Journal C'est à Dire 172 - Décembre 2011

D O S S I E R

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LE HAUT-DOUBS SOUS LA NEIGE : LES HIVERS D’ANTAN EN IMAGES

C’était mieux avant…Pas sûr…Le der- nier siècle écoulé a vu des hivers très enneigés et d’autres moins, très froids ou au contraire très doux. Comme quoi, la météo a toujours été au centre des préoccupations… Il n’y a pas de raison que ça change. Dans cette édition de fin d’année, le journal C’est à dire a sou- haité faire un clin d’œil à ces hivers d’antan à travers une série de photos prises dans le Haut-Doubs, dont les plus anciennes remontent à la fin du XIX ème siècle.

Météo “Y’a plus d’saison ma bonne dame !”

Les météorologues estiment à 56 en moyenne, contre 70 il y a quarante ans, le nombre de jours d’enneigement à plus de 10 cm au sol, à une altitude de 900 m. Mais les hivers ont toujours été irréguliers.

devrait ressembler à ce qu’il est aujourd’hui à 600 m d’altitude. L’impression est donc justifiée selon laquelle les hivers désor- mais se jouent à un ou deux épi- sodes de neige bien positionnés. Trop précoces ou trop tardives, les chutes de neige ne sont pas la garantie d’une bonne sai- son pour les acteurs du tou- risme. Les températures elles aussi jouent au yo-yo depuis que les relevés météo existent. Le 16 décembre 1989, le thermo- mètre affichait 20,8 °C à Besan- çon. Il avait plongé à – 18,2 °C au même endroit en

décembre 1939. La preuve que le changement climatique n’est pas dans ces écarts de tempé- rature qui existent depuis tou- jours dans notre région. Il faut le chercher plutôt dans les infimes écarts de température relevés d’année en année. Par exemple, les nuits franc-com- toises sont en moyenne 1 °C plus chaudes aujourd’hui qu’il y a cent ans. “Ce n’est pas dans les phénomènes climatiques violents qu’on peut déterminer le chan- gement climatique. Le phéno- mène est plus continu et sour- nois” résume le météorologue. J.-F.H.

L es photos jaunies en témoignent, et la mémoire collective – sélective – se souvient certainement encore de cet hiver 1906-1907 où le Haut-Doubs croulait sous la neige. Mais qui se souvient de cet autre hiver, pourtant si proche de nous, en 2005-2006 où la neige couvrait le sol de début décembre à fin mars ? Pratiquement quatre mois de neige en continu. En matière de météorologie, la mémoire est donc très sélec- tive et on pense, à tort, que les hivers étaient plus enneigés nier” rapporte Bruno Vermot- Desroches, ingénieur à Météo France Besançon, pour contrer l’idée selon laquelle tous les hivers d’antan étaient ennei- gés. Cette année-là, il n’y a eu que cinq malheureuses chutes de neige à 900 m d’altitude et encore, aucune n’a dépassé les 2 cm. Parmi les hivers les moins enneigés de ces cinquante der- nières années, les statistiques météo retiennent la saison 1989- 1990. Plus près de nous, trois hivers de suite ont été particulière- ment rigoureux et riches en nei- ge : 1968, 1969 et 1970. L’hiver 1980-1981 a également été très enneigé, tout comme 1999, avec des hauteurs de neige atteignant 1,50 m. À l’inverse, après les hivers rigoureux de la fin des années soixante, le Haut-Doubs avant. C’est faux, parce que l’irrégularité a tou- jours caractérisé nos sai- sons ici. “C’est l’hiver 1911-1912 qui est cer- tainement le moins enneigé du siècle der-

a embrayé avec quatre hivers de suite avec un enneigement très moyen, entre 1973 et 1976. Le même constat est à dres- ser sur les débuts d’hiver. On entend souvent affirmer, qu’avant, la neige tombait qua- siment à la Toussaint et était toujours présente à Noël. Faux également si on se penche sur les statistiques officielles. D’ailleurs, “il y a plus de chan- ce de ne pas avoir de neige à Noël que d’en avoir. Le taux d’enneigement à 10 cm n’est que de l’ordre de 35 à 40 % début décembre dans le Haut-Doubs. Desroches. C’est durant la pre- mière semaine du mois de février que l’on a le plus de chan- ce (65 % des cas) d’avoir de la neige. Ceci dit, malgré ces fluctuations, une tendance se confirme : il y a, globalement et en durée d’enneigement, moins de neige aujourd’hui qu’il y a quarante ans. “Si la variabilité existe tou- jours, la durée d’enneigement diminue” confirme l’ingénieur. Depuis les années soixante, le Haut-Doubs est passé d’un enneigement moyen de 70 jours par hiver (soit un peu plus de deux mois), à 55 jours aujour- d’hui. L’effet, direct et insidieux, du lent réchauffement du cli- mat. Si bien que dans cinquante ans, prédisent les météorologues, l’enneigement au sommet du Meix-Musy ou du Mont d’Or À Noël, il s’approche de 40 %, mais pas plus. On a donc six chances sur dix d’avoir au moins 10 cm le jour de Noël au regard des statistiques” poursuit Bruno Vermot-

Le dernier gros hiver très enneigé dans le Haut-Doubs, c’est 2005-2006.

Lemaitre gourmand

L’hiver 1980-1981 a été très enneigé.

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ATTENTION , une erreur s’est glissée dans le dernier C’est à Dire n°171 le prix du menu de Nouvel An est bien de 35 euros

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