La Presse Bisontine 126 - Novembre 2011

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 126 - Novembre 2011

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QUARTIERS Faut-il augmenter l’aide financière ? Nuisances des bars : la Ville promet d’ouvrir l’oreille Préserver la vitalité des bars tout en garantissant la tranquillité des Bisontins est un problème que Besançon s’engage à résoudre. Sceptique, l’opposition municipale livre sa partition.

L es bars n’ont plus la santé. Triste constat. Bientôt, il sera difficile de dénicher un lieu où lever son ver- re (1), notamment à Battant où un établissement observe une ferme- ture administrative d’un mois prononcée par la préfecture. Il y a comme du plomb dans le zinc. Pour vivre - ou survivre -, les exploitants multiplient les idées pour sortir de la tor- peur. Une d’entre elles : les concerts. Pro- blème, le bruit engendre de mauvais échos s’il dépasse les 105 décibels. Le quartier Battant en a fait l’amère expérience. Rap- pel des faits : le bar la Bodega organise un concert, les sonorités s’échappent et la grogne des habitants grandit. Résultat : un mois de fermeture et des charges à payer. Récent, cet exemple en est malheureuse- ment un parmi tant d’autres. Sur le bureau

du maire, les plaintes de riverains pour nui- sances sont légion. Rue Proudhon, rue Ber- sot, Square Saint-Amour, qu’importent les lieux, les griefs sont les mêmes. À savoir une “sono” trop forte et des discussions sur le trottoir trop bruyantes. Élu d’opposition, Michel Omouri (U.M.P.) dénonce la politique de la Ville “qui injec-

raient y avoir droit car un tel équipement coûte environ 5 500 euros. Or aujourd’hui, la subvention proposée par la ville n’est que de 1 500 euros proposée dans la charte. Il reste 4 000 euros à la charge des gérants ! Avec les difficultés économiques que l’on connaît, si un bar ne peut plus proposer de concerts, il meurt… La Ville a oublié cette culture populaire” affirme l’élu municipal. Dans sa proposition, il insiste sur le fait que les groupes devraient se relier direc- tement à la “sono” du bar et non à la leur. Et M. Omouri de suggérer que les élus en charge de la sécurité, hygiène et sécurité, travaillent “sous l’autorité de l’adjoint à la culture.” Besançon aurait-elle oublié ses lieux de proximité comme Monsieur Omouri le pré-

tend ? “Non, répond Yves-Michel Dahoui, adjoint à la culture. J’ai prévu de réunir d’ici la fin de l’année tous les responsables de bars ainsi que les représentants d’associations étudiantes.” L’adjoint à la culture se montre préoccupé par ce sujet qu’il place parmi ses prochaines priorités. “La Rodia n’a pas la vocation à “bouffer” tout le monde. La Rodia doit être un élé- ment pivot, le Bastion un lieu de formation et les bars un lieu de diffusion. Il faut réflé- chir à la manière de faire car on ne peut pas financer du privé car on subventionne déjà à près de 30 % les bars ! En 2010, seul le bar de l’U a profité de la charte” dit-il. À l’élu de trouver les bons mots, la bonne solu- tion, pour réunir autour d’un même comp- toir gérants et habitants. E.Ch.

Pour l’élu d’opposition

Michel Omouri (U.M.P.), il faut “augmenter les subventions pour que les bars s’équipent

te des millions d’euros pour la culture élitiste (il cite la Rodia) et oublie la culture populaire relayée dans les bars.” L’élu bisontin propo- se une refonte de la charte des bars (2) : “Il faut aider les gérants de bars à s’équiper en subventionnant des équipements permettant de réduire la sonorité. Il faut désigner les bars qui pour-

“Je rencontrerai les gérants de bar.”

en appareils réduisant le bruit.”

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