Journal C'est à Dire 172 - Décembre 2011

Le journal gratuit du Haut-Doubs

12 décembre 2011 N° 172

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

Le Haut-Doubs sous la neige Les hivers d’antan en images

S O M M A I R E

Le site F.F.B. renforcé à Villers-le- Lac. Le groupe Swatch a annoncé qu’il allait trans- férer à Villers-le-Lac l’activité d’une unité de pro- duction située à Annemasse. À la clé, des emplois. (page 6) Trafic de champignons à grande échelle dans le Haut-Doubs. Des cueilleurs très bien organisés pris en flagrant délit dans les forêts du Haut-Doubs. Une filière espagnole est impliquée. (page 29) Au cœur des assises du Doubs. Le journal C’est à dire a assisté à la dernière ses- sion des assises du Doubs. Comment se déroule un procès, quel est l’état de la justice ? Éléments de réponse. (pages 31 à 36) 3 924 frontaliers horlogers. Une récente étude confirme l’essor spectaculaire de l’in- dustrie horlogère, avec, à la clé, des centaines d’em- plois créés. (page 46)

(Le dossier en pages 15 à 21)

B O I S S O N S C O M B U S T I B L E S CHAYS

L’ÉNERGIE,

c’est notre métier

À votre service depuis 1900

9, RUE DU COLLÈGE - 25800 VALDAHON Tél.: 03 81 56 24 10 - Fax : 03 81 56 26 11

R E T O U R S U R I N F O

2

Une convention de lutte contre le travail illégal

ÉDITORIAL Épouvantails AAA, AA+, AA-… On a l’impression que le monde balbutie en cette fin d’année plombée par les obsessions des États, et par répercussion des citoyens, des notes qu’ils obtien- dront du grand professeur mondial sans visage : les agences de nota- tion. La mode est de vouer aux gémonies ces entreprises privées chargées d’influer sur le mode de gouvernance des États. L’Europe est actuellement la proie de ces entre- prises américaines qui semblent se jouer des nerfs de nos dirigeants. Cependant, il ne faut pas pour autant nier leur utilité. Elles sont les vigies, nécessaires, pour des États qui sans leur jugement continueraient à se laisser aller à des écarts de gestion qui ont mené plusieurs d’entre eux sinon dans le gouffre, du moins tout au bord. C’est justement parce qu’elles sont là (elles existent d’ailleurs depuis plus de cent ans pour certaines) que les dérives bud- gétaires des États, dont la France qui vit depuis plus de trente ans au- dessus ses moyens, ont été mises en lumière. Trop tard pour des pays comme la Grèce ou l’Italie, peut- être juste à temps pour les autres pays européens. Le vrai problè- me, c’est que ces fameuses agences sont devenues les épouvantails de tous les gouvernants parce qu’elles sont devenues irresponsables. Elles ont d’abord souvent manqué de jugeote : la veille de l’effondrement de la banque Lehman Brothers, cet- te dernière était encore notée A… Quelques années plus tôt, une des agences classait dans la catégorie des “meilleurs investissements” la société Enron qui sombrait en failli- te quatre jours plus tard. Les exemples sont nombreux des impé- rities de ces agences fantômes. Voi- re de leur irresponsabilité : mena- cer de dégrader 15 pays de l’Union est non seulement décrédibilisant pour elles-mêmes, mais agir de la sorte à trois jours d’un sommet euro- péen capital, c’est ni plus ni moins que lancer une grenade au milieu d’un champ de bataille. L’utilité des agences n’est pas contestable. C’est aujourd’hui de leur responsabilité qu’il s’agit. Un petit conseil à quelques jours des fêtes : laissons les agences de notation à leurs froides notes et revenons à l’essentiel : cette pério- de de Noël doit avant tout servir à se recentrer autour de certaines valeurs loin, bien loin, des consi- dérations finalement artificiel de ces marchés dont on ne connaît ni le visage, encore moins le cœur. Bonnes fêtes de fin d’année à tous. J ean-François Hauser est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Chou- let, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Décembre 2011 Crédits photos : C’est à dire, station du Chas- seral, Chœur de Jeanne, Sophie Cousin, Téléthon Les Combes. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le Conseil général réserve 300 000 euros au Tour de France

F in novembre, à Besançon, les organisations profes- sionnelles du secteur du B.T.P., les partenaires sociaux, des collectivités, la D.I.R.E.C.C.T.E., l’U.R.S.S.A.F., ont signé la convention régio- nale de lutte contre le travail illégal dans le secteur du bâti- ment et des travaux publics. Le B.T.P. est un des cinq secteurs professionnels les plus expo- sés à ces pratiques avec les hôtels cafés et restaurants, les services aux entreprises (net- toyage et gardiennage), l’agriculture et les activités du spectacle. Pour l’État, le travail illégal est un fléau. En France, cette pra- tique a un coût économique, social et humain important puis-

qu’elle représente 60 milliards d’euros par an, soit 4 % du P.I.B. (équivalent au budget de l’Éducation nationale !). Le tra- vail illégal prive les travailleurs de la protection sociale, de leurs droits à la retraite, à l’assurance chômage, à l’assurance-mala- die. Il pénalise aussi les employeurs, qui respectent les règles, en créant une concur- rence déloyale. En ce qui concer- ne la Franche-Comté, les ser- vices de l’État observent qu’il est difficile de connaître l’ampleur de la fraude sur ce territoire. Néanmoins depuis 2009, les ser- vices de la D.I.R.E.C.C.T.E. ont conduit plusieurs actions de sen- sibilisation et d’information auprès des entreprises et des branches professionnelles.

L e Conseil général du Doubs vient d’inscrire 300 000 euros au bud- get prévisionnel 2012 pour le Tour de France. Sur cette somme, 135 000 euros sont prévus pour couvrir, selon les besoins, “les amé- nagements particuliers à la Sali- ne d’Arc et Senans, les acti- vités menées par le service jeu- nesse sur le parcours des deux étapes Belfort-Porrentuy, et Arc-et-Senans-Besançon, ain- si que la sécurisation et l’intervention des agents dépar- tementaux sur les routes dépar- tementales utilisées pendant les deux jours du Tour de Fran- ce” précisent les services du Conseil général du Doubs. Il reste 165 000 euros que le Département va débourser pour la participation au Tour de Fran- ce dont 55 000 euros de droit d’entrée, la communication, les relations publiques et les animations. Un investissement important que le Conseil géné- ral assume dans le sens où le

Le Département a provisionné 135 000 euros pour des aménagements possibles liés à la course.

deux sites majeurs dans le département.” La collectivité précise encore que sa parti- cipation est équivalente à cel- le attendue du Conseil régio- nal, de la Ville de Besançon et de la Communauté d’Agglomération.

Doubs profitera des retom- bées économiques et touris- tiques générées par la noto- riété de la Grande Boucle. “Le Conseil général a souhaité s’associer à cette épreuve au titre du départ d’Arc-et-Senans et de l’arrivée à Besançon,

Le B.T.P. fait partie des cinq secteurs identifiés comme étant particulièrement sensibles au travail illégal.

à MORTEAU vivez la

GARAGES Citroen Bize Peugeot Garage Commerçants participants :

MEUBLES Gautier Meubles HIFI-ÉLECTROMÉNAGER Expert

DÉCORATION / BAZAR ARTS DE LA TABLE La Maison de Béa Sam'sara Le Charme d’Autrefois Super Fouille HABILLEMENT A l'Arrière des Taxis AuthenticEnvol Bobby Sport François Habillement Grain de Malice

BIO La Vie Claire/Au Bio Vouloir BRICOLAGE-JARDIN Letoublon Brice Monsieur Bricolage Philicot

ALIMENTATION / CAVE Boucherie Chapuis Bouhéret Boulangerie Quartier Chalet Jacquet La Fruitière Poissonnerie Perrot-Minot Rième Boissons

CAFÉ-RESTAURATION Bar le Terminus Jacques Alexandre Un Monde à Part EDITION-IMPRESSION C'est-à-dire

OPTIQUE Les Opticiens Mutualistes PAPETERIES / LIBRAIRIE Papeteries Comtoises Podium

PHARMACIE Pharmacie La Fontaine Pharmacie Genevard Pharmacie Pierre Bassetti PHOTO Photos Fiximage

TelelecBlancBrun INFORMATIQUE Mongeot IMMOBILER Morteau Immobilier

SeracTout Faire CHAUSSURES Arbell Empreintes CONFECTION Mercerie 29 Voil'deco FLEURS Pom'Cannelle

Val Gourmet Rognon Guy BEAUTÉ Anne-Charlotte Evasion Beauté BIJOUX Virginia Boutik

Avec le soutien de

LINGERIE Arc-en-ciel Eclipse /Roth (Bettoni Sandra)

Mad'Boutik Martingale Oxygène Look Picadelly Jean's Underground 210

MAROQUINERIE A la Saint Médard

et la participation des enfants de l’institut Médico-Éducatif

V A L D E M O R T E A U

4

Téléthon aux Combes : retour en images Succès complet pour l’édition 2011 du Téléthon. 2 000 repas servis et ambiance de fête durant deux jours. Solidarité

Passage de témoin entre Jean-Paul Bulliard (à droite), le maire des Gras où se déroulait l’édition 2010, et André Pichot, maire des Combes.

En haut, préaparation de la fondue géante

PUBLI-REPORTAGE LE GARAGE SIMON-VERMOT ÉLARGIT SON HORIZON

Jean Garreau (à gauche) savoure le cru 2011 de la fête.

L e hall d’exposition flambant neuf don- ne au garage Simon-Vermot de Morteau un nouveau visage. Avec une surface dédiée au stationnement également agran- die, l’agent Renaul et Opel dispose des outils les plus modernes pour satisfaire aux exi- gences de ses clients. Fondé dans les années soixante-dix à Gran- d’Combe-Chateleu, le garage Simon-Vermot est venu s’installer en 1986 à Morteau. Agent Agent Renault depuis 1986 à Morteau, le garage Simon-Vermot est désormais réparateur agréé et agent Opel. Avec un nouveau hall d’exposition pour les véhicules de la marque allemande.

Le spectacle des enfants des Combes.

Les Ch’tis répondent toujours présents, dans

Renault depuis l’origine, il a désormais une deuxième casquette officielle puisque le garage mortuacien est désormais agent et répa- rateur agréé Opel. Les voi- tures de marque alleman- de ont désormais leur hall

“Opel est une marque en pleine expansion.”

ont désormais un service de proximité com- plet à Morteau. À noter que le garage Simon- Vermot est également réparateur toutes marques. Nicolas Simon-Vermot et son équipe (Gene- viève et Simon) vous accueilleront avec plai- sir pour vous faire découvrir toutes les nou- veautés Opel. Sans oublier les Renault puisque la marque au losange reste le fer de lance de ce garage familial où la notion de service a encore une vraie signification. Nicolas Simon-Vermot dans le nouveau hall de 200 m² créé pour abriter les véhicules Opel.

la bonne humeur.

d’exposition dédié, inauguré le 18 novembre dernier. “Opel est une marque en pleine expan- sion, indique Nicolas Simon-Vermot, le gérant. Avec des modèles comme l’Insignia, la nou- velle Astra, le tout nouveau Zafira Sport Tou- rer et l’Astra coupée qui arrive en cette fin d’année, la gamme est vraiment attrayante. Distribuer la marque Opel, c’est une belle complémentarité pour nous” estime le res- ponsable. Avec Renault et Opel, les clients

Sang d’ancre, groupe celtique, a contribué à l’ambiance musicale.

Agent Renault

E-mail : nicolas.vermot@wanadoo.fr - Site Internet : www.simon-vermot.com

EUROPELLETS, NUMÉRO 1 DU GRANULÉ BOIS EN FRANCHE-COMTÉ Depuis cinq ans, l’entreprise familiale Europellets de Vennes est engagée dans une démarche qualité reconnue par ses clients. De la livraison à la qualité du produit livré, cette société est une référence en Franche-Comté et en France dans la commercialisation de granulés bois en vrac ou en sac. P U B L I - I N F O R M A T I O N

pouvoir calorifique de ces granulés” explique Michel Gaudièllère qui co-gère l’entreprise familia- le avec sa compagne Sophie Tattu. Les gra- Le granulé bois est l’énergie la plus éco- nomique du marché. Tableau comparatif des énergies. Sophie Tattu et Michel Gaudillère ont créé l’entreprise Europellets en 2007.

voir calorifique et sont très cor- rosifs pour les chaudières” prévient Michel Gaudillère. Europellets a une expertise dans

bois. Avec la filière nous réfléchis- sons actuellement à la mise en pla- ce d’une certification de livraison” expliquent Michel Gaudillère et

ce métier. Elle est la seu- le entreprise en France à être uniquement spéciali- sée dans la distribution de granulés bois. “Nous sommes d’ailleurs très

Sophie Tattu qui emploient trois personnes, plus un saisonnier. Leur entreprise du Haut- Doubs qui rayonne sur tou- te la région et la Suisse

SEULE ENTREPRISE EN FRANCE.

L’ hiver est là. Il est temps de faire le plein de pellets pour votre chaudière à gra- nulés bois ou votre poê- le. Contactez sans attendre l’entreprise Europellets de Vennes qui livre à ses clients des pellets

en vrac ou en sac en moins de 48 heures ! Non seulement l’intervention est rapide, mais les pellets distribués sont certifiés de la norme Din Plus qui garantit leur haut niveau de qualité. “Cela signifie que l’on connaît l’important

nulés non certifiés sont norma- lement réservés aux usages indus- triels, mais certains distributeurs en proposent aux particuliers. “Le problème est que les pellets qui ne répondent pas à la norme sont sou- frés et chlorés, ils ont un faible pou-

voisine, est à la pointe du progrès. Elle ne laisse pas la place à l’à- peu-près. Ses camions de livraison sont certifiés de la norme anti-pol- lution “Euro 5”. Ils sont équipés d’un système de pesée embarquée, d’un soufflage à basse pression pour le granulé en vrac et d’un aspirateur pour décomprimer les silos. Objectif : garantir une livrai- son au top, pour satisfaire le client. Europellets s’approvisionne auprès de l’usine de production de Levier “Haut-Doubs Pellets” qui fabrique des granulés certifiés Din Plus à partir de déchets de bois collectés localement. “Nous sommes prio- ritaires auprès de cette entrepri- se pour l’approvisionnement en pel- lets” annonce Sophie Tattu. C’est une sécurité pour les clients. Il n’y a pas de hasard dans la démarche qualité engagée par Europellets depuis cinq ans. Sophie Tattu et Michel Gaudillère sont attachés aux énergies propres. Aussi, ils investissent toujours dans une démarche écologique qui correspond au produit qu’ils com- mercialisent.

actifs au niveau de la filière natio- nale Propellets qui regroupe les dis- tributeurs et les installateurs de systèmes de chauffage à granulé

N° 7A123

Tous les camions Europellets répondent à la norme écologique Euro 5.

DEVIS GRATUIT PAR INTERNET EUROPELLETS 4, rue Sainte-Colombe - 25390 VENNES Tél. : 03 81 43 10 77 - Fax : 03 81 43 15 86 www.europellets.fr

Europellets livre ses clients en moins de 48 heures. Elle s’approvisionne auprès

de la société Haut-Doubs Pellets.

Toute l’équipe d’Europellets vous souhaite de belles fêtes de fin d’année et vous remercie de votre confiance !

6

V A L D E M O R T E A U

Le groupe Swatch renforce l’entreprise F.F.B. F.F.B. va absorber la société S.E.F.E.A. d’Annemasse, une autre filiale du groupe Swatch. Cette fusion se fera au bénéfice de l’usine de Villers-le-Lac dont la capacité de production doit augmenter au même titre que le nombre d’emplois. Villers-le-Lac

L’ entreprise F.F.B. de Vil- lers-le-Lac va se déve- lopper en 2012. Le groupe Swatch, auquel elle appartient, a décidé de ren- forcer cette unité de production spécialisée dans la fabrication de fournitures pour le géant de l’horlogerie suisse. F.F.B. profite en fait d’une opération de restruc- turation engagée par la maison- rapatrier la production à Villers- le-Lac. “Il s’agit d’une fusion- absorption. S.E.F.E.A. sera absor- bée par F.F.B.” annonce la direc- tion du groupe Swatch qui veut montrer sa volonté de rester pré- sent sur le territoire français où il possède deux sites de pro- duction : F.F.B. et Frésard Com- posants à Charquemont. “Sur le principe, tous les contrats de travail de S.E.F.E.A. seront trans- férés à F.F.B.” précise encore la direction basée à Bienne. Mais il est peu probable que tous les mère qui va stopper l’activité de la fabrique d’ébauches S.E.F.E.A. à Annemasse (une soixan- taine de salariés), pour

salariés savoyards acceptent de déménager dans le Haut-Doubs pour des raisons professionnelles. Le cas échéant, F.F.B. qui emploie actuellement cent salariés pro- cédera donc à des recrutements. C’est une bonne nouvelle pour le marché de l’emploi local. La main-d’œuvre et la situation géographique de F.F.B. sont les deux raisons pour lesquelles d’œuvre qualifiée dans ce sec- teur. Par ailleurs, l’usine F.F.B. est proche de la Suisse et du bas- sin horloger où nous sommes bien implantés. Tout est plus simple quand il y a par exemple des formations.” Grâce à cette fusion, le groupe Swatch fait des économies de structure et “sauvegarde la com- pétitivité.” Pour l’instant, l’entreprise S.E.F.E.A. est toujours en acti- vité. La fusion avec F.F.B. entre- ra dans sa phase opérationnel- le groupe Swatch a pré- féré investir sur ce site plutôt que sur un autre. “On sait que l’on peut trouver de la main-

L’usine F.F.B., filiale du groupe E.T.A. (manufacture horlo- gère suisse) qui appartient au Swatch Group, va accueillir la production de S.E.F.E.A., une société d’Annemasse.

Une main- d’œuvre qualifiée.

le dès le début de l’année pro- chaine et se fera progressive- ment. Au besoin, des travaux d’aménagement pourraient avoir

lieu sur le site de Villers-le-Lac pour accueillir une production nouvelle. T.C.

informations, ils seraient appuyés dans cette démarche par Éthi- quable, entreprise coopérative spécialiste du commerce équitable, qui en 2006 avait pris 32 % du capital de Klaus. “Les trois dos- siers ne sont pas encore aboutis. Nous ferons tout pour qu’une offre aboutisse le 23 jan- vier” précise Pourtant, au cours de l’été 2010, Klaus avait fait l’objet d’une recapitalisation à hauteur de 350 000 euros par le biais du programme Franche-Comté P.M.E. Défi 2010. Ce dispositif a pour stratégie d’investissement l’apport de fonds propres à des Le sort de Klaus scellé le 23 janvier Dans un mois, le Tribunal de Commerce devrait examiner la meilleure offre de reprise de l’entreprise Klaus. Pour l’instant, trois dos- siers sont en cours d’élaboration. Reprise

L e sort de l’entreprise Klaus doit être scellé le 23 janvier par le Tribu- nal de Commerce de Besançon. À ce jour, il y a trois candidats à la reprise, dont deux sociétés régionales agroalimen- taires. La troisième proposition est formulée par les salariés eux- mêmes qui sont disposés à créer une S.C.O.P. (société coopérative et participative) pour reprendre l’entreprise et sauver leur emploi (une trentaine au total). Selon nos

P.M.E. franc-comtoises en difficultés conjonc- turelles et insurmon- tables. Cet appui financier dans lequel est engagé

Faire une offre qui aboutisse.

l’administrateur en charge du règlement judiciaire. Une stratégie qui

n’était visiblement pas bonne, assortie de difficultés financières, a conduit la chocolaterie Klaus dans la situation que l’on connaît actuellement. Le 25 juillet, la société a été placée en redres- sement judiciaire.

l’État n’a pas suffi à sauver Klaus de l’ornière. Pour Franche- Comté Défi 2010, cette opéra- tion est un échec. Suite et peut- être fin de l’histoire le 23 jan- vier. T.C.

Les salariés ont proposé de créer une S.C.O.P. pour sauver l’entreprise et leurs emplois.

7

V A L D E M O R T E A U

Neige Le retour en grâce du ski nordique ? La remise au goût du jour des disciplines nordiques est sur la bonne piste mais la course est loin d’être terminée. Le point avec Nicolas Gotorbe, chargé de mission à l’Espace Nordique Jurassien.

C’ est à dire : À quoi sert l’Espace Nordique Jurassien ? Nicolas Gotorbe : L’Espace Nordique Jurassien fédère l’ensemble des gestionnaires de sites nordiques jurassiens. On coordonne des actions qui vont dans le sens de l’uniformisation

des supports de communication, des tarifs. L’objectif étant de ren- forcer l’attractivité du nordique dans le massif jurassien. Càd : Comment cela se tra- duit sur le terrain ? N.G. : On a mis en place la char- te de balisage à l’échelle du mas-

sif pour les itinéraires raquettes. L’hiver dernier, L’E.N.J. a pilo- té le programme d’installation de 24 webcams sur les portes d’entrée des domaines nordiques. On travaille actuellement à la réalisation d’une cartographie à l’échelle de tous les sites avec 12 zones pour couvrir l’ensemble du massif. La démarche est iden- tique au niveau de la commu- nication. Les pratiquants auront à leur disposition des supports papier mais aussi des applica- tions smartphone et l’Internet. Tous les projets sont conduits en partenariat avec le Parc natu- rel régional du Haut-Jura, l’association Les Grandes tra- versées du Jura, le collectif Mon- tagnes du Jura et le commissa- riat au Massif. Càd : Le site de l’E.N.J. n’est pas des plus attractifs… N.G. : Effectivement, il doit être remis au goût du jour. On recen- se quand même 100 000 visi- teurs par an. Ils consultent les bulletins neige actualisés par les responsables des sites. Ils

transitent aussi sur le site pour accéder aux webcams . C’est d’ailleurs l’une des pages les plus lues depuis octobre. Càd : Quel bilan tirer de la nouvelle politique tarifaire mise en place depuis l’hiver dernier ? N.G. : C’est difficile de tirer des enseignements à cause du manque d’enneigement. En 2010, on a vendu plus de forfaits sai- son que les années précédentes. Ce phénomène s’explique par l’arrivée précoce de la neige. Les conditions se sont malheureu- sement dégradées par la suite, ce qui s’est répercuté sur les cartes journée et hebdomadai- re. En fréquentation, on est pas- sé de 380 000 “journées skieur” en 2009 à 330 000 en 2010. Le chiffre d’affaires du nordique en 2010-2011 s’élève 1,6 million d’euros. Càd : Vous repartez sur les mêmes formules que l’an der- nier ? N.G. : Oui. L’augmentation des cartes saison et journée avait un peu étouffé le lancement des “bons plans” qui structuraient la nouvelle offre tarifaire. Càd : En quoi consistent ces bons plans ? N.G. : On a la formule “Le Mer- credi, tous au ski !” avec tarif

raquettes ? N.G. : Au niveau E.N.J., on a une préconisation. Si les pistes raquettes sont balisées, damées et les services proposés aux pra- tiquants sont les mêmes que pour les fondeurs, alors il semble logique de faire payer une par- ticipation. La raquette a connu un grand boom de 2003 à 2010 et depuis, l’activité tend à se sta- biliser. On sait par exemple que les parcours en crêtes sont très appréciés, mais on ne maîtrise pas encore très bien ce public. Aujourd’hui, il ne reste plus que quatre sites où la raquette est gratuite : Montbenoît, Maîche, Mouthe et Pontarlier. Elle est payante sur tous les sites du Jura et de l’Ain. Càd : Des rendez-vous à signaler ? N.G. : Les Voies Blanches orga- nisées par Haut-Doubs Nordique et le Conseil général du Doubs se dérouleront le 22 janvier au Crêt Moniot. Cette animation grand public est axée sur la découverte des activités nor- diques. Propos recueillis par F.C.

réduit pour les enfants et les adultes. Dans le bon plan “Famil- le, je vous aime”, le forfait est offert à partir de la quatrième personne. L’option Tribu s’adresse aux groupes de quatre adultes qui bénéficient d’une réduction sur tous les sites. Aujourd’hui, il n’y a plus que le tarif à la séance qui soit encore déterminé par chaque gestion- naire de site. C’est le dernier point qui reste à uniformiser. Càd : La suppression des cartes “secteur “au profit de la carte Massif reste toujours d’actualité ? N.G. : Deux cartes “secteur” dis- paraissent pour cette saison : celle des Fourgs-Mont d’Or et de Val de Mouthe-Chapelle des Bois. Elles subsistent encore sur Morteau, Pontarlier, Montbenoît et Maîche. Rappelons que la car- te Massif offre aussi la gratui- té sur tous les sites de Suisse Romande, y compris dans les Préalpes comme au Col des Mosses et à Arola. Càd : Quelle est la position de l’E.N.J. sur la question des

Nicolas Gotorbe, chargé de mission à l’Espace Nordique Jurassien présen- te l’indispensable guide du

nordique dans le Haut-Doubs.

8

V A L D E M O R T E A U

Les seniors s’amusent au Repas des Rois Le 8 janvier, toutes les personnes de plus de 70 ans sont invitées à venir s’attabler au Repas des Rois à la salle des fêtes de Morteau. Un moment chaleureux et convivial, et ça fait soixante-deux ans que ça dure. Morteau

L’ancienne douane du Gardot aurait un avenir dans le ski Montlebon

Gardot est un point d’ancrage fort du ski de fond dans le Haut-Doubs. Il manque encore une structure d’accueil des skieurs. L a communauté de communes du Val de Morteau a racheté à la municipalité de Montlebon l’ancienne douane de Gar- dot au prix de 23 000 euros. Pour l’instant, la collectivité n’a pas de projet pré- cis pour ce bâtiment désaffecté, mais il est pro- bable qu’il soit dédié au ski nordique. En effet, Gardot est un site majeur pour la pratique du ski de fond dans le Haut-Doubs. Actuellement, au départ des pistes, il y a un chalet, équipé de toilettes, où les skieurs achètent leur forfait. Mais il manque sans doute une structure d’accueil aménagée en salle hors sac. Nombreux sont les skieurs à partir en randon- née depuis Gardot. 80 kilomètres de pistes sont parfaitement tracés sur les crêtes franco-suisses et le domaine de Combes. C’est un des plus beaux domaines skiables du massif jurassien. Pour

L e Repas des Rois est le rendez-vous des seniors du début d’année à Mor- teau. L’édition du 8 jan- vier, organisée à la salle des fêtes, sera la soixante-deuxième du gen- re. Toutes les personnes qui ont soixante-dix ans et plus, qui sou- haitent passer unmoment convi- vial et fraternel, sont invitées à y participer. Le Repas des Rois est proposé par l’association du même nom qui veille à la pérennité de cet- te manifestation créée en 1951 par les anciens combattants de Rhin et Danube. Derrière eux, les anciens d’A.F.N. épaulés par des bénévoles du monde asso- ciatif et en particulier du hand- ball, ont pris la relève. “ Mais cela n’a pas arrêté la marche du temps, et les anciens d’A.F.N. se sont retrouvés ces dernières années devant les mêmes pro- blèmes que leurs prédécesseurs, à commencer par le vieillisse- ment. Ils sont entrés dans la tranche d’âge des plus de 70 ans, donc des bénéficiaires du repas. Il y a eu également les décès de chevilles ouvrières de cette manifestation dont Claude Blon- deau, Josiane Mazzotti et Robert Roussel-Galle. C’est pourquoi en 2010 nous avons décidé de modi- fier l’orientation suivie jusqu’ici” indique Denis Roy, président de

autant, la communauté de communes déplore des recettes inférieures aux domaines voisins, comparés au nombre de kilomètres de pistes. “Le problème est que notre domaine est facilement accessible de plein d’endroits différents. Tous les skieurs n’achètent pas un forfait” déplorent les services de la communauté de communes qui rappellent simplement à tous les usagers qu’entretenir des pistes a un coût. Par exemple, cette année, la collectivité a investi 7 000 euros dans du matériel. “Malheureusement, il y a de la fraude. Il faudrait que les skieurs compren- nent qu’acheter un forfait séance pour skier la journée, c’est comme acheter une entrée à la piscine. Pour maintenir un domaine de qualité, il faut que les skieurs acceptent de prendre un forfait.” Des patrouilleurs vont sillonner les pistes cette année pour contrôler les usagers. L’année dernière, 1 363 forfaits séances ont été vendus dans le Val de Morteau (le prix est de 7 euros pour les adultes, et 5 euros pour les moins de 25 ans), et 226 forfaits saison pour skier sur les crêtes du Haut-Doubs. T.C.

Les doyens de l’assemblée en compagnie des bénévoles et des élus.

l’association Repas des Rois. Ce rendez-vous a perdu sa conno- tation “anciens combattants”, car “ pour une fois, une généra- tion n’en n’a pas fabriqué de nou- veaux. En conséquence, il fallait rompre avec cette tradition qui a porté ses fruits mais qui n’est plus d’actualité” poursuit Denis Roy. Débarrassée de cette éti- quette, l’association s’est donc ouverte à toutes les bonnes volon- tés pour assurer la continuité de cette “ tradition locale.” Ce qui a changé également, c’est la participation financière demandée aux convives. Denis Roy l’explique. “ Le financement traditionnel du repas était réa- lisé par la vente de 5 000 à 6 000 billets de tombola. Un travail énorme et ingrat que nos béné- voles ne souhaitaient plus assu-

rer. Nous demandons donc une participation de 10 euros, sauf aux personnes de plus de 90 ans et aux anciens combattants et leurs conjoints. La gratuité sub- siste pour les résidents de l’hôpital et de la maison de retraite. La commune nous offre la boisson et quelques généreux donateurs apportent leur obole.” Toute l’équipe des bénévoles est déjà mobilisée pour organiser ce repas qui a lieu aussi grâce “ au personnel de l’hôpital solli- cité à cette occasion, et à la direc- tion de l’établissement de soins qui met à disposition ses cui- sines.” Renseignements : 03 81 67 18 49 Inscriptions à confirmer avant le 17 décembre

La commu- nauté de communes a acheté l’ancienne

douane 23 000 euros.

Publi-information Michel Faivre-Pierret passe la main à O’Bain L’artisan plombier-chauffagiste de Morteau vient de transmettre son entreprise à la société jurassienne O’Bain avec laquelle il partage le même plaisir du travail bien fait, et du service rendu à la clientèle.

M ichel Faivre-Pierret prend sa retraite ! Après 49 ans de carrière, le plombier- chauffagiste mortuacien a décidé de poser ses outils. “ Cʼest une page qui se tourne” confie lʼartisan avec une pointe de regrets. Mais il se félicite que son entreprise ne sʼarrête pas avec lui. En effet, Michel Faivre- Pierret a trouvé un repreneur. Il est heureux de pouvoir transmettre son savoir-faire à son successeur quʼil va accompagner pendant plusieurs mois

Fondée il y a huit ans, elle est diri- gée par Frédéric Paget, Fabien Petit et Carole Parignon. Les trois associés cherchaient depuis longtemps à implan- ter sur le Haut-Doubs leur enseigne spécialisée en chauffage, sanitaire, énergies renouvelables, dépannage et entretien. La rencontre avec Michel Faivre-Pierret est lʼopportunité quʼils attendaient. Ils lʼont saisie pour concré- tiser leur projet. OʼBain commence à prendre ses marques dans le Val de Morteau. Peut-

Michel Faivre-Pierret au centre, entouré de Fabien Petit (à gauche), Frédéric Paget et Carole Parignon.

être avez-vous déjà vu un véhicule rose bonbon de lʼentreprise circuler en vil- le. La société a en effet détaché deux techniciens qualifiés à Morteau. “ Le pre- mier sʼoccupe exclusive- ment du dépannage et de

afin que la passation se fasse en douceur, dans la continuité. “ Cʼest important de pouvoir transmettre quand on est artisan, important aussi de présen- ter son successeur à ses clients” poursuit Michel

Dépannage chaudière 7 jours/7.

O’BAIN, spécialiste du chauffage, sanitaire, énergies renouvelables, dépannage et entretien. Dépannage et entretien dans le Val de Morteau 7 jours/7. INTERVENTION RAPIDE.

le dépannage et lʼentretien en plom- berie et chauffage, pour répondre aux attentes des clients dans les meilleurs délais. “ Ce service fonctionne 7 jours/7. Nous avons pour habitude quʼun client soit dépanné rapidement. La réacti- vité est quelque chose que lʼon maîtri- se” poursuit Fabien Petit.

À la bonne réputation de Michel Faivre- Pierret, OʼBain vient greffer ses com- pétences pour trouver sa place dans le Val de Morteau. Lʼartisan bientôt à la retraite va collaborer pendant quelques mois avec la nouvelle équi- pe. Un bel exemple dʼune transmission dʼentreprise réussie !

lʼentretien des chaudières, quels que soient la marque et le type dʼénergie. Il intervient également en plomberie et sanitaire. Le second est spécialisé dans lʼinstallation de chaudières et de sani- taires” annonce Frédéric Paget. En ce moment, OʼBain met lʼaccent sur

Faivre-Pierret qui est attaché au tra- vail bien fait. Une valeur quʼil parta- ge avec la société OʼBain qui reprend son activité sur le Val de Morteau. OʼBain est une entreprise artisanale jurassienne dʼune vingtaine de sala- riés dont le siège est à Saint-Aubin.

Michel Faivre-Pierret - O’Bain 4, rue du Moulin Gresot - 25500 MORTEAU - Tél. : 03 81 67 25 85

9

V A L D E M O R T E A U

Morteau

Un centre de formation “franco-suisse” bientôt à Morteau Éducation Français et Suisses veulent une école commune qui formerait des appren- tis jusqu’aux ingénieurs. Le tout financé par les deux pays et les industriels. L e cadre a été trouvé. Ce pourrait être Morteau, au cœur de l’Arc juras- aux formateurs. Les entre- prises suisses, qui financent déjà la formation dans leur pays, devraient mettre la main à la poche. transfert de technologie per- mettant aux P.M.E. de par- tager leur recherche…” dit Philippe Maffre, le secrétai- re général aux affaires régio- nal.

Ferme Rognon : le projet immobilier se confirme

de l’État qui sera respectée par le promoteur, c’est la préservation de la façade de cette ancienne fer- me du XVIII ème siècle, façade dotée de clés de voûte autour de ses fenêtres. Le jardin situé devant la ferme Rognon sera également pré- servé. “C’est un des intérêts du pro- jet, note Annie Genevard, maire de Morteau, que cette façade soit préservée. L’autre intérêt évidem- ment est la création de nouveaux logements sur Morteau.” Même si la mairie aurait souhai- té un projet moins haut, notam- ment pour éviter de gêner la vue de certains habitants de l’immeuble “la Grande horloge” situé un peu plus haut, ce projet est conforme aux exigences du plan local d’urbanisme. Prudent, le promo- teur Rémy Pellegrini attend que le permis de construire soit tota- lement validé avant d’entrer dans le détail de ce futur programme immobilier qui trouvera sans dou- te rapidement preneur, tant la demande est toujours aussi for- te à Morteau en appartements neufs. J.-F.H. La ferme Rognon date du XVIII ème siècle. Vide depuis longtemps, elle reste

Après plusieurs tentatives infructueuses de sociétés immo- bilières, c’est finalement la société Pellegrini qui réhabilite- ra la ferme Rognon en un immeuble de quatre étages.

sien. Àcourt terme,c’est-à-dire moins de cinq ans, trois dans le meilleur des cas, un centre de formation professionnelle transfrontalier destiné à la fois auxélèves et industriels suisses et français devrait voir le jour. C’est en tout en cas le souhait émis le 25 novembre par la RégionFranche-Comté et l’État lors de la conférence trans- jurassienne (C.T.J.). Après trois années de som- l’industrie en évitant une fui- te du savoir-faire, permettre aux entreprises de recru- ter à l’avenir des personnes qualifiées. Certains secteurs peinent à embaucher com- me la galvanoplastie, le décol- letage, les bureaux d’étude. “Après un état des lieux, nous travaillerons sur une offre de formation française qui réponde à la demande suis- se” explique la Région Franche-Comté. Des moyens financiers seraient apportés meil, le groupe de travail entrepri- se/formation co-pré- sidé par la France et la Suisse est réac- tivé. Il veut aider

L e permis de construire est toujours en instruction mais l’architecte des bâti- ments de France a don- né son feu vert. Logiquement, la ville de Morteau devrait faire de même d’ici quelques semaines. C’est un des bâtiments les plus emblématiques de Morteau qui devrait bientôt être réhabilité avec, derrière l’actuelle bâtisse, un immeuble de quatre étages et des

logements neufs à la clé, bientôt disponibles sur Morteau. Le pro- jet, porté par la société Pellegri- ni d’Oye-et-Pallet, est en bonne voie d’aboutissement, après plu- sieurs projets infructueux menés par différents promoteurs. Située dans le périmètre des monuments classés, la ferme Rognon ne pou- vait pas faire l’objet de n’importe quelle réhabilitation. Une des exi- gences de la mairie et des services

Si les Français semblent emballés, le canton du Jura (Suisse) se montre plus mesu- ré pour officialiser des offres de formation : “Il faut enco- re que l’on apprenne à se connaître” dit un membre de la formation dans ce canton. Il poursuit : “Certaines de nos entreprises forment déjà des apprentis français en contrat de formation. Ils sont 2 000 dans le Jura. Ceci dit, nous comprenons les craintes françaises de voir le vivier d’apprentis (français) rejoindre la Suisse.” Après le G.R.E.T.A. de Mor- teau qui offre des formations reconnues par les employeurs de Suisse dans le domaine de l’horlogerie, cette “école” qui pourrait être affiliée au lycée professionnel de Mor- teau, serait le second orga- nisme où Helvètes et Fran- çais cohabiteraient. L’État français appuie. Il est prêt à allouer des crédits : “Ce centre serait susceptible d’être un

L’U.I.M.M. du Doubs est d’accord pour un “rapport gagnant-gagnant avec un co- financement et une co-orga- nisation” précise un de ses responsables. Et d’ajouter : “La désindustrialisation côté français s’aggrave et notre système d’éducation ne four- nit plus assez de jeunes. Des formations de décolleteurs ou usineurs disparaissent, comme à Saint-Claude. Cet- te formation permettrait de développer les métiers sous- tension.” Reste d’autres difficultés à surmonter. Si l’accord de libre-échange des personnes fonctionne, c’est moins vrai dans le domaine du commer- ce. “De nombreuses entre- prises régionales du B.T.P. ne vont pas en Suisse en rai- son de problèmes réglemen- taires. Il faut les surmonter.” C’est le cas aujourd’hui à l’Euroairport de Bâle-Mul- house où juridiquement, des remises en cause du droit du travail apparaissent.

Reste d’autres difficultés à surmonter.

une des dernières fermes encore existantes en ville.

10

V A L D E M O R T E A U

Politique

U n pour tous, tous pour un. Il y a un peu de ça chez ces mousque- taires de la droite régionale. Là, ils sont cinq, dont une femme, Annie Genevard qui dirige le groupe U.M.P. au Conseil régional de Franche- Comté. Les autres sont tous les leaders de la droite dans leur assemblée départementale res- À l’initiative d’Annie Gene- vard et des quatre leaders de la droite des Départe- ments francs-comtois, un nouveau mouvement poli- tique est né. Son objectif officiel : préparer la réfor- me des collectivités locales. L’union comtoise est née

Les cinq élus de droite à l’initiative de ce mouvement, avec Annie Genevard au centre.

me Annie Genevard. Le Haut- saônois Alain Chrétien illustre le propos : “Avec la Région et les quatre Départements, on abou- tit à des situations aberrantes dans certains domaines d’intervention comme l’économie par exemple : il y a cinq services économiques et cinq agences de développement qui produisent toutes des règles d’aides diffé-

territoriaux qui remplaceront les actuels conseillers généraux et régionaux. À terme, c’est bien la fusion des Régions et des Départements que souhaite la droite. L’Alsace, pionnière en France, vient d’anticiper le mou- vement. J.-F.H.

socialiste qui existe dans cette région.” Simple association informelle pour certains, machine de guer- re pour d’autres : l’objectif sous- jacent est naturellement de retrouver le pouvoir en région en 2014. La Franche-Comté comptera alors 104 conseillers

Implants mammaires : le scandale touche le Doubs Environ un millier de prothèses mammaires de marque P.I.P. ont été implantées jusqu’en mars 2010 à Besançon. L’une d’elles aurait causé la mort d’une femme, fin novembre. Une Bisontine a décidé de mener le combat au niveau national. Santé Renseignements : - L’agence des produits de santé (A.F.S.S.A.P.S.)

pective : Jean-François Longeot pour le Conseil général du Doubs, Alain Chrétien pour la Hau- te-Saône, Damien Mes- lot pour le Territoire-de- Belfort et Jean-Marie Sermier pour le Jura.

rentes. Il faut impérati- vement que l’économie comtoise puisse bénéfi- cier d’une politique har- monisée.” C’est donc bien pour anticiper la réforme des collectivi-

“Une machine de guerre” selon un élu.

tés territoriales qui doit entrer en vigueur en 2014 (si la droi- te garde le pouvoir en 2012) que l’Union comtoise a été créée. Le Belfortain Damien Meslot, dans son style habituel, n’y voit pas moins qu’une “machine de guer- re contre la machine de guerre

Le 2 décembre, ils lançaient offi- ciellement l’Union comtoise, qui n’est ni un parti, ni une asso- ciation, juste un mouvement “destiné à croiser nos expériences et les visions départementale et régionale de notre action” résu-

nels de santé qui ont procédé aux opérations avec ces implants n’ont pas souhaité donner sui- te à nos demandes d’interview. L’A.F.S.S.A.P.S. précise que l’ensemble des frais médicaux relatifs à l’explantation des implants seront intégralement remboursés par l’Assurance- maladie. En revanche, celles qui veulent en réimplanter de nou- veaux devront débourser entre 2 000 et 3 000 euros. Pour celles qui ont eu recours à la chirur- gie après une maladie, l’ensemble des frais sont égale- ment pris en charge par l’assurance-maladie. E.Ch. est actif du lundi au samedi de 9 h à 19 h www.associationppp.com a réactivé un numéro vert pour répondre aux questions des femmes porteuses des implants mammaires P.I.P. Ce numéro, le 0800 636 636,

A lexandra Blachère n’a pas voulu vivre avec cet- te épée deDamoclès au- dessus de la tête. Celle de voir un jour un de ses implants mammaires se rompre et peut- être lui causer la mort. En juillet 2010, la Bisontine s’est fai- te explanter ses deux prothèses de la marque Poly Implant Pro- thèse (P.I.P.) à ses frais,alors qu’un professeur bisontin les lui avait posées en mai 2009. “Je n’avais plus confiance” explique cette maman, passée à un 90 D sui- te à une seconde opération. En mars 2010, l’Agence sanitai- re française retire cette marque de la vente suite à de nom- breuses fuites de silicone. Depuis la mort le 21 novembre d’Edwige

Ligonèche - vraisemblablement décédée d’un lymphome après qu’un de ses implants P.I.P. ait rompu - les femmes siliconées sont inquiètes pour leur san- té. Si elle n’a plus dans son corps ces fameux implants faits de silicone industriel et non médi- cal, la Bisontine poursuit la lut- te avec son association P.P.P. (association de défense des por- teuses de prothèses P.I.P.) qui réunit chaque jour des adhé- rentes plus nombreuses. “Je suis à une quinzaine d’adhérentes en plus par jour, mon téléphone n’arrête pas de sonner. L’association informe les por- teuses de ces implants des démarches à suivre notamment pour porter plainte. Nous nous sommes constitué partie civile dans cette affaire” dit-elle. Mercredi 14 décembre, elle sera reçue par le ministre de la San- té Xavier Bertrand à Paris. L’association demandera “un

remplacement systématique et une prise en charge financière des implants, la demande d’un suivi médical remboursé après une explantation et la suppres- sion de l’entente préalable devant un médecin-conseil afin de limi- ter les délais de procédure.” La Bisontine appelle également à un grand rassemblement. Actuellement, ce sont environ 1 400 plaintes de femmes qui ont été déposées près le tribu- nal de Marseille. Le parquet pourrait ouvrir une enquête, vu le nombre de femmes qui se plai- gnent d’avoir acheté des pro- thèses défectueuses, voire dan- gereuses. Est-ce un nouveau scandale de santé publique ? L’A.F.S.S.A.P.S. (agence françai- se de sécurité sanitaire des pro- duits de santé) a en tout cas choisi de réagir en invitant, le 30 novembre, les porteuses de ces implants à consulter leur médecin. À Besançon, les deux profession-

Face au scandale des implants mammaires P.I.P., Alexandra Blachère a créé une association de défense.

11

V A L D E M O R T E A U

Économie

Faux billets, les commerçants prévenus par S.M.S. Commerce Informés par un commerçant qui venait de se faire remettre un faux billet de 20 euros par une clientèle, la gendarmerie a donné l’alerte. F in novembre, les gen- darmes duDoubs ont pu tester l’efficacité du dis- positif “Alerte S.M.S. commerces entreprises” qui per- met d’informer dans de brefs délais les commerçants d’un délit de proximité tel qu’un vol à main armée, un vol en bande, ou l’usage de faux moyens de paiement. Dès qu’ils ont eu connaissance d’un double trafic de faux billets, ils ont prévenu, sur leur télé- phone portable, les profession- nels abonnés à ce service gra- tuit.

espace économique en lien étroit avec les entreprises” dit l’enseigne qui fait face à l’ouverture de la concurrence. Pour inaugurer ces nouveaux bureaux, quelques politiques ont fait le déplacement. L’occasion pour eux de rencon- trer des personnes qui tra- vaillent souvent dans l’ombre. Morteau, du lundi au vendredi de 8 heures à 17 heures et le samedi de 8 heures à 12 heures Ouverture du nouvel espace entreprises de la plate-forme courrier de

La Plate-forme du courrier de Morteau rénovée Réservée aux entreprises, la plate-forme du courrier accueille près de 100 professionnels par jour. Près de 37 300 lettres sont traitées. Avec l’approche des fêtes de Noël, la distribution va exploser.

P ile-poil dans les temps. Comme une lettre qui arrive à son destinataire à la date prévue, les travaux de rénovation de la plate-forme du courrier de Morteau se sont ter- minés juste avant le grand rush de Noël. Des milliers de colis vont en effet transiter ici avant de rejoindre le pied du sapin. Engagés le 26 septembre, les travaux de rénovation de l’espace situé non loin de la zone commerciale “permettent un meilleur accueil des entreprises

et assurent une ouverture des horaires plus larges” explique Albert Vienot, directeur cour- rier de la plate-forme. Des offres courriers sont également proposées.

La plate-forme de Mor- teau emploie 35 agents dont 25 facteurs qui se répartissent 25 tour- nées avec 3 vélos, dont deux à assistance élec-

18 véhicules motorisés mis à disposition.

Installé sur une surfa- ce d’environ 60 m 2 , cet espace accueille les grandes et petites entre-

C’est un commerçant à qui une cliente a tenté de remettre un faux billet de 20 euros qui a don- né l’alerte. “Nous avons immé- diatement diffusé le message, en évitant ainsi, au mieux, que d’autres commerces se fassent avoir” précisent les services de gendarmerie qui ont ouvert deux enquêtes suite à ces affaires indépendantes dont l’une concer- ne des billets de 50 euros, et l’autre un billet de 20 euros. Le système “Alerte S.M.S. com- merces entreprises” existe depuis le mois de septembre dans le Doubs. Pour l’instant, il n’y a que 20 commerçants qui ont décidé d’y souscrire. “Mais depuis ces deux affaires, nous recevons beaucoup d’appels.” Depuis le début de l’année, la gendarmerie a traité quatre affaires de faux billets margi- nales qui ne relèvent pas d’un trafic de grande envergure. Mais prudence.

prises du Val de Morteau qui viennent déposer ou récupérer des objets ou courriers. Au total, 109 boîtes postales sont mises à disposition. “La Poste reste un

trique. 18 véhicules motorisés sont mis à disposition. Au total, 53 000 objets sont traités chaque jour dont 37 300 lettres, 1 200 colis et 6 000 objets de presse.

La gendarmerie et la police invitent les commerçants à être attentifs aux billets de banques, pour éviter d’en prendre des faux en période de forte affluence.

Inauguration de l’espace entreprises de la plateforme du courrier de Morteau.

Venez nombreux profiter des offres et promotions de fin d’année le magasin fermera définitivement ses portes le 31 décembre 2011. A cette occasion TOUPARGEL vous offre un un chèque-cadeau de 7 € à valoir sur votre première commande livrée à domicile du 5 janvier au 6 avril 2012 (passez le retirer au magasin).

Madame, Monsieur, Précurseur en cette année 1968, Maurice CHOPARD LALLIER commence la vente de produits surgelés aux particuliers. Depuis 1978 et la création de la SARL CHOPARD « le froid arrive » c’est toute une famille, entourée de son équipe qui est à votre service pour vous livrer des produits surgelés de qualité. En 2011, j’ai pris la décisionde céder l’activité à monfournisseur et partenaire depuis 18 ans : la société TOUPARGEL , n° 1 de la livraison à domicile de produits surgelés. Je tiens à vous remercier personnellement pour ces années d’échanges et de fidélité, et vous prie de reporter la confiance que vous faisiez à l’enseigne CHOPARD vers la société TOUPARGEL représentée par son président Roland TCHENIO. Sincèrement votre. Yolande PERRET GENTIL

Magasin ouvert du mardi au vendredi de 9 à 12 et de 14 à 19 h, le samedi de 9 à 12 h 30. Ouverture exceptionnelle les lundis 12 et 19 et les samedis 17-24 et 31 décembre de 9 à 17 h non stop. 5, chemin des Pierres - 25500 MORTEAU - Tél. Magasin : 03 81 67 52 78

PUBLI-INFORMATION Marco Lejeune 30 ans de passion pour la création de bijoux L’artisan bijoutier de la Grande rue à Morteau est reconnu depuis 33 ans pour ses talents de créateur de bijoux. Il transforme l’or pour le plaisir de sa clientèle.

V A L D E M O R T E A U

12

Sécurité routière

Les routes du Haut-Doubs

servent de terrain de jeu

À chaque fois qu’elle monte dans sa voiture, Céline a peur. “Cela fait dix ans que je vis à Morteau, je n’ai jamais constaté autant d’incivilités sur la route, ni même ailleurs en France” dit-elle, exaspérée par le com- portement de certains automobilistes qui prennent la voie publique “pour un terrain de jeu.” Elle exerce une profession libéra- le qui l’amène à se déplacer de jour com- me de nuit sur les routes du Haut-Doubs. Ce qu’elle y voit la sidère. “Une nuit, j’ai vu des types faire des freins à main au milieu de la départementale après la commune des Fins. Régulièrement il y a des courses de voiture. Ça devient franchement flippant” confie cette mère de famille. Pour Céline, au regard des “A” collés à l’arrière des voitures, ce sont surtout les jeunes qui s’exonèrent du respect des règles du code de bonne conduite. Isabelle, son amie frontalière, dresse le De jour comme de nuit, des auto- mobilistes ont décidé de s’affranchir des règles de bonne conduite sur les routes du Haut-Doubs au péril de leur vie et de celle des autres. La vigilance retomberait-elle ?

même constat. Chaque matin, elle quitte son domicile mortuacien à 6 h 10, direction La Chaux-de-Fonds par la route du Col- des-Roches. Sur le parcours, c’est la foire d’empoigne entre les automobilistes pres- sés d’arriver, au mépris, une fois de plus, du code de la route. “Ce sont principale- ment les jeunes dont certains n’hésitent pas à vous doubler là où ce n’est pas autorisé en vous faisant un doigt d’honneur parce que vous ne roulez pas assez vite à leur goût. Le soir, à la sortie des usines, c’est le lâcher

images qui restent sont violentes. Il fau- drait que les chauffards aillent aider les pompiers à mettre un corps dans une hous- se mortuaire après un accident de la rou- te.” Céline est lasse. Ni la prévention, ni la répression, ni les images choc des voitures accidentées qui paraissent dans les jour- naux ne semblent avoir d’effet sur les com- portements des automobilistes qui ont des conduites dangereuses. “Tout le monde sait qu’aujourd’hui il y a des risques d’amendes,

de fauves. “Fast and Furious”. Sur dix voitures qui vous doublent, il y a neuf A” observe Isabelle. C’est une des particularités de la bande frontalière, où dès les pre- miers salaires, un jeune fronta- lier peut s’offrir une belle voitu-

de retrait de permis, des poursuites judiciaires qui peuvent aller jus- qu’à l’emprisonnement, et pourtant tout le monde croit qu’un accident n’arrive qu’aux autres” souligne la gendarmerie de Pontarlier. Si Céline et Isabelle ont spontané-

Un corps dans une housse mortuaire.

re. Elle leur donne un sentiment de tou- te puissance dès qu’ils l’ont entre les mains. La voiture, signe extérieur de richesse, accessoire de frime et de plaisir… pouvant entraîner la mort. Céline intervenait parfois sur des accidents de la route d’une violence extrême, comme il y en a eu récemment dans le Haut-Doubs. “Les gens doivent savoir que l’on récupère les corps en bouillie. Pour les secours, les

ment décidé de témoigner de façon ano- nyme, c’est pour lancer un appel à la pru- dence et à la responsabilité de chacun. “Un accident, c’est une vie gâchée. Il ne faut pas que les chauffards oublient qu’ils ne sont pas seuls sur la route. Je veux juste que ces gens prennent conscience que beaucoup de personnes comme moi ont envie d’arriver au travail, de rentrer le soir et de serrer dans leurs bras leurs enfants.”

L’artisan veut passer plus de temps derrière son établi.

M arco Lejeune évolue dans son projet professionnel. L’artisan de Morteau, diplômé de l’école du Louvre, s’apprête à revenir aux sources de son métier : le bijou et la création. Deux passions qu’il n’a jamais délaissées, mais dans lesquelles il ne pouvait pas s’investir pleine- ment, pris par l’activité commer- ciale de “Création Or”, son maga- sin situé dans la Grande rue à Morteau. surtout pour l’originalité des pro- duits qui ornent les vitrines (montres, bagues, bracelets, col- liers, pendentifs, bijoux fantaisie de qualité). Cet homme de contact et de savoir-faire va poursuivre son activité avec le même enthou- siasme qui l’a guidé jusqu’ici, mais il va aussi lever le pied. “À partir du mois de janvier, la boutique sera fermée le lundi et le jeudi” annonce Marco Lejeu- ne. L’artisan veut mettre à pro- fit ce temps libéré pour créer des bijoux, et en dehors de son acti- vité professionnelle, pour s’investir davantage dans le monde asso- ciatif. Les personnes qui passent la porte de Création Or savent qu’elles pourront toujours se fai- re plaisir ou faire plaisir en ache- tant un bijou, quel que soit leur budget. L’évolution du magasin va s’accompagner d’une réduction Après 33 ans de métier, il ne va pas délaisser sa boutique appréciée des clients pour la qualité de l’accueil, du service, et

des vitrines dédiées à l’horlogerie. L’espace “montres” sera moins fourni. Marco assume ce choix et il l’explique. “ Pendant de longues années, j’ai tout mis en œuvre pour promouvoir l’horlogerie locale. Je suis las de voir qu’aujourd’hui ces marques procèdent à des ventes sauvages à prix cassé, au mépris de leur réseau de distribution tra- ditionnel. C’est une concurrence que je n’accepte plus” dit-il. pillées Made in France, garan- ties cinq ans. “ Pour les fêtes de fin d’année, la maison Herbelin joue le jeu. Elle étend la garantie de ses montres à cinq ans.” Marco Lejeune change de cap. Il souhaite donc passer plus de temps derrière son établi pour créer des bijoux personnalisés à la demande du client. Plutôt que de vendre l’or, le transformer est une belle manière de le valo- riser. “ Il faut savoir que 10 g d’or 18 carats s’achètent 200 euros. Avec la même quantité d’or, un bijoutier peut créer un bijou per- sonnalisé. Cela coûtera une cen- taine d’euros au client, mais le bijou aura une valeur de 900 euros.” En plus, la démarche est différente car à la valeur pécu- niaire s’ajoute une valeur sen- timentale et d’esthétisme qui échappe aux règles du marché. Un bijou raconte toujours une histoire, il se transmet. Création Or continuera de commercialiser la marque Herbelin “ qui respecte ses distribu- teurs” , et les montres “Marc Lejeune” estam-

Un bijou raconte une histoire.

La violence des accidents choc aussi les services de secours.

Économie

Les entreprises survivent mieux en Franche-Comté qu’ailleurs L’I.N.S.E.E. vient de publier une étude sur le taux de survie des entre- prises franc-comtoises créées entre 2006 et 2009. Il est plus élevé que dans la plupart des autres régions. L’industrie tire son épingle du jeu.

L e schéma régional de développement économique est en cours de révision. Pour l’instant, le Conseil régional qui le rédige est dans la phase dia- gnostic. Le document en gestation rempla- cera le précédent S.R.D.E. qui courait sur la période 2007-2011 (il devrait l’objet d’un bilan). Ce schéma “consiste à promouvoir le développement économique équilibré, à déve- lopper l’attractivité du territoire, à préve- nir les risques d’atteinte à l’équilibre éco- nomique.” Dans la précédente édition, plu- sieurs axes de travail ont été définis, dont un qui consiste à faciliter la création d’entreprises en Franche-Comté. Sur ce point, dans un contexte économique pourtant tourmenté, il semble que la région résiste plutôt bien si l’on en croit la der- nière étude de l’I.N.S.E.E. L’Institut de la Statistique a mis en évidence que la Franche-Comté arrive au neuvième rang des régions françaises pour le taux de sur-

vie des entreprises créées en 2006 et qui sont encore actives en 2009. “Si l’on consi- dère le seul secteur industriel, elle occupe la première place” indique l’I.N.S.E.E. Des résultats encourageants. Au total, au premier semestre 2006, 1 470 entreprises ont vu le jour en terre com- toise, dont 640 dans le Doubs. Trois ans après les deux-tiers d’entre elles sont enco- re actives (66,7 % dans le Doubs) et elles font vivre 2 400 emplois. Selon Patrick Pétour, directeur régional de l’I.N.S.E.E., c’est une spécificité régionale. “Contrai- rement à ce que l’on observe ailleurs en pro- vince, les entreprises créent des emplois en plus de celui de leur créateur” dit-il. Avec un taux de survie de 68 %, notre région se classe dans les premières, derrière la Corse, la Bretagne, Champagne-Ardennes, Rhône-Alpes, Poitou-Charentes, le Limou- sin, Midi-Pyrénées et La Bourgogne. “L’atout majeur dans la région, c’est le montant

Patrick Pétour, directeur régional de l’I.N.S.E.E.

de l’investissement” précise Florence Bru- ley, responsable des enquêtes à l’I.N.S.E.E. L’aspect financier est un des nombreux fac- teurs qui jouent sur les chances de sur- vie d’une entreprise. Une entreprise qui investit un minimum de 80 000 euros a trois fois plus de chance d’être encore en activité trois ans après sa création qu’une entreprise dont le capital de départ est infé- rieur à 4 000 euros. La seule limite de l’étude, c’est qu’on igno- re, parmi les entreprises qui ont survécu en 2009, combien sont encore en vie aujour- d’hui…

À partir de janvier, le magasin Création Or sera fermé le lundi et le jeudi. Création Or 3, Grande rue - 25500 Morteau 03 81 67 26 47

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker