La Presse Pontissalienne 140 - Juin 2011

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

2, 20 €

Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JUIN 2011 N° 140

CES FRONTALIERS VENUS D’AILLEURS Quelles sont leurs motivations ? Comment s’intègrent-ils ? Expériences, ILS ONT QUITTÉ LEUR RÉGION POUR UN TRAVAIL EN SUISSE

témoignages... Dossier complet

LEE DOSSIER en p.17 à 22

ORDURES MÉNAGÈRES p.5 L’addition de plus en plus lourde En juillet, les foyers du Haut-Doubs passent à la redevan- ce incitative des déchets. Grogne autour du nouveau tarif. Des élus et des usagers réagissent.

VIE MUNICIPALE L’événement p. 6 et 7 Les démissions se multiplient dans plusieurs communes. Nos élus locaux ont-ils le blues ?

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 140 - Juin 2011

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Sacerdoce Le Haut-Doubs doit faire face en ce moment à une mini-crise de la démo- cratie locale. À Métabief, aux Hôpi- taux-Neufs, à Chapelle-dʼHuin ou aux Alliés, les démissions de conseillers municipaux se sont multipliées ces der- nières semaines. Ailleurs, ce sont des maires qui raccrochent, écrasés par le poids des responsabilités qui les étrei- gnent. Il faut dire que les charges qui pèsent sur les épaules des édiles de proximité sont inversement propor- tionnelles à la taille des communes quʼils dirigent. Car plus la commune est petite, plus les élus locaux sont démunis. Lois et règlements de plus en plus lourds leur demandent lʼomnipotence. Sans services juridiques ou comptables, ils ne peuvent souvent compter que sur eux-mêmes pour prendre les bonnes décisions. Que par conséquent, ils évitent parfois de prendre. Comment expliquer que des dossiers pourtant fondamentaux pour lʼattractivité touristique du Haut-Doubs fassent du surplace ? Exemple : le Conifer, ce petit train qui ne demande quʼà prolonger son parcours fait du sur- place pour la seule raison que la muni- cipalité de Montperreux bloque enco- re et toujours le dossier. Incompréhensible, sauf si on prend en compte la position dʼun maire sur lequel pèsent toutes les épées de Damoclès possibles. Car au moindre problème de sécurité, cʼest le maire qui trinque- ra. Cette vague de démissions pose sans doute la vraie question du statut de lʼélu à laquelle personne nʼa jusque- là su répondre. On jette souvent lʼopprobre sur les élus suspectés de toutes sortes de dérives. Cʼest sans doute faire fi du quotidien de tant de ces “petits” maires et conseillers muni- cipaux ruraux qui doivent considérer malgré eux leur charge dʼélus locaux comme un véritable sacerdoce. A la seule différence quʼau moindre grain dans lʼengrenage, cʼest leur respon- sabilité personnelle qui est mise en cause. Pourquoi ne pas imaginer, par exemple, à lʼheure de lʼintercommunalité, que lʼÉtat dans son bon rôle finance dans chaque communauté de com- munes un poste de juriste ? Démunis face à leurs responsabilités, les “petits maires” finissent par jeter lʼéponge. Après la crise de confiance des élec- teurs envers la classe politique, gare à la crise des vocations dans la démo- cratie française. J ean-François Hauser Éditorial

YVERDON-LES-BAINS Le syndic de la ville “Nous sommes victimes de notre croissance”

La cité thermale amie de Pontarlier se situe à la croisée des chemins aussi bien sur le plan géogra- phique, économique que touris- tique. Ce qui n’est pas pour déplai- re au syndic (“maire”) de la ville Daniel Von Siebenthal. L a Presse Pontissalienne : Yverdon constitue-t-elle un gros gisement d’emplois frontaliers ? Daniel Von Siebenthal : Sans être dans la situation de la vallée de Joux, on a beaucoup de frontaliers qui travaillent principalement à l’hôpital et au parc scientifique et technologique. L.P.P. : La Suisse voisine est toujours en pénurie de main- d’œuvre qualifiée ?

Récemment réélu à la tête de la municipalité

D.V.S. : Pas vraiment. On a eu quelques discussions préliminaires avec Swatch. Rien de probant. Ces grands groupes cherchent toujours à privilégier leur zone d’implantation historique. On semble intéresser davantage ceux qui exercent dans la sous-traitance. L.P.P. :Les perspectives économiques sont donc assez réduites ? D.V.S. : La situation pourrait évoluer car on a enco- re des disponibilités foncières, ce qui n’est pas tou- jours le cas ailleurs. La ville n’a pas franchement une orientation industrielle. Après les 30 Glo- rieuses, le développement s’est effectué hors de chez nous, soit dans les montagnes jurassiennes, soit sur l’arc lémanique. Maintenant, on dispose d’une belle réserve de terrain. L.P.P. : C’est encourageant ? D.V.S. : Oui et non. En Suisse, on cherche toujours à favoriser l’installation d’entreprises à haute valeur ajoutée. Inversement, on tend à négliger l’artisanat. Globalement, la situation reste tou- jours très attractive. L.P.P. : Yverdon ne dépare pas de la sérénité ambiante ? D.V.S. : Yverdon est entre deux eaux si l’on peut dire. Entre la montagne et la plaine sur le plan géographique et touristique. Entre l’horlogerie et le médical au niveau des activités industrielles. On fait un peu de tout. C’est aussi un avantage. On a vécu comme un cataclysme la récession des années soixante-dix. On tend à se diversifier notam- ment sur le créneau des P.M.E. L.P.P. : Le profil économique d’Yverdon se rapprocherait assez de celui de Pontarlier ! D.V.S. : On a quelques similitudes en effet. L.P.P. : Vous souffrez aussi de la sécheresse ? D.V.S. : Non car on a un grand lac qui couvre lar- gement nos besoins.

L.P.P. : Qu’en est-il de la charte d’amitié qui vous unit avec la capitale du Haut- Doubs ? D.V.S. : On s’entend bien, on se comprend bien. Aucun doute là-dessus. Mais c’est difficile de trouver des thèmes de col- laboration. On a déjà essayé de se rapprocher sur des évé- nements culturels ou des actions touristiques au niveau de l’aire de proximité Chasse- ron-Mont d’Or. Le principal sujet de coopération reste le transport. On participe en com- mun à plusieurs comités de défense du réseau ferroviaire ou routier. L.P.P. :Yverdon ne semble guère concer- née par la problématique T.G.V. ? D.V.S. : Bien au contraire. On va prendre le T.G.V. à Vallorbe

d’Yverdon, Daniel Von Siebenthal apprécie le côté diversifié de

l’économie de sa ville.

D.V.S. : Effectivement. C’est un des gros problèmes de ce pays où l’on n’arrive plus à trouver de la main- d’œuvre qualifiée dans l’industrie en général et plus particulièrement dans le domaine des microtech- niques et de la micromécanique. On est contraint de se tourner vers l’extérieur car l’appareil de forma- tion n’arrive plus à suivre. Ce déca- lage génère aussi les tensions avec les partis populistes assez virulents vis-à-vis des frontaliers et des étran- gers. Nous sommes victimes de notre croissance avec des taux de chô- mage au plus bas et des soucis récur- rents de main-d’œuvre. L.P.P. : La ville d’Yverdon est-elle convoitée par des grandes firmes industrielles ?

pour rejoindre Paris. Le maintien des lignes est très important pour l’attractivité de la ville qui se trouve à seulement 3 heures de Paris. On est là pour agir comme des lobbyistes auprès de nos instances dirigeantes. À la dernière alerte T.G.V., on avait sollicité le Conseil fédéral. Lequel nous a d’ailleurs répondu. Ce qui est assez exception- nel. L.P.P. : Mais vous, vous échappez aux bouchons des fronta- liers… D.V.S. : Ce qui n’empêche pas de s’intéresser à ce dossier préoccupant. Tout reste à faire dans ce domaine. Je suis convaincu du bien-fondé des plans de mobilité d’entreprise même si on n’a pas la capacité de créer des réseaux de transport public denses. Propos recueillis par F.C.

“Il y a encore des disponibilités foncières.”

est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2011 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Aéro-club, Hervé Decreuse, C.A.P., Pays du Haut-Doubs.

RETOUR SUR INFO

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Alexandre Farina,

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

nouvel entraîneur du C.A.P. rugby

reux de son arrivée.” Assurer la formation et l’intégration des jeunes est une des missions du nouveau coa- ch . Pontarlier - qui espère au plus vite retrouver la Fédérale 2 - veut promouvoir la formation de ses jeunes pousses. Les cadets ont d’ailleurs participé à Aix-en-Provence lors de la pha- se finale du Trophée Société Générale de rugby à 7, épreuve regroupant l’élite du rugby hexa- gonal.

R étrogradé en Fédérale 3 de rugby, le C.A. Pontar- lier n’a pas traîné pour trou- ver un successeur à Jean- Jacques Abbamonte, l’entraîneur remercié en mai (L.P.P. 139). Pour le remplacer,

le club s’attache les services d’Alexandre Farina, 36 ans. Un bon coup selon les spécialistes de l’ovalie. Alexandre Farina dirigeait la saison dernière l’équipe de Champagnole (Fédé- rale 3). Il possède une solide

expérience de rugbyman en tant que joueur. Deuxième ligne, ce Jurassien est passé par les clubs prestigieux de l’Est de la Fran- ce : Lons-Le-Saunier, Beaune, Stade Dijon et Mâcon. Outre les qualités d’entraîneur et d’ancien joueur, les dirigeants pontissaliens se disent séduits par son projet : “Il a bonne répu- tation, dit le président du C.A.P. Jean-Louis Gagelin. Alexandre Farina possède un projet de jeu et de club. Nous sommes heu-

Le collectif vigilance hydrocarbures est né U n collectif de vigilance informe

en date : celle de lundi 24 mai. Réunis à la salle Morand, habitants, politiques, éco- logistes se sont retrouvés pour donner un cadre légal à leur action. Ils ont créé le collectif vigilance hydrocarbures du Haut- Doubs. Quel est son objectif ? “Nous vou- lons renseigner, informer les personnes des citoyens ou les élus. Nous lirons les lois pour les autres” explique Aude Mar- morat, une de ses membres. Le 1 er juin, le Sénat complétera le projet de loi adopté par l’Assemblée. À l’instar des députés, il a approuvé “l’interdiction générale de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures par des forages utili- sant la technique de fracturation.” Le col- lectif demeure inquiet et mobilisé car selon lui, cette loi n’a pas d’influence sur ce que peuvent rechercher les pétroliers dans notre sous-sol.

nu un contrat d’exploration délivré par le ministère de l’Environnement. Avec ce droit, il peut explorer le sous-sol pontis- salien sur 5 000 km 2 . De nombreux citoyens ont fait part de leur inquiétude. L’exploitation de gaz de schiste peut se révéler nocive pour l’environnement. Les réunions se sont succédé. Dernière

depuis le 24 mai les citoyens sur les questions relatives à l’exploration et exploitation de gaz de schiste du Haut-Doubs. En avril, La Presse Pontissalienne consa- crait un événement à ce sujet après que le groupe pétrolier Celtic Energy ait obte-

Pour recevoir les informations du collectif : www. collectifgazhaut- doubs@gmx.com

Les rugbymen pontissaliens ont un nouvel entraîneur.

Radars : cafouillage autour des panneaux

teaufarine à Besançon. “L’information sur le positionnement des radars fixes incitant certains conducteurs à ne respecter la régle- mentation des vitesses qu’à leur proximi- té, le Comité interministériel de la sécurité routière a décidé le 11 mai de supprimer les panneaux indiquant la présence de radars fixes. Le panneau annonçant la présence du radar situé rue de Dole à Besançon sera retiré dans les heures qui viennent” annon- çait triomphante la préfecture dans un com- muniqué du 12 mai, ajoutant que “les pan- neaux signalant les 15 autres radars du département seront retirés progressive- ment.” Depuis, la plus grande confusion a régné sur le maintien ou non des panneaux indicateurs. Dans ce cafouillage, c’est l’État qui se discrédite.

A lors qu’il y a moins d’un an la pré- fecture convoquait la presse et les grands élus pour présenter en gran- de pompe son nouveau dispositif d’installation de panneaux annonçant les radars fixes, la volte-face de l’État aura été plus rapide qu’un flash de radar. Alors que parfois les décrets d’application des lois et autres décisions gouvernemen- tales doivent attendre des années avant d’être pris, le record vient sans doute d’être battu par la préfecture du Doubs. Le lendemain même du Comité intermi- nistériel de la sécurité routière qui s’est tenu le 11 mai à Paris, la préfecture du Doubs décidait de retirer le premier pan- neau d’un des radars déjà les plus pro- lifiques du département, celui de Châ-

Les nouveaux panneaux signalant les radars avaient été installés “en grande pompe” il y a un an avec convocation de la presse et visite préfectorale…

PONTARLIER

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SANTÉ

4,7 millions d’euros On pousse les murs au Grandvallier La nouvelle aile en cours de construction doit pallier le déficit de places tout en améliorant les conditions de travail des soignants. Vers un hôpital psychiatrique plus grand et plus fonctionnel.

L a grue et les équipes de chan- tier travaillent déjà depuis plusieurs semaines sur le site. Mise en service en1998,l’unité psychiatrique avec ses 35 lits s’avère déjà trop petite. “Elle ne répond plus aubesoinde lapopulation.Il est néces- saire de faire des demandes dans les autres établissements psychiatriques faute de place sur Pontarlier” ,indique

Gaëllle Fonlupt, la directrice de l’hôpital. La solution passait par la construc- tion d’une troisième aile adossée au bâtiment existant. Cette extension de 1 735 m 2 augmentera de près de 60 % la surface globale. L’architecte bisontinPhilippeDonzé a réalisé les plans. Les nouveaux locaux abrite- ront 15 lits et 10 places en hôpital de

La nouvelle aile en cours de construction doit pallier le déficit de places tout en améliorant les conditions de Vers un hôpital psychiatrique plus grand et plus fonctionnel. travail des soignants.

Coût de l’opération : 4,7 millions d’euros, dont 2 millions d’aide attri- bués dans le cadre du dispositif hôpi- tal 2012. “La situation déficitaire en

jour.Sans oublier les aménagements spécifiques auxunitéspsychiatriques, à savoir les espaces d’animation et une salle de balnéothérapie.

places rendait ce projet éligible au dispositif , précise la directrice. Cet- te nouvelle aile induit aussi des tra- vaux de réhabilitationdans les locaux existants.Ces évolutions apporteront plus de fonctionnalité dans la ges- tion du site. Les soignants dispose- ront de meilleures conditions de tra- vail. Ils auront plus de temps à consacrer à la prise en charge des patients.” En renforçant l’attractivité duGrand- vallier, ces travaux résoudront peut- être en partie les problèmes récur- rents de recrutement qui affectent toutes les unités psychiatriques. La livraison du chantier est prévue au cours de l’été 2012.Ce projet devrait générer la création de 25 nouveaux emplois équivalents temps plein. F.C.

La troisième aile apportera 60 % de surface supplé- mentaire à l’unité psychiatrique qui s’étend actuellement sur 3 000 m 2 .

L’ÉVÉNEMENT

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DÉMISSIONS D’ÉLUS EN CASCADE DANS LE HAUT-DOUBS Les dernières élections municipales remontent à 2008. C’est à cette date que les nouveaux conseils municipaux ont été mis en place. Élus pourtant pour six ans, des conseillers et plus rarement des maires décident d’interrompre leur mandat en cours de route. Dans plusieurs vil- lages du Haut-Doubs, on assiste à des démis- sions d’élus qui préfèrent quitter le navire plutôt que de continuer à ramer pour l’intérêt général. Ce constat n’est pas nouveau. Mais il y a sans doute à craindre que le phénomène ne fasse que s’amplifier à une époque où il est plus confortable de rester chez soi plutôt que de s’échiner à faire avancer une commune, tout en s’exposant aux critiques. Heureusement, les passionnés de la chose publique existent encore. Mais gare, la crise de la vocation d’élu n’est peut-être plus très loin. Explications. Zoom Des formations pour les “petits”maires Des stages sont proposés aux édiles pour les remettre à niveau en terme de fiscalité, préparation du budget de leur commune, gestion scolaire, diagnostic financier. La nouvelle carte de l’intercommunalité inquiète.

VIE MUNICIPALE Plusieurs démissions dans le Haut-Doubs Nos élus auraient-ils le blues ? Manque de reconnaissance, incompatibilité d’humeurs, charge de travail trop lourde, conflits, responsabilités trop fortes, les raisons qui poussent nos élus à jeter l’éponge en cours de mandat sont diverses.

L es élus de nos communes auraient-ils du vague à l’âme ? C’est à se le deman- der. Les Alliés, Métabief, les Hôpitaux-Neufs, Cha- pelle-d’Huin, Orchamps-Vennes, ou encore Saône, dans chacune de ces municipalités, des conseillers munici- paux ont jeté l’éponge, quand il ne s’agit pas du maire. Chaque cas est parti- culier. Les raisons qui poussent les élus à rompre le mandat qui leur a été confié par les électeurs sont multiples. Incompatibilité d’humeurs, charge de travail trop lourde, difficulté à trou- ver un équilibre avec la vie de famil- le et professionnelle, forte responsa- bilité ou un statut d’élu qui n’existe pas. Et puis il y a les administrés qui de plus en plus souvent exigent tout, tout de suite, attendent tout, râlent, critiquent, mais reconnaissent rare- ment le travail accompli. Quoi qu’ils fassent ou ne fassent pas, les conseils municipaux sont malmenés. On ne leur reconnaît pas le droit à l’erreur. Les élus de nos campagnes devraient être des “super-héros” capables d’avoir réponse à tout 24 heures sur 24 ! Tout cela pour une indemnité de misère : 643 euros (bruts) mensuels au maxi-

publique, et la relation humaine même si elle est éprouvante parfois. C’est un choix de vie qui se fait souvent au détri- ment de la vie de famille.” Nos élus, qui n’ont pas à leur disposi- tion une armée de services composés de techniciens spécialisés comme dans les villes, sont en en permanence en première ligne. Là, ils jouent les média- teurs pour désamorcer un conflit de voisinage (c’est très fréquent), ici ils se transforment en chef de chantier censé tout connaître des règles de construction et du code de l’urbanisme. “Ce que l’on souhaite, c’est que dans le cadre des communautés de communes, des services administratifs et techniques puissent être mutualisés afin que les maires puissent trouver un accompa- gnement et n’aient pas toujours le nez dans le guidon.” L’étendue des connaissances qu’ils ont à maîtriser est dense. C’est aussi ce qui fait l’intérêt de la chose publique. En discutant avec eux, beaucoup d’élus disent qu’ils se passionnent pour la fonction et en retirent encore une cer- taine satisfaction. C’est rassurant. Mais il faut rester vigilant, car la cri- se de la vocation n’est sans doute pas très loin. T.C.

mum pour le maire d’une commune de moins de 500 habitants, et 249 euros (bruts) au maximum pour un adjoint. La gestion de la mairie vient s’ajouter à tout le reste, presque comme un second métier. “Devant la loi, un mai- re est responsable de la même façon, qu’il soit à la tête d’une commune de 9 habitants ou de 120 000” observe Chris- tine Bouquin, présidente de l’association des maires du Doubs. Malgré toute leur bonne volonté dont fait preuve la majorité de nos élus locaux, surtout dans les petits villages où leur mission relève franchement d’hommes et de femmes à tout faire, certains finissent par craquer. En géné- ral, ça ne se presse pas beaucoup au portillon pour prendre la place ! “Quand unmaire démissionne, ce n’est pas plai- sir, il peut vivre cela comme un échec” poursuit Christine Bouquin, maire de Charquemont, qui avoue elle-même

avoir quelque fois des coups de blues. Mais cette fem- me de tempérament a tou- jours des ressources pour se remettre en selle. “C’est une question de personna- lité. Pour être maire, il faut aimer les gens, la vie

C’est un choix de vie.

scolaire, la voirie communale, le dia- gnostic financier, la prise illégale d’intérêts. Des modules de communication orale ont été proposés. Ils s’adressent aussi bien aux maires de petites que de grandes communes” précise le maire de Char- quemont, à la tête de l’association jus- qu’en 2014 dont le but est “de resser- rer les liens entre les maires.” En 2011, les stages évoqueront la réfor- me fiscale, la gestion des cimetières, l’assainissement, la relation entre les communes et les associations, le finan- cement de l’urbanisme. “Nous faisons un maximum pour que les élus soient informés car nous ne possédons pas de service juridique à l’A.M.D.” Sujet d’inquiétude : la nouvelle organi- sation intercommunale. “J’ai posé les questions, savoir par exemple, comment mutualiser les moyens de chaque com- mune.” Plus qu’une fonction, être mai- re est bien devenu un métier.

P résidente de l’association desmaires du Doubs (A.M.D.), Christine Bou- quin a réuni samedi 28 mai tous les maires du Doubs à Besançon-Micro- polis. 594 au total. Le sujet préoccu- pant nos écharpes bleu-blanc-rouge n’est pas de savoir pour qui voter à la présidentielle de 2012 mais gérer les problèmes du quotidien. Dieu sait qu’ils sont nombreux. Pour éviter une prise illégale d’intérêt, un mauvais budget, l’A.M.D. présidée par Christine Bouquin, maire de Char- quemont, propose des stages de for- mation. Plus qu’une remise à niveau, ils permettent aux premiers magistrats d’éviter une déroute administrative. En 2010, 634 personnes, soit 204 com- munes ont participé à ces stages. “Ils sont préparés en fonction de l’actualité, note la présidente. Nous avons abordé plusieurs thèmes : la préparation d’un budget, d’un marché public, la gestion

Christine Bouquin

explique que lorsqu’ils se retrouvent, comme ici à l’assemblée des maires du Doubs du 28 mai à Besançon, les maires discutent

souvent de leurs difficultés.

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MÉTABIEF L’équipe municipale réduite à onze membres Métabief : quatrième démission Une de plus obligerait les habitants à

luée alors que les projets sont nombreux. “En prenant cette fonc- tion, certains ne sont pas rendus compte des heures de travail qu’il fallait pour diriger la commu- ne” précise un élu qui préfère garder l’anonymat. Dans ce village touristique, les dossiers s’enchaînent au pied du Mont d’Or. Une réunion est orga- nisée tous les lundis soirs avec l’ensemble des conseillers qui ne sont donc plus quinze, mais onze. Les adjoints, eux, se retrouvent parfois deux voire trois fois par semaine pour traiter des dos- siers qui vont de l’assainissement à la voirie en passant par l’urbanisme. Entre la campagne menant à l’élection communale et la vie d’élue, le fossé est souvent lar- ge et se creuse au fil du temps. Soit par lassitude ou par manque de goût pour la vie publique.

retourner aux urnes pour élire un nouveau conseil. Dans cette commune touristique, le travail d’élu se vit à plein-temps.

L e 11 mai, Rémy Chevalet démissionnait de sa fonc- tion de conseiller muni- cipal de Métabief. C’est la qua- trième défection au sein du conseil municipal après celles de Jean-Yves Paulin le 16 septembre 2008, Annette Raimondo le 23 octobre 2008 et Michel Cuby en avril 2010. Les motifs diffè-

rent selon les cas : un déména- gement, une mutation, un emploi du temps trop chargé. Pour Rémy Chevalet, la raison est simple : “Manque de temps” dit-il… À Métabief, les démissions ne sont pas les conséquences de polémiques assure-t-on en inter- ne. La vraie raison serait la char- ge de travail, parfois sous-éva-

ORCHAMPS-VENNES Travail trop prenant Le maire tire sa révérence Dans cette commune du secteur Pierrefontaine-Vercel, le mai- re démissionne de sa fonction qui empiétait trop sur sa vie familiale et professionnelle. Le métier de maire se complique.

J ean-François Pourcelot jette l’éponge. À 41 ans, le maire d’Orchamps-Vennes élu depuis 2001 a démissionné officiel- lement de sa fonction le 2 mai. “Je ne l’ai pas fait sur un coup de tête. J’y pensais depuis le printemps 2010” dit-il, estimant avoir pris le temps demûrir sa décision.Àplusieurs reprises, il avait d’ailleurs fait part de ses intentions à son équipe municipale. C’est parce que la ges- tion des affaires communales empiétait trop sur sa vie familiale et professionnelle qu’il s’est résolu à quitter la tête de lamairie. “Mon temps était minuté. Je ne voulais pas y laisser ma santé.” La démission de Jean-François Pour- celot est l’illustration des difficultés que peu- vent rencontrer les maires des communes de la taille d’Orchamps-Vennes qui avoisine les 2 000 habitants. Dans ces bourgades, les élus ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Ils n’ont pas une batterie de services composés de techniciens et de juristes à leur disposition pour les aider àmonter des projets. Lorsqu’un maire veut faire évoluer son village, il n’a pas d’autre choix que celui de se lancer sans rete- nue dans le job. “C’est un temps complet pour être maire. Nous n’avons pas les moyens d’embaucher du personnel.” En dix ans de mandat, l’élu ne s’est pas repo- sé sur ses lauriers. Parmi les grands projets qu’il a conduits, on retiendra la construction d’un nouveau gymnase, la salle des fêtes et la création d’une nouvelle gendarmerie. “Toute

Gérard Dèque et ses adjoints se retrouvent jusqu’à trois fois par semaine pour évoquer les

dossiers municipaux (photo archive L.P.P.).

LES ALLIÉS Quatre démissions Les électeurs repassent aux urnes

la partie administrative est franchement pesan- te. Les procédures sont de plus en plus lourdes. C’est illusoire de penser que l’on peut faire sor- tir de terre un projet en six mois au regard de toutes les démarches qui nous sont demandées” observe-t-il. Jean-François Pourcelot, reste pour l’instant conseiller municipal, le temps d’assurer la transition. Dans les prochains mois, cet agri- culteur de métier devrait se désengager tota- lement de ses responsabilités municipales. T.C. Jean-François Pourcelot a été élu la première fois à Orchamps-Vennes en tant que conseiller municipal à l’âge de 24 ans. (photo archive L.P.P.).

En trois ans, quatre conseillers ont démission- né du conseil municipal pour diverses raisons, dont des difficultés de dialogue avec le maire.

A près la démission d’un quatrième conseiller sur les onze qui doivent sié- ger au conseil municipal pour un village de cette taille, les élec- teurs des Alliés ont été appelés aux urnes une première fois le 29 mai. Quatre départs en trois ans tout juste de mandat. Quatre conseillers qui avaient visible- ment tous de bonnes raisons d’abandonner la fonction pour laquelle ils ont été élus. L’un d’eux est parti après avoir démé- nagé. Deux autres encore ont préféré s’en aller au motif qu’ils ne trouvaient pas leur compte dans cette assemblée. C’est le cas de Raphaël Billerey qui a rendu son tablier quelques mois après les élections de 2008. Sa première expérience munici- pale a tourné court. “Je suis par- ti pour deux raisons. Mon tra- vail d’ambulancier ne me permettait pas d’assister à toutes les réunions du conseil. Ensuite, j’ai eu de profonds désaccords avec le maire Christian Granié. C’est malheureux car je voyais cela comme une expérience enri- chissante pour faire évoluer le village. Je me suis rendu comp- te que le dialogue n’était pas ouvert. Le maire décide de tout” regrette-t-il. L’ex-élu ne juge pas le premier magistrat de la com- mune. “Il a été élu démocrati- quement par les habitants des Alliés” rappelle Raphaël Bille-

rey, sous-entendu que s’ils l’avaient souhaité les électeurs pouvaient aussi voter pour quel- qu’un d’autre. Dans les conseils municipaux de cette taille, les conflits ne sont pas rares. Le maire est souvent taxé de jouer les patrons par des conseillers qui ont le sentiment d’être mis sur la touche sans pou- voir peser sur le cours des choses. “Les gens sont libres de leur mou- vement” commente simplement ChristianGranié avant d’ajouter : “C’est dur parfois, mais il faut faire avec. Cela fait trente ans que je suis élu auxAlliés, j’ai don- né beaucoup pendant tout ce temps, je pense que je ne mérite pas les reproches qui me sont faits.” En ce moment, le sujet qui agi- te le village, c’est le projet de construction d’un petit complexe immobilier qui englobe la construction d’une nouvelle mai- rie et la rénovation de l’ancien bâtiment qui abritait le secré- tariat, un gîte et un apparte- ment. Cette réhabilitation consis- te à aménager une salle de convivialité tout en conservant le gîte et l’appartement. Ce qui fait jaser, c’est le coût de l’opération : un peu plus de 600 000 euros T.T.C. “Pour une mairie ouverte un jour par semai- ne, c’est exorbitant. Il y a d’autres priorités que celle-là. Christian Granié peut avoir l’impression

Les Hôpitaux-Neufs Élections complémentaires aux Hôpitaux Les 19 et 26 juin, les électeurs des Hôpitaux-Neufs sont appelés aux urnes. À mi-mandat et après trop de démissions, le seuil de conseillers est devenu trop bas.

Le matin du 29 mai, des banderoles ont été

poussé son collègue Michaël Richard à claquer la porte du conseil une semaine avant. “Nous n’étions pas d’accord sur les priorités de la commune en matière d’investissement com- mente Richard Née. Je ne vou- lais pas cautionner des dépenses qui neme paraissent pas appro- priées car j’estime que ce n’est pas aux contribuables d’endosser certaines sommes d’argent mal utlisées.” D’après ce dernier, “la plupart des démis- sionnaires sont partis parce qu’ils ne se sont pas sentis écoutés.” Comme Richard Née, ils seront peut-être plusieurs de ces démissionnaires à monter une liste concurrente en 2014. Pour montrer que l’avenir de leur commune continue à les inté- resser au premier chef.

que nous sommes contre lui mais c’est ce projet qui nous dérange” estime Raphaël Billerey. Le maire est déterminé. Il a l’intention d’aller au bout de l’opération, ne serait-ce qu’au regard des conditions d’accueil déplorables des personnes dans l’actuel secrétariat tout étriqué qui se situe à l’étage. Il précise encore que le projet sera sub- ventionné à hauteur de 20 % au moins et que la collectivité récu- pérera la T.V.A. sur le montant global. Qu’importe, en signe de contes- tation, une quinzaine d’habitants ont accroché à la façade de leur pavillon des banderoles sur les- quelles on peut lire “Non à la future mairie”. accrochées à des pavillons sur lesquelles on peut lire : “Non à la future mairie”.

F idèle à sa réputation d’homme peu disert, le maire des Hôpitaux-Neufs Florent Paquette, ne s’étend pas sur cette question : “C’est comme ça se contente-t-il de dire. Ce genre de problème est hélas devenu courant. Les gens sont moins impliqués qu’avant, il faut faire avec…” Fataliste le maire. Cette obli- gation d’organiser des élec- tions complémentaires les 19 et 26 juin ne le perturbe pas outre mesure. La règle est simple : dès lors qu’un conseil municipal est amputé d’un tiers de ses membres, il y a obligation d’organiser des élections com- plémentaires. Habituellement,

le conseil des Hôpitaux est com- posé de 15 personnes. Trois conseillers municipaux avaient déjà jeté l’éponge aux Hôpi- taux. Avec les démissions récentes de Michaël Richard et de Richard Née, le nombre de conseillers est descendu à dix, obligeant donc le maire à orga- niser ce scrutin intermédiaire où devront être élus cinq nou- veaux conseillers. RichardsNée, qui a démissionné le 6 mai dernier, est amer. Il ne sera pas allé au bout de son premier mandat d’élu, ne se sentant pas assez écouté. Ce sont les mêmes raisons qui ont

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EN BREF

ANNIVERSAIRE

17 arrières petits-enfants Roger et Raymonde Martin, couple en diamant Ils se sont unis pour le meilleur et pour le pire en 1951.

Foire La Foire des Râteaux (Saint-Jean) change de dates. Elle avait lieu tradi- tionnellement le 4èmejeu- di de juin et le 2ème jeudi de juillet à Pontarlier, elle sera déplacée dès cette année aux 2ème et 4ème jeudis dumois de juin. Cet- te dernière se déroulera comme à lʼaccoutumée boulevard Pasteur et rue des Émoussons. Renseignements au 03 81 38 81 66. Frontaliers LaMaison transfrontalière européenne en collabora- tion avec le syndicat suis- se U.N.I.A. organise une réunion sur les métiers de lʼindustrie en Suisse ven- dredi 17 juin de 15 heures à 17 heures à Pontarlier au Théâtre Blier (salle 3), rue du Bastion. Plusieurs thèmes seront abordés lors de cette réunion : accords bilatéraux, autorisations de travail, état du marché de lʼemploi, conventions col- lectives, salaires en vigueur… Entrée libre et gratuite. Renseignements et inscriptions au 03 81 39 93 02 ou au 03 81 68 55 19.

joie de voir poindre une cinquième géné- ration. Pontissalien jusqu’à son dernier souffle, Roger Martin avait 18 ans quand il a épousé une fille du Frambourg, Ray- monde, qui avait juste un an de plus. Ils étaient faits l’un pour l’autre.Tant mieux car la vie ne fut pas rose tous les jours. Roger avait déjà deux enfants aumoment du service militaire. “J’ai fait mes 14 mois en France puis on m’a exempté de guerre d’Algérie.” De retour dans la vie

active, il entre chez Dubied où il fait les équipes pen- dant 15 ans. Il poursuivra ensuite chez Schrader. “Ça me laissait du temps pour avoir un emploi complé- mentaire.” La famille vit chichement d’abord aux C.R.L., puis aux Tours. “Ce n’était pas tou- jours facile de dormir la journée” , se souvient Ray- mond. Avec son double emploi, il épargne petit à petit. Avant de tout inves- tir dans la construction d’une maison à Pontarlier en 1968. Le rêve de toute une vie s’accomplit.

Une longue et belle tranche de vie conjugale avec ses joies, ses peines et beaucoup d’amour. La ville fête les couples jubilaires le 25 juin.

R oger et Raymonde fêteront leurs noces de diamant en septembre dans une salle des fêtes. Diffi- cile d’envisager une autre solu-

tion avec 6 enfants, 20 petits-enfants et 17 arrière-petits-enfants. Pour peu que la santé les accompagne encore quelques années et ils auront probablement la

Une belle et grande famille.

Libérée de ses tâches maternelles, Ray- monde trouve un emploi chez Schrader où elle restera 10 ans. Roger, qui n’avait jamais ménagé sa peine pour subvenir aux besoins de sa famille, se voit pro- poser de partir en pré-retraite à 55 ans. Aucune hésitation. “À partir de là, on s’est occupé de nous” , sourit Raymonde. Au menu : d’abord du camping puis de multiples voyages organisés en France et à l’étranger le plus souvent avec des amis. Raymond pousse également la chansonnette à la chorale des Capucins. Le couple a aussi vécu des épreuves dou- loureuses mais se ressource dans le bon- heur d’avoir une belle et grande famil- le. Comme les autres couples jubilaires de Pontarlier, la ville fêtera ce couple plus qu’en or. F.C.

Mariés très jeunes, Roger et Raymonde Martin apprécient aujourd’hui le répit d’une

vie bien remplie.

État-civil de mai 2011

18/05/11 – Maxence de Frédéric VUILLEMIN, artisan soudure et de Anaïs REGNAUD, man- dataire judiciaire à la protection des majeurs. 18/05/11 – Zélie de Gaël RUTKOWSKI, musi- cien et de Mélina THIERY, enseignante. 19/05/11 – Kylian de Gaël HALOPEAU, ouvrier et de Bénédicte FAURE, vendeuse. 19/05/11 – Milan de Olivier DROZ-VINCENT, professeur des écoles et de Cécile CANTIN, professeur des écoles. 19/05/11 – Lila de Olivier GAGNEPAIN, opé- rateur technique et de Sonia TAMINE, adjoint administratif. 20/05/11 – Sacha de Grégory ESPINOSA, enseignant profession libérale et de Emma- nuelle PAX, sans profession. MARIAGES 14/05/11 – Gérald JOLY, cuisinier gastrono- mique et Leïla DOUH, employée de commer- ce formatrice adultes. 19/05/11 – Deniz ZENGIN, ovrier cariste et Ayse AKKUS, agent de service hospitalier. 19/05/11 – Deniz ZENGIN, ovrier cariste et Ayse AKKUS, agent de service hospitalier. DÉCÈS 07/05/11 – Françoise GUYON-BENOIT, 68 ans, retraitée, domiciliée à Mouthe (Doubs) épouse de Michel PAGNIER. 08/05/11 – Claude DUMONT, 83 ans, retrai- té, domicilié à Villeneuve-d'Amont (Doubs) époux de Colette MARION. 10/05/11 – Paulette PARENT, 85 ans, retrai- tée, domiciliée à Maîche (Doubs) veuve de Charles MAVEL. 14/05/11 – Michel MOREL, 80 ans, retraité, domicilié à Saint-Gorgon-Main (Doubs) époux de Louise BICHET. 15/05/11 – Michel MARCHAND, 60 ans, contrô- leur de gestion, domicilié à Villers-le-Lac (Doubs) époux de Monique BOILLOT. 13/05/11 – Jean-Alain GIRARD, régleur en horlogerie, domicilié à ROCHEJEAN (Doubs), époux de Odette LOUVRIER 13/05/11 – Jean-Alain GIRARD, régleur en horlogerie, domicilié à ROCHEJEAN (Doubs), époux de Odette LOUVRIER

13/05/11 – Zaélie de Yannick POLITA, micro- mécanicien et de Marie MUOT, sans profes- sion. 13/05/11 - Loan de Jean-Philippe BLONDEAU, cadre commercial et de Alexandra NELL, hôtes- se accueil. 13/05/11 – Louison de Nicolas JUHEN, com- mercial et de Céline MAZUEZ, attaché scien- tifique. 13/05/11 – Arthur de Laurent LHOMME, ensei- gnant et de Nathalie OUDOT, secrétaire. 14/05/11 – Hanaé de Laurent RODIERE, gen- darme et de Jessica RIGAUD, sans profes- sion. 14/05/11 – Inës de Morade ANBAR, cuisinier et de Laura MICHELIN, horlogère. 14/05/11 – Kylian de Eddy HUGONNAUX, ouvrier et de Céline QUIET, coiffeuse. 14/05/11 – Lilou de Sylvain CÔTE-COLISSON, agriculteur et Magali LEFÈVRE, coiffeuse 14/05/11 – Faustine de Julien MARAUX, agri- culteur et de Laure-Hélène NICOLLIER, assis- tante maternelle. 15/05/11 – Anaïs de Sébastien SANCHEZ, hor- loger et de Coralie VAN BELLE, bijoutière. 16/05/11 – Océane de Christophe PICHARD, commercial et de Virginie JACQUES, profes- seur des écoles. 16/05/11 – Élisa de Cédric CYBULSKI, élec- tricien et de Amélie HAMANN, libraire. 15/05/11 – Paolo de Benjamin BASSO, fro- mager et de Maud SAUNIER, sans profes- sion. 17/05/11 – Bastien de Fabrice ARELLANO, fonctionnaire de police et de Céline GIUDI- CELLI, sage-femme. 17/05/11 – Liyah de Fabien GARCIA, intéri- maire et de Julie HOUILLON, manager. 17/05/11 – Lucas de Aurélien MINARY, méca- nicien auto et de Émilie CORDIER, assistan- te commerciale. 18/05/11 – Aaron de Anthony CLAUDIN, élec- tricien et de Céline BOULANGER, infirmière. 18/05/11 – Ema de Frédéric DRION, chef de cuisine et de Stéphanie VONARB, sans pro- fession. 18/05/11 – Romane de Cyril SIMON, ensei- gnant et de Amélie PREVALET, volontaire humanitaire.

14/05/11 – Lilou de Sylvain CÔTE-COLISSON, agriculteur et Magali LEFÈVRE, coiffeuse 14/05/11 – Faustine de Julien MARAUX, agri- culteur et de Laure-Hélène NICOLLIER, assis- tante maternelle. 15/05/11 – Anaïs de Sébastien SANCHEZ, hor- loger et de Coralie VAN BELLE, bijoutière. 16/05/11 – Océane de Christophe PICHARD, commercial et de Virginie JACQUES, profes- seur des écoles. 16/05/11 – Élisa de Cédric CYBULSKI, élec- tricien et de Amélie HAMANN, libraire. 15/05/11 – Paolo de Benjamin BASSO, fro- mager et de Maud SAUNIER, sans profession. 17/05/11 – Bastien de Fabrice ARELLANO, fonctionnaire de police et de Céline GIUDI- CELLI, sage-femme. 17/05/11 – Liyah de Fabien GARCIA, intéri- maire et de Julie HOUILLON, manager. 17/05/11 – Lucas de Aurélien MINARY, méca- nicien auto et de Émilie CORDIER, assistan- te commerciale. 18/05/11 – Aaron de Anthony CLAUDIN, élec- tricien et de Céline BOULANGER, infirmière. 18/05/11 – Ema de Frédéric DRION, chef de cuisine et de Stéphanie VONARB, sans pro- fession. 18/05/11 – Romane de Cyril SIMON, ensei- gnant et de Amélie PREVALET, volontaire humanitaire. 18/05/11 – Maxence de Frédéric VUILLEMIN, artisan soudure et de Anaïs REGNAUD, man- dataire judiciaire à la protection des majeurs. 18/05/11 – Zélie de Gaël RUTKOWSKI, musi- cien et de Mélina THIERY, enseignante. 19/05/11 – Kylian de Gaël HALOPEAU, ouvrier et de Bénédicte FAURE, vendeuse. 19/05/11 – Milan de Olivier DROZ-VINCENT, professeur des écoles et de Cécile CANTIN, professeur des écoles. 19/05/11 – Lila de Olivier GAGNEPAIN, opé- rateur technique et de Sonia TAMINE, adjoint administratif. 20/05/11 – Sacha de Grégory ESPINOSA, enseignant profession libérale et de Emma- nuelle PAX, sans profession. 13/05/11 – Maelya de Frédéric MONTEIRO, opérateur qualité et de Anaïs KREMER, ven- deuse.

NAISSANCES 29/04/11 – Aloys de Vincent MARION, tech- nicien bureau d'études et de Kelly PROPON- NET, comptable. 30/04/11 – Kimi de Vincent PEYLABOUD, chauffagiste et de Sabrina POBELLE, employée commerciale. 30/04/11 – Emmanuel de Thomas PARENT, ouvrier agricole et de Marie SAGNA, secré- taire. 30/04/11 – Mohamed-Azize de Haithem AMEUR, sans profession et de Nhed KHED- HER, sans profession. 30/04/11 – Lilou de Jérôme BRENET, comp- table et de Sylvie BOURDENET, aide soignante. 30/04/11 – Julia de Patrice VERNEREY, agri- culteur et de Carine TROUTTET, aide soi- gnante. 30/04/11 – Tamara de Sébastien TOURNIER, responsable d'activité et de Belinda FAIVRE, guide touristique. 02/05/11 – Iris de Joffrey ROATA, sans pro- fession et de Emmanuelle DREZET, techni- cienne de production. 02/05/11 – Jules de Anthony PERROT, scieur et de Isabelle NICOD, employée restauration hôtellerie. 02/05/11 – Sacha de Benoît AUBRY, conseiller immobilier et de Valérie COLIN, responsable immobilier. 02/05/11 – Axel de Frédéric MARAUX, ingé- nieur en sécurité informatique et de Sophie PETETIN, professeur des écoles. 03/05/11 – Loanne de Sébastien ADENOT, opérateur et de Carine BAVEREL, accompa- gnatrice scolaire. 03/05/11 – Seylena de Anthony CINO, com- mercial et de Aurore DAUPHIN, opératrice en usine. 03/05/11 – Ali et Seijda de Karim BENCHI- KH-LEHOCINE, magasinier et de Imene HAMI- MID, sans profession. 04/05/11–TahadeRamazanÇEKEREK,ouvrier et de Keziban ÇEKEREK, ouvrière.

09/05/11 – Maëlyne de DavidMOUGIN, contrô- leur technique et de Mylène ROUSSEAU, contrôleuse qualité. 11/05/11 – Ophélie de Marlène SABLÉ, équi- pière de restauration. 11/05/11 – Alban de Frédéric BELOT, chef de chantier et de Anaïs BOUDIER, infirmière. 11/05/11 – Rémy de Mickaël SALOMON, magasinier et de Emilie BLONDEAU, esthéti- cienne. 11/05/11 – Mahaut de Geoffroy GUIBERT, radio physicien et de Lussane CALLAVE, clerc de notaire. 12/05/11 – Yannis de Emmanuel GERMAIN, auto entrepreneur et de Clémence MAIROT, factrice. 11/05/11 – Loris de Nicolas BAUD, agricul- teur et de Marlène BERTHET-TISSOT, insé- minatrice. 12/05/11 – Elsa et Maxence de Fabien BOUR- GEOIS, commerçant et de Emmanuelle BES- SON, employée administrative. 12/05/11 – Leïline de Jérémy GUILLOT, ouvrier et de Emilie GODIGNON, serveuse. 13/05/11 – Maelya de Frédéric MONTEIRO, opérateur qualité et de Anaïs KREMER, ven- deuse. 13/05/11 – Zaélie de Yannick POLITA, micro- mécanicien et de Marie MUOT, sans profes- sion. 13/05/11 - Loan de Jean-Philippe BLONDEAU, cadre commercial et de Alexandra NELL, hôtes- se accueil. 13/05/11 – Louison de Nicolas JUHEN, com- mercial et de Céline MAZUEZ, attaché scien- tifique. 13/05/11 – Arthur de Laurent LHOMME, ensei- gnant et de Nathalie OUDOT, secrétaire. 14/05/11 – Hanaé de Laurent RODIERE, gen- darme et de Jessica RIGAUD, sans profes- sion. 14/05/11 – Inës de Morade ANBAR, cuisinier et de Laura MICHELIN, horlogère. 14/05/11 – Kylian de Eddy HUGONNAUX, ouvrier et de Céline QUIET, coiffeuse.

04/05/11 – Giovanni de Jorge BULAS, ingé- nieur en développement informatique et de Marielle BOURDIN, assistante maternelle. 04/05/11 – Lola de Rudy LECLAIR, horloger et de Elsa MOLÉ, horlogère. 07/05/11 - Manon de Loïc VALLET, scieur et de Nathalie VALENTIN, boulangère. 05/05/11 – Léo de Johann RIVIERE, boulan- ger et de Aude GUIGNARD, fleuriste. 09/05/11 – Elia de Aurélien CUENOT, polis- seur et de Emilie CLERC, opticienne. 06/05/11 – Mathilde de Raphaël BERTIN, bijou- tier et de Marie POUCHET, étudiante infir- mière. 06/05/11 – Gabin de Didier VUITTENEZ, arti- san ferronnerie et de Catherine HENRIET, ouvrière horlogère. 06/05/11 – Giulia et Gemma de Pierre VER- BEECK, cadre et de Karine SANTAGATA, sans profession. 06/05/11 – Arno de Pierre COULON, graphiste et de Julie EMEL, sans profession. 07/05/11 – Thibault de Nicolas DROZ-VIN- CENT, automaticien et de Elodie GIRARD, ouvrière. 06/05/11 – William de Tim COOPER, ingé- nieur et de Victoria ATKINS, photographe. 07/05/11 – Anaïs de Samuel FEUVRIER, pro- fesseur et de Mélanie LONCHAMPT, employée postale. 08/05/11 – Elsa de Hervé MEILLIER, horloger et de Linda BOINE, assistante maternelle. 08/05/11 – Chiara de Nicolas CUPILLARD, régleur sur commandes numériques et de Roxane GASPARI, secrétaire. 08/05/11 – Alizée de Benoit LONCHAMPT, agriculteur et de Gaëlle MAUGAIN, agricultri- ce. 08/05/11 – Kezio de Anthony DAVID, techni- cien de maintenance et de Aurélie NICOD, animatrice agricole. 08/05/11 – Callie de Julien VERMOT-DES- ROCHES, comptable et de Adeline GIROZ, agent immobilier.

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TRAVAUX Rue de la République Les travaux seront terminés pour le 14 juillet Une fois ce chantier achevé, il restera

SOLIDARITÉ 3 000 euros Ils ont roulé pour le Tibet 24 élèves du collège Philippe-Grenier ont parcouru durant trois jours la montagne jurassienne. Leur objectif : récolter des fonds pour financer le bus d’une école tibétaine.

L a troisième tranche des travaux d’aménagement de la rue de la République a débuté le 16 mai. Le chan- tier concerne le tronçon qui se situe entre la rue de la Gare et la place Saint-Bénigne. “L’opération sera terminée pour le 14 juillet. C’est ce qui est pré- vu” explique Gaston Droz-Vin- cent, adjoint à la voirie. Jus- qu’à cette date, la rue sera fermée à la circulation dans ce secteur. “En concertation avec les commerçants, nous envisagerons peut-être le pas- sage des voitures le week-end en fonction de l’avancée du chantier” poursuit l’élu. 750 000 eurosT.T.C. sont inves- tis dans cette nouvelle tranche qui comprend le terrassement, l’éclairage public, la réfection encore deux phases pour que le projet de réfection de la rue de la République et de la place Saint-Bénigne soit complet.

L amoura-Pontarlier, soit 100 kmà travers les pâtu- rages de lamontagne juras- sienne. Et qui plus est, dans la plus grande autonomie. Une sacrée expérience pour les 24 élèves de 4 ème 3 du collège Gre- nier de Pontarlier, emmenés par leur professeur principal Hervé Decreuse. Ce qui s’apparente à une sortie de fin d’année est en fait un “raid humanitaire” au bénéfice de l’association “Aide à l’Enfance Tibétaine” (A.E.T.). “Nous avons vendu des kilomètres au profit

de débrouillardise grandeur nature que ces jeunes ont reçue. “Nous dormions dans des refuges, tout le monde devait participer aux tâches du quoti- dien. C’était très formateur pour eux” note le professeur princi- pal. Les partenaires qui ont soute- nu le projet seront invités aux alentours du 20 juin à la remi- se d’un chèque “qui devrait peut- être atteindre les 3 000 euros” note enthousiaste le professeur principal. J.-F.H.

de cette association. Les fonds récoltés contribueront à payer un bus pour les enfants de l’école de Kollegal au Tibet, qui font

chaque jour 8 kilo- mètres à pied” indiqueM.Decreu- se. Du 16 au 19 mai, les collégiens ont parcouru un peu plus de 100 km en quatre jours. Au- delàde l’aspect soli- daire, c’est aussi une véritable leçon

“Nous dormions dans des refuges.”

Cette troisième tranche coûte 750 000 euros T.T.C.

de la chaussée. Une fois ce chantier achevé, il restera encore deux phases de travaux à engager pour ter- miner l’aménagement de l’artère principale de la capi- tale du Haut-Doubs. La qua- trième étape qui devrait se concrétiser

Bénigne elle-même. Les travaux perturbent les habitudes des commerçants et des consommateurs qui ont dû par ailleurs prendre leurs marques avec le nouveau sens de circulation rue de la Répu- blique. Néanmoins, les com- merçants dont les pas-de-por- te donnent sur une partie de la chaussée déjà rénovée sem- blent plutôt satisfaits. “Ce n’est que bénéfique. Les trottoirs sont beaucoup mieux, les piétons circulent plus facilement” esti- me l’un d’eux. Ces travaux seraient donc un mal pour un bien.

l’année prochai- ne concerne la zone située entre le pont de l’hôpital et la pla- ce Saint-Bénigne. La dernière pha- se est la réfection de la place Saint-

“Ce n’est que bénéfique.”

Les élèves de 4 ème ont concilié aventure et solidarité.

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POLITIQUE

Avant le rendez-vous du 3 juillet Des tensions à l’U.M.P. dans le Haut-Doubs Chiffres à l’appui, le bureau départemental

de l’U.M.P. prétend qu’il n’y a pas d’hémorragie des adhérents dans le Doubs, y compris dans le Haut-Doubs. Pourtant, les militants mécontents qui sont prêts à rendre leur carte, s’ils ne l’ont déjà pas fait, sont bien là.

Le 3 juillet, Gilley accueillera la grande fête régio- nale de l’U.M.P. Ici à Ornans en 2009 au temps où Alain Joyandet était encore au gouver- nement.

L e 3 juillet prochain, Gil- ley accueillera la grande fête régionale de l’U.M.P. Ce rendez-vous champêtre devrait même se dérouler en présence de Jean-François Copé, le secrétaire général du parti. Alain Joyandet, l’ancienministre, devrait également être là, au milieu des adhérents, ainsi que tous les parlementaires du grou- pe. Ce sera l’occasion de regon- fler encore une fois le moral des troupes en vue de la campagne présidentielle qui s’annonce dif- ficile. L’U.M.P. espère mobiliser tous ses militants, voire en accueillir de nouveaux, pour sou- tenir Nicolas Sarkozy, le prési- dent sortant. Car voilà, il semblerait qu’en ce moment, ce soit la débandade dans les rangs de l’U.M.P. Récem- ment, nos confrères du Parisien ont publié un article dans lequel ils indiquaient qu’elle perdait des adhérents. Alors qu’ils étaient 370 000 en mai 2007, ils ne seraient plus que 150 000 en mai 2011. Selon Michel Vienet, secrétaire départemental de l’U.M.P. du Doubs, l’hémorragie n’a pas l’ampleur que l’on dit. Dans le département, ce serait même tout le contraire ! “Nous avions 2 000 adhérents au 31 décembre 2010. Le 1 er mai 2011, nous avions déjà enregistré 1 244 renouvellements, y compris des adhésions nouvelles principa-

lement sur Besançon. Franche- ment je suis très satisfait de ces chiffres” dit-il. Ceux qui pré- tendent que l’U.M.P. bat de l’aile ne le diraient donc que dans le but de déstabiliser le parti. Pourtant, les déçus de l’U.M.P. existent, y compris dans le Haut- Doubs où plusieurs adhérents auraient déjà rendu leur carte. L’appel d’air généré en 2007, au moment de l’élection présiden- tielle, est retombé. Certains auraient même déjà glissé vers le Front National et Marine Le Pen. D’autres encore se tour- nent vers le centre. “Je me sens mal à l’aise avec certains repré- sentants locaux qui ne laissent

dément. “Dans le canton de Montbenoît, nous avons enre- gistré 27 adhésions nouvelles au lendemain de l’élection canto- nale. Tous nos cadres sont à jour de cotisation” affirme-t-il. Alors qu’on ne vienne pas lui dire que l’U.M.P. est en déroute sur le Haut-Doubs. Une exception cependant : Pontarlier. Le secré- taire départemental du parti reconnaît des difficultés à mobi- liser les gens sur ce secteur “car il y a peu de militants actifs. Pourtant, c’est là que nous avons une des plus grandes réserves de voix.” Tout cela n’est pas nou- veau. “Lors de la campagne de Claude Dussouillez en 2000, il a fallu faire venir des forces vives de Besançon et de Baume-les- Dames pour le soutenir.” Sur les secteurs où elle est en difficulté, l’U.M.P. s’est donné trois mois pour se réorganiser et aller chercher des militants. L’opération séduction a démar- ré. T.C.

neaux de signalisation des radars. La fronde des parle- mentaires de la majorité à son égard n’est pas tolérable. C’est l’image parfaite du dysfonc- tionnement de l’U.M.P.” Nommé récemment secrétaire départemental du Parti Démo- crate Chrétien, le mouvement de Christine Boutin affilié à l’U.M.P., Sébastien Cuinet cal- me le jeu et prend du recul. “N’oublions pas que nous ne tenons pas les rênes du pays en local. Je regretterais que nous ne soyons pas capables de nous entendre” observe cet adepte de la communication. Or, aujour- d’hui à l’U.M.P. dans le Haut- Doubs, les échanges ressemblent plus à des oppositions internes qu’à un débat d’idées. Au-delà des querelles internes, d’autres estiment que Nicolas Sarkozy n’a pas su répondre à un certain nombre d’attentes sur des dossiers comme la sécu- rité. Cette fois encore, Michel Vienet

POLITIQUE Nouvelles technologies

La “tweet attitude” débarque au conseil Grâce à ses multiples et silencieuses fonctionnalités, le portable fait une apparition discrète mais durable dans les séances du conseil municipal… Élèves dissipés ? E st-ce lamarqued’unconseillermodernequed’échanger des S.M.S., mail ou tweet avec ces collègues ? Ça se passe à Pontarlier comme ailleurs. Deux ou trois conseillers qui se cherchent du regard avant de sourire franchement, à coup sûr, il y a eu transmission d’info. On serait presque tenté de leur demander d’en faire pro- fiter l’ensemble du conseil. Histoire de rire tous ensemble. Dans une assemblée qui se veut respectueuse de la loi et du débat démocratique, ces comportements peuvent sembler déplacés voire irrespectueux vis-à-vis de celui qui prend la parole. Il est vrai aussi que certains conseils s’éternisent et sont parfois ennuyeux. Imaginons la pagaille si tous pianotent sur leurs portables en même temps. C’est dire la place qu’a pris le portable dans nos vies quotidiennes. Au point de ne plus pouvoir s’en passer même le temps d’un conseil. Jusqu’à présent, les seules entorses aux échanges oraux prenaient la forme de notesmanuscrites que s’échangeaient les adjoints et les chefs de service. A priori , il s’agit de précisions techniques. On n’imagine guère des mots doux ou la dernière blague à la mode. Autre habitude qui se fait jour : on demande parfois par mail l’avis des membres d’une commission. C’est une façon de pallier la désaffection des troupes lasses des

pas assez la pla- ce au débat” dit l’un d’eux. “Des gens adhèrent à Nicolas Sarkozy mais ne se recon- naissent plus dans l’U.M.P.” lâche un de ces militants déçus qui fait porter la responsabilité de cette désaffection aux parlemen- taires “qui rou- lent pour eux. L’exemple le plus récent est lorsque le président de la République a décidé de sup- primer les pan-

“Il y a peu de mili- tants actifs.”

réunions stériles, trop prises par leurs autres responsabilités ou qui sont en passe de décrocher du train des affaires municipales. Qu’on apprécie ou pas, le procédé a ses avantages. Tweeter ou s’envoyer des S.M.S. paraît moins utile au débat municipal. Les conseillers mettent sans sourciller leur portable en veille lors des séances. Mais grâce aux avancées techniques, on peut maintenir le contact avec ses amis. À se deman- der si les bons vieux conseils ne vont pas finir pas disparaître.

Déplacés voire irrespectueux.

ZAC Chateaufarine 03 81 41 64 64 BESANÇON

Horairesd’ouverture: 7j/7 de 9h30 à 19h du lundi au samedi sans interruption, le dimanche de 9h30 à 12h et de 14h à 19h

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