La Presse Pontissalienne 140 - Juin 2011

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 140 - Juin 2011

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POLITIQUE

Avant le rendez-vous du 3 juillet Des tensions à l’U.M.P. dans le Haut-Doubs Chiffres à l’appui, le bureau départemental

de l’U.M.P. prétend qu’il n’y a pas d’hémorragie des adhérents dans le Doubs, y compris dans le Haut-Doubs. Pourtant, les militants mécontents qui sont prêts à rendre leur carte, s’ils ne l’ont déjà pas fait, sont bien là.

Le 3 juillet, Gilley accueillera la grande fête régio- nale de l’U.M.P. Ici à Ornans en 2009 au temps où Alain Joyandet était encore au gouver- nement.

L e 3 juillet prochain, Gil- ley accueillera la grande fête régionale de l’U.M.P. Ce rendez-vous champêtre devrait même se dérouler en présence de Jean-François Copé, le secrétaire général du parti. Alain Joyandet, l’ancienministre, devrait également être là, au milieu des adhérents, ainsi que tous les parlementaires du grou- pe. Ce sera l’occasion de regon- fler encore une fois le moral des troupes en vue de la campagne présidentielle qui s’annonce dif- ficile. L’U.M.P. espère mobiliser tous ses militants, voire en accueillir de nouveaux, pour sou- tenir Nicolas Sarkozy, le prési- dent sortant. Car voilà, il semblerait qu’en ce moment, ce soit la débandade dans les rangs de l’U.M.P. Récem- ment, nos confrères du Parisien ont publié un article dans lequel ils indiquaient qu’elle perdait des adhérents. Alors qu’ils étaient 370 000 en mai 2007, ils ne seraient plus que 150 000 en mai 2011. Selon Michel Vienet, secrétaire départemental de l’U.M.P. du Doubs, l’hémorragie n’a pas l’ampleur que l’on dit. Dans le département, ce serait même tout le contraire ! “Nous avions 2 000 adhérents au 31 décembre 2010. Le 1 er mai 2011, nous avions déjà enregistré 1 244 renouvellements, y compris des adhésions nouvelles principa-

lement sur Besançon. Franche- ment je suis très satisfait de ces chiffres” dit-il. Ceux qui pré- tendent que l’U.M.P. bat de l’aile ne le diraient donc que dans le but de déstabiliser le parti. Pourtant, les déçus de l’U.M.P. existent, y compris dans le Haut- Doubs où plusieurs adhérents auraient déjà rendu leur carte. L’appel d’air généré en 2007, au moment de l’élection présiden- tielle, est retombé. Certains auraient même déjà glissé vers le Front National et Marine Le Pen. D’autres encore se tour- nent vers le centre. “Je me sens mal à l’aise avec certains repré- sentants locaux qui ne laissent

dément. “Dans le canton de Montbenoît, nous avons enre- gistré 27 adhésions nouvelles au lendemain de l’élection canto- nale. Tous nos cadres sont à jour de cotisation” affirme-t-il. Alors qu’on ne vienne pas lui dire que l’U.M.P. est en déroute sur le Haut-Doubs. Une exception cependant : Pontarlier. Le secré- taire départemental du parti reconnaît des difficultés à mobi- liser les gens sur ce secteur “car il y a peu de militants actifs. Pourtant, c’est là que nous avons une des plus grandes réserves de voix.” Tout cela n’est pas nou- veau. “Lors de la campagne de Claude Dussouillez en 2000, il a fallu faire venir des forces vives de Besançon et de Baume-les- Dames pour le soutenir.” Sur les secteurs où elle est en difficulté, l’U.M.P. s’est donné trois mois pour se réorganiser et aller chercher des militants. L’opération séduction a démar- ré. T.C.

neaux de signalisation des radars. La fronde des parle- mentaires de la majorité à son égard n’est pas tolérable. C’est l’image parfaite du dysfonc- tionnement de l’U.M.P.” Nommé récemment secrétaire départemental du Parti Démo- crate Chrétien, le mouvement de Christine Boutin affilié à l’U.M.P., Sébastien Cuinet cal- me le jeu et prend du recul. “N’oublions pas que nous ne tenons pas les rênes du pays en local. Je regretterais que nous ne soyons pas capables de nous entendre” observe cet adepte de la communication. Or, aujour- d’hui à l’U.M.P. dans le Haut- Doubs, les échanges ressemblent plus à des oppositions internes qu’à un débat d’idées. Au-delà des querelles internes, d’autres estiment que Nicolas Sarkozy n’a pas su répondre à un certain nombre d’attentes sur des dossiers comme la sécu- rité. Cette fois encore, Michel Vienet

POLITIQUE Nouvelles technologies

La “tweet attitude” débarque au conseil Grâce à ses multiples et silencieuses fonctionnalités, le portable fait une apparition discrète mais durable dans les séances du conseil municipal… Élèves dissipés ? E st-ce lamarqued’unconseillermodernequed’échanger des S.M.S., mail ou tweet avec ces collègues ? Ça se passe à Pontarlier comme ailleurs. Deux ou trois conseillers qui se cherchent du regard avant de sourire franchement, à coup sûr, il y a eu transmission d’info. On serait presque tenté de leur demander d’en faire pro- fiter l’ensemble du conseil. Histoire de rire tous ensemble. Dans une assemblée qui se veut respectueuse de la loi et du débat démocratique, ces comportements peuvent sembler déplacés voire irrespectueux vis-à-vis de celui qui prend la parole. Il est vrai aussi que certains conseils s’éternisent et sont parfois ennuyeux. Imaginons la pagaille si tous pianotent sur leurs portables en même temps. C’est dire la place qu’a pris le portable dans nos vies quotidiennes. Au point de ne plus pouvoir s’en passer même le temps d’un conseil. Jusqu’à présent, les seules entorses aux échanges oraux prenaient la forme de notesmanuscrites que s’échangeaient les adjoints et les chefs de service. A priori , il s’agit de précisions techniques. On n’imagine guère des mots doux ou la dernière blague à la mode. Autre habitude qui se fait jour : on demande parfois par mail l’avis des membres d’une commission. C’est une façon de pallier la désaffection des troupes lasses des

pas assez la pla- ce au débat” dit l’un d’eux. “Des gens adhèrent à Nicolas Sarkozy mais ne se recon- naissent plus dans l’U.M.P.” lâche un de ces militants déçus qui fait porter la responsabilité de cette désaffection aux parlemen- taires “qui rou- lent pour eux. L’exemple le plus récent est lorsque le président de la République a décidé de sup- primer les pan-

“Il y a peu de mili- tants actifs.”

réunions stériles, trop prises par leurs autres responsabilités ou qui sont en passe de décrocher du train des affaires municipales. Qu’on apprécie ou pas, le procédé a ses avantages. Tweeter ou s’envoyer des S.M.S. paraît moins utile au débat municipal. Les conseillers mettent sans sourciller leur portable en veille lors des séances. Mais grâce aux avancées techniques, on peut maintenir le contact avec ses amis. À se deman- der si les bons vieux conseils ne vont pas finir pas disparaître.

Déplacés voire irrespectueux.

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