Journal C'est à Dire 172 - Décembre 2011

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P L A T E A U D E M A I C H E

Bugnenets-Savagnières

Chasseral, la station des Maîchois Le domaine des Bugnenets-Savagnières a vu gran- dir l’un des meilleurs descendeurs actuels du cir- cuit, Didier Cuche. Rien de mieux pour assurer la promotion de la plus grande station du Jura suisse.

la fin de l’année avec Philippe Feuvrier c’est déjà rêver

A ccessible, pas trop cher avec une quali- té de pistes de très bonne facture, la sta- tion au pied du Chasseral a beaucoup d’atouts. Son attrac- tivité déborde largement sur les cantons et la France voi- sine. On ne compte plus les skieurs du plateau de Maîche et du Pays de Montbéliard qui profitent l’hiver venu de ce

domaine né de la fusion en 2004 des stations des Bugne- nets et des Savagnières. “Le rapprochement est plus ancien. On avait mis en place à par- tir de 1984 des outils de gestion en commun notamment la billet- terie électronique. La fusion a permis de minimiser les coûts, d’avoir une autre dynamique, une meilleure image et une uni- té” , note Michel Votat qui pré-

À cheval entre les cantons de Berne et de Neuchâtel, les Bugnenets-Savagnières com- prennent 7 téléskis qui des- servent un domaine de s de pistes. Cette station familiale par excellence se situe au centre d’un triangle entre La Chaux- de-Fonds, Neuchâtel et Bien- ne. “On a la chance d’être dans un profil typiquement jurassien, pas trop caillouteux. Cela nous permet aussi d’arriver à une qualité de pistes plus qu’honorable.” L’autre spécificité réside dans le principe de gestion du site. Tout est raisonné pour éviter les gros déficits. La station ouvre seulement quand les conditions favorables sont réunies. La socié-

n’a pas encore investi dans l’enneigement artificiel car le gros problème sur le Chasseral, c’est l’eau.” Michel Votat s’étonne de la médiatisation actuelle autour du manque d’enneigement. Pour lui, ce type de situation se reproduit assez régulièrement depuis l’ouverture de la station en 1960. “Le pire c’était en 1963. Inversement, il nous est déjà arrivé lancer les téléskis le 7 novembre.” L’hiver dernier, les skieurs ont pu profiter de la station pen- dant seulement 26 jours. Quand les conditions sont propices, la période d’ouverture s’étale sur plus de 130 jours (le prix du forfait équivaut à 26 euros la journée). Le compteur totalise

La station au pied du Chasseral est dotée de 7 téléskis.

side depuis 15 ans cette socié- té privée. Le capital est répar- ti entre 120 actionnaires dont la plupart sont membres des ski-clubs locaux. La renommée de la station repo- se aussi sur les larges épaules du descendeur maison, à savoir Didier Cuche qui a effectué ses premières descentes aux Bugne- nets. “Il nous fait une belle récla- me. On vient même du Valais pour voir où il skiait dans sa jeunesse. Didier fait bien sûr partie de nos actionnaires. Il s’arrange toujours pour venir skier avec les jeunes du coin” , apprécie Michel Votat.

té gestionnaire fonc- tionne avec des saison- niers. 90 % d’entre eux sont agriculteurs double- actifs à la recherche d’un complément de revenus.

alors plus de 1,5 million de montées. Ce n’est pas par hasard si Didier Cuche s’est forgé des cuisses de champion sur les pentes du Chasseral.

Éviter les gros déficits.

La plupart des employés se trou- vent donc sur place. Le dispo- sitif offre bien sûr une grande flexibilité tout en évitant d’avoir à supporter les charges d’une équipe de salariés permanents. “Les coûts d’exploitation restent très modérés avec 7 téléskis. On

La station offre un panel de pis- te très varié. Les plus téméraires auront de quoi s’amuser. Les débutants trouveront aussi leur bonheur. Le tableau serait presque idyllique mais souffre quand même d’un manque de lits touristiques.

Le prix du forfait journée équivaut en ce moment à 26 euros avec le cours actuel du franc suisse.

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