Journal C'est à Dire 174 - Février 2012

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É C O N O M I E

Morteau Hexacath atteint sa taille critique 2012 sera une année charnière pour l’entreprise spécialisée dans les implants coronaires. Elle se retrouve condamnée à innover dans un contexte concurrentiel de plus en plus tendu.

L e bilan de santé d’Hexacath alterne entre le chaud et le froid. “Cela devient très difficile de tra- vailler en France”, note le direc- teur Mustapha Mekki. Les han- dicaps semblent s’accumuler pour le leader français des implants coronaires qui subit de plein fouet la crise finan- cière européenne notamment sur ses filiales en Espagne et en Italie. La situation n’est guère plus réjouissante en France où elle réalise 30 % de son chiffre d’affaires. Les hôpitaux, princi- paux clients d’Hexacath, n’échappent pas aux restrictions budgétaires. “On a toujours les mêmes difficultés à réduire nos coûts de fabrication” , poursuit le directeur qui peut difficile- ment concurrencer dans ce domaine des groupes étrangers d’une tout autre dimension com- me Medtronic ou Johnson & Johnson. Même les évolutions réglementaires

Hexacath est le leader français dans la fabrication des implants coronaires. Ici tout se passe en salle blanche.

étrangers ont doublé.” Sans compter le risque de fuite de main-d’œuvre en Suisse qui affecte les entreprises implan- tées sur la bande frontalière. De ce côté-là, Hexacath arrive à contenir assez bien son person-

a des idées. Elle a déjà réussi en 2007 le délicat challenge d’internaliser une bonne partie de sa production à Morteau. “Avec l’envolée des prix, on ne serait plus compétitif sans ce choix stratégique. Aujourd’hui je pense qu’on atteint notre taille critique.” La réussite d’Hexacath repose aussi sur la mise au point de produits avant-gardistes. Exemple avec le stent passif à base de titane qui permet d’obtenir les mêmes résultats que les autres techniques mais

sans suivi médicamenteux. Com- me rien n’est jamais acquis, le service recherche et développe- ment d’Hexacath conçoit une nouvelle génération de stents baptisée la ligne Vinci. “On pré- pare l’avenir. Il s’agit d’une évo- lution du stent passif vers un “drog illimity stent” qui sera capable de diffuser au niveau de l’implant un médicament contre la prolifération cellulai- re et le risque d’obstruction de l’artère” , conclut Mustapha Mek- ki. F.C.

nel. Le salut de l’entreprise dont le siè- ge social est implanté à Rueil-Malmaison, passe et passera par sa capacité

Une nouvelle génération de stents.

n’évoluent pas en faveur du fabricant qui emploie désormais 35 personnes sur son site de produc-

“On souffre d’un manque de reconnaissance dans le rem- boursement des stents”, regrette Mustapha Mekki en mon- trant un exemplaire de ces implants qui évitent bien souvent les pontages coronariens.

tion mortuacien. “Les délais de paiements avec nos débiteurs

d’innovation et d’intégration. On n’a pas de moyens mais on

exemple), il faudra débourser 15,30 euros. Le forfait week-end à 22 euros s’apparenterait presque aux tarifs pratiqués sur le parking d’un aéroport inter- national. Au-delà de deux heures de stationnement, les prix sont Les “ahurissants” tarifs du parking Gare T.G.V. Les tarifs du parking de la nouvelle gare Besan- çon-Franche-Comté T.G.V. semblent excessive- ment hauts. Alors qu’on aurait pu penser que cet espace pouvait servir de parc-relais à ceux qui voulaient rejoindre Besançon en T.E.R. Doux rêve… les riverains d’Auxon et des alen- tours, c’est raté. Un usager régulier s’est amusé à comparer les tarifs pratiqués par l’opérateur Effia (une filia- le de la S.N.C.F.) à la gare d’Auxon, avec ceux en vigueur

même supérieurs à ceux pratiqués au parking de la gare Viotte, pourtant construit sur plusieurs niveaux en sous-sol. De la gare d’Auxon, si un usager veut se rendre à Besançon avec la navet-

à la gare T.G.V. de Hau- te Picardie, autre “gare betterave”. Ils sont plus de deux fois moins chers là-bas : 1 euro pour un stationnement d’une durée comprise entre 1 et 2 heures, contre

L es mauvaises langues l’appellent la “gare de boue”. Il faut dire que la gare T.G.V. Besançon- Franche-Comté n’a pas galvaudé son caractère champêtre. Par temps de pluie, l’accès peut vite s’apparenter à un parcours du combattant pour celui qui s’y aven- ture en costume-cravate et mocas-

15,30 euros pour 24 heures et 1 seconde.

sins de ville. Mais plus que l’environnement “bucolique” de la gare, c’est son parking qui interpelle les pre- miers utilisateurs. Alors qu’on aurait pu penser qu’un tel par- king posé en pleine campagne pouvait être gratuit, on déchan- te vite. Au-delà de 24 heures de stationnement (24 h 01 par

Les abords de la gare s’apparentent encore à un champ de bataille en cas de pluie.

72 à Auxon pourtant gérées toutes les deux par Effia. Et bien sûr, aucune possibilité de par- king gratuit à 1 km à la ronde de cette gare T.G.V. d’Auxon, éco-

logique et économique… sauf pour les portefeuilles des usa- gers. Interrogée, Effia n’a pas donné suite à nos sollicitations. J.-F.H.

te, il lui en coûtera 72 euros par mois rien que de parking ! Alors qu’on aurait pu considérer ce lieu comme un parc-relais pour

2,50 euros à Auxon, 21 euros pour le forfait 7 jours contre 49 euros à Auxon, 35 euros pour l’abonnement mensuel contre

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