la Presse Pontissalienne 241 - Novembre 2019

VALDAHON - VERCEL 30

La Presse Pontissalienne n°241 - Novembre 2019

ENVIRONNEMENT Éoliennes 51 observations formulées pour les éoliennes d’Avoudrey Le projet éolien de la communauté de

ROUTE

Action de lobbying La route des Microtechniques ressort des cartons

U ne étape cruciale dans la poursuite de la route des Microtechniques se noue. Courant novembre, cette voie qui relie Besançon au Col-des- Roches via Les Fins sera clas- en espérer ? Est-il nécessaire d’ouvrir de nouvelles voies de communication ? Elle sera classée d’intérêt régional en 2020. Que faut-il

teau soit créée. Les Suisses inaugureront (en 2028) une “autoroute” jusqu’au Col-France, “l’objectif est que les automobilistes n’arrivent pas dans un bouchon en France, résume PierreVaufrey, adjoint aumaire àMorteau, en charge des questions transfrontalières. Sinon, les flux économiques ne se détourneront vers le nord ou le sud Franche-Comté au détri- ment de notre axe et de Besan- çon” poursuit-il. Faut-il encore et toujours construire des routes ou au contraire développer d’autres modes de transports ? Les élus du Pôle métropolitain pensent que la route demeure un axe de développement fort. Aux Fins, 21 000 véhicules transi- tent chaque jour, créant une pollution sonore et environne- mentale. “On ne fera pas une 2 X 2 voies mais une route qui puisse améliorer les flux, per- mettre à des entreprises de se développer… Nous avons encore les réserves foncières pour le faire.” Ce projet - s’il se réalise - ne devrait pas abou- tir avant une dizaine d’an- nées… La poursuite de cet axe vital pour le Haut-Doubs est une nouvelle fois à l’ordre du jour des discussions. n

sée d’intérêt régional. Cette classification lui permet d’es- pérer de nouvelles lignes de crédits, argent nécessaire à la réalisation de nouvelles études pour résorber les problèmes de circulation entre les Fins et le Col-des-Roches. Une action de lobbying est menée par les élus du Pôle métropo- litain Centre Franche-Comté - qui regroupe des villes comme Besançon,Morteau, Besançon, Dole, Vesoul… - afin qu’une voie de contournement deMor-

L a Presse Pontissalienne était la première à dévoiler l’existence d’un projet de construction de 8 éoliennes à Avoudrey, Domprel, Grandfon- taine, Longechaux. Deux ans plus tard, le projet revient sur la table dans sa version aboutie et réduite. Il ne s’agit plus de construire 8moulins à vent mais “seulement” 4 sur les communes d’Avoudrey (1 éolienne), Longe- chaux (2), et Grandfontaine-sur- Creuse (1). Deux postes élec- triques verront le jour à Avoudrey. L’administration a modifié le projet en supprimant 4 éoliennes, 2 à Domprel, 2 à Grandfontaine, “afin de réduire les impacts sur l’environnement et lesmilieux naturels.” Plusieurs points concernant la nidification dumilan royal, de la pie-grièche, ou l’absence d’un photomontage depuis la vallée de la Rêverotte communes du Pays des Portes du Haut-Doubs attend la validation du préfet, prévue pour la fin d’année.

Fin de l’enquête publique. Le préfet décide en fin d’année s’il valide en l’état ce projet éolien.

ont été demandés au promoteur, qui a répondu en 2017 à ces demandes. Des demandes de compensation auprès des agri- culteurs impactés par la perte de 100 ares ont été demandées ainsi que la vérification d’ab- sence de dolines à proximité de ces mâts. Une enquête publique autour de la création du parc éolien s’est terminée le 18 octobre der- nier. Au total, 51 observations ont été formulées par des citoyens. Des arguments revien- nent : “destruction du patrimoine paysager du Haut-Doubs, de la faune et flore typique de notre région, vent nettement insuffi- sant, trop de mètres cubes de béton, aucun emploi créé…” Les signataires sont pour certains

des locaux, pour d’autres non. Simon M. fait une remarque : “Quid des milans royaux ?” Rap- pelons que le préfet du Doubs a déjà demandé au promoteur de réduire le projet de 8 à 4 éoliennes pour protéger cette espèce. Un autre habitant qui possède des chevaux s’interroge : “Nous sommes éleveurs de che- vaux. Toutes les études concor- dent pour dire que les juments et génisses sont sujettes aux avor- tements lorsqu’elles sont à proxi- mité d’éoliennes. Nous allons avoir une éolienne à l’intérieur de la prairie. Devons-nous cesser notre activité d’éleveurs ?” demande-t-il. Toutes ces ques- tions ou remarques sont prises en compte. Le préfet doit tran- cher d’ici la fin de l’année. n

La poursuite de cet axe vital pour le Haut-Doubs est une nouvelle fois à l’ordre du jour des discussions.

AVOUDREY

Le groupe S.I.S. recrute

L’entreprise M.D.A. à Avoudrey, filiale de S.I.S., accueillait début octobre 2012 demandeurs d’emploi. Une mission séduction pour un secteur contraint de recruter les futurs collaborateurs toujours plus loin. Elle était ébéniste, elle aspire à devenir maroquinière

Christophe Brun, responsable de la formation chez S.I.S., présente aux demandeurs d’emploi les

différents métiers de maroquinier.

L a plus grande difficulté de S.I.S. : le recrutement. Former, elle sait faire. Dans son domaine d’acti- vité, la conception de sacs à main de luxe, la croissance est forte : “Nous

avons besoin de former 150 assembleurs en maroquinerie en trois ans pour nos trois sites” indique Christophe Brun, responsable de l’école de formation E.M.A. (École de maroquinerie d’Avou-

rémunérée. “On embauche en C.D.I., annonce Christophe Brun. Bien sûr, il ne faut pas avoir deux mains gauches… Une personne qui possède de la dextérité pourra rapidement monter en compé- tence dans nos ateliers. Nous dévelop- pons également la polyvalence afin d’éviter les troubles musculo-squelet- tiques chez nos salariés.” S.I.S. a une difficulté : le fort turn-over dans ses équipes. Lors de la visite, les demandeurs d’emploi ont découvert l’atelier de découpe de peaux jusqu’à l’assemblage. La direction n’oublie pas d’évoquer les services mis à disposition comme la crèche et le restaurant d’en- treprise (à prix cassé pour le salarié), la salle de sport, les horaires adaptés, le paiement de la mutuelle. Des avan-

tages qui doivent compenser des salaires proches du S.M.I.C. “Avec ce que l’on met en place, bientôt une aide pour la mobilité de nos salariés avec le covoiturage, on peut dire qu’un de nos salariés gagne autant que quelqu’un qui part en Suisse” assure Christian Parrenin, président de S.I.S. Élisa, 26 ans, demeure dans le Grand Besançon. À la recherche d’un emploi, cette ébéniste de formation a souhaité se reconvertir. Elle a passé et obtenu les premiers tests pour intégrer l’école de formation. Dans trois mois, si tout va bien, elle confectionnera des sacs pour la maroquinerie de luxe. Pour les 11 autres présents, la réflexion est encore de mise. n E.Ch.

drey).Mi-octobre, l’entreprise de maro- quinerie qui emploie environ 800 col- laborateurs à Valdahon, Étalans, au centre d’Avoudrey, a ouvert les portes de son nouvel outil de production dans la zone artisanale d’Avoudrey, inau- gurée au printemps, à 12 demandeurs d’emploi venus de Besançon, de Pon- tarlier, de Baume-les-Dames et de Haute-Saône. S.I.S. recrute toujours plus loin. Dans le groupe de visite, 11 femmes et un homme ont découvert le site M.D.A. où sont assemblées artisana- lement les pièces de maroquinerie. L’entreprise a un protocole huilé : faire découvrir le métier, trouver les per- sonnes motivées, les former au sein de l’école durant trois mois, une formation

Après trois mois de formation, les “élèves” sont embauchés en C.D.I.

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