Journal C'est à Dire 172 - Décembre 2011

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V A L D E M O R T E A U

Politique

U n pour tous, tous pour un. Il y a un peu de ça chez ces mousque- taires de la droite régionale. Là, ils sont cinq, dont une femme, Annie Genevard qui dirige le groupe U.M.P. au Conseil régional de Franche- Comté. Les autres sont tous les leaders de la droite dans leur assemblée départementale res- À l’initiative d’Annie Gene- vard et des quatre leaders de la droite des Départe- ments francs-comtois, un nouveau mouvement poli- tique est né. Son objectif officiel : préparer la réfor- me des collectivités locales. L’union comtoise est née

Les cinq élus de droite à l’initiative de ce mouvement, avec Annie Genevard au centre.

me Annie Genevard. Le Haut- saônois Alain Chrétien illustre le propos : “Avec la Région et les quatre Départements, on abou- tit à des situations aberrantes dans certains domaines d’intervention comme l’économie par exemple : il y a cinq services économiques et cinq agences de développement qui produisent toutes des règles d’aides diffé-

territoriaux qui remplaceront les actuels conseillers généraux et régionaux. À terme, c’est bien la fusion des Régions et des Départements que souhaite la droite. L’Alsace, pionnière en France, vient d’anticiper le mou- vement. J.-F.H.

socialiste qui existe dans cette région.” Simple association informelle pour certains, machine de guer- re pour d’autres : l’objectif sous- jacent est naturellement de retrouver le pouvoir en région en 2014. La Franche-Comté comptera alors 104 conseillers

Implants mammaires : le scandale touche le Doubs Environ un millier de prothèses mammaires de marque P.I.P. ont été implantées jusqu’en mars 2010 à Besançon. L’une d’elles aurait causé la mort d’une femme, fin novembre. Une Bisontine a décidé de mener le combat au niveau national. Santé Renseignements : - L’agence des produits de santé (A.F.S.S.A.P.S.)

pective : Jean-François Longeot pour le Conseil général du Doubs, Alain Chrétien pour la Hau- te-Saône, Damien Mes- lot pour le Territoire-de- Belfort et Jean-Marie Sermier pour le Jura.

rentes. Il faut impérati- vement que l’économie comtoise puisse bénéfi- cier d’une politique har- monisée.” C’est donc bien pour anticiper la réforme des collectivi-

“Une machine de guerre” selon un élu.

tés territoriales qui doit entrer en vigueur en 2014 (si la droi- te garde le pouvoir en 2012) que l’Union comtoise a été créée. Le Belfortain Damien Meslot, dans son style habituel, n’y voit pas moins qu’une “machine de guer- re contre la machine de guerre

Le 2 décembre, ils lançaient offi- ciellement l’Union comtoise, qui n’est ni un parti, ni une asso- ciation, juste un mouvement “destiné à croiser nos expériences et les visions départementale et régionale de notre action” résu-

nels de santé qui ont procédé aux opérations avec ces implants n’ont pas souhaité donner sui- te à nos demandes d’interview. L’A.F.S.S.A.P.S. précise que l’ensemble des frais médicaux relatifs à l’explantation des implants seront intégralement remboursés par l’Assurance- maladie. En revanche, celles qui veulent en réimplanter de nou- veaux devront débourser entre 2 000 et 3 000 euros. Pour celles qui ont eu recours à la chirur- gie après une maladie, l’ensemble des frais sont égale- ment pris en charge par l’assurance-maladie. E.Ch. est actif du lundi au samedi de 9 h à 19 h www.associationppp.com a réactivé un numéro vert pour répondre aux questions des femmes porteuses des implants mammaires P.I.P. Ce numéro, le 0800 636 636,

A lexandra Blachère n’a pas voulu vivre avec cet- te épée deDamoclès au- dessus de la tête. Celle de voir un jour un de ses implants mammaires se rompre et peut- être lui causer la mort. En juillet 2010, la Bisontine s’est fai- te explanter ses deux prothèses de la marque Poly Implant Pro- thèse (P.I.P.) à ses frais,alors qu’un professeur bisontin les lui avait posées en mai 2009. “Je n’avais plus confiance” explique cette maman, passée à un 90 D sui- te à une seconde opération. En mars 2010, l’Agence sanitai- re française retire cette marque de la vente suite à de nom- breuses fuites de silicone. Depuis la mort le 21 novembre d’Edwige

Ligonèche - vraisemblablement décédée d’un lymphome après qu’un de ses implants P.I.P. ait rompu - les femmes siliconées sont inquiètes pour leur san- té. Si elle n’a plus dans son corps ces fameux implants faits de silicone industriel et non médi- cal, la Bisontine poursuit la lut- te avec son association P.P.P. (association de défense des por- teuses de prothèses P.I.P.) qui réunit chaque jour des adhé- rentes plus nombreuses. “Je suis à une quinzaine d’adhérentes en plus par jour, mon téléphone n’arrête pas de sonner. L’association informe les por- teuses de ces implants des démarches à suivre notamment pour porter plainte. Nous nous sommes constitué partie civile dans cette affaire” dit-elle. Mercredi 14 décembre, elle sera reçue par le ministre de la San- té Xavier Bertrand à Paris. L’association demandera “un

remplacement systématique et une prise en charge financière des implants, la demande d’un suivi médical remboursé après une explantation et la suppres- sion de l’entente préalable devant un médecin-conseil afin de limi- ter les délais de procédure.” La Bisontine appelle également à un grand rassemblement. Actuellement, ce sont environ 1 400 plaintes de femmes qui ont été déposées près le tribu- nal de Marseille. Le parquet pourrait ouvrir une enquête, vu le nombre de femmes qui se plai- gnent d’avoir acheté des pro- thèses défectueuses, voire dan- gereuses. Est-ce un nouveau scandale de santé publique ? L’A.F.S.S.A.P.S. (agence françai- se de sécurité sanitaire des pro- duits de santé) a en tout cas choisi de réagir en invitant, le 30 novembre, les porteuses de ces implants à consulter leur médecin. À Besançon, les deux profession-

Face au scandale des implants mammaires P.I.P., Alexandra Blachère a créé une association de défense.

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