Journal C'est à Dire 174 - Février 2012

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Une micro-station pour skier en famille Sur les hauteurs de Maîche, la petite station de Goule fait le bonheur des skieurs locaux depuis 1936, année où le peintre Paul Decrind, qui fut chasseur alpin, a découvert ce site. Petit à petit, les bénévoles qui se sont succédé en ont fait un lieu incontournable et très apprécié. Maîche

Le parc naturel se penche sur l’état du Doubs Environnement Français et Suisses ont présenté à Maîche un état des enjeux relatifs à l’état du Doubs. L’amélioration du fonctionnement des barrages et la lutte contre les sources de pollution en ligne de mire. À l’initiative de l’Association pour le Parc natu- rel régional du Doubs (A.P.N.R.D.) et du Syn- dicat mixte du Pays Horloger (S.M.P.H.), les groupes de travail binationaux pour l’amélioration de la qualité des eaux, des milieux aquatiques et la gestion des débits du Doubs, ont présenté un état des lieux des enjeux relatifs à l’état du Doubs à Maîche le 7 février. Les participants ont pris connaissance de l’état des lieux réalisé sur le Doubs par l’Établissement Public Territorial de Bassin Saône-Doubs et des engagements communs à la Suisse et à la Fran- ce pour faire cesser la dégradation du cours d’eau. Espérons que les paroles soient traduites en actes. Ces engagements prévoient la mise en œuvre d’un programme d’actions visant à améliorer le fonc- de la faune aquatique. Les acteurs locaux ont pu poser des questions et échanger. Le parc veut se positionner comme un élément fédérateur. “La Charte du Parc suisse prévoit d’autre part une série d’objectifs opérationnels pour les quatre prochaines années dans les domaines de la préservation des paysages et de la biodiversité, de la valorisation du savoir-faire et du patrimoine, de l’incitation aux comportements responsables via un programme adapté d’éducation à l’environnement. Un centre d’interprétation de l’eau et plus particulièrement du Doubs verra le jour. Il s’agira aussi d’intégrer la problématique du développement des énergies renouvelables qui est un des objectifs des parcs” explique Gérard Cattin, directeur de l’A.P.N.D.R.. “Améliorer le passage des poissons.” tionnement des barrages, lutter contre les diverses sources de pollution et à rétablir la conti- nuité piscicole par la suppres- sion des obstacles à la mobilité

P our arriver à faire de ce lieu une station de ski, il a fallu du travail, beaucoup de travail. Couper les sapins, défricher, net- toyer, éliminer les souches, casser les cailloux. Les plus anciens, comme Jacky et Huguet- te Gentit se souviennent encore des heures pas- sées à élargir la piste notamment. Ils se sou- viennent également de l’évolution du matériel : “Avant le remonte-pente, il n’y avait qu’une simple corde. Et tous les travaux entrepris ont permis d’homologuer la piste pour des compétitions” explique Jacky. Car les skieurs de Maîche comp- taient dans leur rang de vrais champions en herbe. “Les frères Tissot étaient vraiment au- dessus du lot” poursuit le bénévole toujours fidè- le au poste. Certes, aujourd’hui, Goule n’accueille plus de

courses comme autrefois. La piste principale est pourtant réputée. “L’équivalent d’une bonne rou- ge” expliquent les spécialistes. Une longueur de 350 mètres et environ 80 de dénivelé, de quoi satisfaire les plus exigeants. Il est aussi possible d’évoluer sur une partie moins impressionnan- te équipée d’un téléski bambi ou encore de s’adonner aux plaisirs de la glisse en luge ou avec un bob, en toute sécurité. Pour cela, les skieurs peuvent compter sur la trentaine de bénévoles de l’association à qui la commune de Maîche, propriétaires des lieux, a confié la gestion du site. Chacun connaît son travail. Il y a les respon- sables du damage, celles et ceux qui s’occupent des forfaits, du contrôle au remonte-pente, du ravitaillement à la buvette du chalet… Ouverte toutes les après-midi en période de

vacances scolaires, la micro-station de Goule l’est aussi tous les mercredis et samedis après- midi, les dimanches toute la journée et les mar- dis et vendredis soirs en nocturne. Le tout bien sûr si l’enneigement le permet. Et les avantages sont nombreux pour ceux qui choisissent de venir skier à Maîche : le prix d’abord qui est au maximum de 8,50 euros pour un adulte pour une journée entière. La convivialité saluée par tous avec des bénévoles toujours aux petits soins. Et bien sûr les infrastructures et la qualité de la piste. “En plus, il n’y a jamais une gran- de foule donc les gens peuvent remonter rapi- dement et faire de nombreuses descentes” explique Jacky Gentit. Et nul doute qu’après autant d’efforts, ils prendront un peu de temps pour déguster une boisson bien chaude dans le cha- let, là où Huguette et les autres assurent une intendance qui participe également à l’image conviviale et familiale de la station de Goule. Renseignements tarifs et ouvertures au 03 81 64 04 01 ou 03 81 64 11 88 Jacky Gentit se souvient des années cinquante et de l’époque des concours organisés à Goule.

La piste longue de 350 m équivaut à une “bonne rouge” très appréciée des skieurs.