- lement au voyage de presse organisé avec les élus qui ont rendu visite à

C.A.F. en Espagne. “N’était-ce pas à eux de venir ?” interroge-t-elle avant de demander si “des commissions ont été perçues par le Président.” C’en était trop pour Jean-Louis Fous- seret qui a vivement réagi via un com- muniqué, envoyé dès le lendemain : “Dois-je vous rappeler que les marchés publics de ce type sont soumis à une

gnation” sur le communiqué de Mada- me Péquignot, alors absente à ce moment-là. Pascal Bonnet (U.M.P.) a enchaîné et s’est désolidarisé de la position de sa collègue. Arrivée avec quelques minutes de retard, Mireille Péquignot a pris la parole et réitéré ses propos, oralement cette fois. Des sifflets ont retenti avant que les trois quarts de l’assemblée ne quittent les lieux. Imperturbable, l'élue a pour- suivi sans sourciller, le nez dans sa feuille. Ne restait alors que dix per- sonnes dans la salle : le président, les vice-présidents et les membres du grou- pe U.M.P. Jean-Louis Fousseret a pro- mis qu’il ne répondrait plus à cette élue tant qu’elle “ne serait pas excu- sée.” Ambiance… E.Ch. Environ 90 élus viennent de quitter la salle… mais Mireille Péquignot poursuit son intervention.

procédure d’appels d’offres au niveau euro- péen, qui répond à un strict ordonnancement juridique soumis au contrôle du juge…” Attaqué, le président de l’agglo a même menacé de porter l’affaire devant la jus- tice. On pensait la pression retombée… jusqu’à ce fameux conseil com- munautaire. Premier vice-président, Gabriel Baulieu a pris la paro- le et exprimé son “indi-

Pascal Bonnet s’est désolidarisé de sa collègue

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QUARTIERS Faut-il augmenter l’aide financière ? Nuisances des bars : la Ville promet d’ouvrir l’oreille Préserver la vitalité des bars tout en garantissant la tranquillité des Bisontins est un problème que Besançon s’engage à résoudre. Sceptique, l’opposition municipale livre sa partition.

L es bars n’ont plus la santé. Triste constat. Bientôt, il sera difficile de dénicher un lieu où lever son ver- re (1), notamment à Battant où un établissement observe une ferme- ture administrative d’un mois prononcée par la préfecture. Il y a comme du plomb dans le zinc. Pour vivre - ou survivre -, les exploitants multiplient les idées pour sortir de la tor- peur. Une d’entre elles : les concerts. Pro- blème, le bruit engendre de mauvais échos s’il dépasse les 105 décibels. Le quartier Battant en a fait l’amère expérience. Rap- pel des faits : le bar la Bodega organise un concert, les sonorités s’échappent et la grogne des habitants grandit. Résultat : un mois de fermeture et des charges à payer. Récent, cet exemple en est malheureuse- ment un parmi tant d’autres. Sur le bureau

du maire, les plaintes de riverains pour nui- sances sont légion. Rue Proudhon, rue Ber- sot, Square Saint-Amour, qu’importent les lieux, les griefs sont les mêmes. À savoir une “sono” trop forte et des discussions sur le trottoir trop bruyantes. Élu d’opposition, Michel Omouri (U.M.P.) dénonce la politique de la Ville “qui injec-

raient y avoir droit car un tel équipement coûte environ 5 500 euros. Or aujourd’hui, la subvention proposée par la ville n’est que de 1 500 euros proposée dans la charte. Il reste 4 000 euros à la charge des gérants ! Avec les difficultés économiques que l’on connaît, si un bar ne peut plus proposer de concerts, il meurt… La Ville a oublié cette culture populaire” affirme l’élu municipal. Dans sa proposition, il insiste sur le fait que les groupes devraient se relier direc- tement à la “sono” du bar et non à la leur. Et M. Omouri de suggérer que les élus en charge de la sécurité, hygiène et sécurité, travaillent “sous l’autorité de l’adjoint à la culture.” Besançon aurait-elle oublié ses lieux de proximité comme Monsieur Omouri le pré-

tend ? “Non, répond Yves-Michel Dahoui, adjoint à la culture. J’ai prévu de réunir d’ici la fin de l’année tous les responsables de bars ainsi que les représentants d’associations étudiantes.” L’adjoint à la culture se montre préoccupé par ce sujet qu’il place parmi ses prochaines priorités. “La Rodia n’a pas la vocation à “bouffer” tout le monde. La Rodia doit être un élé- ment pivot, le Bastion un lieu de formation et les bars un lieu de diffusion. Il faut réflé- chir à la manière de faire car on ne peut pas financer du privé car on subventionne déjà à près de 30 % les bars ! En 2010, seul le bar de l’U a profité de la charte” dit-il. À l’élu de trouver les bons mots, la bonne solu- tion, pour réunir autour d’un même comp- toir gérants et habitants. E.Ch.

Pour l’élu d’opposition

Michel Omouri (U.M.P.), il faut “augmenter les subventions pour que les bars s’équipent

te des millions d’euros pour la culture élitiste (il cite la Rodia) et oublie la culture populaire relayée dans les bars.” L’élu bisontin propo- se une refonte de la charte des bars (2) : “Il faut aider les gérants de bars à s’équiper en subventionnant des équipements permettant de réduire la sonorité. Il faut désigner les bars qui pour-

“Je rencontrerai les gérants de bar.”

en appareils réduisant le bruit.”

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SÉCURITÉ

Les boîtes de nuit contraintes à s’équiper

Les éthylotests dans les boîtes de nuit obligatoires À Besançon, la discothèque “la 8 e avenue” a anticipé la loi en s’équipant d’un éthylotest. Elle a préféré un outil non gradué afin que les jeunes évitent de se lancer un concours à celui qui sera le plus éméché.

Les appareils placés en dis- cothèque ne remplacent pas le contrôle de gendarme- rie ou de police.

L e constat est sévère. Au cours de ces trois derniers mois (juillet à septembre), il y a eu autant de tués sur les routes du Doubs qu’au cours du premier semestre de cette année 2011. Six personnes ont

çon “La 8e avenue” pour observer l’uti- lisation de l’éthylotest, rendu obliga- toire depuis cet été et l’augmentation inquiétante du nombre de tués en sor- tie de boîte de nuit. La plus grande discothèque de la capitale régionale n’a pas attendu l’obligation de cet engin pour s’équiper. Le gérant avait ache- té cet équipement à un autre établis- sement fermant ses portes. “Je peux dire que l’éthylotest est assez peu uti- lisé, témoigne Raoul Sebbagh, le gérant. Les jeunes gens sont raisonnables : aujourd’hui, il y a toujours dans une bande d’amis un copain qui ne boit pas et qui ramène la voiture.”

Ces éthylotests n’ont aucun pouvoir. Ils ne sont “qu’un indicateur”… et ils ne remplaceront jamais celui présen- té par les forces de l’ordre. “Le nôtre fonctionne mais il ne présente pas la graduation. Nous avons préféré un appareil qui dit si vous pouvez condui- re ou non. Les appareils gradués ont un autre effet : les jeunes s’amusent à celui qui possède le plus haut taux” témoigne le gérant. Cet équipement nécessite un coût éle-

vé pour les sociétés. Il faut compter entre 1 500 et 2 500 euros l’éthylotest. La 8e avenue fait payer l’embout (1 euro). “Bien souvent, on propose gra- tuitement. Si nous avons fixé un prix,

c’est surtout pour éviter que les jeunes s’amusent avec.” D’autres solutions existent : l’anti-démarrage dans les voitures.

en effet perdu la vie en septembre 2011 à la sui- te d’un accident contre 3 en septembre 2010 ! Outre la vitesse, l’alcool est pointé du doigt. Jeudi 20 octobre, le direc- teur du cabinet du pré- fet du Doubs se rend à la discothèque de Besan-

Entre 1500 et 2500 euros.

SANTÉ

Un des premiers de France Le C.H.U. de Besançon en pointe contre le cancer du sein L’hôpital bisontin est désormais équipé d’outils complets pour le dépistage et le diagnostic du cancer du sein. Qui reste, ici comme ailleurs, la première cause de mortalité chez la femme. T outes les 12 minutes en France, une femme se voit diagnostiquer un cancer du sein. Cette pathologie concerne aujourd’hui une fem- me sur 8. La prévention s’est organisée autour de cette maladie puisque toutes les femmes âgées de 50 à 74 sont invitées tous les deux ans à passer une mammographie, gratuitement, dans le cadre du dépis- tage national organisé. Le C.H.U. de Besançon a voulu aller plus loin. L’établissement de soins a récemment acquis deux équipements de pointe au sein du service de

COMMERCE L’espace Chalezeule engage sa mutation Marnières : le soleil économique se lève à l’Est En validant le projet de Z.A.C. des Marnières, l’agglomération de Besançon espère rééquilibrer les pôles commerciaux et créer des emplois tout en requalifiant le paysage de l’entrée de ville.

radiologie de Saint-Jacques : une mammographie numé- rique à tomosynthèse et un échographe à élastographie quantitative. “Besançon est un des premiers C.H.U. de France à mettre en place les deux techniques à la fois” se félicite la direction du C.H.U. Lamammographie numérique est actuellement lameilleu- re technique pour la détection des cancers du sein, grâ- ce à une qualité d’image meilleure. De plus, “les doses de rayons ionisants délivrées sont nettement inférieures.” Et l’ajout de la tomosynthèse fournit une image en 3D du sein. La deuxième technique, elle, permet de mieux caractériser les lésions suspectes. J.-F.H.

“Les doses de rayons ionisants nettement inférieures.”

La future zone promet de redonner de la vitesse économique à l’Est de Besançon.

Renseignements au 03 81 21 86 26

L’ Est de Besançon pré- pare sa mue. Jeudi 6 octobre, les élus de la C.A.G.B. ont vali- dé la création de la Z.A.C. des Marnières à Besançon- Chalezeule. Le dossier a été déposé sur le bureau du pré- fet qui procédera à la décla- ration publique d’utilité (D.U.P..) courant 2012, après l’enquête publique. Selon le Grand Besançon, la création de la Z.A.C. des Mar- nières permettra de rééqui- librer les pôles commerciaux et renforcer l’attractivité com- merciale de l’est, tout en créant des emplois (500 envi- ron). Les 32 hectares consti-

tueront le périmètre de la Z.A.C. qui accueillera le ter- minus final duTram. Le coût de l’opération est estimé à 23,266 millions d’euros per- mettant ainsi à l’espace de se remettre à niveau avec Châteaufarine ou Valentin.

des nouvelles implantations), de sports et de loisirs (33 %) et d’équipement de la per- sonne. Il est par exemple envisagé de transférer l’en- seigne Brico-Dépôt à l’ouest de la zone afin de regrouper ses activités et de rationali- ser l’organisation générale. Les travaux de voirie bien- tôt terminés au niveau de l’enseigne Carrefour, il fau- dra ensuite valoriser le déve- loppement urbain autour du tramway. Pour assurer le développement, des expro- priations (environ 6,6 hec- tares) seront prononcées tant chez les propriétaires publics (commune de Chalezeule,

Conseil général, R.F.F., G.B.H.) ou privés (associa- tion Julienne-Javel, S.C.I. Le Charmont…). Dans le cadre de l’aménage- ment, il est envisagé la construction d’un parc d’ac- tivités commerciales de 25,5 hectares. Une partie des acti- vités existantes sera reloca- lisée et de nouveaux bâti- ments seront construits. Le concessionnaire - la société Ségécé - “essaiera de conser- ver et de transférer le maxi- mum d’activités déjà pré- sentes à l’instar de Brico Dépôt, la Halle aux Chaus- sures, Speedy, Ribeirou…”

Les nouveaux appareils ont été dévoilés fin septembre à l’hôpital Saint- Jacques de Besançon.

Cette zone com- merciale, dont la réalisation a été confiée en juin 2008 à l’aménageur Ségécé, accueillera prin- cipalement des commerces d’équipement de la maison (50 %

“Des magasins dans de nouveaux murs.”

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