la Presse Pontissalienne 241 - Novembre 2019

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

PONTARLIER ESPACE POURNY

*

SAMEDI 28 MARS 2020 20H30

*voir conditions au club, sur abonnement simply

LOCATIONS www.pyrprod.fr & Points de vente habituels

2, 80 €

NOVEMBRE 2019

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

RIEN NE VA PLUS AU CONSEIL ! FRASNE :

(Photo D.R.)

Le maire Philippe Alpy fera face à une liste concurrente.

Condamnée à 15 000 € La douloureuse expérience d’une mère de famille p. 25

Une jeune auteure de 22 ans La trilogie fantastique de Marjolaine Goursolle p. 42

offres spéciales sur les matelas de grandes marques

PONTARLIER « Les Grands Planchants» 03 81 38 80 68 www.pontarlier.grandlitier.com Literie Girard

du 02/11 au 07/12/19

Rédaction : “Publipresse Médias” - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°241 - Novembre 2019

2

Damien Tournier face à de grands chantiers

Indignité Il sème le vent mauvais et récolte la tem- pête. Le conseiller régional du Rassem- blement national Julien Odoul, en invec- tivant une mère de famille française accompagnée de son fils a craché à la figure de la République et relancé un débat délétère qui agite encore les opinions et fracture la société un mois après cette incartade choquante. Quelle que soit l’opi- nion que l’on puisse avoir au sujet du voile, ce n’est certainement pas en attisant le feu ainsi que l’on parviendra à apaiser un débat sans doute nécessaire, mais tué dans l’œuf par une méthode indigne. Les paroles transpirantes de haine de cet élu local aux convictions changeantes - il est passé du P.-S. à l’U.D.I. avant de tomber dans les bras du F.N. - devraient lui valoir une exclusion permanente de l’hémicycle régional. Comment, après une telle scène, nos concitoyens peuvent-ils avoir une idée saine de la démocratie représentative ? En répandant ainsi sa haine au grand jour, le jeune coq R.N. décrédibilise la fonction, déclasse un peu plus encore le parti auquel il appartient et déshonore sa propre per- sonne. Aveuglé par ses sombres fan- tasmes, il n’a sans doute pas conscience non plus qu’en stigmatisant ainsi une femme visiblement musulmane, c’est une communauté tout entière qu’il insulte. Sous couvert d’une opposition farouche à toute forme de communautarisme, les repré- sentants du R.N. donnent justement à la France le bâton pour se faire battre, attisent la confrontation des cultures et, in fine , sont sans doute responsables quelque part de la haine enmiroir que nous renvoient les plus radicaux des islamistes qui som- brent dans la violence. La violence verbale d’un Julien Odoul provoque des dégâts à long terme, abîmant une concorde nationale qui se délite un peu plus chaque jour. En stigmatisant cette femme, il se trompe de combat. Aurait-il réagi ainsi si à la place de cette dame d’origine étrangère avait été assise une religieuse française parée d’une coiffe sur la tête ? Certainement pas. Alors que le signe vestimentaire serait tout aussi ostentatoire, il n’y aurait rien trouvé à redire. La loi française ne mérite sans doute pas d’être amendée sur cette question où plus les interdits se multiplieront et plus de telles dérives se reproduiront. Le vivre ensemble, c’est l’acceptation de la différence, dans la limite toutefois du respect de la dignité individuelle. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Novembre 2019 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., A. Baud, C.C.I., C.D.E.F., Mairie de Chaux-Neuve.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois,

retrouvez la rubrique “Retour sur info”. De l’espoir pour les paraplégiques

Passage de témoin entre Martial Devaux et Damien Tournier (à gauche) à l’U.I.M.M. du Doubs.

a pris connaissance d’une information médicale majeure divulguée début octobre. Des chercheurs de l’université de Grenoble ont en effet annoncé avoir réussi à faire remarcher Thibaud, 28 ans, paralysé des quatre membres depuis une chute il y a quatre ans, grâce à un exosquelette dirigé par sa seule pensée. D’autres recherches sont en cours : “Le premier essai clinique français avec plusieurs para- plégiques pour l’implant d’un boîtier va être lancé à l’hôpital Foch à Paris. Cet essai consiste à implanter un boîtier sur le canal de la moelle épi- nière pour restaurer la marche et la continence et améliorer la santé des paraplégiques. Malheureusement, Raphaël a été refusé car ils recrutent pour l’instant des paraplé- giques incomplets (qui ont des sensations). Enfin la France s’y met… 15 ans de retard à rattraper. C’est une super-nouvelle pour les para incomplets. Cela prouve aussi que nous sommes dans le vrai avec notre programme de récupération, qui peut paraître avant-gardiste” dit-elle. En attendant d’être inclus dans un essai clinique, le jeune homme poursuit son combat. Il a d’ailleurs passé son brevet d’aptitude à la conduite d’un véhicule P.M.R. (personne à mobilité réduite). n Raphaël, Pontissalien depuis un an, est paraplégique. En Suisse, il suit un programme de rééducation spécifique.

R aphaël se bat. En sep- tembre dernier, La Presse Pontissalienne a consacré un portrait à ce jeune homme de 20 ans dont la vie a basculé l’an dernier. Paraplégique après un acci- dent de la route, il a quitté Aix-en-Provence pour s’établir

avec sa maman à Pontarlier. Ils se sont rapprochés de la Suisse où le jeune homme suit un programme de réédu- cation spécifique. Les séances se poursuivent. Comme tous les paraplé- giques de France, Raphaël - accompagné de sa maman -

L e directeur de Schrader a été élu président de l’U.I.M.M., l’organisation professionnelle de la Métallurgie du Doubs. Son métier de direc- teur de l’entreprise Schrader Pacific à Pontarlier lui occupe une grande partie de son temps. Damien Tournier a ajouté quelques lignes à son agenda en devenant le nouveau prési- dent de l’Union des industries de la métallurgie du Doubs, une fonction non rémunérée. “Cela ajoute peut-être une somme de travail, convient le directeur de Schrader, mais cela amène à d’autres échanges, à compren- dre ce qui se fait dans nos usines, à côté de chez nous, à rencontrer d’autres dirigeants et travailler ensemble” explique cet ingénieur de formation passé différentes fonctions dans le groupe amé- ricain I.T.W., chez Rivex à Ornans, C.P.M. à Thiers, avant d’intégrer Schrader Pacific en 2017. Le Conseil de direction de l’U.I.M.M. du Doubs l’a désigné président en remplacement de Martial Devaux, directeur général de Mantion à Besançon. Ce der- nier a axé son mandat sur la défense de la compétitivité des entreprises et le développement des compétences. Il a notam- ment, participé au projet de créa- tion de l’École de Production de Besançon qui compte déjà une

trentaine d’élèves à Palente. Quels seront les défis du Pon- tissalien ? “D’abord la refonda- tion de la convention collective, ce qui demande beaucoup de concertation. L’objectif est d’ar- river à une convention collective unique dans les deux ans.” Autres chantiers : attirer des per- sonnes dans un domaine qui recrute. Cela passe notamment par la formation : “Il faut redonner ses lettres de noblesse à l’in- dustrie et à l’apprentissage. J’ai par exemple dans la société des apprentis à Bac + 3 en école d’ingénieurs. Notre branche veut attirer, garder sa main-d’œuvre, la faire grandir.” Enfin, le dirigeant du groupe pour lequel il travaille aimerait favoriser les liens entre entreprises pour décrocher de nouveaux marchés en associant le savoir-faire de chacune. “Bien sûr, il y a un risque à prendre : celui de savoir qui prend par exemple la relation client, qui prend les problèmes. En ne s’as- sociant pas, on prend le risque de ne pas prendre de nouveaux marchés. Les Allemands ont cette culture, pas nous” ana- lyse-t-il. Un vaste chantier qui prendra du temps. Damien Tour- nier et le bureau de l’U.I.M.M. veulent le relever pour bâtir “l’in- dustrie du futur” dans un contexte économique jusque- là florissant, mais qui pourrait se tendre en 2020. n

N icolas Maugain “milite” depuis des années au service de l’as- sociation “Vaincre la mucovisci- dose”, maladie génétique qu’il a lui- même contractée à la naissance. Pour lui, pas de répit pour mettre des actions en place qui serviront à collecter des fonds pour lutter contre lamucoviscidose. Aussi, il n’a pas hésité à postuler au pro- gramme de recyclage Nescafé Dolce Gusto définit en partenariat avec l’or- ganisme Terracycle. Une capsule récu- pérée vaut un point et Terracycle reverse 10 euros pour 1 000 points. La règle du jeu est simple. Il reste juste à mettre en place et développer un réseau de col- lecte. “On s’est lancé à l’automne 2018. Depuis, beaucoup de personnes m’ont contacté et soutenu, ce qui nous a permis de récolter plus de trois tonnes de cap- sules, ce qui représente aujourd’hui 1 200 euros versés en faveur de la lutte contre lamucoviscidose” , apprécie Nico- las Maugain. Les premiers points de collecte ont été mis en place par affinité auprès d’amis, de connaissances qui tenaient des commerces, comme les boutiques “Des sens aux fleurs” à Mor- teau et Valdahon. Un autre point de col- lecte a aussi été installé dans le hall de la mairie de Pontarlier. Le projet est passé à la vitesse supérieure suite au soutien de Préval qui a équipé six déchet- teries de points de collecte. “D’autres commerçants bisontins nous ont rejoints : le magasin Pylones et La boîte à copies”, ajoute Nicolas Maugain surpris en bien par l’évolution du projet. n Trois tonnes de capsules valorisées contre la mucoviscidose Nicolas Maugain les bras plein de capsules avec Sébastien Fouchard, responsable de la déchetterie à Pontarlier.

CUISINE SALLE DE BAIN FENÊTRE AGENCEMENT

PORTE INTÉRIEURE

0 100

r mètres car és d’inspiration !

* € 1 POSE LA

esur m sur- e cuis Un

iavvinoc nfor cealli rt et o ur e po ein

Ш é. lit

ns en magasin

IN NO U NO VEA

U

*voir conditio

F

VEMBRE !

Zone des Prés-Mouchets 25 5 rue Eugène Thévenin

500 LES FINS Zone des Gravi l

R l iers 25300 PONTARLIE

Tél. : 03 81 49 36 50 www.lusso-agencement.fr

D

POR ANS

V

O

TRE

SHO

WR

OO

M

T

ES D

’INTÉRIEURES

A

GENC

EMEN

T

DRESSINGS

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n°241 - Novembre 2019

4

RELIGION

Jean-Luc Bouilleret, archevêque de Besançon

“Il faut que l’Église s’ouvre mieux

au monde contemporain”

L’archevêque de Besançon prend part au débat sur la bioéthique, relancé par la question de la P.M.A. pour tous actuellement en débat au Parlement. Il livre sa vision de la vie confrontée aux progrès de la technique.

L a Presse Pontissalienne : Comment expliquez-vous votre opposition à la P.M.A. ouverte aux femmes seules et aux couples de femmes ? Ces dernières n’auraient pas les mêmes droits qu’un couple hétérosexuel ? Monseigneur Jean-Luc Bouilleret : Le fond de la question, c’est quelle société vou- lons-nous ? Que veut-on privilégier ? La société basée sur liberté et le désir, sur la suprématie de la technique, de l’économique, ou une recherche du bien commun et de la dignité de l’être humain ? Indépendamment de la tech- nicité de la procréation se pose la ques- tion de décider a priori de l’absence du père. L’inquiétude que je soulève est que la technique l’emporte sur tout le reste. Le gouvernement assure que la société est prête à ce genre de progrès. Je n’en suis pas du tout sûr, au contraire. Si on en croit certains son- dages d’opinion, les Français souhaitent au contraire que le père soit présent dans le processus de l’arrivée aumonde d’un enfant. Décréter dès l’origine de l’enfant que celui-ci n’aura pas de père est une décision grave que je ne peux pas partager. Lors du vote en première lecture à l’Assemblée nationale début octobre, j’ai été stupéfait de constater le manque d’implication des parlemen- taires sur cette question. L.P.P. : Vous opposez la science à la dignité de l’être humain ? M gr J.-L.B. : Ce qui m’interroge, c’est que dans de nombreux domaines de l’évo- lution de la planète, en matière d’éco- logie, de pollution, il est fait appel au principe de précaution. Pourquoi dans le domaine de l’humain et de son ori- gine, ce principe n’est nullement mis en exergue ? La procréation est l’acte le plus authentiquement humain d’un homme et d’une femme. Le projet de loi de bioéthique ne va-t-il pas instaurer la primauté de la science et de la tech- nique au détriment de la dignité de l’être humain et de sa venue aumonde ? On sait par exemple que pour de nom- breux enfants adoptés, le passage de

ceux qui pensent que la technique soit, a priori , systématiquement éthique. On est en train de faire en sorte que la nature n’ait plus la parole. Où seront les limites ? L.P.P. : Les progrès techniques ne seraient donc pas toujours des progrès… M gr J.-L.B. : Prenez par exemple le numé- rique qui est une technique fantastique. En même temps, on commence à s’in- terroger sur les effets des ondes, sur l’addiction que le numérique peut pro- voquer, notamment chez les jeunes. Cette forme addictive peut ne pas s’ap- parenter en effet à un progrès, peut- être plus à un danger. L.P.P. : En parlant de danger, vous évoquez aussi le risque que la P.M.A. glisse rapidement vers l’autorisation de la G.P.A. ? M gr J.-L.B. : Comment en effet penser que l’ouverture de la P.M.A. aux femmes seules et aux couples de femmes n’ou- vrira pas, au nom de l’égalité, sur la gestation pour autrui pour les couples d’hommes ? Nous entrerons encore davantage dans la marchandisation du corps humain. L.P.P. : L’Église s’était déjà vigoureusement opposée au mariage pour tous et celui-ci semble aujourd’hui admis par tous,ou presque. On peut accuser aujourd’hui encore l’Église d’être rétrograde en matière sociétale ? M gr J.-L.B. : L’Église serait-elle rétrograde, ou prophétique ?… De manière géné- rale, l’Église est toujours là pour défen- dre les plus fragiles. Ici, il s’agit de l’enfant. Beaucoup de hauts respon- sables de la société nous remercient d’ailleurs pour nos prises de parole. Car ils pensent eux aussi certainement plus qu’elles sont prophétiques que rétrogrades. L.P.P. : Dans la société, la question de la P.M.A. semble moins polémique que ne l’avait été cette question de mariage pour tous. Comment l’expliquez-vous ? M gr J.-L.B. : Sans doute parce que le citoyen français est un peu perdu aujourd’hui, qu’on est désormais dans une certaine forme d’ultralibéralisme, y compris sur les questions d’éthique et que ce qui prime avant tout, c’est la liberté. Puisque je peux faire quelque chose, alors je le fais ! L.P.P. : Quid de la levée de l’anonymat des don- neurs de gamètes ? M gr J.-L.B. : La question de l’anonymat des donneurs est aussi soulevée : dans le cadre de la P.M.A. légale ou de la G.P.A. pratiquée à l’étranger, de nom- breuses personnes demandent à connaî- tre leurs géniteurs. Comment alors préserver l’anonymat du don de gamètes ? Et si un donneur est d’accord pour lever l’anonymat, des enfants auraient alors le droit de connaître meurs origines et d’autres non ? Ima- ginons aussi qu’arrivé à l’âge de 18 ans un jeune soit désireux de connaître ses origines et qu’il découvre que ses

Monseigneur Jean-Luc Bouilleret a également déclaré la clôture du synode qui a occupé l’Église locale durant deux ans.

raine. En somme, il faut que l’Église s’ou- vre mieux au monde contemporain. Le synode a abouti à la promulgation de 13 décrets, de 14 articles et à plusieurs chan- tiers de réflexion à mener à plus long terme. Après ce synode, j’entame la tournée de tous les doyennés du Diocèse afin de mettre en pra- tique les orientations

de vocations aujourd’hui en proportion du nombre de fidèles. Et si dans le futur, on ne se retrouve plus qu’avec une vingtaine de prêtres, il faudra que l’Église vive autrement, en envisageant par exemple des questions d’itinérance. L.P.P. : Le mariage des prêtres n’est toujours pas une solution envisagée ? M gr J.-L.B. : Nos frères protestants, avec des pasteurs qui ont le droit de se marier, rencontrent les mêmes diffi- cultés que nous pour former de nou- veaux pasteurs. L.P.P. : Une autre religion, l’islam, semble, elle, connaître son essor. M gr J.-L.B. : L’islam est bien sûr dans une dynamique plus forte en France car c’est une religion plus récente et nouvelle dans notre pays. Les relations ici avec nos frères musulmans sont d’ailleurs très bonnes. La béatification en 2018 des frères de Tibéhirine a beaucoupmarqué la communauté algé- rienne. L.P.P. : Cette actualité chargée vous laisse-t- elle le loisir de pratiquer le trail et le vélo, vos sports de prédilection ? M gr J.-L.B. : Le dernier trail que j’ai fait est celui des Forts de Besançon cette année mais j’avais une ordination l’après-midi, je n’avais pas le droit de prendre beaucoup de risques…Quant au vélo, j’aime toujours autant, mais faute de temps, j’ai à peine 1 500 km au compteur cette année. Mais la pra- tique de ces sports est pour moi une question d’équilibre de vie. n Propos recueillis par J.-F.H.

deux parents sont dumême sexe. Peut- on penser qu’il n’y aura pas de consé- quence sur lui ? On sait que la question de nos origines structure notre per- sonnalité de manière forte. L.P.P. : Certains de vos détracteurs avancent qu’un homme d’Église n’est pas le mieux posi- tionné pour parler de la famille et de la paternité. Que répondez-vous à ce genre d’arguments ? M gr J.-L.B. : Ce genre d’arguments est à mon sens un peu court… Ce n’est pas parce qu’on n’a pas l’expérience dans un domaine qu’on ne peut pas avoir la réflexion. Sinon on n’aurait le droit de parler de rien. L.P.P. :L’autre actualité du Diocèse de Besançon, c’est la fin du long synode qui a duré deux ans et que vous avez conclu le 6 octobre dernier par la promulgation des actes synodaux. Que faut-il retenir de cette large consulta- tion ? M gr J.-L.B. : L’idée de ce synode est que tout le monde puisse donner son avis sur la façon dont l’Église doit fonction- ner. Plus de 300 délégués synodaux ont centralisé les avis, il y a eu une vraie et belle dynamique. L.P.P. : Cette dynamique doit aboutir à quelles décisions concrètes ? M gr J.-L.B. : Certaines choses sont très simples à mettre en place. Je souhaite par exemple qu’à court terme, les chré- tiens se réunissent en petites commu- nautés, que dans un village, ils se retrouvent à 10 ou 15 personnes autour d’une question de société car il faut impérativement que l’Église pérennise le dialogue avec la société contempo-

“À vélo, j’ai à peine 1 500 km au compteur cette année…”

de ce synode. J’en ai pour trois ou quatre ans à faire le tour. Il s’agit aussi de redonner du souffle aux commu- nautés chrétiennes de ce Diocèse. Je suis optimiste car il y a une jeune géné- ration qui arrive et qui a envie de redonner du dynamisme à son Église. L.P.P. : Pour cela, vous ne comptez pas que sur les laïcs ? Et en même temps, le nombre de prêtres ne cesse de diminuer. M gr J.-L.B. : Non, l’époque où l’Église pensait que les laïcs allaient remplacer les prêtres est révolue, et c’est tant mieux. Sur le Diocèse, nous comptons 150 prêtres incardinés, mais une cin- quantaine seulement en activité régu- lière. Nous avons eu trois ordinations cette année, encore deux jeunes sont en études. Depuis mon arrivée, une dizaine de jeunes ont cheminé pour devenir prêtres. Même si évidemment il y a beaucoup moins de prêtres qu’avant - il y avait unmillier de prêtres dans les années soixante - il y a autant

l’adolescence à l’âge adulte est souvent déli- cat. Sans figure pater- nelle présente, on peut penser que pour des enfants, les consé- quences peuvent tout autant être compli- quées. La décision prise actuellement manque à mes yeux de pru- dence. De nombreuses questions se posent encore au sujet de la filiation. Le mode de filiation n’est plus basé sur la femme qui accouche mais sur la volonté des femmes concernées. Comment ne pouvons-nous pas entrevoir un grand dan- ger ? Je ne suis pas de

“La question de nos origines structure notre personnalité.”

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°241 - Novembre 2019

5

PASSION

Littérature et Œnologie 100 cavistes en revue Tel est le sujet du nouvel ouvrage auquel collabore Olivier Grosjean, dit Olif, blogueur pontissalien connu dans le milieu du vin naturel.

L e livre s’intitule “Cavistes, 100 prescripteurs de vins d’auteurs”, et fait le tour de France, avec une halte à Pontarlier, et dépasse même les frontières à la rencontre de cavistes. “Parcours gustatif d’un ter- roiriste hédoniste jurassique” , peut-on lire sur le blog d’Olif, un univers du terroir généreux et gourmand. Gynécologue à Pontarlier, Olivier Gros- jean est un amateur de vin complète- ment passionné, qui choisit ses res- taurants en fonction de leurs cartes des vins ! Il aime parler de vin, aller à la rencontre des vignerons, assister à des dégustations, des salons, et en dresser des comptes rendus. C’est pour lui essentiel de comprendre l’endroit où le vin est produit, le sol, l’exposi- tion… tout ce qui participe à faire de ce vin naturel un nectar d’exception. L’idée de ce cinquième livre pour Olivier Grosjean, dont il a écrit l’introduction, est de faire la liste de cavistes, après avoir fait celle de vignerons dans “Tronches de vin”. L’équipe d’auteurs est quasiment la même, à l’exception d’une nouvelle venue, Pauline Dupin- Aymard. À ses côtés, Patrick Böttcher, Guillaume Nicolas-Brion, Antonin Iommi-Amunategui, également éditeur

explique le co-auteur. Pour sélectionner les 100 cavistes, ils ont fonctionné au feeling, à l’affectif. “Ce n’est pas un annuaire. Il y a de l’humain. Beaucoup de ces caves sont des bars à vins, pour faire découvrir le vin” , précise-t-il, en insistant sur l’idée de partage. Les cavistes sont répertoriés par région et par ville : il y en a un à Londres, un en Afrique du Sud, une ambulante à Die, un à Pon- tarlier… “La fine fleur du vin pontis- salien” , l’a baptisé Olivier Grosjean : “Avec Arnaud (Koenig, Entre Terre et Verre), je voulais mettre en avant un certain état d’esprit, un vrai travail de sélection” , définit-il. L’ouvrage, à la couverture moderne et colorée, avec un T en tire-bouchon et des bouteilles suggérées en fond, est édité chez Nouriturfu et diffusé par Les Belles Lettres dans les librairies. “Cavistes” sort le 21 novembre, jour du beaujolais nouveau, sous forme d’un déca-lancement, c’est-à-dire que le lan- cement aura lieu simultanément à 10 endroits.À cette occasion, Olivier Gros- jean sera présent à la librairie Rous- seau, le samedi 23 novembre de 14 heures à 17 heures. n M.T.

de l’ouvrage, et Olif. “Ce livre ne se veut pas un répertoire exhaustif des cavistes indépendants exerçant en France ou dans le monde. Il s’agit d’une sélection tout à fait partiale, quoique représen- tative, de ces hommes et de ces femmes, qui ont choisi d’exercer leur métier en toute sincérité, avec une orientation majoritaire vers les vins bio, biodyna- miques et naturels. Toutes les adresses mentionnées dans ce livre méritent qu’on en franchisse immédiatement le seuil, afin de rencontrer les cavistes qui les font vivre avec passion” , écrit-il.

“L’idée est de faire le lien entre le consom- mateur et le produc- teur. Il y a des relais avec une âme : le caviste. Nous dressons des portraits de cette profession parfois décriée, un maillon pourtant indispensa- ble, à l’heure où la majorité des gens achètent en grande distribution. Ils peu- vent être la force de vente des vignerons” ,

“Des caves quasi légendaires et des néo-cavistes prometteurs.”

Blogueur de longue date, Olivier Grosjean, dit Olif, a écrit plusieurs livres sur le vin naturel. Cavistes, dont la sortie est prévue le 21 novembre, est le cinquième.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n°241 - Novembre 2019

QUEL BILAN ? FUSION BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ :

La Chambre régionale des comptes a rendu public son rapport d’observations relatif aux impacts de la réforme territoriale ayant entraîné la fusion des deux régions voisines, Franche-Comté et Bourgogne début 2016. Le sujet ne fait toujours pas l’unanimité.

l Débat

La présidente défend son bilan

Le bilan des trois

Trois ans après, la fusion des Régions crée toujours de la division D’un côté une majorité défendant son action et mettant en avant les points positifs relevés par la Chambre régionale des comptes et de l’autre une opposition préférant mettre en lumière les coûts engendrés par la fusion. Classique opposition lors du débat public au Conseil régional le 11 octobre dernier à Dijon.

premières années de fusion a été défendu par la présidente Marie-Guite Dufay en séance publique.

qui a souligné que “les deux Régions sont allées le plus loin possible dans l’anticipation de la fusion” et que “malgré les dépenses induites, la Région a fait baisser ses charges de fonc- tionnement” et “développé des outils permettant la rationali- sation des dépenses.” La Cham- bre des comptes évoque égale- ment “une trajectoire claire” cite M. Durain, dénonçant la posture des deux leaders de droite Fran- çois Sauvadet etAlain Joyandet : “Vous faites un peu anciens com- battants. Le débat pour savoir si la fusion est bien ou pas est loin derrière nous. Le refrain selon lequel les méchants Bour- guignons auraient dépouillé les gentils Francs-Comtois est consternant !” juge Jérôme Durain. n J.-F.H.

“23 millions d’euros.” Il poursuit sa charge : “Avec le fonctionne- ment en bi-site entre Besançon et Dijon, on a abouti à un fonc- tionnement dégradé, à de la vacance de postes. Et nous n’avons toujours pas à ce jour de coût précis concernant le trans- fert de la compétence transports scolaires.” “Vous l’aurez à la pro- chaine commission” promet Marie-Guite Dufay. L’opposition fustige également, même si tous les élus y ont eu droit, la hausse des indemnités des élus décidée au moment de la fusion début 2016. “Nous avions voté contre” rappelle M. Sauvadet.Au chapitre de l’impact financier des politiques publiques menées par la Région, l’opposi- tion fustige “unmanque de trans- parence de la majorité qui ne communique pas les éléments en

commission. C’est même de l’obs- truction démocratique” caricature le chef de file de la droite. La caricature a été maniée de main demaître par JulienOdoul, le chef de file du Rassemblement national, avant même sa charge ultra-médiatisée contre la mère de famille voilée. Dès le matin, il avait dénoncé “ces techni- ciennes de surface qui font le ménage au Conseil régional voi- lées” avant d’enchaîner, sans transition, sur le fait que “cette fusion n’a été qu’une gigantesque trahison” , mais sans plus d’ar- guments. Jérôme Durain, le président du groupe socialiste a dénoncé quant à lui le “disque rayé” des arguments de François Sauva- det, reprenant point par point les arguments avancés par la Chambre régionale des comptes

P our Marie-Guite Dufay, la présidente de Région, “les économies ne peu- vent pas s’évaluer au bout de deux ans à peine. Avant de voir ce que la fusion aurait coûté, il est intéressant de regar- der ce que le rapprochement de la Bourgogne et de la Franche- Comté a permis” avance-t-elle. La présidente énumère dès lors des actions qui auraient été “impossibles à mettre en œuvre sans la fusion” : la nouvelle filière hydrogène, la réalisation d’une dorsale numérique très haut débit, la carte avantages jeunes étendue à toute la nouvelle

région, l’aide au permis de conduire, l’aide au contrat de professionnalisation, le dispositif Effilogis, les plus de 230maisons de santé implantées sur le ter- ritoire, l’aide aux acteurs cultu- rels qui peuvent désormais se produire sur toute la grande région, l’investissement dans les lycées passé de 70 millions d’eu- ros en cumulé des deux anciennes Régions à 100millions avec la nouvelle Région, la capa- cité de mobiliser de l’emprunt à taux très bas à la B.E.I., la contractualisationmise en place sur tous les territoires, etc., etc. “Nous sommes le premier inves-

tisseur public local, bien au-delà des deux précédents budgets sépa- rés. Tout cela est dû à nos bons ratios financiers que la Chambre régionale des comptes ne manque pas de rappeler.” La lecture du rapport de la Chambre n’est pas du tout la même du côté de l’opposition régionale, notamment de son chef de file François Sauvadet (U.D.I.). “Le bilan de la fusion est très éloigné de ce que vos amis socialistes nous ont vendus” a- t-il interpellé à l’occasion de la séance publique duConseil régio- nal le 11 octobre dernier, avan- çant un coût de la fusion à

La Presse Pontissalienne n°241 - Novembre 2019

7

l L’opposition Le conseiller régional du Haut-Doubs “Cette fusion a été un rendez-vous manqué” Patrick Genre, un des conseillers régionaux du Doubs membres de

L a Presse Pontissalienne : Comment jugez-vous ce rapport de la Chambre régionale des comptes ? Patrick Genre : Je me base simplement sur mon expérience de conseiller régio- nal de l’ex-Région Franche-Comté. À l’époque où on siégeait à Besançon, je me souviens très bien de la visite de François Patriat, l’homologue bourgui- gnon de Marie-Guite Dufay. Tous les deux nous avaient fait un show en annonçant tout heureux que tout serait prêt pour la fusion. Ils nous avaient vanté la valeur ajoutée de cette fusion et nous avaient assuré que la Bour- gogne-Franche-Comté serait exem- plaire en tous points. Tout cela res- semblait soit à de l’esbroufe, soit à de la méconnaissance de tout le travail qui les attendait. On nous a annoncé une réorganisation territoriale à coups de milliards d’euros d’économies au plan national. C’est tout le contraire qui se passe et ce n’est pas près de s’ar- rêter. L.P.P. : L’organisation du travail est-elle néan- moins plus efficace ? financiers de la fusion, mais son impact sur l’efficacité de l’action publique. l’opposition, déplore les résultats non seulement

L’élu pontissalien regrette également “la politisation du débat” au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

efficience quand on aboutit à des mil- lions de dépenses supplémentaires. L.P.P. : La grande Région aurait une force de frappe supérieure à celle des deux anciennes Régions cumulées. Vous contestez ce fait ? P.G. : Cet argument avancé par M me Dufay selon lequel en configuration grande Région les investissements sont plus nombreux n’est pas recevable non plus. On annonce 100 millions d’euros d’investissement par an dans les lycées, ce n’est que du rattrapage par rapport à ce qui aurait dû être engagé avant. Fusion ou pas, de toute façon ces tra- vaux devaient être engagés. La dorsale numérique, autre argument avancé par la présidente pour justifier des bienfaits de la fusion, c’est faux éga- lement. Elle existait déjà avant la fusion dans nos régions. Je pourrais

P.G. : Si on ne prend que l’exemple des réunions de services, soit ce sont des Bisontins qui vont en réunion à Dijon, soit des Dijonnais qui se rendent à Besançon. Dans tous les cas, il y a des

citer de nombreux autres exemples qui démentent la pertinence de cette fusion. L.P.P. : Si vous aviez une note finale à attribuer à cette fusion trois ans après ? P.G. : J’arrive péniblement à un 7 sur 20. Cette fusion a été un rendez-vous manqué. Il y avait pourtant un vrai sujet de réflexion à engager sur l’or- ganisation territoriale entre les com- munes, les intercos, les Départements et les Régions. Avec cette fusion, on a choisi la moins bonne solution. C’est la même chose qui s’est passée avec les intercos X.X.L. que le législateur a imposées et qui n’ont aucune cohé- rence territoriale. Avec cette fusion, on a perdu toute notion de proximité dans la réflexion et dans nos réunions.

Chaque territoire est noyé dans ce grand ensemble sans histoire commune. On ne parle plus le même langage. L.P.P. : Dans cette configuration, serez-vous candidat à un nouveau mandat de conseiller régional en 2021 ? P.G. : Je me sens beaucoup moins à l’aise dans cette assemblée que dans la précédente. Avec la fusion, on a éga- lement franchi un nouveau cap dans la politisation des débats et c’est une tournure qui ne me plaît pas du tout. J’ai beaucoup de questionnements par rapport à une éventuelle suite. Sur ce point, je me positionnerai pendant la campagne des municipales ou juste après. n Propos recueillis par J.-F.H.

frais de déplacements supplémentaires, c’est inévitable. Je reste dubi- tatif sur l’argument selon lequel la réorga- nisation apporte plus d’efficience. Certaines Régions fusionnées sont obligées de louer des gymnases pour leurs séances plénières… Ce n’est pas le cas de la Bourgogne-Franche- Comté mais pour autant, on ne peut pas parler de plus grande

“Une note ? J’arrive péniblement à un 7 sur 20.”

l Analyse 17 millions pour le bâtiment Viotte Qu’a dit la Chambre régionale des comptes ?

l Un fonctionnement des services en mode dégradé.

Un fonctionnement des services enmode dégradé a perduré pendant les deux premières années suivant la fusion note la Chambre. Ce qui a contribué au retard accumulé par la collectivité dans l’instruction de dossiers d’aides et dans la conduite de certains projets, et au mauvais taux d’exécution de certaines catégories de dépenses comme les fonds européens par exemple. l La rationalisation des moyens généraux. La Chambre régionale des comptes souligne que des économies ont été réalisées, de l’ordre de 420 000 euros, soit - 10 %, concernant le budget “moyens généraux” de la collectivité. Il s’agit par exemple de la gestion de l flotte auto- mobile, de l’évolution des moyens de reprogra- phie, des fournitures de bureau, la gestion des prestations de restauration…Un bon point pour la collectivité régionale. La juridiction estime cependant que ces économies “ne sont pas à la mesure de l’enjeu de maintien d’un bon niveau d’épargne.” Elle réclame notamment “une plus grande sélectivité des aides à projets, voire leur suppression dans des domaines moins straté- giques.” La Chambre relève enfin certaines dépenses à venir comme ces 2,2 millions d’euros rien que pour le flocage des T.E.R. à l’enseigne de la nouvelle Région. n

La juridiction financière régionale met en lumière les masses financières en jeu depuis la fusion des deux Régions. Avec quelques mises en garde.

l L’impact financier de la fusion La fusion a des conséquences financières signi- ficatives au cours des premières années de sa mise enœuvre (coûts de transition), que la chambre a évalué, en l’absence d’un suivi formalisé par la collectivité, à 23 millions d’euros environ (dont 17 millions d’euros correspondant à l’acquisition d’un bâtiment permettant de regrouper les services bisontins de la Région en un seul site, près de la gare Viotte, à compter de 2020). De manière pérenne, la fusion pèsera sur les budgets régionaux, notamment du fait de l’harmonisation du régime indemnitaire des agents, de la revalorisation des indemnités des élus et des coûts liés au fonction- nement bi-site (impact budgétaire annuel de l’ordre de 3,5 millions d’euros).

l La chambre a pu aussi relever les efforts d’économies réalisés par la Région, notamment dans le domaine des achats, à la faveur de la massification de ses commandes et d’une approche plus économique dans la sélection des fournisseurs,mais aussi la gestion des moyens généraux de l’administration. Les économies dégagées, cependant, évaluées à environ 1,5million d’euros, comme celles projetées par la Région (3,5 millions d’euros sur divers marchés de biens et de fournitures à venir), portent à ce stade sur des montants non significatifs par rapport à un total de charges de gestion du budget régional de plus de 882 millions d’euros (dépenses réelles de fonctionnement 2017). l Les effectifs. L’effectif de la Région, lié notamment à la prise de nouvelles compétences, a augmenté de 213 équivalents temps plein entre 2015 et 2018. Mais “la région n’a pas été en mesure de justifier les 93 E.T.P. supplémentaires recensés sur les dix premiers mois de l’année 2018.”

l Les perspectives financières régionales.

De la prospective financière réalisée par la chambre il ressort que, même si la Région par- venait effectivement à contraindre l’évolution de ses dépenses de fonctionnement autour d’1,2 %, c’est-à-dire autour de l’objectif d’évolution imposé par le contrat financier qu’elle a signé avec l’État en 2018, elle verrait son épargne se dégrader pour atteindre un niveau d’environ 16 % fin 2021. Dans ces conditions, son endet- tement augmenterait fortement pour dépasser 1,2 milliard d’euros en 2021 et sa capacité de désendettement serait de plus de 6 années. Dès lors, “le maintien de ratios financiers meil- leurs supposerait pour la collectivité de procéder à des arbitrages sur le niveau d’intervention de certaines de ses politiques, les démarches d'éco- nomie sur les coûts de gestion de l’administration n’étant pas, pour nécessaires qu’elles soient, suf- fisantes pour cela” prévient la Chambre des comptes

l L’impact du transfert de la compétence transport.

Même si le transfert a fait l’objet d’une compen- sation financière intégrale l’année de sa mise en œuvre, les options déjà prises par la collectivité en matière tarifaire (extension de la gratuité dans les transports scolaires, tarification attractive dans l'interurbain) vont représenter dès 2019 une charge nouvelle pour le budget régional.

8 ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n°241 - Novembre 2019

l Commentaire Le M. Finances de la collectivité “Les recommandations de la Chambre valident totalement nos choix”

L.P.P. : L’opposition critique aussi le fait d’avoir harmonisé par le haut tous les régimes indem- nitaires ainsi que les indemnités des élus. Que répondez-vous ? M.N. : Nous avons harmonisé les régimes, pas tous vers le haut, et nous avons dans lemême temps augmenté la durée légale de travail de tous la plupart des agents. C’était tout l’objet du pacte social global négocié avec les syndicats. L’opposition voit les choses de très loin, elle est encore une fois dans l’effet d’an- nonce. M. Sauvadet, en tant qu’ancien journaliste, aime sans doute bien les effets d’annonce.Quant aux indemnités des élus, elles ont été alignées sur ce que permet la loi, tout simplement. Est-il injustifié de toucher une indem- nité de 2 500 euros par mois en tant que premier vice-président, en travail- lant 70 heures par semaine pour la col- lectivité et en ne prenant que deux semaines de vacances par an ? Je ne le pense pas. C’est d’ailleurs ce que réclament la plupart des élus locaux, d’avoir enfin un vrai statut leur per- mettant d’exercer correctement leur mission. L.P.P. : L’autre leader de l’opposition, Alain Joyandet, a tiré à boulets rouges contre la majorité qui a décidé l’embauche de 7 nouveaux cadres A responsables de l’ingénierie Mobilités dans les territoires. Une dépense superflue ? M.N. : Si M. Joyandet était un peu plus près des territoires, il saurait que ces derniers sont en forte attente des décli- naisons du projet de loi Mobilités sur les territoires. n Propos recueillis par J.-F.H.

mettent de faire des investissements qu’il aurait été impossible d’engager à l’échelle de chaque ancienne Région. Nous avons toujours pensé que la fusion était un investissement pour renforcer le potentiel de cette collectivité. L.P.P. : L’organisation en bi-site (une partie à Besançon, l’autre à Dijon) coûte cher ! M.N. : Quelles auraient été les réactions si on avait décidé de tout mettre à

tir de deux administrations distinctes, avec la nécessaire harmonisation des outils, et sociale. Pour cela, on a été la seule Région de France à traiter des trois piliers du dialogue social : la durée des temps de travail, les régimes indem- nitaires et les aides sociales. Le deuxième challenge a été de mettre en place une seule politique régionale avec plus de 500 règlements d’inter- vention qui ne convergeaient pas. Et le troisième, non des moindres, a été d’intégrer de nouvelles compétences dans le même laps de temps. À partir de là, quand on lit les recommandations de la chambre, on a toutes les raisons d’être satisfaits. Je peux dire que toutes les recommandations de la chambre valident nos choix. Le coût de la fusion a été de 3,5 millions d’euros. Nous les assumons complètement. Parallèle- ment, et la Chambre le souligne, la fusion permettra 3,5 millions d’euros d’économies grâce à divers marchés groupés de biens et de fournitures. Je précise aussi que s’il s’agissait d’une entreprise privée, il aurait fallu 5 ou 6 ans pour réaliser et digérer une fusion-absorption. Nous l’avons faite en deux ans seulement. Nos opposants oublient aussi que la fusion nous donne une force de frappe dans de nombreux domaines d’intervention qui nous per-

Michel Neugnot, premier vice-président de la Région Bourgogne-Franche-Comté, défend les choix de l’institu- tion régionale et en profite pour égratigner l’opposition.

L a Presse Pontissalienne :La Chambre régionale des comptes estime que la fusion a eu “des conséquences financières significatives au cours des premières années de sa mise en œuvre.”

Où sont les économies d’échelle annoncées ? Michel Neugnot : Pour réussir cette fusion, nous avions trois challenges à relever. Le premier consistait à ne réaliser plus qu’une administration régionale à par-

Dijon ou tout à Besan- çon ! Quand l’opposition parle d’un coût de 23 millions d’euros, elle inclut les 17 millions d’euros d’acquisition du bâtiment Viotte à Besançon. Et c’est jus- tement cette acquisi- tion qui va permettre à la Région de libérer des locaux qu’elle louait jusque-là. La fusion n’est même pas en cause sur cette question car sans doute que la Franche-Comté seule aurait pris cette même décision d’acquérir ce bâtiment àViotte, indé- pendamment de la fusion.

“Est-il injustifié de toucher 2 500 euros par mois ?”

Michel Neugnot, premier vice-président de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

État civil d’octobre 2019

W(TWNTWKaHa#ZMaX`a=^[[@_`RaBOSA4QUa_\9M\_`R]a`[ X`a =^]_Z\a =SIA4QUa ]`YCZ\Y^I7Ua`LCVZ1MaX`aPZL: L`]P`a`[aX`aAZ]^V_\`aGE7IEDUa^YY_Y[^\[`a]`YYZR]P`Y @RL^_\`YF 2WTWNTWKaHaAV^]^aX`aSX]_`\aAE=GQUaP@`8aX M"R_C` `[aX`aaSLMV_`aA>QIEGUaPZLC[^,QOUaY`P]M: [^_]`aLMX_P^V`F 2WTWNTWKaHaI^ZaX`a*VZ]_^\aBE?a5OS#QOQ?UaLMP^: \_P_`\a`[aX`a=^9^V1a3EIAE>OUaPZ\Y`_VV']`aPZL: L`]P_^V`F 22TWNTWKaHa*]`1^aX`a7@_YV^_\a?S=>UaY`]]R]_`]aLM[^VV_`] `[aX`a3Z@^\\^a7>,UaP@^R88`R]a]ZR[_`]F 2+TWNTWKaHaAMV`Y[_\aX`a?M<^Y[_`\aB>;JQ#Ua[`P@\_P_`\ X`aV^BUaY^9`:8`LL`F 2$TWNTWKaHa=^[[_^aX`a5^RVa*OSIA4JIJUa[`P@\_P_`\ LMP^\_"R`a^9]_PZV`a`[aX`aA@]_Y[`VV`aOQ7IJQOUaPZLC: [^:5SGJ?: ?JQOUaVZ9_Y[_P_`\\`F 2$TWNTWKaHa3RV_`[[`aX`aDRXZ6_Pa5OQ0SDQGUa[`P@\_P_`\ `[aX`a=_\^aAEOS##SUa[`P@\_P_`\\`aVZ9_Y[_"R`F 2&TWNTWKaHa4R9ZaX`a7]M9Z]_a3SA >EGUaLMP^\_P_`\ `[aX`aAV^_]`a;SO;SOJIUa^_X`:YZ_9\^\[`a/aXZL_P_V`F 2&TWNTWKaHa?^\[_^9ZaX`a3Z]9`aEDJ0QJOSa?E>?SU ZCM]^[`R]a`[aX`aA^]ZV_\^a*QOOQJOSa?ESOQ?UaY^\Y C]Z8`YY_Z\F

2%TWNTWKaHaO^1^\aX`aS1L`]_PaA>,IQGUaP^]]`V`R]a`[ X`aS\9MV_"R`a?A4QO5QOQQDUa^_X`a/aXZL_P_V`F 2%TWNTWKaHa3RX_[@aX`a,6^\aA GQUaPZR6]`R]a _\9R`R] `[aX`aSR]Z]`a;O>D5EOGUaPZ\XRP[`R]aX`a[]^6^R)F 2%TWNTWKaHaG^ZaX`aB ZMa;OEA4QGUa^][_Y[`a`[aX` 4MV'\`a5SOQIGUa`LCVZ1M`aX`aPZLL`]P`F 2%TWNTWKaHaQ\ ZaX`aA^]VZYa;SOOE?a5OEQI SU L^ Z\a`[aX`a3`YY_P^aBQ3QSIUaY^\YaC]Z8`YY_Z\F 2KTWNTWKaHa*^]^@aX`a4ZRYY`LaQDa,E>?*JUaCVZL<_`] `[aX`a=^]_\`a=EGQDDSUaY`P]M[^_]`aLMX_P^V`F +NTWNTWKaHaQL_V_`\aX`aG@ZL^YaBOE#:0JIAQIGU [`P@\_P_`\aBUa6`\: X`RY`F +NTWNTWKaHa [@^\aX`a3^L`Ya5JQO?EIUaP@^R88`R] ]ZR[_`]a`[aX`a?ZV^\9`a3SOBEIUaMXRP^[]_P`a `R\`Y `\8^\[YF +WTWNTWKaHa=^[@_YaX`aG@_<^R[aA GQUa8]ZL^9`]a`[aX` =^]_`a;EJDDEIUa]`YCZ\Y^0OJQOUaPZ\Y`_VV']`aPZ\R9^V`a`[a8^L_: V_^V`F +WTWNTWKaHaDZR\^aX`a RY@[]_La S?GOSGJUaCZV_YY`R] `[aX`a4^\^`aI,SUaY^\YaC]Z8`YY_Z\F 2(TNKTWKaHaS\\`:7^ VV`a=EIIQGUa2(a^\YUaZR6]_']` `\a@Z]VZ9`]_`UaXZL_P_V_M`a/a*Z][aXRa5V^Y\`a-3R]^.aPMV_: <^[^_]`F N2TWNTWKaHa4`\]_`[[`aA4S;EBUa%$a^\YUaaXZL_P_V_M` /a0^VX^@Z\a-BZR F N+TWNTWKaHaIZ Va5QOOEGUa((a^\YUa]`[]^_[MUaXZL_P_V_M /aD`aORYY`1a-BZRUaKWa^\YUa]`[]^_[MUaXZL_P_V_M /a5Z\[^]V_`]a-BZR??QS>F N(TWNTWKaHa=_P@`VV`a?S>7QUa(Na^\YUa]`[]^_[M`UaXZL_: P_V_M`a/a=Z][`^Ra-BZRJBQ0S> F NKTWNTWKaHaAV^RX`a7S>G4JQOUa%$a^\YUaXZL_P_V_Ma/ D^aO_6_']`:B]R9`Z\a-BZR

W+TWNTWKaHa5_`]]`a;S>BJIUa&%a^\YUa]`[]^_[MUaXZL_P_V_M /a5Z\[^]V_`]a-BZR7SJIUaK2a^\YUa]`[]^_[MUaXZL_P_V_M /aS] Z\a-BZRQGF W!TWNTWKaHa=_P@'V`aO>A4Ua&+a^\YUaPZR[R]_']`UaXZL_: P_V_M`a/aD`aD^[`[a-3R]^.UaMCZRY`aX`a=_P@`VaQOI?GF W!TWNTWKaHaJ]'\`a;Q5EJ UaKWa^\YUa]`[]^_[M`UaXZL_P_V_M` /aD`Ya*_\Ya-BZROA4QGF W$TWNTWKaHaS\\`a3QSIIJIUa(!a^\YUa]`[]^_[M`UaXZL_P_V_M` /aSR5OQ,UaK2a^\YUa]`[]^_[MUaXZL_P_V_M /aA@^R):I`R6`a-BZRBJIUa&%a^\YUa]`[]^_[MUaXZL_P_V_M /a5Z\[^]V_`]a-BZRB4EI 2WTWNTWKaHa5_`]]`a7>JDDS>=QUaK$a^\YUa]`[]^_[MUaXZL_: P_V_Ma/aB^LC]_P@^]Xa-BZRQGUa(!a^\YUa]`[]^_[MUaXZL_: P_V_Ma/a4ZR[^RXa-BZROBJIUaKNa^\YUa]`[]^_[MUaXZL_P_V_M /a5Z\[^]V_`]a-BZR

N!TWNTWKaHaD`)^aX`aDZPa0E,IIQGUa[`P@\_P_`\a^V^]L` `[aX`a=^ 6^a7OQIEIUa^_X`:YZ_9\^\[`F N$TWNTWKaHa7^<]_`VaX`a7`Z88]Z1aaAEOIQ0S> Ua6`\X`R] `[aX`a=^]_`a0JDDSJIUa^YY_Y[^\[`aYZP_^V`F N$TWNTWKaHaA@^]V_`aX`aA@]_Y[ZC@`a;S>BJIUa]`YCZ\: Y^QUaL^9^Y_\_`] `[aX`aD^R]`aOJIBDJ?;SA4QOUaY^\YaC]Z8`YY_Z\F N&TWNTWKaHa3^X`aX`aG]_Y[^\a7>QISGUaP@^]C`\[_`]a`[ X`a5^RV_\`a0QOIQOQ,UaPZ_88`RY`F N&TWNTWKaHaA@^]V`YaX`a;`\^L_\aG>BQS>Ua[`P@\_P_`\ `[aX`aD_Y`aASOOQ#UaY^\YaC]Z8`YY_Z\F N%TWNTWKaHaDZR\ZaX`a;`\^L_\aBQ=E>7QEGUaC`_\[]` `[aX`aA^L_VV`a0>JDDQ=EGUa^R)_V_^_]`aC`[_[`a`\8^\P`F N%TWNTWKaHaOZL^\`aX`aA@]_Y[ZC@`]aDQa7>QIUa^R[Z: L^[_P_`\a`[aX`aD^R]^a=J EDS3? JUaY^\YaC]Z8`YY_Z\F N(TWNTWKaHaDZMa`[aQV1ZaX`aD^\X]1a*SJ0OQUaY^C`R]: CZLC_`]a`[aX`a3`YY_P^a;SOGUaC]Z8`YY`R]aX`YaMPZV`YF NKTWNTWKaHa3`^\aX`a3Z\^[@^\aBSO0S?Ua]MP`C[_Z\\_Y[` `[aX`aI^X_^aa?DJ=SIJUaMV`6`RY`aX`aP@^[YF WNTWNTWKaHaAZ\Y[^\P`aX`aS\[Z_\`aS>A4SJOQUaMV`P: []_P_`\a`[aX`a ^]`\aBOS7SIE0JAUa^9`\[aVZ9_Y[_"R`F NKTWNTWKaHD_Y^aX`a*]^\ Z_YaSOJEDJUa^9]_PRV[`R]a`[ X`aSR]Z]`aDQ0S??Q>OUaZCM]^[]_P`F WNTWNTWKaHaS^]Z\aX`aSL^R]1aS>5JSJ?UaJUaL^9^: Y_\_`]a`[aX`a7@_ V^\`a=SO74SBJUaY^\YaC]Z8`YY_Z\F WWTWNTWKaHa,\^^aX`a*]^\ Z_Ya OQJGUa`LCVZ1MaLR\_: P_C^Va`[aX`aG_C@^\_`a7OS4UaY^\YaC]Z8`YY_Z\F WNTWNTWKaHaGZLaX`a7`Z88]`1aAQO>GGJUa^9]_PRV[`R] `[aX`aA@^]V_\`aBOSIUa6`\X`RY`F WNTWNTWKaHaOZLMZaX`a=^[@_`Ra;OQ?SBEDSUaZCM: ]^[`R]a]M9V`R]a`[aX`a=R]_`VV`a5QOOQGJQOUaZR6]_']` "R^V_8_M`aX`a[1C`a_\XRY[]_`VF WNTWNTWKaHaIZ ]aX`aJYY^La;E>S?OJSUaZR6]_`]a`[aX` ?^L_^aQDaS;BJE>UaZCM]^[]_P`aC]ZXRP[_Z\F WWTWNTWKaHa7^<]_`VaX`aS\[@Z\1a=JA4S>BUaZR6]_`] `[aX`aA^]ZV_\`a;E?B>OQUa`LCVZ1M`aCZV16^V`\[`F

WWTWNTWKaHaSX_)1^aX`a*VZ]_^\a?A4 JIIUaC_YP_\_Y[` `[aX`a3RY[_\`a?J;DEGUaP]ML_']`F WWTWNTWKaHaQV1\^aX`aI_PZV^Ya5QOOS>DGUaLMP^\_P_`\ ^R[ZLZ<_V`Ya`[aX`aSRX]`1aOE>7QEGUa^9`\[aX `\: []`[_`\F W+TWNTWKaHa*^]`YaX`aSY@]^8aSDa3>ISJBJUaCMX_^[]`a`[ X`a4^Y\^`aDS=?SBBSOUaY^\YaC]Z8`YY_Z\F W+TWNTWKaHaD^1^\^@aX`a3M]ML1a4QO=SIIUa^9]_PRV[`R] `[aX`a?[`YY_`a3SA >QGUaY^\YaC]Z8`YY_Z\F W+TWNTWKaHaSP@_VV`aX`a3Z\^[@^\aQ?ASOS0S7QUa `<: L^Y[`]a`[aX`a7^ V^a5JIQS>Ua]`YCZ\Y^OBJIUaL`\R_Y_`] P@^]C`\[_`]a`[aX`aSL^\X_\`a;DEIBQS>Ua@Z]VZ9']`F W+TWNTWKaHaG_LZ[@MaX`a ^6_`]a;SOOSGUaX_]`P[`R]aX`Y Y`]6_P`Ya`\aL^_]_`a`[aX`aS\\`a*OQDQGUa<_Ua_\8_]L_']`F W!TWNTWKaHaBZRV_^\`aX`aI_PZV^YaOJA4SOBUa8]ZL^9`] `[aX`a=^]_`aB 4SQ?QUaY^\YaC]Z8`YY_Z\F W$TWNTWKaHaB^\_VZaX`aB_`9ZaAS5SOOE?UaCV^"R_Y[` `[aX`a3^\\`[[`aSD=QJBSaOJ0SUa_\9M\_`R]a"R^V_[MF W$TWNTWKaHa L_V_ZaX`a,^\\a;O>7EIUaL`\R_Y_`]aP@^]: C`\[_`]a`[aXa=Z]9^\`a;>DDQUaPZ\Y`_VV']`aX`a6`\[`F W&TWNTWKaHaA^L_VV`aX`a=_P ^ Va5E> UaM >QGUa_\8_]L_']`F W%TWNTWKaHa;`\^L_\aX`a5`X]Za5SOOQJOSUaZCM]^[`R] `[aX`aA@]_Y[`VaAS=5E?a;SOSGSUa_\8_]L_']`F W%TWNTWKaHaD_V1aX`aDZ9^\a5JASOBUaZY[@MZC^[@`a`[ X`a3RV_`aAOS=Q#Ua\Z[^_]`a^YY_Y[^\[`F W(TWNTWKaHaG_V_ZaX`aB^L_`\a3SIJQOUaL^P@_\_Y[`a`[ X`a=MV^\_`aBJ0EOIQUa`LCVZ1M`aVZ9_Y[_"R`F W(TWNTWKaHa4R9ZaX`aSV`)^\X]`a0JDDQGUa`\[]^ \`R] YCZ][_8a`[aX`a?ZC@_`aBS?G>7>QUaY^\YaC]Z8`YY_Z\F W(TWNTWKaHa7^<]_`VaX`a?1V6^_\aISGSDQUaL^ Z\a`[aX` 7^ VV`a0J0EGUa]`YCZ\Y^QJOSaOEBOJ7>Q#U ^_X`:YZ_9\^\[`F

2%TNKTWKaHa=MV1^\`aX`a7`Z]9`Ya;DSJ=EIGUaP@^R88`R] X `\9_\Ya`[aX`a?^\X]^a=EIGOQ>JDUa^_X`a/aXZL_: P_V`F 2(TNKTWKaHaDR"L^\`aX`aIZ]a4E>=E>OUaZR6]_`]a`[ X`a ^]_L^aA4QO SE>Ja;QDS 4SDUa8`LL`aX` LM\^9`F 2(TNKTWKaHaJV1'YaX`a4^YY`\a7SOOSA4QUaZR6]_`]a`\ < [_L`\[a`[aX`a?ZV'\`a5SJDD>??EIUa6`\X`RY`F 2KTNKTWKaHaQ6^aX`aSVV^\aBJS?UaC]Z9]^LL`R]a]M9V`R] `[aX`aSV`)^\X]^a=EGGQGUaZCM]^[]_P`F +NTNKTWKaHaIZ@V^\aX`a3`^\:DZR_Ya?E>BJ OQUaZR6]_`] CZV16^V`\[aX^\YaV`YaCZLC`Ya8R\'<]`Ya`[aX`a=^\Z\ 4>EG:=SOA4SIBUaY^\YaC]Z8`YY_Z\F +NTNKTWKaHa?_VZMaX`a;`\^L_\a5E> :;QOG4QUaY^V^]_M []^6^R)aCRG4QUa]`YCZ\Y^J??QGUa`LCVZ1M` X`a<^\"R`F NWTWNTWKaHa#ZMaX`aEV_6_`]aBQIE,QDDQUa@Z]VZ9`]a`[ X`aSL^\X_\`aDS=;QOGUa@ [`YY`aX`aV ^_]F NWTWNTWKaHa=^[@_VX`aX`aA@]_Y[ZC@`a5S7IJQOUa^9]_: PRV[`R]a`[aX`a?[MC@^\_`aBJQGOJA4Ua^9`\[a[`]]_[Z]_^VF NWTWNTWKaHaQ[@^\a`[a=^ VaX`a,Z^\a7,Ua[`P@\_P_`\aX` L^_\[`\^\P`a`[aX`aA^L_VV`aSIBO Ua6`\X`RY`F NWTWNTWKaHaQL_V`aX`aS\[Z_\`aO>**QG:;EI:AEO5?U L_P]ZLMP^\_P_`\aa`[aX`a=^]_Z\aDE=;SOBEGUa^]P@_: [`P[`aX _\[M]_`R]F N2TWNTWKaHa?^[_aX`a _V8]_Xa;JDDQ?Ua^R[Z:`\[]`C]`\`R] `[aX`a=^`VV`aOJGE>UaY^\YaC]Z8`YY_Z\F N2TWNTWKaHaS][@R]aX`a=^[[@_^YaA4S;QS> UaL_V_[^_]` `[aX`a?^<_\`a*EIGQIQS>Ua^YY_Y[^\[`aL^[`]\`VV`F NWTWNTWKaHa=1^aX`aAV^RX`a7OSIB0>JDDQ=JIU ZR6]_`]a`\aLMP^\_"R`a^R[ZLZ<_V` `[aX`aA^]ZV_\` A BEDJIUa^R)_V_^_]`a6M[M]_\^_]`F N$TWNTWKaHaDZR_YaX`a3`^\a7OSIJQOUa^9`\[aX`aYMPR]_[M `[aX`aBZ]_^\`a;QOISOBUaY^\YaC]Z8`YY_Z\F N!TWNTWKaHaQV`\^aX`aG@ZL^Ya;E;JDDJQOUaPZ\Y`_VV`] `\a^YYR]^\P`Ya`[aX`a3RV_`aDJ7JQOUa^R)_V_^_]`aX`aY^\[M /aXZL_P_V`F N!TWNTWKaHaQLL^aX`aSX]_`\a0>JDDQ=JIUaZR6]_`] ]ZR[_`]a`[aX`a*^\P@Z\aOE=SIBUa^R)_V_^_]`aX`a6_`F N!TWNTWKaHa3`^\\`aX`aOZL^_\a0S7IQGUa^R[Z:`\[]`: C]`\`R]a`[aX`a=^]_`a;QOO>,QOUa^_X`aLMX_PZ:CY1: P@ZVZ9_"R`F

Made with FlippingBook Online newsletter