la Presse Pontissalienne 241 - Novembre 2019

DOSSIER I

La Presse Pontissalienne n°241 - Novembre 2019

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l Houtaud 5 semaines de formation

Burger King recrute 80 collaborateurs Pour son ouverture programmée en décembre, le futur restaurant Burger King d’Houtaud a lancé son plan recrutement en lien avec Pôle Emploi. 39 contrats ont déjà été signés.

L e recrutement va bon train. Fin octobre, 39 demandeurs d’emploi avaient déjà confirmé leur intention d’intégrer l’en- seigne. Pour Burger King, le temps presse car avant l’ouver- ture de son nouveau restaurant d’Houtaud prévue “au cours de la première quinzaine de décem- bre” , l’enseigne espère en recru- ter une trentaine en plus. “Ce serait déjà bien” dit-on chez Bur- ger King. “Mi-septembre, nous avons commencé par une pre- mière information collective dans les locaux de Pôle Emploi qui est notre partenaire sur cette opération et depuis, les sessions de recrutement s’enchaînent à raison d’une par semaine” indique Angélique Parisot, superviseur de la franchise Bur- ger King. “Nous passons égale- ment par d’autres méthodes de recrutement en complément : le centre de formation interne à Burger King, le réseau Indeed

qu’une autre sur le plan des recrutements. “Les choses ont beaucoup évolué en vingt ans. Les mentalités et la disponibilité des gens n’ont plus rien à avoir aujourd’hui mais c’est un pro- blème global” note Angélique Parisot. L’état d’esprit ici serait même plus positif qu’ailleurs. “On a senti ici à Pontarlier une réelle motivation des personnes que l’on recrute” confirme Sté- phanie Monfort. Les premiers engagés sont à proportion égale des femmes et des femmes, ils sont âgés entre 18 et 62 ans, “il y a également des anciens frontaliers qui ne veulent plus faire la route et qui en ont marre des conditions de travail en Suisse” note l’en- seigne. Un salarié à temps plein à Burger King pourra prétendre gagner 1 202 euros nets par mois, “à quoi il faut ajouter les heures de nuit payées plus cher.” n J.-F.H.

ou encore des spots radio ainsi que les réseaux sociaux” ajoute Stéphanie Monfort, D.R.H. de la franchise. Burger King est intéressé par tous les profils, sans exclusive. “On regarde avant tout la motivation des gens. Certains viennent dumilieu

Stéphanie Monfort (à gauche) et Angélique Parisot de la franchise Burger King organisent des sessions de recrutement tous les vendredis à Pôle Emploi Pontarlier.

de la restaura- tion, notamment de chez McDo- nald’s, d’autres pas du tout. Nous leur propo- sons 5 semaines de formation avant le démar- rage.Nous adap- tons les horaires et les postes de travail en fonc- tion des profils” ajoute la D.R.H. Burger King estime que la zone pontissa- lienne n’est pas plus compliquée

“On regarde avant tout la motivation des gens.”

l Restauration rapide McDo est en recherche permanente

Une moyenne d’âge de 23 ans

l’enseigne embauche souvent des jeunes qui souhaitent finan- cer leur permis de conduire. Chez McDonald’s Pontarlier et Morteau, une responsable R.H. est dédiée à ces deux sites. Elle a élargi ses recherches depuis quelques années en direction des agences d’intérim. “Cela nous permet de trouver des per- sonnes opérationnelles immé- diatement. Le problème, c’est que les intérimaires ne restent pas forcément très longtemps” ajoute le patron. La question de lamain-d’œuvre est devenue tellement sensible que le restaurant de Pontarlier a déjà été contraint de fermer les portes de son restaurant à plusieurs reprises cette année. “De façon très ponctuelle,même si le drive est toujours resté ouvert, nous avons en effet été obligés de fermer la salle. C’est arrivé notamment le 1 er janvier et quelques heures par-ci par- là” observe Philippe Gille. Du jamais vu en 25 ans d’activité. McDo n’est pas, et de loin, la seule enseigne de restauration à connaître ces soucis de main- d’œuvre. n J.-F.H.

de main-d’œuvre Le problème de pénurie de main-d’œuvre est de plus en plus criant dans la restauration. À tel point que l’enseigne McDo a été obligée de fermer sa salle de restaurant plusieurs fois dans l’année.

“T outes les entreprises sur le secteur rencontrent les mêmes difficultés, avec la frontière, avec des différences de salaire. Il y a la complexité de zone géogra- phique” , constate la direction de la Branche Services Courrier Colis de La Poste. Grâce à ses embauches en C.D.I. et à ses perspectives d’évolution, il n’y a plus de besoin de personnel pour cette année. Les procédés de recrutement sont Pôle Emploi, l’affichage et les recrutements se font avec les compétences nécessaires. Les métiers de La Poste sont justement en pleine évolution, pour répondre aux besoins changeants de la société.“Ce sont les évolutions de la société qui ont poussé l’entreprise à évoluer, avec comme objectif, de devenir la première entreprise de services en France”, annonce la l Pontarlier 13 embauches en C.D.I. à La Poste La Poste a fait le choix de mettre en avant les embauches en C.D.I., ainsi que les perspectives d’évolution possibles, c’est-à-dire entrer facteur et puis progresser. Ainsi, elle est parvenue à recruter déjà 13 personnes cette année.

L ors d’une des plus récentes séances de recrutement organisée par McDonald’s à Pon- tarlier, Pôle Emploi avait envoyé 420 invitations à des demandeurs d’emploi du sec- teur, bien identifiés selon leur profil. Sur les 420 personnes ciblées, 12 se sont inscrits… et aucun d’eux ne s’est présenté le jour J. C’est dire si les pro- blèmes de recrutement, Phi- lippe Gille les connaît. “Cette question est de plus en plus compliquée à gérer, encore plus sur notre restaurant de Pon- tarlier que sur celui deMorteau. Pôle Emploi avait organisé la même opération sur Morteau. Une douzaine de personnes sont venues et on a pu en recruter trois” relate le patron des deux restaurants du Haut-Doubs. Ces difficultés sont encore plus criantes en zone frontalière. “Dans la restauration en géné- ral, c’est devenu très compliqué de recruter, mais si on y ajoute la problématique frontalière, c’est encore plus délicat” confirme Philippe Gille. Si les postes chezMcDo ne lais- sent pas entrevoir un salaire mirobolant - beaucoup de sala- riés sont à 130 heures par mois, payés au niveau du S.M.I.C. - , ils offrent néanmoins un

emploi en C.D.I. Des conditions de travail auxquelles rechi- gnent désormais bon nombre de demandeurs d’emploi locaux. Si bien, reconnaît M. Gille, que “les travailleurs étrangers sont désormais majoritaires dans les embauches.” Dans un des deux restaurants McDo du Haut-Doubs, c’est un jeune Bré- silien qui a été recruté récem- ment. La moyenne d’âge des salariésMcDonald’s ne dépasse pas 23 ans. Outre les étudiants,

direction. De nouvelles organisations sont mises en place, avec des prises de service plus tardives, pour déployer les services lorsque les clients sont chez eux. Dans ce métier de facteur dit de tradition du matin, il faut voir cela comme une amélioration des conditions de travail. C’est désormais 6 jours sur 7, et non plus 6 matins sur 7, avec une répartition entre matin et après- midi et un rythme de travail sur 5 jours sur 7, soit deux jours de repos consécutifs avec le dimanche ou un jour glissant dans la semaine. En décalant ainsi cette prise de service, cela permet “un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle” assure La Poste, ce qui est un concept totalement novateur chez l’opérateur du courrier. n M.T. À La Poste, c’est désormais un rythme de travail de 5 jours sur 7 (photo archive L.P.P.).

Philippe Gille, patron de McDo Pontarlier et Morteau.

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