La Presse Pontissalienne 140 - Juin 2011

VALDAHON - VERCEL

La Presse Pontissalienne n° 140 - Juin 2011

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SOCIÉTÉ Le concert annulé d’Épenoy Concert néo-nazi : l’organisateur assume ses positions Après l’annulation du

Interrogé sur France 2 Lʼémission “Compléments dʼenquête” diffusée sur France 2 et présentée par Benoît Duquesne évoque le concert néo-nazi dʼÉpenoy. Lʼémission est datée du lundi 9 mai. Une journaliste interroge le néo-nazi mortuacien (son visage est caché) ou celui-ci se livre durant de nombreuses minutes. On le voit dans les rues de Morteau déambulant en pleine nuit, critiquant les trop nombreux kebabs présents ici. On y voit également Épe- noy et son maire. Cette émission que lʼon peut revoir en intégralité sur le site internet www.france2.fr pose et répond à plu- sieurs questions : à un an de lʼélection présidentielle, quel rôle pour lʼextrême droite, quelle place pour Marine Le Pen ? Quelle stratégie adopter face à Marine Le Pen dans la perspective de la présidentielle ? Qui est vraiment Marine Le Pen ? Pourquoi séduit-elle les victimes de la crise et les déçus du sarkozysme ? Pourra-t-elle faire du F.N. un parti comme un autre ?

N ous l’appellerons Mickaël (1). Deux mois après l’annulation du concert néo-nazi à Épenoy prévu samedi 19 mars, La Pres- se Pontissalienne a retrouvé l’organisateur de ce rendez-vous. C’est unMortuacien. Il se serait passé volon- tiers de cette publicité relayée par la presse écrite nationale et les journaux télévisés, à l’instar du maire d’Épenoy qui n’a pas souhaité “revenir sur cet événement.” Rappel des faits. Le garçon, la tren- taine, avait réservé la salle polyva- lente d’Épenoy pour soi-disant y fêter un anniversaire. Il a bien voulu nous répondre après coup. Notre but : évi- ter toute publicité et apologie du nazis- concert néo-nazi à Épenoy, La Presse Pontissalienne a retrouvé l’organisateur, un habitant de Morteau. Il s’explique sous le couvert de l’anonymat.

L’organisateur du concert néo-nazi (qui n’a pas eu lieu) demeure à Morteau.

ce que l’on dit. Dans nos concerts, avez- vous déjà entendu parler de déborde- ments ? Non. Nous avons aussi le droit

me et autres tendances extrémismes mais comprendre les motivations de ce dernier, les appuis du réseau, sa taille dans le Haut-Doubs. L’homme a repoussé nos demandes de rencontre, préférant répondre par mail à nos ques- tions “pour éviter que ses propos ne soient déformés” dit-il. La Presse Pontissalienne : Qui sont les néo- nazis dans le Haut-Doubs ? Et avez-vous com- pris l’annulation de votre concert ? Mickaël : Tout le monde veut nous faire passer pour des incultes, nous nous instrui- sons comme tout le monde. Les médias montrent toujours le côté absurde de

te ? La liberté ne marche que dans un sens. L.P.P. : Vous vous revendiquez de la mouvan- ce “skinhead”. Quel lien avez-vous avec le Front national ? Mickaël : Marine Le Pen était bien contente à l’époque où son père faisait appel à nous pour la D.P.S., le service de sécurité du parti. Marine Le Pen a dit qu’elle ne voulait plus de nous, les skins.Vous vous trompez. Le parti m’a envoyé un courrier pour que je réin- tègre le service de sécurité alors que je me suis inscrit en 1997 pour arrê- ter le mouvement en 1998. Je vote Le Pen, par manque de choix.

d’exprimer nos idées. Pourquoi les mairies nous blâment-elles alors que nous ne fai- sons aucun dégât. Nous ne sommes pas ceux qui profanent des cimetières. Ceux- là ne sont pas des nôtres. Regarder les rappeurs qui disent “nique la France”. Eux passent à Bercy. Pourquoi l’État accep-

“Je vote Le Pen, par manque de choix.”