Journal C'est à Dire 172 - Décembre 2011

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V A L D E M O R T E A U

Le groupe Swatch renforce l’entreprise F.F.B. F.F.B. va absorber la société S.E.F.E.A. d’Annemasse, une autre filiale du groupe Swatch. Cette fusion se fera au bénéfice de l’usine de Villers-le-Lac dont la capacité de production doit augmenter au même titre que le nombre d’emplois. Villers-le-Lac

L’ entreprise F.F.B. de Vil- lers-le-Lac va se déve- lopper en 2012. Le groupe Swatch, auquel elle appartient, a décidé de ren- forcer cette unité de production spécialisée dans la fabrication de fournitures pour le géant de l’horlogerie suisse. F.F.B. profite en fait d’une opération de restruc- turation engagée par la maison- rapatrier la production à Villers- le-Lac. “Il s’agit d’une fusion- absorption. S.E.F.E.A. sera absor- bée par F.F.B.” annonce la direc- tion du groupe Swatch qui veut montrer sa volonté de rester pré- sent sur le territoire français où il possède deux sites de pro- duction : F.F.B. et Frésard Com- posants à Charquemont. “Sur le principe, tous les contrats de travail de S.E.F.E.A. seront trans- férés à F.F.B.” précise encore la direction basée à Bienne. Mais il est peu probable que tous les mère qui va stopper l’activité de la fabrique d’ébauches S.E.F.E.A. à Annemasse (une soixan- taine de salariés), pour

salariés savoyards acceptent de déménager dans le Haut-Doubs pour des raisons professionnelles. Le cas échéant, F.F.B. qui emploie actuellement cent salariés pro- cédera donc à des recrutements. C’est une bonne nouvelle pour le marché de l’emploi local. La main-d’œuvre et la situation géographique de F.F.B. sont les deux raisons pour lesquelles d’œuvre qualifiée dans ce sec- teur. Par ailleurs, l’usine F.F.B. est proche de la Suisse et du bas- sin horloger où nous sommes bien implantés. Tout est plus simple quand il y a par exemple des formations.” Grâce à cette fusion, le groupe Swatch fait des économies de structure et “sauvegarde la com- pétitivité.” Pour l’instant, l’entreprise S.E.F.E.A. est toujours en acti- vité. La fusion avec F.F.B. entre- ra dans sa phase opérationnel- le groupe Swatch a pré- féré investir sur ce site plutôt que sur un autre. “On sait que l’on peut trouver de la main-

L’usine F.F.B., filiale du groupe E.T.A. (manufacture horlo- gère suisse) qui appartient au Swatch Group, va accueillir la production de S.E.F.E.A., une société d’Annemasse.

Une main- d’œuvre qualifiée.

le dès le début de l’année pro- chaine et se fera progressive- ment. Au besoin, des travaux d’aménagement pourraient avoir

lieu sur le site de Villers-le-Lac pour accueillir une production nouvelle. T.C.

informations, ils seraient appuyés dans cette démarche par Éthi- quable, entreprise coopérative spécialiste du commerce équitable, qui en 2006 avait pris 32 % du capital de Klaus. “Les trois dos- siers ne sont pas encore aboutis. Nous ferons tout pour qu’une offre aboutisse le 23 jan- vier” précise Pourtant, au cours de l’été 2010, Klaus avait fait l’objet d’une recapitalisation à hauteur de 350 000 euros par le biais du programme Franche-Comté P.M.E. Défi 2010. Ce dispositif a pour stratégie d’investissement l’apport de fonds propres à des Le sort de Klaus scellé le 23 janvier Dans un mois, le Tribunal de Commerce devrait examiner la meilleure offre de reprise de l’entreprise Klaus. Pour l’instant, trois dos- siers sont en cours d’élaboration. Reprise

L e sort de l’entreprise Klaus doit être scellé le 23 janvier par le Tribu- nal de Commerce de Besançon. À ce jour, il y a trois candidats à la reprise, dont deux sociétés régionales agroalimen- taires. La troisième proposition est formulée par les salariés eux- mêmes qui sont disposés à créer une S.C.O.P. (société coopérative et participative) pour reprendre l’entreprise et sauver leur emploi (une trentaine au total). Selon nos

P.M.E. franc-comtoises en difficultés conjonc- turelles et insurmon- tables. Cet appui financier dans lequel est engagé

Faire une offre qui aboutisse.

l’administrateur en charge du règlement judiciaire. Une stratégie qui

n’était visiblement pas bonne, assortie de difficultés financières, a conduit la chocolaterie Klaus dans la situation que l’on connaît actuellement. Le 25 juillet, la société a été placée en redres- sement judiciaire.

l’État n’a pas suffi à sauver Klaus de l’ornière. Pour Franche- Comté Défi 2010, cette opéra- tion est un échec. Suite et peut- être fin de l’histoire le 23 jan- vier. T.C.

Les salariés ont proposé de créer une S.C.O.P. pour sauver l’entreprise et leurs emplois.

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