Journal C'est à Dire 174 - Février 2012

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27 février 2012 N° 174

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

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S O M M A I R E

Les Fins sous surveillance. Le pré- fet du Doubs vient d’inviter la Chambre régionale des comptes à examiner de plus près la gestion de la commune des Fins, notamment vis-à-vis de ses marchés publics. (page 4) Klaus reprend espoir. La chocolate- rie mortuacienne a été reprise par le Pontissalien Decreuse dont l’offre a été préférée par le tribunal de commerce à celle de la coopérative. L’entrepreneur détaille ses intentions. (page 29) L’E.H.P.A.D. va sortir de terre à Bonnétage. Avec une capacité d’accueil de 95 lits, l’établissement privé doit répondre à un véritable besoin pour le plateau du Russey. (page 25) Où vivent les plus riches ? Le jour- nal C’est à dire a dressé un comparatif inédit des communes par rapport aux déclarations fiscales de ses habitants. Enquête. (pages 42-43)

(Le dossier en pages 17 à 23)

R E T O U R S U R I N F O

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Le casino de Villers-le-Lac a disparu du paysage

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. M aisons-du-Bois- Lièvremont dans l e Saugea i s v a r éé l i r e un nou- Maires : deux démissions coup sur coup

Parrains Christian Granié, le maire des Alliés, doit peut-être encore s’en mordre les doigts d’avoir vu son nom cité parmi les 500 élus français à avoir soutenu il y a dix ans de cela le candidat Bruno Mégret, ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen, à l’élection présidentielle. Bien évidem- ment on ne peut pas taxer le paisible maire des Alliés de dérive fascisante. Il avait songé qu’au nom du pluralisme démocratique il était sans doute de son devoir de donner son parrainage à un “petit” candidat. Erreur, car il aura traî- né comme un boulet ce geste anodin qui a entaché son image. Ce seul exemple que l’on pourrait reproduire des centaines d’autres fois en France montre bien les limites d’un système que le législateur a instauré en 1976 dans le but d’éviter la multiplication des candidatures fan- taisistes, mais qui est aujourd’hui à bout de souffle. D’abord parce qu’il n’évite pas l’écueil des candidatures multiples - il y a eu jusqu’à 16 candidats en 2002 -, ensuite parce que la règle de transpa- rence est d’une part sans le moindre inté- rêt et d’autre part totalement inéquitable puisque seuls 500 noms de parrains tirés au sort sont rendus publics quand un candidat dépasse les 500 signataires. On aboutit aussi à des situations ubuesques au terme desquelles une Éva Joly, cré- ditée d’à peine plus d’1 % dans les son- dages aura ses 500 parrains tandis que de l’autre côté de l’échiquier Marine Le Pen que les sondeurs annoncent à près de 20 % risque de ne pas les avoir. Si sur le plan déontologique cette différence de traitement peut se comprendre, il reste une grande injustice sur le plan de l’équité démocratique. Pour la candidate d’extrême droite néanmoins, cet état de fait est quelque part rassurant et prouve a contra- rio que les intentions massives de vote en sa faveur sont plus des inclinations par défaut et par rejet du système en place qu’un vote d’adhésion à des thèses dont chacun peut mesurer facilement la vacuité. Sans doute alors devrait-on améliorer ce système des parrainages en instaurant simplement l’anonymat des signataires au même titre que le suf- frage universel se déroule dans l’anonymat de l’isoloir. Cette simple règle éviterait d’abord aux petites maires de se faire harceler à longueur de journées par les équipes des candidats ou de subir d’intolérables pressions des grands par- tis, voire des représailles ensuite, sans même parler du jugement moral tron- qué de leurs administrés. Un change- ment des règles éviterait enfin l’éternel psychodrame surjoué à chaque scrutin présidentiel par des candidats qui ne représentent rien de plus qu’eux-mêmes ou ceux qui s’auto-persuadent de faire avancer la démocratie. J ean-François Hauser

E n début dʼannée, cʼest un symbole de la commune qui est tombé sous les coups de boutoir des pel- leteuses. Le “casino” de Villers- le-Lac qui a vu passer tant de manifestations depuis sa construc- tion au début des années tren- te, nʼexiste plus. Place nette a été faite. Une semaine a été néces- saire pour démolir lʼensemble, une autre semaine pour déblayer les gravats de la place Maxime- Cupillard. Le casino de Villers avait été construit sur des pieux en bois, puis agrandi juste après la guerre, mais sans pieux. Conséquence : une partie du bâtiment sʼaffaissait légèrement, provoquant des fis- sures dans les murs et les plan- chers. Cʼest à lʼautomne 1998, quand la nouvelle salle des fêtes de la commune est entrée en ser- vice que le casino a définitivement fermé ses portes. Au rez-de-chaus- sée de lʼédifice, les pompiers y

étaient installés, jusquʼen 1981, puis les ateliers municipaux jus- quʼen 2005. Depuis cette date, désaffecté, le casino était totale- ment vide. À la place du casino, un bâtiment dʼun étage à ossatu- re bois muni de vitrines sera construit dès cette année pour abri- ter deux commerces de la com- mune qui investissent : la fleuriste “Brindille” (Sophie Renaud), actuel- lement installée rue Saint-Jean, et le salon dʼesthétique “Un temps pour soi” (Gaëlle Breney), qui démé- nagera de son emplacement actuel du “Bout du pont”. Le coût de la démolition (environ 50 000 euros) a été pris en charge par les deux commerçantes et la mairie leur a cédé le terrain en échange. “Si les deux entrepreneuses nʼutilisent pas tout le terrain, la commune récu- père le reste” précise le maire Jean Bourgeois. Le permis de construi- re doit être déposé en mairie ce mois-ci et la construction pourra démarrer cet été.

veau maire mardi 28 février après la démission de Ber- nard Bole. Cette commune nʼest pas la première et ne s e r a pa s l a de r n i è r e à voir son premier magis- trat quitter ses fonctions soit pour des raisons de s an t é , pe r s onne l l e s ou professionnelles. Le village touristique de Gou- mois nʼa également plus de maire depuis la démission de Patrick Loriau le premier magis- trat, que nous avons tenté plu- sieurs fois de joindre, en vain. Pas sûr que les habitants y voient un grand changement sachant que lʼédile était peu présent dans sa commune. Fin décembre, le journal Cʼest à dire avait profité de la venue du sous-préfet de Montbéliard Jacques Troncy à Goumois

Patrick Loriau (à gauche) a démissionné de son poste de maire à Goumois, tout comme Bernard Bole à Maisons-du-Bois-Lièvremont.

pour le rencontrer. Le premier magistrat avait tenté de sʼexpliquer : il habite Fournet- Blancheroche, travaille à Saint- Vit et disait pourtant “suivre de près les dossiers communaux.”

Sa démission interviendrait après des dissensions au sein du conseil municipal. Si le sous- préfet accepte la démission du premier magistrat, un nouveau maire sera nommé.

Le “casino” de Villers-le-Lac datait du début des années trente (photo J.-M. Steyner).

Les Burn the rubber ont “déchiré”

L a pression monte pour l’entourage et les amis de la famille Dornier. Les musiciens qu’on a présentés à nouveau dans notre précédente édition, se sont qualifiés lors de l’émission du 24 février dernier pour la grande finale de l’émission de télé-réali- té “Ma famille déchire”, sur la chaî- ne Gulli. Ils affronteront donc quatre autres familles devant le public pour tenter de décrocher la vic- toire finale. L’émission est diffusée ce vendredi 2 mars en prime-time, toujours sur la chaîne jeunesse. Pour l’occasion, la mairie de Mor- teau déploie les grands moyens et met à disposition du public le théâtre et la salle des fêtes d’où sera retransmise en direct cette

finale. Les fans des Burn the rub- ber pourront y accéder librement (attention, places limitées) et venir soutenir Jeanne, Édouard, Léa et leur papa Cyrille (et toujours en coulisses leur maman Sandri- ne) qui devraient à nouveau assu- rer une prestation digne de ce nom. “La production nous a d’ailleurs invités à revenir sur Paris courant février pour enregistrer un clip à partir de nos prestations. C’est très encouragent pour nous” note Cyrille Dornier. L’aventure est donc loin d’être terminée pour les quatre musiciens unis par le sang, par la musique et sans dou- te bientôt par la notoriété natio- nale. Tous devant Gulli le 2 mars à 20 h 30.

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie

B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Clara Monnereau. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2012 Crédits photos : C’est à dire, associations, A.T.P. Beugnon, C.P.I. Grand’Combe-Chateleu, Lyre, Vendôme, F. Vuillemin.

*voir conditions en agence

La prestation des Mortuaciens a impressionné le public, et l’animateur Olivier Minne (crédit photo

Vincent Boisot).

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V A L D E M O R T E A U

Intervention possible de la Chambre régionale des comptes Le préfet du Doubs invite la Chambre régionale des comptes à examiner la gestion de la commune des Fins et notamment les condi- tions de passation des marchés de maîtrise d’œuvre. Les Fins

L a préfecture du Doubs réagit et semble vou- loir en savoir plus sur la gestion de la com- mune des Fins. Dans un courrier daté du 7 février, Lau- ra Reynaud,la sous-préfètede Pon- tarlier écrit que “le préfet a déci- dé d’inviter la Chambre régio- nale des comptes à examiner la gestion de la collectivité et à Alain Bailly. On se souvient qu’à l’automne dernier, estimant faire son devoir d’élu-citoyen, ce conseiller municipal d’opposition avait sollicité la bienveillance de l’État “sur des faits qui ne sont plus appropriés au bon fonc- tionnement de la gestion des mar- chés publics de la commune des Fins” écrivait-il dans une lettre de deux pages argumentée. Ses interrogations trouvent un notamment des condi- tions de passation des marchés de maîtrise d’œuvre.” Cette répon- se officielle est adressée

écho auprès des autorités com- pétentes qui souhaitent à l’évidence que des investigations soient menées dans cette col- lectivité par l’intermédiaire de la Chambre régionale des comptes. Et ce, malgré le fait que “les actes relatifs à la com- mande publique transmis par la commune des Fins au titre du contrôle de la légalité n’ont révé- munale permettrait de clarifier la situation et de confirmer ou d’infirmer des irrégularités, sachant que les services com- pétents de la préfecture ont déjà émis quelques réserves. Contac- tés en décembre, ils nous disaient “faire le point sur des dysfonc- tionnements possibles” , évoquant même des “suspicions de délit de favoritisme.” Ces doutes se fondent sur une lé aucune illégalité manifeste” précise enco- re Laure Reynaud. Un examen plus appro- fondi de la gestion com-

ambiguïté connue aux Fins. Elle naît du lien familial qui existe entre Gérard Colard, maire et vice-président de la communauté de communes du Val de Mor- teau, et le responsable de la société Fracotec, qui n’est autre que son fils. Or, ce bureau d’études s’est vu attribuer un certain nombre de marchés publics aux Fins. C’est préci- sément pour éviter d’être sus- pecté de partialité que Gérard Colard a décidé il y a quelques mois de se retirer des commis- sions d’appel d’offres. “J’ai reçu le maire des Fins écrit encore Laura Reynaud dans son cour- rier du 7 février, pour l’inviter à respecter scrupuleusement l’engagement qu’il a pris lors de la réunion de conseil municipal du 19 octobre 2011, de ne plus participer à la préparation des futurs marchés de maîtrise d’œuvre de la commune des Fins, ni à aucune phase de décision lorsque le cabinet Fracotec est

“J’ai reçu le maire des Fins.”

Laura Reynaud, la sous-préfète de Pontarlier, a reçu Gérard Colard, le maire des Fins pour une mise au point.

çon. Cet organisme de contrô- le intervient plutôt dans les grandes collectivités et les grandes administrations publiques, et moins dans les com- munes de la taille de celle des Fins. “Mais cela arrive lorsqu’il y a des problèmes particuliers. Nous avons examiné Morvillars par exemple.” Reste à savoir maintenant si la C.R.C. suivra l’invitation du préfet et quand elle inscrira Les Fins dans son programme, sachant

qu’actuellement l’antenne franc- comtoise est menacée de dispa- rition dans le cadre d’un pro- jet de fusion avec la Chambre de Bourgogne. Rappelons que cet organisme n’a pas de pouvoir de sanction. Mais son travail se conclut tou- jours par un rapport qui est ren- du public. Les observations de la Chambre régionale des comptes peuvent toujours engen- drer des poursuites judiciaires. T.C.

candidat.” Ce recadrage n’effacera pas les traces des habitudes passées. Là encore, seul le contrôle de la Chambre régionale des comptes permettra de démontrer d’éventuelles irrégularités. “Le cas échéant, nous regardons la situation financière de la com- mune, le bon fonctionnement administratif, et des sujets plus spécifiques” indique la Chambre régionale des comptes de Franche-Comté basée à Besan-

Grand’Combe-Chateleu La colère déborde

au quartier des Grandes Routes Des habitants de Grand’Combe réclament en vain qu’on détourne le ruisselle- ment qui les menace après chaque gros épisode pluvieux. Coup de gueule.

DIAGNOSTIQUEUR I M M O B I L I E R & INF I LTROMETRI E DU HAU T - DOU B S

L es jardins, abris et garages inondés, quand ce n’est pas tout le sous- sol.Le scénario se renou- velle en moyenne une à deux fois par an au quar- tier des Grandes Routes. “À chaque grosse préci- pitation comme lors de la fonte des neiges” , confirme Jean-Yves Sin- gier, l’une des victimes de cette menace récurrente d’inondation. Face à ces ruissellements intem- pestifs en provenance de la mon- tagne qui domine le quartier, ce propriétaire a d’abord réagi en construisant un muret le long de sa propriété. Le ruisseau déborde maintenant aux deux extrémités et notamment chez le voisin Claude Simon-Cho- pard. “On subit ces désagréments depuis une bonne trentaine d’années. Le souci a déjà été signalé maintes fois à la com- mune mais rien n’a été entrepris pour le résoudre.” Les deux hommes se souviennent que cet écoulement était jadis dévié plus en hauteur en direction d’une zone marécageuse fort éloignée du lotissement. “Les conduites sont probablement bouchées. Elles pourraient être remises en état. Comme elles se situent sur du terrain communal, on a fait remonter le problème à qui de droit.” À défaut d’être entendus, les

voisins ont creusé une rigole entre leurs propriétés pour tirer au droit vers la bouche d’égout la plus proche. Ce qui n’empêche

tition. “Ce problème d’eau plu- viale est ancien puisqu’il remon- te à l’époque de la construction du lotissement des Grandes Routes” , explique Évelyne Boillot, maire de Grand’Combe- Chateleu. L’élue espère aussi trouver enfin une solution tech- nique. Pour ce faire, elle a demandé l’avis d’un cabinet d’hydrogéologues déjà sollicité pour une étude sur l’autre bas- sin-versant de la commune. À se demander finalement pour- quoi on a autorisé la construc- tion d’un lotissement à cet endroit.

pas Jean-Yves Singier de se relever plusieurs fois dans la nuit pour vérifier l’état d’avancement de l’inondation et lancer au besoin la pompe qui éva- cuera l’eau de son gara-

Le souci a déjà été signalé maintes fois.

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ge. “Ça devient de plus en plus exaspérant” , avoue l’intéressé franchement en colère. Du côté de la mairie, on n’ignore surtout pas ces plaintes à répé-

Claude Simon-Chopard et son voisin Jean-Yves Singier sont fatigués de subir ces inondations qui se répètent depuis 30 ans.

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V A L D E M O R T E A U

Le temps s’assombrit sur Altitude L’entreprise Altitude ne parvient pas à redresser la barre. Son avenir semble désormais compromis si une solution de reprise n’est pas trouvée. Morteau

En bref…

Charquemont Théâtre “Les Tamalous” : piè- ce présentée par la Troupe “LʼArc-en-ciel” de Charque- mont. Une saynète paysan- ne de Jean-Michel Besson : “On sʼarrange pas en vieillis- sant ! Le Baptiste et la Tonine qui se rencontrent au coin dʼune rue, échangent leurs réflexions sur leurs petits mal- heurs, et cʼest loin dʼêtre tris- te.” Samedi 3 mars à 20 h 30 à la salle Saint-Michel (Ciné- ma) de Maîche. Réservations à La Presse au Quotidien de Maîche, 2, rue du Gal de Gaul- le au 03 81 64 06 91. Exposition Exposition sur les grands pré- dateurs jusquʼau 3 mars à la bibliothèque de Maîche. Réa- lisation de la Maison de la Réserve de Labergement- Sainte-Marie. Le Russey Lʼexposition itinérante “Mon- tagnes du Jura, des hommes et des paysages” est présen- tée en mairie du Russey jus- quʼau 2 mai. Cette exposition a été créée par les Centres Permanents dʼInitiatives Pour lʼEnvironnement du Haut- Doubs et du haut-Jura. Objec- tif : faire découvrir au grand public les relations intimes entre les hommes, leurs acti- vités et les paysages des mon- tagnes du Jura. Tous publics. Entrée libre.

L e 2 avril, le tribu- nal de commerce de Besançon exa- minera à nouveau la situation de la société mortuacienne Altitude qui est en redressement judi- ciaire depuis le 3 octobre.

période de non-activité, et tout cela en plein milieu de ce qui est pour nous la haute saison qui s’étend de septembre à décembre. Cela a été très préjudiciable.” L’avenir d’Altitude est plus que jamais incertain.

Pour l’instant, elle ne parvient pas à redresser la barre. Aux pertes finan- cières (130 000 euros en

Il semble que la survie du fabri- cant de stations météo et de com- pas de relèvement pour la navigation

Le 2 avril, le tribunal de commerce examinera à nouveau la situation d’Altitude.

“Un Italien et un Allemand.”

l’audience au tribunal de commerce. Un des scéna- rios possibles est que la reprise d’Altitude passe par le stade préalable de sa liquidation judiciaire. “Mon objectif est que le 3 avril au matin l’entreprise travaille” insis- te Jean-Louis Dabrowski. Selon lui, cette société a beaucoup d’atouts pour intéresser des investis-

seurs. Ses difficultés ne sont liées ni à son savoir- faire, ni à la qualité de ses produits. “Nous disposons en plus d’un très bon réseau de distribution en France et dans toute l’Europe. Notre marque Vion est leader dans son domaine” conclut Jean- Louis Dabrowski. Élu président de la Chambre régionale de

commerce et de l’industrie en janvier 2011, il avait démissionné de ses fonc- tions pour reprendre en main Altitude. “Je pensais que c’était un objectif réa- liste.” Tout est dit. L’incertitude a gagné les salariés. Certains pensent déjà que les jours de l’entreprise sont comp- tés. T.C.

tés proches des nôtres. Ils fabriquent des produits dont une partie au moins sont des produits marins. Ils ont tous les deux l’intention de poursuivre l’activité à Morteau” affir- me-t-il. Les salariés ont été informés de la situa- tion. Un dossier de reprise pour- rait être déposé avant le 2 avril, ou le jour même de

2010) et au recul de son chiffre d’affaires (- 11 % en 2009 et - 9 % en 2010), d’autres pro- blèmes sont venus charger la barque en 2011. “Nous avons peut-être déposé le bilan trop tard remarque le directeur Jean-Louis Dabrowski. Il y a eu une

de plaisance passe aujour- d’hui par son rachat. Alti- tude est à vendre. Jean- Louis Dabrowski a enga- gé des discussions avec deux industriels afin d’envisager une solution de reprise. “L’un est Italien et l’autre Allemand. Ils sont positionnés sur des activi-

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V A L D E M O R T E A U

La chocolaterie Klaus reprend espoir Le Pontissalien Hubert Decreuse a repris la chocolaterie Klaus suite au jugement du tribunal de commerce de Besançon qui a préféré son offre à celle formulée par les salariés réunis en coopérative. L’entrepreneur détaille ses intentions. Morteau

C’ est à dire : La reprise de la cho- colaterie Klaus par Decreuse est effective depuis le lendemain du jugement du tribunal, le 3 février dernier. De quoi êtes- vous désormais propriétaire ? Hubert Decreuse : Nous avons recréé une société, la Société nouvelle Klaus, qui reprend l’exploitation du périmètre Klaus, à l’exception de trois magasins situés hors Franche-Comté

en C.D.D. au moins jusqu’à expi- ration d’un de nos contrats- clients en août prochain. Il y avait 39 personnes, on ne reprend pas celles affectées aux magasins qui ne nous concer- nent plus. Càd : Pour quelle raison votre offre a-t-elle été jugée la plus crédible ? H.D. : Je tiens d’abord à pré- ciser que nous ne nous sommes pas positionnés contre les sala-

18 pour notre projet. Leur pro- jet ne faisait donc pas l’unanimité au sein même de l’entreprise. Le tribunal a jugé que ce montage n’offrait pas les meilleures garanties, d’autant qu’il s’est aperçu que dans cet- te affaire, Ethiquable n’avait peut-être pas joué à fond son rôle d’actionnaire. H.D. : Notre objectif est clai- rement de pérenniser une entre- prise qui fait partie de l’histoire régionale et qui y est déjà bien implantée. Klaus a aujourd’hui une grosse activité en marques- distributeurs avec les grandes surfaces. On veut maintenir cet- te situation, mais en parallèle, on veut surtout redévelopper la marque Klaus à l’échelle régio- nale et plus largement dans l’Est de la France, avec une présen- ce plus accrue, une politique commerciale et une logistique Càd : Quelle est votre stra- tégie pour “relancer la machine” ?

24 salariés et 3 C.D.D. ont été réembauchés à la chocolaterie mortuacienne, dont l’activité est pérennisée avec cette reprise par Decreuse.

Càd : Quel est votre chiffre d’affaires prévisionnel ? H.D. : L’exercice en cours n’est pas clos mais nous avons fixé un prévisionnel un peu plus bas que le précédent, car on part déjà du principe qu’on a perdu des clients comme Ethiquable par exemple. Le chiffre d’affaires du dernier exercice s’élevait à 3,5 millions d’euros environ. Nous sommes en train de remo- biliser tout le monde pour repar- tir sur de bonnes bases. C àd : Vous êtes à la tête des Salaisons Decreuse, de la maison Vuez et désormais de Klaus. Une vraie diversifi-

cation dans l’agroalimentaire dont vous êtes désormais un acteur majeur. Combien de salariés le “groupe” Decreu- se emploie-t-il ? H.D. : Je précise que ce n’est pas un groupe et que chaque entité est indépendante. Au total, nous employons désormais une centaine de salariés. Notre prio- rité aujourd’hui est de redonner une dynamique à Klaus, une entreprise qui a déjà son pas- sé pour elle et cette histoire-là est très importante. Il y a vrai- ment des spécificités Klaus à faire valoir par rapport à la concurrence. Propos recueillis par J.-F.H.

meilleure, notamment pour le respect des délais de livraison. On souhaite clairement que la marque Klaus dépasse son seuil actuel dans l’activité, à peine 20 %. Càd : Vous héritez d’un maté- riel qui n’est pas vraiment du dernier cri. C’est un obs- tacle ? H.D. : Il y a du “bon vieux maté- riel” qui nécessite juste un peu d’entretien. Mais il y a aussi, c’est vrai, des efforts à entre- prendre pour la remise à niveau de l’équipement. Nous ferons les investissements.

(Metz, Troyes et un dans le Nord). Nous reprenons donc la chocolaterie de Mor- teau, ainsi que les magasins de Besan-

riés. Une partie d’entre eux s’était constituée en S.C.O.P. mais dans le monta- ge, les salariés ne représentaient que

“Nous sommes en train de remobiliser tout le monde.”

çon, Belfort, Dijon et Pontarlier. Nous devenons propriétaires du matériel mais les murs et le ter- rain restent à l’ancien proprié- taire de Klaus, Philippe Leroux. Càd : Et sur le volet le plus important, l’emploi ? H.D. : On reprend 24 personnes en C.D.I. Ainsi que 3 personnes

49 % de la S.C.O.P. et certains avaient d’ailleurs été licenciés pour faute grave. La société Ethi- quable était actionnaire de cet- te coopérative à environ 35 %, ainsi que quelques clients. L’administrateur avait fait voter les 39 salariés sur les deux pro- jets, et le résultat avait donné 18 votants pour la S.C.O.P., et

Publi-information Aviva, l’assurance vous va si bien À 28 ans, Sébastien Lombardot vient de reprendre en association le cabinet d’assurance Aviva de la rue de la Chaussée à Morteau.

A viva Assurances change de mains à Morteau. Édmond Démoly part en retraite après avoir géré le cabinet de la rue de la chaussée pendant quin- ze ans. Il cède sa place à Sébastien Lombardot. Cet agent général de 28 ans, issu du milieu bancaire mortua- cien, a pris ses fonctions le 1 er janvier, épaulé par Cathy Hatot qui accueille et renseigne les clients comme elle le fait depuis plusieurs années à cette adresse. Sébastien Lombardot est associé dans ce projet à Vincent Achard et Hervé Sil- vestri, deux agents d’assurances expérimentés qui gèrent également une agence Aviva à Besan- çon. Les trois partenaires ont uni leurs com- pétences pour offrir à chaque assuré du Haut- Doubs un accompagnement adapté à sa situa-

tion et à ses besoins en lui faisant profiter de tous les services d’Aviva, 6 ème groupe mondial d’assurances. La prestation est sur-mesure. “ Nous sommes très bien placés sur les mutuelles des frontaliers avec, entre autres, une prise en charge aux frais réels en cas d’hospitalisation. On propose également des solutions d’épargne parmi les plus rentables grâ- ce à notre partenariat avec l’Afer” annonce Sébastien Lombardot. L’enseigne Aviva est connue également pour apporter des garanties solides dans la protection de la famille (pré- voyance, accidents de la vie…). Elle est très compétitive dans l’assurance des prêts bancaires. Aviva est aussi le partenaire idéal des pro- fessionnels, notamment des entreprises du bâti- ment. “ Nous sommes performants en assurance

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Cathy Hatot, Hervé Silvestri, Sébastien Lombardot et Vincent Achard, forment la nouvelle équipe d’Aviva.

médecin de famille. Il construit avec ses clients, particuliers et professionnels, une relation de proximité, de confiance qui s’inscrit dans la durée. “ Je suis leur interlocuteur unique de la souscription à la prise en charge de leur sinistre.” Aviva, l’assurance à votre image.

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V A L D E M O R T E A U

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Morteau

En bref…

La médiathèque ouvrira en mai Les travaux d’aménagement touchent à leur fin. L’intérieur de la Maison Klein a été entièrement transformé pour en faire un lieu de culture sur trois niveaux.

Frontaliers 600 personnes seront embau- chées dʼici 2020 par la socié- té horlogère Vacheron Constan- tin, soit un doublement de ses effectifs. Les recrutements se concentreront sur Genève et au Brassus. Scierie La menuiserie Bertin a inau- guré ses nouveaux locaux dʼOrchamps-Vennes le 24 février, sur la zone artisa- nale des Planches Sèches. Rens.03 81 43 54 98. À cette occasion, des salariés de Jurasciages se sont vus remettre la médaille du travail. Danse “Antonia” : un portrait intime sur lʼidentité, la solitude à découvrir au théâtre de Mor- teau. “Antonia ” est un per- sonnage fragile, isolé de la réalité, qui vagabonde sur le fil de ses rêveries poétiques et mélancoliques. Cette créa- tion est la narration dʼune existence silencieuse, dʼune femme désorientée qui se parle à elle-même. Créa- tion, concept et direction Romi- na Stifani. Interprétation : Cora- lie Maignant et Marianne Pou- pon. Jeudi 22 mars à 20 h 30 au théâtre de Morteau. Rens. 03 81 67 18 53.

À l’extérieur, rien n’a changé. La Maison Klein a gardé son cachet. En revanche, l’intérieur a été entièrement transformé pour accueillir la future médiathèque de Morteau qui se déploiera sur deux niveaux, au rez-de- chaussée et au premier éta- ge. Pôle informatique, kiosque à journaux, salons de lectures, C.D.- D.V.D., livres, ados, chaque adhérent pour- ra venir consommer de la culture à l’envi quel que soit son âge. Le deuxième étage est réservé aux associations culturelles La Cigale et Sine Nomine, Aquarel’Art, la philatélie et la généa- logie. Elles disposent de locaux indépendants et fonctionnels. À ce niveau, on trouve aussi un audi- torium pour les répétitions des deux chorales. Des bandes dessinées, espace réservé aux enfants et aux

conférences et des lectures pourront également s’y ter- nir. Il peut accueillir un public d’une quarantaine de personnes. Démarrés en décembre 2010, les travaux d’aménagement touchent à leur fin. “Nous allons réceptionner le chantier début mars. Il faudra ensui- te agencer les lieux, instal- ler le mobilier. La biblio- thèque de la rue Barral (elle comp- te 1 323 adhérents) doit déménager au mois de mai” pré- cise Daniel Gaume, adjoint aux travaux. 1,4 million d’euros hors taxes (dont 532 000 euros de subventions travaux) ont été investis pour trans- former et mettre aux normes la Maison Klein qui doit son nom à son ancien propriétaire, Louis Klein. Maire de Morteau de 1898 à 1900, il développa dans ces murs un magasin de confection. Le projet de mutation du bâtiment a été

imaginé par les architectes Chalumeau et Bretillot. Il a fallu construire un esca- lier central pour commu- niquer entre les deux niveaux de la médiathèque, ainsi qu’un ascenseur qui dessert tous les étages à l’exception du futur loge- ment du concierge situé sous le toit. L’accès prin- cipal, adapté aux personnes à mobilité réduite, se fera par la rue Brugger. Les escaliers côté place de la Halle ont été reconstruits. Ils seront bientôt recou- verts de pierre de Bour- gogne. “Pour le chauffage, le bâtiment est directement connecté au réseau de cha- leur de la mairie” termi- ne Daniel Gaume. Un nom a déjà été proposé pour le futur pôle culturel. Il pour- rait être baptisé “Média- thèque Roland Bouhéret”. Professeur, architecte, il fut aussi poète. Le conseil municipal doit avaliser ce choix par un vote. T.C.

“Médiathèque Roland Bouhéret” ?

L’auditorium servira de salle de répétition des chorales. Des conférences et des lectures pourront se tenir dans ce lieu qui peut accueillir un public d’une quarantaine de personnes.

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V A L D E M O R T E A U

Départ forcé du directeur de la M.J.C. Le directeur de la M.J.C. de Morteau va quitter ses fonctions début avril. Son poste est supprimé pour des raisons de financement liées à un chan- gement de position de la part de la municipalité. Morteau

Morteau

Le local de la pâtisserie pourrait être remis sur le marché

La propriétaire du commerce de la Gran- de rue où se trouvait la pâtisserie attend que tous les problèmes liés à la faillite du dernier locataire soient réglés pour remettre sur le marché son magasin. D ans la Grande rue de Morteau, les voisins de l’ancienne pâtisserie Rognon ne cachent plus leur impatience de voir cette friche commer- ciale reprendre vie. “C’est un vrai scandale de laisser ce magasin dans cet état. Ça fait des années qu’il est vide” peste un des voisins. Derrière les vitrines sales, on devine encore des boîtes de gâteau, et le store défraîchi replié au-dessus de la porte n’est pas très engageant. Malgré les démarches entreprises par des commerçants et la municipalité envers la propriétaire pour ten- ter de trouver une solution, plus personne n’ose croire qu’elle se décidera à remettre sur le mar- ché ce local d’environ 200 mètres carrés. La propriétaire qui a souhaité conserver

l’anonymat déplore les attaques dont elle fait parfois l’objet. Lorsqu’on l’interroge, elle répond qu’elle préférerait elle aussi voir cet espace com- mercial occupé à nouveau. Impossible dans l’immédiat car, selon la propriétaire, la situation ne relève pas de sa seule responsabilité. “Je ne peux pas remettre ce magasin sur le marché car j’ai encore à régler des problèmes liés à la faillite du dernier occupant il y a plus de trois ans. Une fois qu’ils seront levés, alors je vais pou- voir prendre une décision pour que cette affaire ne reste pas dans cet état. Je vous prie de croi- re que ça ne m’arrange pas non plus que ces locaux se dégradent.” La propriétaire dit maintenant que son objec- tif est de “solutionner cette affaire de la Gran- de rue.” Elle prétend recevoir régulièrement des demandes de la part de porteurs de projets qui s’intéressent à son local. Ce pas-de-porte n’est pas le seul disponible dans la Grande rue. Il en reste un, un peu plus bas, au numéro 5 bis, fonctionnel et bien situé, aménageable immé- diatement.

L aM.J.C. est “K.-O. debout”. Le 1 er avril, son directeur Stève Dupuis quittera ses fonctions par la force des choses. Son poste est supprimé faute de financements suffisants. Tout est parti de la décision de la municipalité de ne pas renou- veler la convention qui la liait à la Fédération nationale des M.J.C. qui gère les 180 direc- teurs des Maisons des Jeunes et de la Culture à travers la France. La mairie versait à cet organisme via le F.O.N.J.E.P. la somme de 47 000 euros par an qui servait à rémunérer le res- ponsable (charges comprises). Elle a décidé de changer de méthode de financement. Désor- mais, elle versera directement sa subvention à la M.J.C. de Morteau, comme elle le fait avec les autres associations, mais une subvention revue à la baisse puisqu’elle est de 25 000 euros. Une enveloppe insuffisante selon la M.J.C. qui ne permettra pas de rémunérer le directeur dont le salaire devrait être de 55 000 euros (charges comprises) selon le commissaire aux comptes. Sauf à réduire la voi- lure pour trouver le moyen de faire des économies, l’association n’a pas de marges de manœuvre. “Je suis un gestionnaire, quand nous aurons taillé dans les acti-

vités dites peu rentables, il fau- dra tailler dans la masse sala- riale. Ce serait paradoxal d’en arriver là pour financer le pos- te d’un directeur qui a Bac + 5” ironise Stève Dupuis très affec- té par la situation. Avec 25 000 euros, la M.J.C. peut recruter un poste de rédacteur territorial qui n’aura pas les compétences de ce cadre. La Maison des jeunes de Mor- teau fonctionne comme une peti- te entreprise : 423 000 euros de budget (avec un co-financement C.A.F.), près de 600 adhérents (47 % ont moins de 16 ans), et dix emplois équivalents temps pleins. Ce sont aussi 25 activi- tés culturelles diverses à orga- niser, un cinéma (l’Atalante), un centre social et un relais assistante maternelle à faire fonctionner. Bref, la gestion de la structure ne peut pas être approximative. “Nous sommes dépités, c’est l’explosion en plein vol déplore un membre du bureau. Il nous a fallu un an pour recruter un directeur com- pétent. Nous avons fini par trou- ver une personne qui a des capa- cités énormes de création, qui a une puissance de travail. Tout le monde fait beaucoup d’efforts et tout est remis en question.” Tout en conservant le rôle social de la structure, Stève Dupuis

Stève Dupuis, directeur encore pour quelques

était en train de mettre en pla- ce de nouveaux projets. “On nous coupe dans notre élan” dit-il. Aujourd’hui, beaucoup de béné- voles redoutent que le départ programmé du directeur mette en péril la M.J.C. fondée il y a 45 ans. Il est peu probable qu’un bénévole engage sa responsabi- lité pour assurer l’intérim. “On comprend que la municipalité de Morteau puisse avoir des res- trictions budgétaires. Ce qu’on ne comprend, pas c’est le timing qui ne nous laisse pas le temps de nous retourner. Par sa déci- sion, la mairie nous met au pied du mur.” L’histoire n’en restera pas là. Les bénévoles de la M.J.C. ont prévu des actions. semaines, est inquiet pour l’avenir de l’éducation popu- laire dans le Val de Morteau (photo archive Càd).

Le local se situe 22, Grande rue à Morteau.

Publi-information Le bâtiment

prend des couleurs Les 16 et 17 mars, l’entreprise Charles Faivre-Pierret vous invite à découvrir ses nouveaux locaux aux Fins. L’occasion de visiter le show-room où sont présentées les peintures, les revêtements de sol et les menuiseries

Lʼ entreprise Charles Faivre-Pierret sʼinstalle aux Fins. Le bâtiment quʼelle vient de construire dans la zone dʼactivité du Clair, à proximité

un espace de 400 mètres carrés dont plus de 100 sont dédiés au show-room. “Nos clients peuvent voir ici les diffé- rentes gammes de produits que nous

commercialisons depuis long- temps” explique Charles Faivre-Pierret. Parmi eux figu- rent les peintures écologiques Koubaï (à base dʼargile), les

de la pharmacie, est la vitri- ne du savoir-faire dont elle fait preuve en peinture, revê- tements de sols et murs, menuiseries, fenêtres, isola-

Des fournisseurs locaux.

Toute l’équipe de l’entreprise Charles Faivre-Pierret, devant ses nouveaux locaux situés aux Fins dans la zone d’activité.

lasures et peintures Lucite et CD-color. Grâce à la machine à teinter, il est pos- sible dʼobtenir la couleur de son choix. Pour lʼapplication des peintures, les bri- coleurs trouveront à cette adresse tout lʼoutillage nécessaire. Le show-room, cʼest aussi des revê-

tion extérieure, façade, et décoration. Charles Faivre-Pierret et ses huit col- laborateurs vous invitent à visiter ces nouveaux locaux les 16 et 17 mars, dans le cadre de lʼopération Cœur dʼArtisan organisée par la Chambre de Métiers du Doubs. Venez découvrir

tements de sols (parquets et P.V.C.), les papiers peints, des portes, des fenêtres (bois, P.V.C., bois-alu), et des portes de garage. “Pour les menuise- ries, nous travaillons avec des four- nisseurs locaux comme LʼAllié Ferme- tures” précise Charles Faivre-Pierret. En investissant dans ce bâtiment fonc- tionnel et spacieux, lʼentreprise qui conserve son siège social à Villers-le-

Lac prend une nouvelle dimension. Elle accueille désormais ses clients dans les meilleures conditions tant pour les conseillers, leur présenter des produits, que pour travailler avec eux sur leur pro- jet dʼaménagement intérieur (rénova- tion ou neuf) et dʼisolation extérieure. La palette de compétences dont dispo- se la société Charles Faivre-Pierret est un avantage pour un client. Cette équi-

pe de professionnels expérimentés peut poser les cloisons sèches et toutes les menuiseries (y compris les fenêtres de toit), peindre, poser les sols, isoler les combles, aménager des placards, et rénover les façades. Un seul interlocuteur pour une presta- tion complète et de qualité, voilà qui donne envie dʼaller au bout dʼun pro- jet immobilier.

Venez découvrir

son nouveau show-room.

Entreprise Charles Faivre-Pierret PEINTURES - REVÊTEMENTS DE SOL - MENUISERIES Zone dʼactivité du Clair - LES FINS - Tél. : 03 81 68 09 89 E-mail : charles.faivre-pierret@wanadoo.fr

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V A L D E M O R T E A U

Les pompiers ont un nouveau chef Grand’Combe-Chateleu Le 1er février, Vincent Bobillier-Monnot a pris officiellement le commande- ment du centre de première intervention (C.P.I.) de Grand’Combe-Chateleu.

Donneurs de sang, mobilisez-vous ! Les besoins en produits sanguins ne cessent d’augmenter, mais le nombre de donneurs est insuf- fisant pour les couvrir. L’amicale des donneurs de sang de Morteau et Villers-le-Lac joue la carte de la sensibilisation sur cette question de santé solidaire. Santé

le-Lac a enregistré 250 dons du sang et 50 dons de plasma. La mobilisation est certes impor- tante sur cette partie du Haut- Doubs, mais il ne faut pas relâcher l’effort de collecte car la deman- de en produits sanguins augmen- te chaque année de 3 à 5 % en Fran- ce. La classe d’âge la plus généreu- se est les 45-50 ans. À l’inverse, les jeunes se sentent peu concernés. Même si des collectes sont effec- tuées dans les lycées afin de les sensibiliser à cette cause, ils don- nent assez peu leur sang principa- lement du fait de leur forte mobi- lité. “ Les jeunes commencent à prendre conscience de leur respon- sabilité lorsqu’ils se mettent en ménage” observe Bernard Vuillet, président de l’amicale des donneurs de sang de Morteau-Villers-le-Lac qui réunit une quinzaine de béné- voles. Les prochaines collectes de sang auront lieu le 21 mars à Villers-le- Lac et le 27 mars à Morteau. L’assemblée générale de l’association est prévue le 9 mars à 20 heures à la salle des fêtes de Morteau. Chaque donneur y est convié. Une remise de médaille sera effectuée afin de récompenser les donneurs les plus fidèles. Donner son sang est un premier pas vers le don d’organe. Parlez-en à votre entou- rage.

E n donnant son sang,on sau- ve des vies. Aucun traite- ment ni médicament de synthèse ne peuvent enco- re se substituer aux produits san- guins. Or, seulement 4%de la popu- lation française en âge de donner son sang participe aux collectes, ce qui est insuffisant pour répondre aux besoins. Le geste est pourtant simple et rapide : accueil par une équipe médicale, entretien avec un méde- cin qui détermine si vous êtes apte

au don pour ceux qui viennent pour la première fois, et prélèvement du sang dans des conditions parfaite- ment sécurisées. Le tout se passe en moins d’une heure et sans dou- leur. Cette année, six collectes de sang et douze de plaquettes et de plasma sont prévues à Morteau, un secteur géographique qui n’est pas déserté par les donneurs contrairement à la région parisien- ne. En effet, en 2011, il y a eu 850 dons du sang, 350 dons de plasma et 65 dons de plaquettes. Villers-

Vincent Bobiller-Monnot (à droite), succède à Olivier Guinchard, (à gauche). Le C.P.I. de Grand’Combe-Chateleu compte 17 pompiers volontaires.

V incent Bobillier- Monnot succède à l’adjudant-chef Oli- vier Guinchard qui était à la tête du C.P.I.

taires de la caserne qui interviennent tout au long de l’année sur cette commu- ne où sont recensés 1 400 habitants.

ne. Trois véhicules d’intervention permettent aux sapeurs pompiers de pouvoir intervenir rapide- ment. En 2011, ils ont effec- tué 80 interventions, un chiffre en hausse comparé à 2010 où ils sortis à 48 reprises. Les interventions relèvent à 44 % du secours à la per- sonne, à 40 % du type “divers”. 15 % sont des incen- dies, et 1 % des accidents sur la voie publique.

depuis 2002. Ce jeu- ne employé de com- mune de 34 ans, pompier volontaire depuis 1995, devient ainsi le chef du

La caserne des pompiers a été rénovée. Nouvel aménagement inté- rieur, vestiaires mixtes (il y a trois

La caserne a effectué 80 interventions en 2011.

centre de première inter- vention de Grand’Combe- Chateleu. Il dirigera les 17 sapeurs pompiers volon-

filles parmi l’effectif), toitu- re et façade restaurées par la commune, bref le bâti- ment a pris un coup de jeu-

Bernard Vuillet, président de l’amicale des donneurs de sang et Daniel Debray, vice-président.

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V A L D E M O R T E A U

Morteau L’aviateur est désormais son nom Serge Salvi réhabilite ce bâtiment qui a marqué l’histoire de Morteau avec un rocambolesque accident. La mémoire de ce bâtiment et de l’aviateur finalement chanceux sera respectée.

L e 6 avril 1919. Ce dimanche de printemps, un accident spectaculai- re provoque un rassem- blement desMortuaciens au café du Stand, dans cet endroit où les hommes viennent s’entraîner au tir.Vers 16 heures, l’attention des promeneurs est attirée par une escadrille de huit avions de guer- re qui survole le vallon. Ces appa- reils, partis deNancy, ont fait hal- te à Luxeuil et se rendent à Lau- sanne pour participer à des jour- nées olympiques. Soudain le moteur d’un des

L’épisode avait fait sensation en 1919 à Morteau (photo Dado Curie).

rot, après avoir brisé une branche d’arbre et coupé des fils électriques. Le sous-officier

épisode fameux du Morteau de l’ancien temps, narré par l’historien Bernard Vuillet, que l’entrepreneur Serge Salvi a bap- tisé son projet immobilier “L’aviateur”. Le Mortuacien qui a racheté ce bâtiment situé en haut de la rue de la Louhière à la famille Greusard, y aména- gera six appartements (115 m 2 pour le plus grand) avec entrées indépendantes et “une isolation

extérieure renforcée, des fenêtres bois-alu, une finition soignée, des garages. On refera même une girouette en forme d’avion sur le pignon” énumère Serge Salvi. Le démarrage de ces travaux de réhabilitation est prévu en sep- tembre pour une livraison espé- rée “au premier semestre 2013” estime le promoteur. J.-F.H.

avions a des ratés et le pilote doit chercher un terrain pour tenter un atterrissage. Il se dirige vers le carrefour des routes de Besançon et des Fins lorsque l’aile

D’Andigne qui pilotait et le mécanicien Frère son aussitôt tirés de leur dangereuse posi- tion. Ils n’ont aucun mal, mais il n’en est pas

“Une isolation

extérieure renforcée.”

gauche de son appareil s’accroche au pignon de la maison Jeanne-

de même de l’appareil. C’est aussi en hommage à cet

Serge Salvi présente son projet immobilier qui doit être livré l’année prochaine.

Acrofly devrait atterrir à Grand’Combe-Chateleu Association Suite à des difficultés de cohabitation avec le rugby, le club d’aéromodélisme du Val de Morteau envisage de quitter Morteau pour s’installer à Gran- d’Combe-Chateleu. La mairie lui a trouvé un terrain où il pourra amé- nager une piste une fois toutes les autorisations obtenues.

L es membres du club d’aéromodélismeAcrofly Val de Morteau se font petit à petit à l’idée de devoir déménager. Ils se résignent à quitter leur terrain d’entraînement situé dans le pro- longement du stade de rugby. La cohabitation est devenue trop dif- ficile entre les gens de l’ovalie et les pilotes d’avions radiocomman- dés, les premiers reprochant aux seconds que la pratique de leur activité est dangereuse pour les joueurs. Interpellée, la municipa- lité a fini par trancher. Fin novembre, elle a indiqué par cour- rier à l’associationAcrofly qu’elle ne pourrait plus faire voler de modèles réduits pendant les entraînements et les matches de rugby. “Cette décision limite plus encore la pratique de notre acti-

tive auprès de la municipalité de Grand’Combe-Chateleu qui lui propose un espace situé à l’écart du village où le club pour- ra aménager une piste de 120 mètres de long en herbe. “Les choses sont bien engagées avec la commune. La mairie nous a donné son accord de principe. Il nous reste encore à faire toutes

vité qui est déjà tributaire de la météo” remarque le président d’Acrofly Christian Martin. Le club qu’il préside réunit une vingtaine d’adhérents. Cultiver la fatalité n’est pas dans leur tempérament. Plutôt que de se plier au compromis décidé par la mairie de Morteau, le petit groupe de passionnés s’est mis

en quête d’un nouveau terrain. Le comité a sol- licité les communes du Val pour voir si l’une d’elle était prête à les

les démarches admi- nistratives pour obte- nir les autorisations de voler.” Le terrain en question se situe en

“Les choses sont bien engagées.”

Acrofly compte sur ce terrain pour donner un nouvel élan au club qui réunit des amateurs d’avions, de planeurs et d’hélicoptères radiocommandés.

accueillir. “Il nous faut un ter- rain plat de 2 400 mètres carrés pour la piste, et situé à 200 mètres des habitations. Le but est de cohabiter intelligemment en res- pectant les autres” explique Christian Martin. Acrofly a trouvé une oreille atten-

aval de station d’épuration. “Nous sommes enthousiastes à l’idée d’accueillir cette associa- tion. Il y a cependant des pré- cautions à prendre pour qu’elle puisse utiliser ce terrain” com- plète Évelyne Boillot, maire de Grand’Combe-Chateleu.

Si les vents sont favorables, la nouvelle base du club sera opé- rationnelle pour la prochaine saison. Acrofly espère avoir trou- vé un terrain pérenne qui va lui permettre de se développer,

d’accueillir de nouveaux adhé- rents qui partagent la même passion du modèle réduit. “Nous aimerions pouvoir former des jeunes dès 14 ans au pilotage et à la construction d’engins.” Le

club dispose déjà d’avions école pour apprendre à piloter que l’on soit garçon ou fille.

Renseignements : 03 63 49 02 54

I n s e r t i o n p r o f e s s i o n n e l l e à Ba c + 2 o u p o u r s u i t e d ʼ é t u d e s . . . BTS Agricole - Analyse et Conduite des Systèmes dʼexploitation S p é c i a l i s t e d e l ’ e x p l o i t a t i o n a g r i c o l e e t d e s o n e n v i r o n n e m e n t PORTES OUVERTES Lycée agricole et technologique Lasalle Levier Place Cretin 25270 LEVIER - Tél. 03 81 89 58 58 / courriel : levier@cneap.fr Vendredi 16 mars (14h. à 19h.) et Samedi 17 mars 2012 (9h. à 13h.) I n s c r i p t i o n s u r www. a dm i s s i o n - p o s t b a c . f r Lycée sous contrat avec le Ministère de lʼAgriculture, de lʼAlimenttation, de la Pêche, de la Ruralité et de lʼAménagement du Territoire

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