La Presse Bisontine 126 - Novembre 2011

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 126 - Novembre 2011

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BESANÇON Entraîneur, animateur, éducateur Le sport est un vecteur d’emploi Les 20 et 21 octobre se tiennent à Besançon les 6 èmes Rencontres Nationales

Les associations sportives sont nombreuses à s’attacher les services d’un professionnel qualifié qu’elles rémunèrent pour encadrer une activité.

de l’Emploi Sportif et de Loisirs. Elles ont pour thème “des emplois pour faire vivre nos territoires”.

L e sport est générateur d’emplois en Franche- Comté. Il y a le secteur privé à côté duquel se tient le secteur non marchand. Ce dernier regroupe les entraî- neurs, les éducateurs, les ani- mateurs, qui interviennent dans différentes structures souvent associatives telles que les clubs sportifs. “Sur la région, ces emplois du sport représentent 823 équivalents temps plein, soit environ 1 300 personnes” obser- ve Jean-Marc Faivre, directeur général de Profession Sport 25 à Besançon. Cet organisme spé- cialisé dans le soutien à la ges- tion et à la promotion des emplois d’éducateurs, d’entraîneurs, d’animateurs édi- te chaque mois, à lui seul, 480 bulletins de salaires soit 136 équivalents temps plein. Le secteur est porteur. Dans cer- tains sports, il est même deve- nu difficile de trouver des per- sonnels qualifiés pour répondre à la demande des structures qui cherchent un professionnel pour encadrer une activité sportive, y compris associative. C’est le cas par exemple dans le tennis, le ski ou la natation. “Huit maîtres-nageurs sont sortis du centre de formation en juin. Ils ont tous trouvé un travail en C.D.I. Nous avions également 18 personnes en fitness, toutes ont été embauchées.Aujourd’hui, quelqu’un qui a un brevet d’État de golf trouvera un travail immé- diatement.” Des emplois se créent dans les secteurs marchands et non marchands du sport.

Une enquête natio- nale réalisée par le Comité Olympique révèle que 62 % des salariés de la branche sont employés en C.D.I. Ce type de contrat a vu sa part aug- menter de 6 points entre 2006 et 2010. L’étude précise enco- re que 61 % des effectifs du secteur travaillent à temps

BANQUES

Des sollicitations en recul Moins de dossiers sur le bureau du médiateur du crédit Depuis quelques mois, le médiateur du crédit est beaucoup moins sollicité par des entreprises qui peinent à trouver une solution de financement auprès des banques. Le signe d’une amélioration de l’état de santé général de l’économie locale.

Un travail en C.D.I.

partiel et 39 % à temps complet. La part des temps partiels infé- rieurs à trois heures hebdoma- daires qui atteint les 34 % est en progression de 7 points par rapport à 2006. Le temps par- tiel concerne principalement les femmes. Le sport est un vecteur de déve- loppement économique. Le sujet fera débat à Besançon les 20 et 21 octobre lors des sixièmes Ren- contres Nationales de l’Emploi Sportif et de Loisirs. Elles auront pour thème “des emplois pour faire vivre nos territoires.” Ce congrès auquel les élus locaux sont invités à participer, réuni- ra 250 personnes qui tenteront de répondre à huit grands ques- tionnements comme “quelle est la place du sport et des loisirs dans l’économie sociale et soli- daire ?” ou “l’emploi associatif, un impact socioéconomique sous- estimé ?” Ces rencontres sont organisées par le Groupement National Profession Sport et Loisirs en collaboration avec Profession Sport 25.

I l fait partie de la panoplie d’outils déployés par le gouvernement pour accompagner les entreprises qui rencontrent des difficultés à se faire financer par les banques en temps de crise. Or, depuis un an, les P.M.E. ont moins recours au service du média- teur du crédit. “Le nombre de recours s’est fortement ralenti à partir de l’automne 2010. Au printemps 2011 et pendant tout l’été, nous avons eu très peu de sollicitations. En sep- tembre, nous avons été saisis de 3 ou 4 dossiers, alors que nous en avons traité jusqu’à 30 par mois. La situa- tion actuelle n’a plus rien à voir avec ce que nous avons vécu en 2009” obser- ve Patrick Bernard, directeur régio- nal de la Banque de France. Faut-il y voir le signe d’une embellie économique en Franche-Comté en général et dans le Doubs en particu- lier ? Sans doute. C’est en tout cas la preuve d’une confiance en partie retrouvée. Les banques ouvrent plus facilement les vannes du crédit aujour- d’hui à des entreprises saines qui ont un regain de croissance, qui inves- tissent et se développent. “Quand la conjoncture est mauvaise, il est cer- tain que les banques regardent les demandes de financement avec plus d’acuité. Elles veillent à ne pas finan-

Pour l’instant, la crainte brandie par certains selon laquelle la situation des banques en prise avec la crise financière internationale aurait des répercussions sur la distribution des crédits dans l’économie locale, ne se vérifie pas sur le terrain. T.C. Le montant global des lignes de finan- cement traitées sur les 264 entreprises est de 28 millions dʼeuros. Les entreprises en question emploient 2 180 personnes. Le médiateur du crédit en chiffres : Son rôle : intervenir auprès des banques pour trouver une solution à un pro- blème de financement. Depuis sa création en novembre 2008, 264 dossiers ont été traités. Le taux de réussite est de 56 %. 78 % des dossiers concernent des entreprises de moins de 10 salariés. 18 % des dossiers concernent des entreprises de 10 à 50 salariés.

Le médiateur du crédit est à la Banque de France.

nationale. En France, entre juillet 2010 et juillet 2011, il a progressé de 4,1 %, alors que la hausse est de 6,1 % en Franche-Comté, et de 8,5 % dans le Doubs ! “Le rythme de progression est deux fois plus rapide dans ce dépar- tement que sur la France entière. Cela veut dire qu’une entreprise qui a un besoin d’un crédit pour se développer l’obtient le plus souvent” complète le directeur de la Banque de France qui s’apprête à publier son enquête conjoncturelle. La tendance est que l’activité est robuste en Franche-Com- té au premier semestre 2011, après une année 2010 durant laquelle la situation économique s’est améliorée. En revanche, l’activité plafonne actuel- lement, elle est à un palier depuis le mois de juin mais ne régresse pas. “Quand on interroge les chefs d’entreprises, ils sont plus prudents sur l’avenir qu’ils ne l’étaient au début de l’été. Mais je ne note pas de dégra- dation à venir dans l’industrie en Franche-Comté.”

EN BREF

Hallali L’œuvre gigantesque de Gustave Courbet “L’Hallali du Cerf” a quitté le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon le jeudi 29 septembre pour être présentée dans la nouvelle salle Courbet du musée d’Orsay, ouverte au public à la fin du mois d’octobre. L’Hallali du cerf est exposé depuis 1882 au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon. Le tableau a quitté Besançon à trois reprises seulement, sans doute à cause de son format (3,55 X 5,05 m) qui le rend difficile à manipuler et à transporter. Amitié L’association S.O.S. Amitié recherche de nouveaux écoutants pour renforcer son équipe de bénévoles. Elle assure, avec l’intervention de psychologues, une formation permettant l’écoute de personnes en détresse. Renseignements au 03 81 52 17 17. Âge tendre “Âge tendre et tête de bois” saison 6 fait étape à Besançon- Micropolis jeudi 17 novembre à 14 h 30 et à 20 h 15. Renseignements au 04 72 32 09 29.

cer des pertes par exemple. Le rôle du ban- quier est d’apprécier le risque” rappelle Patrick Bernard. Preuve encore d’un mieux dans l’état de santé général de l’économie départe- mentale : l’encours des crédits distribués dans le Doubs aux entre- prises et agents écono- miques est plus dyna- mique qu’à l’échelle

“Pas de dégradation à venir dans l’industrie.”

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