La Presse Pontissalienne 140 - Juin 2011

La comparaison avec les “sécheresses” historiques*

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quʼils ne le sont aujourdʼhui à la même période de lʼannée. Sur certaines régions du Nord de la France, la situation sʼest même améliorée en mai avec des pluies sur le Nord du pays. Mais le mois de juin exceptionnellement chaud et très sec sur une grande partie du pays a entraîné une nou- velle dégradation. Les faibles précipitations durant lʼété et les températures caniculaires avaient accentué le phénomène. La situation en 2005 Le début dʼannée 2005 avait été particulièrement sec sur la France : les déficits des mois de jan- vier, février et mars ont été globalement supé- rieurs à ceux observés cette année. Sur lʼensemble de la période de recharge sʼétendant de sep- tembre 2004 à mars 2005, les déficits ont été par- mi les plus sévères depuis 1959, juste derrière les recharges 1988-1989 et 1972-1973. Mais le mois dʼavril a été ensuite bien pluvieux sur la plu- part des régions, favorisant une humidification des sols. De ce fait, seules les quelques régions ayant échappé aux pluies connaissaient début mai des sols particulièrement secs. Les mois de mai et surtout de juin ont été ensuite bien secs. Les températures en juin ont en outre accéléré lʼassèchement des sols superficiels. Les précipi- tations de juillet ont été contrastées, importantes sur le Nord, mais rares sur le Sud. À lʼexception du Sud-Ouest humide en août, il faudra attendre septembre pour connaître des précipitations consé- quentes sur la moitié Sud du pays. Dans le même temps, les températures de lʼété sont restées rela- tivement proches des normales évitant ainsi lʼamplification du phénomène dʼassèchement. * source Météo-France

La situation en 1976 Dès le dernier trimestre de 1975, des déficits plu- viométriques importants ont été observés en Fran- ce. Les mois dʼoctobre et décembre avaient été extrêmement secs tandis que novembre avait connu des précipitations supérieures à̀ la norma- le. Les six premiers mois de lʼannée 1976 ont ensuite été largement déficitaires. À partir de début avril 1976, les sols superficiels se sont asséchés progressivement. À la mi-avril, ils étaient cepen- dant moins secs en 1976 quʼils ne le sont aujour- dʼhui. Mais la sécheresse des sols superficiels sʼest ensuite sévèrement accentuée jusquʼà lʼété. La situation en 1997 Le début dʼannée avait été marqué par dʼimportants déficits pluviométriques sur le Nord en janvier puis le Sud en février. Les deux mois suivants ont été extrêmement secs sur lʼensemble de la France. Les sols superficiels se sont asséchés de manière très précoce dès le mois de mars. En avril, 95 % du territoire étaient en déficit sensible dʼhumidité des sols. Mais cette sécheresse sévè- re et précoce ne sʼest pas poursuivie par la sui- te, les pluies de mai et juin améliorant sensible- ment la situation. La situation en 2003 Après un mois de janvier pluvieux, février et mars ont été particulièrement secs. Globalement sur la France, la période de recharge de septembre à mars a été légèrement excédentaire (+ 7 %). À lʼexception du Sud-Est bien arrosé́, la France a connu ensuite un mois dʼavril déficitaire pour la plupart des régions, entraînant un assèche- ment progressif des sols superficiels. Malgré́ tout, ces derniers sont restés globalement plus humides

Sur un siècle, le Doubs s’est souvent retrouvé à sec comme en 1906 (vue des bassins du Doubs), ou en octobre 1962 (pont de Remonot).

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