Journal C'est à Dire 174 - Février 2012

19

D O S S I E R

Comment le journaliste suisse traite le frontalier ? “Non, le frontalier ne prend pas le boulot du Suisse !” La rédaction du journal quotidien L’Impartial traite l’actualité frontalière pas uniquement sous l’angle économique. Rencontre avec deux journalistes.

C e n’est pas son fonds de commerce. Simple- ment un sujet traité en fonction de l’actualité. Avec la problématique du fron- talier, la rédaction du journal L’Impartial ne s’impose aucu- ne règle éditoriale. “Nous n’avons pas d’emplacement réservé et rebondissons en fonction des évé- nements” relate Léo Bysaeth, chef de la rubrique “Montagnes”.

leur voiture et le poste de tra- vail ! À marcher sur la tête. Journaliste française instal- lée depuis quinze ans en Suis- se, Sylvie Balmer dit ne res- sentir aucune animosité gran- dissante envers le frontalier : “Ici, personne ne les accuse de voler le boulot des Suisses, dit- elle. Au contraire, nous rappe- lons que le frontalier crée de la richesse. On le rabâche à nos lecteurs et beaucoup en ont conscience.” “L’exemple du Bisontin qui par- court 200 kilomètres chaque jour au volant de sa voiture indivi- duelle, pour se payer sa villa individuelle, ça ne peut pas être un plan de société au XXI ème siècle. À l’heure où les ressources s’épuisent, les mentalités doi- vent évoluer. On se pose des ques- tions quant à leur qualité de vie…” conclut-elle. Vu de Suisse, le statut du fron- talier ne semble pas faire rêver. Finalement, à quoi sert de gagner sa vie à la perdre… Mais s’il existe bien un domaine où les menta- lités s’opposent, “c’est celui de la qualité de vie” commente cette Suis- sesse d’adoption.

La rédaction du journal L’Impartial à Chaux-de- Fonds choisit les images qui seront publiées le lendemain.L’eau du robi- net plus coûteuse pour 21 communes. V oici le courrier dʼun lecteur par- venu à la rédaction de LʼImpartial suite à un article paru le 3 janvier dans le quotidien suisse. Il provient dʼun élu dʼune commune du canton du Jura qui critique la faiblesse des pouvoirs politique en place. Morceaux choisis : “Cʼest avec un étonnement cer- tain que jʼai lu les propos de Madame la présidente du gouvernement jurassien (Éli- sabeth Baume-Schneider). Étonnamment dʼabord de voir un membre dʼun exécutif collégial (article 95 de la constitution juras- sienne) monter les régions les unes contre les autres (le frontalier est bienvenu aux Franches-Montagnes, alors quʼil est “atta- qué” en Ajoie ou dans la vallée de Delé-

Courrier d’un lecteur suisse mécontent

Il n’empêche, les articles liés au comportement du pendulaire au volant font souvent réagir ses lecteurs. Dernier en date : la manifestation d’habitants du Crêt-du- Locle contre l’afflux

“Parcourir 200 km, ce n’est plus un projet de vie.”

mont). Étonnement ensuite de la méconnaissan- ce totale du problème. Ce nʼest pas le fait que ces gens viennent travailler en Suisse et quʼainsi les 95 % des véhicules qui uti- lisent les routes de notre village soient imma- triculés en France qui nous gêne, mais uni- quement le fait que les quatre cinquièmes de ces automobilistes ne respectent pas du tout les règles de circulation. Trouve-t-on admissible dans les sphères gouverne- mentales que lʼon roule à 91 km/h dans un village, et ceci aux heures de midi ? La population doit-elle absolument voir son repos nocturne pourri dès 4 heures du matin par des voitures avec un pot dʼéchappement trafiqué pour faire le plus de bruit possible ?

Tout “étranger” est le bienvenu en Ajoie pour autant quʼil ait un minimum de respect envers les populations qui habitent le ter- ritoire qui les accueille. Le sentiment dʼexaspération provient sim- plement du fait que, contrairement à dʼautres cantons frontaliers, rien nʼest entrepris pour “assagir” ce trafic et quʼainsi une zone de “non-droit” sʼinstalle gentiment. Les auto- mobilistes cités ne sont pas dupes puisque chaque jour ils sʼenhardissent un peu davan- tage à se conduire comme des “goujats.” Ce courrier est signé du vice-maire de Beur- nevésin, Daniel Egloff, village situé à proxi- mité de la frontière avec le Territoire-de- Belfort.

massif d’automobilistes qui confondent route de campagne et circuit de vitesse. Autre exemple, révélateur du fossé d’incompréhension qui se crée entre Suisse et frontalier, l’actualité de cette entreprise chaux-de-fonnière obligée de louer un parking pour offrir du stationnement à ses salariés (pour beaucoup des frontaliers). Pire, elle paye aujourd’hui un service de transport pour que ces derniers évitent de marcher 600 mètres, soit la distance entre

+

Du tiers payant De la gratuité à partir du 3 ème enfant Du paiement mensuel sans frais D'une assistance complète sous condition ( aide-ménagère, école à domicile, etc...) D'une prise en charge pour la medecine douce ( ostéopathe, chiropracteurs,etc...) UNE FORMULE COMPLETE QUI VOUS PERMET DE BENEFICIER De la réduction famille

CONTRAT SPECIAL FRONTALIER

DES FORMULES ADAPTEES A TOUS VOS BESOINS DE SANTE ET UN ACCOMPAGNEMENT DE QUALITE QUI FONT LA DIFFERENCE

+

PROFITEZ DE L'OPERATION PARRAINAGE Dès l'adhésion d'une personne référencée de votre part, vous recevrez un CHÈQUE DE 40 € *Vos chèques cadeaux vous seront directement envoyés à votre domicile.

LES + DE NOTRE FORMULE A LA CARTE - Possibilité de souscrire les soins en France et en Suisse - Aucun délai d'attente - Aucune limite d'âge - Une Garantie viagère immédiate quelque-soit l'état de sante - Renforcer librement le poste optique avec BONUS DE 50% SUPPLÉMENTAIRE si le forfait n'est pas utilisé une année. - D'aménager le POSTE DENTAIRE JUSQU'A 1828€/AN avec implants pris en charge + UN BONUS DE FIDÉLITÉ après deux années. + POSSIBILITE DE

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online