La Presse Pontissalienne 140 - Juin 2011

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 140 - Juin 2011

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COMMERCE Une bijouterie fantaisie Quatre boutiques sinon rien

DOMICILE

Journée spéciale le 7 juin

601 particuliers employeurs à Pontarlier Le secteur des emplois familiaux est en pleine expansion. Sur la seule ville de Pontarlier, 601 particuliers emploient 333 salariés. Le point avec la F.E.P.E.M. avant la journée spéciale du mardi 7 juin à Pontarlier.

À 30 ans, Nicolas Ordonez a déjà créé quatre boutiques de bijouterie-fantaisie sur Champa- gnole, Pontarlier et Besançon. Il compte encore en ouvrir d’autres.

O n a la bosse du commerce ou on ne la pas.Nicolas aime le business .Avec son B.T.S. technico-commercial en pièces mécaniques, il ne pensait pas s’orienter un jour dans le commerce et encore moins dans la bijouterie fantaisie. L’industrie lui tend les bras. Il fait ses gammes commer- ciales chez Baud Décolletage. Le déclic s’est produit de façon inat- tendue. “Un jour à la Part-Dieu à Lyon je me suis assis en face d’une bijouterie. Tout est parti de là” , explique Nicolas. Champagnolais pur souche, il ouvre sa première boutique “Grain de folie” dans sa ville natale. Préfé- rant au départ conserver son emploi dans le décolletage, il recrute sa maman pour s’occuper du maga- sin. “Chez Baud,mon travail consis- tait à acheter des petites pièces mécaniques. J’ai pu transposer cet- te expérience dans la bijouterie fan- taisie où l’on trouve aussi de mul- tiples petits articles métalliques.” Nicolas Ordonez a de l’ambition. Pour développer les volumes d’achat dans son créneau, la solution pas- se par de nouveaux points de ven- te. En mai 2008, le second Grain

de Folie voit le jour au centre-vil- le de Pontarlier. Cette boutique profite de la fermeture de deux enseignes concurrentes. “Çamarche assez bien même si on souffre des freins récurrents au centre-ville : l’accessibilité et le stationnement.” Tout problème a sa solution. Nicolas Ordonez met le cap à City Avenue où il triple lamise toujours sur la bannière Grain de Folie. “On a récupéré une autre clientèle qui effectue aussi des achats dans les autres commerces de City Avenue.” À peine le temps de prendre ses marques et voilà qu’une autre affai- re lui fait de l’œil du côté de Besan- çon. “Il s’agissait de reprendre la boutique Swarovski située sur la zone commerciale de Châteaufari- ne. Cette belle opportunité repré- sentait aussi un investissement important. Les banques nous ont suivis” , apprécie le responsable. Avec trois boutiques qui tournent bien, une gestion sérieuse, il y a de quoi convaincre et rassurer. Cinq vendeuses et deux apprenties tra- vaillent dans les quatre points de vente. “Le même scénario se répè- te à chaque nouvelle implantation. Trouver l’emplacement, les fonds,

L a Presse Pontissalienne : Quel est le rôle de la F.E.P.E.M. (Fédération des Particu- liers Employeurs de France) ? Catherine Rauscher-Paris (chargée de dévelop- pement) : Cette association qui fédère tous les particuliers employeurs a pour mis- sion d’accompagner les personnes qui vont salarier ou qui salarient une assistante maternelle ou un travailleur à domicile. C’est une sorte d’organisation patronale mais là, les patrons ce sont des particu- liers. La F.E.P.E.M. accompagne pas à pas

L.P.P. : Un bus d’information fait étape le 7 juin place Jules-Pagnier à Pontarlier. Quel message venez-vous délivrer ? C.R.-P. : Le bus des emplois de la famille et des services à la personne vient toute la journée à la rencontre des salariés, des employeurs et des retraités de ce secteur d’activité. Au cours de cette journée, plu- sieurs conférences auront lieu à destina- tion des employeurs, des salariés et des retraités sur les thèmes de la formation, la formation à distance, la retraite, l’emploi d’un salarié à domicile… L.P.P. :Le Chèque Emploi Service Universel (C.E.S.U.) est un outil assez récent. Est-il entré dans les mœurs ? C.R.-P. : Le C.E.S.U. qui simplifie vérita- blement les démarches vis-à-vis de l’U.R.S.S.A.F. notamment est utilisé par 80 % des particuliers employeurs. Il ren- contre un très grand succès. Propos recueillis par J.-F.H. Mardi 8 juin Place Jules-Pagnier à Pontarlier Renseignements au 03 81 50 07 12

Nicolas Ordonez et Marjorie qui tient la boutique à City-Avenue.

finaliser l’installation et surtout recruter le bon personnel. C’est peut- être ça le plus compliqué.” Le jeune entrepreneur veut exploi- ter à fond le potentiel local. Il esti- me qu’il y a encore de la place pour une troisième boutique en bijou- terie fantaisie et accessoires sur le bassin commercial pontissalien. Comment Nicolas Ordonez s’adapte face au commerce en ligne ? “On propose des articles qu’on ne retrou- ve pas sur le web . Ce sont des pro- duits qu’on a besoin de voir, de tou- cher, d’essayer. On envisage bien sûr d’investir dans un site. Quelque chose de tout simple, juste une pré- sence sur la toile.”

ses adhérents qui sou- haitent par exemple recruter un salarié, elle les aide à rédiger le contrat de travail, les guide dans la déclara- tion de charges, etc. En Franche-Comté, il y a 55 500 particuliers employeurs et plus de 27 000 salariés. Ils sont très nombreux mais très dispersés, ils n’ont donc pas forcément toujours une bonne connaissan- ce des dispositifs qui peu- vent les aider.

En Franche- Comté, 55 500 particuliers employeurs.

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