Journal C'est à Dire 172 - Décembre 2011

Les Perce-Neige Hôtel**Restaurant

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J U S T I C E

Zoom Alain Saffar,

LES ENTREES Opera de saumon et sa macedoine de legumes .............................................7.50€ Terrine de marcassin et ses crudites ............................................................... 6.00€ Foie gras cuit au torchon gelee au macvin toasts ........................................13.20€ Saumon fume et ses toasts.............................................................................5.00€ Croute forestiere (champignons et morilles).....................................................6.50€ Croute aux morilles.........................................................................................14.00€ Escargot persilles de franche comte............................................................... 6..50€ Cassolette d escargots vin jaune et morilles ..................................................14.50€ Noix de st jacques a la fondue de poireaux quinoa.....................................12.00€ Filet de saumon sauce chablisienne quinoa.................................................10.00€ Pave de sandre au savagnin quinoa .............................................................9.00€ Filet de lotte sauce armoricaine quinoa.......................................................12.00€ LES VIANDES

son parcours professionnel Alain Saffar est procureur de la République près le tribunal de Besançon depuis juin 2008 au terme dʼun parcours judiciaire qui a commencé en 1990, comme substitut du procureur de la République de Nice (1990-1995). Il fut ensuite détaché dans le corps préfectoral à Mont-de-Marsan puis Strasbourg avant de revenir dans la sphère judiciaire comme substitut du procureur à Saint-Denis de la Réunion (1999-2003). Son premier poste de procureur de la République lui a été attri- bué à Belley (Ain), tribunal qui a fermé avec la réforme de la carte judiciaire. De 2005 à 2008, il fut nommé à la direction des affaires criminelles comme sous-directeur de la justice pénale.

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Paleron au four sauce forestiere.................. 8.50€ Caille farcie au foie gras ..............................14.50€ Filet de bœuf aux morilles ...........................22.00€ Magret de canard aux peches ..................... 9.50€ Pave de biche aux griottines........................10.50€ Filet de faisans vin jaune et morilles...........15.00€ Supréme de pintade forestier ......................12.00€ Grenadin de veau aux girolles .....................12.50€ Cuisse de pintade farcie aux marrons..........11.00€ GARNITURES COMPRISES

graves, l’exécution de la peine est instantanée : il y a un mandat de dépôt. Càd : Combien de personnes sont sous le coup d’un trans- fert vers la maison d’arrêt après décision de justice ? A.S. : Il y a 300 peines en cours de prison ferme. Elles se décom- posent ainsi : 150 personnes sont recherchées, 50 sont en cours de traitement et une centaine de peines sont transmises au juge d’application des peines en vue de leur aménagement. Càd : Face à la surpopulation carcérale, la justice peut-elle devenir plus clémente dans ses rendus ? A.S. : La réponse judiciaire est extrêmement forte si je prends l’exemple d’un vol à main armée. Hier, quelqu’un a pris 6 mois fermes alors qu’il n’avait jamais été condamné : la violence quo-

tidienne peut entraîner des pro- cédures qui mènent à la déten- tion. Càd : Le sentiment d’insécurité n’a jamais été aussi élevé dans la capitale comtoise. Vous qui avez fait de la lutte contre les délinquances une de vos prio- rités, quel bilan tirez-vous alors qu’un nouveau braquage à main armé vient de se pro- duire à Planoise ? A.S. : On peut être inquiet de ces augmentations de vols à main armée. Ce sont souvent des jeunes gens qui prennent des risques, pour les victimes, pour eux. Ces jeunes gens n’ont pas de barrières internes pour s’arrêter. Pour ce type d’agression, les réponses les plus fermes doivent être là ! Càd : La jeunesse ne semble plus craindre la justice. Est- ce votre constat ? A.S. : Ceux qui ne connaissent

pas la justice ont une appré- hension. En revanche, celui qui est déjà allé en détention et qui se présente à nouveau, est plus désinvolte. Mais cela n’empêchera pas qu’il y retournera. Le tri- bunal répond fermement, sur- tout s’il est saisi de faits graves et imputables à une per- sonne. Càd : Vous pensez à l’affaire du cafetier bisontin frappé de 99 coups de couteau en novembre dernier… A.S. : Pas spécialement, mais c’est une illustration. Là, c’est plutôt l’action de la Police qui est à mettre en avant car en moins de dix jours un suspect était arrê- té.

solutionner des affaires et faci- lite les investigations. Je n’ignore pas les débats que cela impose. Càd : Avez-vous d’autres solu- tions pour rendre la justice plus ouverte envers le justi- ciable ? A.S. : Le témoignage sous X… que j’ai mis en place depuis que je suis ici. Càd : Pour conclure, vaut-il mieux punir ou prévenir les délits ? A.S. : Une chose est claire : si vous enlevez toutes les affaires où la cause à un lien avec des stu- péfiants, de l’alcool ou d’un état mental défaillant, vous aurez réso- lu bon nombre d’infractions ! Propos recueillis par E.Ch.

Càd : Depuis votre arrivée à Besançon, est-ce cette affaire qui vous a le plus marquée par son caractère atroce ? A.S. : Disons qu’elle est extra- ordinaire par le nombre de coups de couteau. Il y a également eu

Càd : Juger est une chose mais appliquer les peines en est une autre. Des personnes condamnées arrivent à se soustraire à l’incarcération et s’envolent dans la natu- re. Que faire face à cette faille ? A.S. : Nous venons de lancer une procédure pour retrouver les per- sonnes qui nous paraissent les plus dangereuses. Càd : Vous avez pu les appré- hender ? A.S. : Nous en avons retrouvé 35. Ce sont des infractions soit de violence ou de nature sexuel- le. Pour les infractions les plus

l’agression du contrô- leur de la S.N.C.F., ou l’agression sexuelle au Parc Micaud.

“Ces jeunes gens n’ont pas de barrières internes.”

Càd : Selon vous, il n’y a pas de zone de non-droit à Besançon, mais seriez-vous favorable à l’installation de caméras de vidéo-surveillan- ce alors même que la Ville de Besançon n’a pas vraiment tranché sur ce sujet ? A.S. : Oui, car cela permet de

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