Journal C'est à Dire 172 - Décembre 2011

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Politique

Après plusieurs tentatives infructueuses, C’est à dire a - enfin - rencontré le maire de Goumois, qui habite Fournet-Blancheroche et travaille à… Saint-Vit. Patrick Loriau, face à quelques voix dissonantes, s’explique. Goumois : le maire est bien là

N otre inquiétude est levée. Depuis plu- sieurs mois, notre rédaction tentait de joindre en mairie et sur son télé- phone portable le maire de Gou- mois. En juin, juillet puis sep- tembre et enfin au mois d’octobre, nous avons alimenté la messagerie de Patrick Loriau afin de rentrer en contact avec l’édile de cette charmante com- mune lovée dans la vallée du Doubs. C’est à dire souhaitait le questionner sur divers sujets comme le tourisme, la pollution du Doubs, la fête du 31 juillet, le raccordement des eaux usées avec Goumois Suisse ou l’implantation d’une caravane plume être persona non grata à Goumois. Ouf, il n’en est rien. Profitant d’une visite officielle du sous-préfet de Montbéliard Jacques Troncy, la rédaction a rencontré en personne le mai- re sur ses terres qui nous a réservé un accueil courtois. Il a pu présenter sa commune au sous-préfet et lui faire part du contexte local, allant du tou- risme au trafic routier lié aux passages des frontaliers se ren- dant à Saignelégier. Patrick Loriau se sait attendu sur un sujet. Oui, il n’habite pas la commune dont il est le mai- re. Oui, il travaille à Saint-Vit, à 2 heures de route de là et il est présent en mairie seulement le samedi matin. “Mais qui mieux que moi connaît les dos- siers municipaux ? Je travaille avec les plus grands services de l’État dans ma profession. Trou- vez quelqu’un qui a cette facul- té ici ?” lâche le maire. Direc- teur des services techniques à la Ville de Saint-Vit, il maîtri- se en effet les dossiers admi- nistratifs et les arcanes du pou- voir. Sa secrétaire le confirme. Dans la commune, quelques per- sonnes lui reprochent toutefois son manque de présence. “Lors- qu’il faut se lever à 5 heures du matin pour une histoire de vaches qui sont sur la route, je suis là” se défend-il à juste titre. Mais alors, pourquoi ne pas vou- loir nous recevoir, ou simple- ment nous répondre ? Il l’argumente très facilement : “Il n’y a actuellement pas de dos- siers ou de projets à communi- quer. Lorsque nous en aurons, je vous appellerai.” Chouette, la liaison est rétablie… en espé- rant que ces lignes ne soient pas un prétexte à nous mettre de côté. C’est souvent le tort des journalistes : vouloir joindre une personne n’importe quand, n’importe où. On appelle, on “Je n’ai pas de projets à évoquer pour l’instant.” illégale sur le ter- ritoire commu- nal. À chaque fois, nos demandes n’ont trouvé aucun écho. Jamais de réponse, même négative. C’est à dire imaginait sa

insiste mais si la réponse est négative, nous prenons acte. Pour rassurer les habitants de Goumois, nous n’attendrons pas un appel du maire pour leur donner des nouvelles de leur commune. Nous serons là, tou- jours présents pour traîner notre appareil photo. Que Monsieur Loriau sache également que nos colonnes lui sont ouvertes. Pour ce village frontière, on ne met- tra jamais de barrières… E.Ch.

Nous avons profité de la venue officielle du sous-préfet pour rencontrer le maire de Goumois (à droite).

Anne-Marie Commerson chevalier de l’ordre du mérite Belleherbe

Juste reconnaissance pour cette ancienne fonc- tionnaire qui s’est beaucoup investie à Besan- çon au sein du Mouvement du Nid qui milite pour une société sans prostitution.

E ngagée de la pre- mière heure dans le mouvement associa- tif, Anne-Marie Com- merson n’a jamais couru après les honneurs. Bien au contrai- re. Elle a failli se rétracter en apprenant qu’elle venait d’être nommée au grade de

pour leur rendre hommage. On ne peut rien faire tout seul” dit- elle. La bonne nouvelle, c’en est une, est parue au Journal Officiel le 15 novembre. Arrivée à Besançon en 1964, Anne-Marie Commerson a œuvré dans plu- sieurs associations à vocation

L’ordre national du mérite a été créé en 1963 par le Général De Gaulle.

chevalier de l’ordre du mérite dans la promo- tion du bénévolat asso- ciatif. “Au départ, j’étais presque prête à refuser. Après réflexion, j’y vois

sociale, humanitaire et spirituelle. Elle a notam- ment milité contre la prostitution en s’occupant du Mouvement du Nid. Cette association fran-

Le bénévolat associatif.

Marie Commerson a ressenti le besoin de se mettre au vert. Comme une envie d’air pur et de campagne qui s’est concré- tisée par son installation à Bel- leherbe où elle poursuit ses acti- vités associatives dans le domai- ne spirituel. Une distinction en tout cas largement méritée.

te aussi ailleurs dans le dépar- tement, y compris sur le Haut- Doubs. Cela représente un gros investissement avec un côté humain important. Pour moi, ça restera quelque chose de très positif. On côtoie des personnes qu’on a envie de suivre. En même temps, il faut aussi s’impliquer

pour faire connaître ce problè- me, attirer l’attention des poli- tiques sur un drame dont on se sort difficilement” , poursuit cel- le qui a assuré la responsabi- lité du Mouvement du Nid sur Besançon et la région pendant près de douze ans. Après cette expérience, Anne-

çaise créée dans les années tren- te par le Père André-Marie Tal- vas milite pour une société sans prostitution et défend le prin- cipe de pénaliser les clients. “Ce problème est plus visible dans les grandes villes mais il exis-

plutôt un signe de reconnais- sance sur le problème de la pros- titution. C’est aussi une maniè- re de saluer le travail de tous les gens qui s’impliquent dans ce domaine et je profiterai de la remise de cette décoration

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