La Presse Pontissalienne 140 - Juin 2011

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 140 - Juin 2011

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Le classement Actuellement, le C.A. Pontarlier pointe à la onzième place du classement avec 67 points (10 matches gagnés, 6 nuls, 15 défaites). Les Pontissaliens ont inscrit 30 buts. Ils en ont encais- sé 36. Au total, 17 équipes participent à ce championnat dont Ornans. Les voisins sont mal en point : ils sont 14 ème . La reléga- tion est proche pour le club de la vallée de la Loue.

FOOTBALL

Dernière chance pour le C.A. Pontarlier Un bus pour soutenir les footeux L es footballeurs pontis- saliens ont encore leur destin entre leurs pieds. Une chance. Le C.A. Pontarlier joue samedi 4 juin son avenir en C.F.A. 2 à Saint-Priest. Pour placer toutes les chances de son côté, le club lance un appel au douzième homme : les supporters.

Samedi 4 juin, ils devront, au minimum, faire match nul sur la pelouse de Saint-Priest pour se maintenir en C.F.A. 2, l’équivalent de la cinquième division.Avant de troquer cram- pons contre tongs, les hommes entraînés par Jean-Luc Cour- tet cravacheront 90 minutes durant. Pour les encourager, le club affrète un bus de suppor- ters. Une première. Une soixan- taine de passionnés du ballon rond donneront de la voix, prou- vant une fois encore que la fer- veur autour de l’équipe est bien là. Tunique bleue et tambours se transformeront en douzième homme dans le stade de la ban- lieue lyonnaise. L’étape est cruciale pour l’association sportive : une des- cente en Division Honneur (niveau régional) annihilerait l’expérience acquise. Samuel Vieille et ses copains veulent

un destin heureux. “Un point nous manque pour être certain de nous maintenir” , résume Jean-Luc Courtet. Une unité qui oblige les dirigeants à revoir leurs plans enmatière de recru- tement. Ne sachant pas quelle équipe bâtir, ces derniers disent n’avoir pas (encore) contacté de joueurs. Soudée, l’équipe devrait le rester sachant qu’aucun joueur n’a émis le souhait de partir vers d’autres cieux. “Ce qui ne tue pas rend plus fort, image le président Pierre Arbe- let. Si nous nous maintenons, notre équipe sera bien plus for- te l’année prochaine” confie-t-il tout en se remémorant l’année 2003-2004 où le C.A.P. lutta et acquit le maintien lors du der- nier match. Une interrogation demeure : la montée - probable - du B.R.C. en National videra-t-elle les ves-

tiaires de la capi- tale du Haut- Doubs ? Jean-Luc Courtet n’y croit pas. En atten- dant, les joueurs se retrouvent mercredi 1 er juin et vendredi 3 pour peaufiner les derniers détails tactiques.

“Recrute- ment retardé.”

“L’organisation est une chose, l’animation une autre dit le stra- tège. Il faudra aller de l’avant dans ce match. Inutile de jouer avec six hommes en défense.” Aux Pontissaliens de forcer le destin. E.Ch. (1) : La décision officielle d’affréter un bus était prise lun- di, soit quelques heures avant de boucler ces lignes.

Les joueurs Pontissaliens jouent leur dernière car- te en C.F.A. 2, équivalent de la cinquième division.

Patrick Genre, Doudou Diene,

PONTARLIER Plusieurs centaines de personnes Succès pour le Festival sans Chaînes ! Un impressionnant casting de personnalités a été réuni pour cette troisième édition. Parmi elles, Lilian Thuram, Christiane Taubira et Doudou Diene qui ont su trouver les mots pour parler de l’esclavage. Le grand public a été séduit. L e Festival sans Chaînes a tenu sa promesse. La troisième édi- tion qui s’est déroulée à Pon- tarlier les 6 et 7 mai a été un

Anne-Lise Bayllet et Christiane Taubira devant l’entrée du

Château de Joux

succès. Il faut dire que les organisa- teurs avaient réuni un casting impres- sionnant de personnalités pour débattre de l’esclavage. Parmi elles, on retrou- vait Lilian Thuram. À travers sa fon- dation, l’ex-footballeur mobilise désor- mais toute son énergie à proposer des outils éducatifs et pédagogiques pour lutter contre le racisme. Christiane Taubira avait également fait le dépla- cement ainsi que Doudou Diene, actuel rapporteur à l’Unesco du dialogue inter- religieux. Ils n’étaient pas là pour fai- re de la figuration, mais bien pour par- ler de sujets importants qui n’appartiennent pas qu’à l’histoire, mais qui trouvent un écho dans l’actualité. “Lilian Thuram est inter- venu au collège Grenier avec Doudou Diene, ce n’était pas qu’une visite pro-

a trouvé son public. Patrick Genre, le maire de Pontarlier a pu lemesurer. Pour lui, il ne fait aucun doute qu’il y aura une suite à cette troi- sième édition. “C’était une année test. Au regard du résultat, nous avons l’ambition de poursuivre ce festival annonce l’élu. C’est une grande satis- faction. Je crois que nous avons trou- vé le bon format. L’idée est de continuer ce travail pour que Toussaint Louver- ture et les problématiques de l’esclavage soient accessibles au grand public.” Début juin, Patrick Genre fera partie de la délégation française qui s’envolera pour Haïti. L’occasion d’inviter le nou- veau président haïtien à se rendre au Fort de Joux, comme la ville de Pon- tarlier invite chaque année Nicolas Sarkozy et même Barack Obama à découvrir ce lieu de mémoire. Ce Festival sans Chaînes prend de l’ampleur. Il a trouvé ses marques. Anne-Lise Bayllet n’exclut pas qu’il puisse être désormais à l’origine d’autres initiatives ailleurs en France.

tocolaire. Il y a eu beaucoup d’échanges avec les jeunes. Le message est passé. Christiane Taubira est intervenue à Malraux. Elle a mis des mots sur des problématiques graves” expliqueAnne- Lise Bayllet. La jeune femme qui pilote ce festival depuis trois ans, épaulée par les col- lectivités, se félicite également du tra- vail effectué en amont dans les mai- sons de quartiers pontissaliennes à travers de multiples ateliers auxquels ont participé les jeunes. “Ils ont tra- vaillé par exemple sur la capoeira qui à l’origine n’était pas une danse, mais un art de défense des esclaves au Bré- sil. On s’aperçoit que l’on veut toucher les jeunes en s’appuyant sur un art com- me celui-ci qui est à lamode, pour rebon- dir dans l’histoire” poursuit Anne-Lise Bayllet. Elle a su trouver les moyens de rendre populaire une manifesta- tion qui repose à la base sur une thé- matique sensible et pas forcément faci- le d’accès. Conférences, concerts, animations place d’Arçon, ce festival

Conférence de Christiane Taubira (en haut), auteur de la loi de 2001 qui reconnaît l’esclavage comme crime contre l’humanité.

Doudou Diene et Paul Lumumba (photos Patrice Dutrulle).

Démonstration de capoeira place d’Arçon.

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