La Presse Bisontine 126 - Novembre 2011

LE GRAND BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 126 - Novembre 2011

MONTFAUCON Depuis le mois d’avril Les Écuries du Mont, havre de paix pour chevaux Ici, les chevaux comme leurs propriétaires sont aux petits soins. C’est ce que voulait Carole Tisserand, ex-exploitante agricole, passionnée d’équitation, qui a créé une pension où elle garde ces chers équidés.

I l n’y a pas de hasard dans le par- cours professionnel de Carole Tis- serand. Après avoir géré en famille une exploitation agricole à La Vèze pendant quatorze ans, elle a décidé de changer de cap pour vivre de sa pas- sion pour les chevaux et l’équitation. Ainsi sont nées Les Écuries du Mont à Montfaucon qui ont ouvert leurs portes en avril dernier. “C’est une écurie de propriétaires explique Carole Tisserand qui a imaginé cet établissement qu’elle gère désormais. Je garde leurs chevaux en pension. Eux viennent les monter quand ils le veulent.” Dans un bâtiment de 600 mètres car- rés situé à l’écart du village entre prés

Les Écuries du Mont comptent

les sort régulièrement, nettoie leur logis, les bichonne et veille à leur bien-être en général. Des pratiques assez peu répandues à écouter les propriétaires qui ont confié leur animal aux Écuries du Mont. Il semblerait qu’en matière de pension pour chevaux, il se fasse tout et n’importe quoi actuellement. Face à l’engouement des particuliers pour l’équitation, beau- coup d’endroits se sont mis à proposer un service de gardiennage pour lequel il n’existe pas de réglementation. “Aujourd’hui, il y a plus de demandes que d’offres. Quand vous n’êtes pas content d’une prestation, vous pouvez partir, mais pour aller où ? Un cheval, ça ne se déplace pas comme un ham- ster, surtout si l’on habite en ville ! Beau- coup de lieux de pension n’ont pas bien compris ce que signifiait accueillir un cheval qui se nourrit et se sort. On ne peut pas négliger ces besoins élémen- taires. C’est pour cela que je suis là. J’ai fait plusieurs endroits, et j’ai franche- ment été déçue car le respect du che- val n’était pas suffisant. C’est devenu un business. Il y devrait y avoir aumoins un contrat qui fixe les obligations de

vingt boxes, dont quinze sont occupés.

chacun” s’agace Marie, visiblement heu- reuse que sa jument soit désormais entre les mains des Écuries du Mont. Blan- dine l’est tout autant. Elle est arrivée là par Facebook confie-t-elle. “J’ai com- mencé par chercher une pension, puis j’ai acheté mon cheval.” Les propriétaires paient 280 euros par mois tout compris pour ce service. Mais CaroleTisserand propose d’avril à octobre une “pension pré”, une autre formule moins onéreuse. Pour 150 euros par mois, les chevaux sont dans les champs toute la journée. Aux Écuries du Mont, il n’y a pas que les chevaux qui sont aux petits soins. Les cavaliers le sont aussi. “J’ai aménagé un club-house, un bureau, une sellerie, des sanitaires.”C’est presque le grand luxe. T.C.

ROCHE-NOVILLARS 20 projets d’emplois Papeterie de Novillars : l’État retient le projet de biomasse En 2014, la papeterie de Novillars aura de l’énergie à revendre. Le projet de centrale biomasse a été retenu par l’État. 20 emplois directs seront créés. Un réseau de chaleur pourrait voir le jour. P roduire de l’électricité à partir de la combustion de résidus fores- tiers, puis le revendre, voilà la nouvelle activité que proposera en 2014 la papeterie de Novillars (59 salariés). Le ministère de l’Écologie et du Développement durable a en effet rete- nu le site du Doubs comme 14 autres projets de biomasse en France. Cette sélection devrait lui permettre de vendre à E.D.F., à un tarif avantageux pour la société doubienne, l’électricité qu’elle produira sur place (environ 120 gigawatts par an). “C’est une excellente nouvelle, commente Éric Gravier, directeur adjoint des papeteries du Doubs. Notre projet va organiser la filière bois et récupération dans la région avec nos besoins estimés à 180 000 tonnes par an” dit-il. Vingt emplois seront créés et 120 indirects. Pour la société, la revente et l’économie d’énergie (estimée à 25 %) sont primordiales. Rappelons qu’en juin 2009, à cause de diffi- cultés économiques, l’entreprise a failli disparaître avant d’être reprise à l’automne 2009 par le papetier belge Louis- Philippe Soenen. Outre la production dont a besoin la papeterie, elle pour- rait chauffer l’hôpital psychiatrique installé sur la com- mune, ainsi que des logements H.L.M. et des bâtiments communaux. Une discussion sera (ré)engagée avec la municipalité. “180 000 tonnes de bois.”

et forêt, elle a aménagé vingt boxes, dont quinze sont occupés actuelle- ment. Ici les équidés sont aux petits soins. Ils ont toute l’attention de la maîtresse des lieux. “Les chevaux vivent leur vie de cheval. Ils ne sont pas enfermés dans leur box 24 heures sur 24” annon- ce Carole Tisserand. Elle

“C’est devenu un business.”

GONSANS

La concurrence pour Coquy

Sandra et ses poules Sandra Kolly, épouse d’agriculteur, vient d’investir dans la construction d’un élevage de 15 000 poules pondeuses. Les œufs sont commercialisés par la société Cocorette.

A vant de se lancer dans l’aviculture, Sandra Kolly était secrétaire à l’A.D.M.R. “J’avais envie d’avoir une activité indé- pendante” , explique cette maman de trois enfants qui a profité d’un congé paren- tal pour monter son projet professionnel. Ce beau défi l’oblige à reprendre le chemin des éco- liers, en formation adulte à Vercel. Le temps de prépa- rer un certificat de capacité technique agricole et rurale (C.C.T.A.R.) lui permettant d’accéder aux prêts à l’installation.

assez flexible. Elle laisse par exemple du temps pour s’occuper de la famille, ce qui explique pourquoi c’est sou- vent l’affaire des épouses.” Avant de se lancer, Sandra Kolly a visité plusieurs pou- laillers. Elle a aussi rencon- tré les professionnels de la distribution d’œufs. Marché conclu avec Cocorette. Concurrente de Coquy, cet- te société basée dans le Pas- de-Calais cherche à s’implanter davantage dans l’Est. Le partenariat établi avec l’avicultrice laisse à cha- cun son autonomie. Sandra Kolly finance le bâtiment, l’achat des poules pondeuses et la nourriture. Elle vend ses œufs à Cocorette. Sandra Kolly qui est partie sur la base d’un élevage de 15 000 poules. Plusieurs rai- sons à cela. En dessous de ce volume, Cocorette ne serait pas forcément intéressé pour venir jusqu’à Gonsans. Ce volume permet aussi de géné- rer un revenu correct. Les dimensions du bâtiment sont imposantes : 135 m de long

C’est un créneau porteur.

L’idée des œufs ne relève pas d’une passion particulière pour la volaille. C’est plutôt une ques- tion d’opportunité. “La poule plein air représente un créneau porteur. La conduite de cette activité est

Sandra Kolly n’a pas hésité en reprendre des études pour mener à bien son projet avicole.

Originaires d’Alsace, les pou- lettes ont pris possession de leurs locaux en octobre. Coco- rette passe récupérer les œufs deux fois par semaine. “Ce métier réclame beaucoup de surveillance. Tout repose sur un bon suivi sanitaire” , conclut l’avicultrice.

sur 15 m de large, soit 2 025 m 2 . Comme il s’agit d’une production d’œufs “plein air”, les poulettes peuvent aller à l’extérieur. “J’ai eu la chance de pouvoir récupérer du terrain exploité par le G.A.E.C.” , souligne Sandra Kolly.

La papeterie de Novillars va produire de l’électricité, de la chaleur, et des emplois.

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