La Presse Pontissalienne 140 - Juin 2011

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 140 - Juin 2011

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EN BREF

HISTOIRE

Deux avions abattus Le combat aérien du 1 er juin 1940

Urbanisme Un architecte du C.A.U.E. (Conseil

d’architecture, d’urbanisme et d’environnement), sera à la disposition du public, gratuitement, pour conseiller sur tout projet, dans le neuf ou l’ancien, ainsi que pour la maîtrise de l’énergie et l’utilisation des énergies renouvelables, aux lieux et horaires suivants : vendredi 10 juin à Frasne (10 h - 11 h 30) à la mairie, vendredi 24 juin à Valdahon (15 h - 17 h) à la maison des services et mardi 28 juin à Pontarlier Départemental du Tourisme du Doubs publie le guide DziD été 2011. Mille et une idées d’aventures en grand terrain de jeu qu’offre la nature du Doubs. Rens.03 81 21 29 99. Fleurs Concours des maisons fleuries à Pontarlier. Les inscriptions au concours annuel des Maisons Fleuries sont ouvertes jusqu’au 1er juillet. Quatre catégories suivantes : maison individuelle, grand balcon-rampe d’escalier-maison mitoyenne, fenêtres- petit balcon et prix spécial rue de la République. Le fleurissement doit être visible de la rue. Rens. 03 81 38 81 47 ou 03 81 38 82 47. images et infos pratiques sur le (10 h - 12 h) à la mairie. Prendre rendez-vous en téléphonant au 03 81 82 19 22. Tourisme Le Comité

Des chasseurs français attaquent un groupe de bombardiers allemands au-dessus de la plaine de l’Arlier. Accrochage en plein ciel. Retour sur ce fait de guerre pontissalien.

tit, décollage immédiat. À 4 500 m d’altitude, les trois pilotes reçoivent le renfort de cinq Dewoitine 520, le dernier-né des chasseurs fran- çais. Le poste de commandement trans- met l’ordre de se porter à Pontarlier où doit passer un peloton de bombardiers allemands. L’information est juste.Arri- vée à la verticale de la ville, la patrouille française aperçoit les appareils enne- mis, des Heinkel 111. Le combat s’engage. Voyant les Dewoi- tine attaquer l’aile droite de la forma- tion, les Curtiss referment l’étau sur la gauche. “Je tire rafale sur rafale et, en 10 ou 15 secondes, le Heinkel visé com-

mence à perdre du terrain et à fumer. Son compte est réglé, il sera rapidement achevé, malheureux isolé, mais je ne le saurai que par mes coéquipiers. En ce moment en effet, je perds connaissan- ce” , écrit le capitaine Accard. Le bom- barbier allemand est obligé de se poser sur le ventre dans les marais du Gou- terot au sud du moulin de Bannans. Ses occupants seront récupérés par la popu- lation puis par la gendarmerie. Après un court évanouissement, le pilote fran- çais retrouve une once de lucidité. Il s’extrait de l’habitable de son avion tou- ché et réussit à ouvrir son parachute avant de sombrer à nouveau. Le Cur- tiss s’écrase près de Dompierre-les- Tilleuls. Le jeune capitaine inconscient se pose vers Frasne. Des habitants ayant suivi toute la scè- ne viennent à son secours. Il est d’abord transporté à la gendarmerie de Frasne où le docteur Bernard lui prodigue les premiers soins. Une ambulance le prend en charge jusqu’à l’hôpital Pontarlier. Il est finalement évacué par avion sani- taire vers Lyon. Devenu général, Jean-MarieAccart pré- side le 9 juillet 1961 le 50 ème anniver- saire du premier meeting aérien de Pon- tarlier. À signaler aussi que les restes du Curtiss abattu le 1 er juin 1940 ont été déterrés en 2002. La fouille initiée par Arnaud Gillet a ensuite été réali- sée par Marcel Dichamp qui vit à La Rivière-Drugeon. F.C.

C e combat a défrayé la chro- nique. Certains en ont témoi- gné, à l’image d’Antoine Fari- na qui s’était confié à son ami Michel Pugin à qui l’on doit ce récit. En ce samedi 1 er juin 1940, le temps est au beau sur Pontarlier. Sérénité

apparente. La guerre est là. Le capitai- ne Jean-MarieAccart a décollé de Saint- Dizier à bord d’un chasseur Curtiss de construction américaine. Deux autres appareils similaires l’accompagnent. La patrouille fait escale à Dijon. Juste le temps de faire le plein, la sirène reten-

Le bombarbier allemand se posera sur le ventre au sud du moulin de Bannans.

Rebondissements dans l’affaire des daims empoisonnés ETERNOZ Aucune preuve

Aucune faute n’a semble-t- il été commise lors de la garde à vue de Joseph Petithuguenin décédé au cours de la procédure. Rien ne prouve également l’empoisonnement volontai- re des daims. L e mystère s’épaissit encore à la lecture des conclusions des enquêtes transmises par le procureur à la famille Petithugue- nin. Le rapport mentionne notam- ment : “La procédure suivie suite à la plainte de M. Guillaume pour la mort de son chien et des daims de son élevage a été retournée au par- quet. Elle conclut que l’auteur de l’empoisonnement du chien n’a pu être identifié et que la preuve d’un empoisonnement volontaire de daims n’a pu être rapportée.” “C’est le bou- quet” , commente Didier Petithu- guenin. Son père,JosephPetithuguenin avait été convoqué par les gendarmes en 2009 déjà dans le cadre de l’enquête en lien avec les daims décédés de façon suspecte. L’affaire avait été classée sans suite. Son véhicule avait ensuite été signalé près du fameux parc animalier. De quoi lui notifier

une deuxième convocation le 22 juin 2010. “Il était en garde à vue avec un de ses amis. Les gendarmes l’ont mis en cellule de repos à 12 h 35. Ils l’ont laissé seul le temps du repas. À leur retour vers 13 h 35, le corps de mon père gisait inanimé” , poursuit Didier Petithuguenin. Il aurait suc- combé à une crise cardiaque. La famille a déposé une plainte contre X pour homicide involontaire. “On reprochait notamment l’absence de visite dumédecin. D’autre part, com- me l’empoisonnement de daim avé- ré ou pas relève du délit, la garde à vue ne se justifiait pas.” Le procu- reur admet qu’une surveillance visuelle effective s’imposait peut- être avant que le médecin autorise ou pas la garde à vue. Il précise éga- lement : “Cette absence de surveillance visuelle n’a pas causé directement le décès.” D’autre part, la responsabi- lité pénale des gendarmes n’est pas retenue, toutes les règles de sécuri- té légales ayant été respectées. Pas de faute délibérée non plus. La famille Petithuguenin compte bien réagir. “Comme le procureur n’a pas donné suite à notre plainte, on va délivrer une citation directe devant le tribunal correctionnel à l’égard des deux gendarmes responsables de la garde à vue.” “Le méchant n’est pas forcément celui qu’on croyait” , conclut Didier Petithuguenin.

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