La Presse Bisontine 65 - Avril 2006
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon
N° 65
Avril 2006
1,80 € Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. Barthod Le Vin Le quartier Battant pleure ses commerces À Battant, 22 enseignes ont bais- sé leur rideau, 12 autres cher- chent à partir. L’association des commerçants du quartier tire la sonnette d’alarme avant une période de travaux qui doit durer plusieurs mois. p. 9 Besançon n’est pas prêt pour l’U.N.E.S.C.O. Rue Bersot BESANÇON 03 81 82 27 14
Pourquoi Besançon est-il un pôle majeur de
la recherche Les Bisontins les plus innovants
Recherche, création d’entreprises, médecine, inventions… Ceux qui font avancer Besançon
Selondesdocumentstransmispar les enquêteurs de l’U.N.E.S.C.O., la ville de Besançon doit encore faire de sérieux efforts si elle veut être reconnue aupatrimoinemon- dial d’ici l’an prochain. L’événement p. 6-7 Femmes-hommes : l’inégalité au travail Les différences de traitement entre leshommes et les femmesne s’es- tompent pas. Les femmes tou- chent des rertaites42% inférieures. p. 32
Lire le dossier p. 15 à 19
Photo Denis Maraux
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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
L’ INTERVI EW DU MOIS
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Éditorial
L E PHÉNOMÈNE GRIPPE AVIAIRE
Après les premiers cas en France
Guéguerre Le départ annoncé de la société Imaso- nic, fleuron bisontin du bio-médical, est considéré comme une véritable catas- trophe par nombre de commentateurs, qui en profitent pour brocarder l’incapa- cité d’une ville et d’une agglomération à retenirsesélites. Desassociationslocales, à l’image d’Agissons pour Besançon par exemple,fustigent “l’étatd’espritd’uncer- tain nombre d’élus dont le discours élec- toraliste est contredit par les actes quoti- diens” ,tandisquedeshommespolitiques dedroitevontmêmejusqu’àaccuserJean- Louis Fousseret de “faire fuir les entre- prises.” Cette vision réductrice du déve- loppement économique va à l’encontre du bon sens. En effet, la seule répercus- sion négative pour Besançon du départ d’Imasonic est le manque à gagner de l’agglomération en matière de taxe pro- fessionnelle. Pour le reste, et notamment l’emploi, ce ne sont pas les 15 km sépa- rant Besançon de la Haute-Saône voisi- ne qui auront la moindre incidence sur la dynamique du bassin économique local, surtoutàl’échellemondiale. Onauraitcer- tainement eumatièreàverser des larmes si Imasonic avait annoncé son intention dequitterlesolfrançaispourunautreeldo- rado,asiatiqueparexemple. Enrevanche, il y aurait matière à s’insurger contre le manque de cohérence de vue entre les décideurspolitiques régionaux qui pour- suivent uneguéguerre absurdepour tirer la couverture à eux. L’idée de pôle de compétitivité régionale ou de réseau métropolitainRhin-Rhoneprête vraiment à sourire quand on constate qu’entre deux départements voisins, on se tire déjà la bourre à qui mieux mieux pour attirer l’innovation. Le dossier que nous consacrons cemois-ci à tous ces repré- sentants du génie local montre à quel point lacapacitéd’innovationnedépend nullement de la propension des élus locauxàencouragerl’initiativemaisd’abord aux talentspersonnelsdeces inventeurs. Par conséquent, ce n’est pas la création ex nihilo de quelque pôle de compétiti- vité ou autre réseau métropolitain qui empêchera les talents d’aller s’exprimer làoù ilsont lesmeilleuresconditionspour le faire. À un moment où l’on prend consciencedupotentiel d’innovationdes hommesprésents sur son territoire, il faut tout de même leur donner les moyens de le développer. Jamais un dispositif artificielsortiduchapeaudenosénarques ne donnera plus de créativité à ceux qui en ont déjà. Encore faut-il commencer par les voir, les comprendre et leur offrir seulement les conditions de leur épa- nouissement. J ean-François Hauser
“Nos pays sont traumatisés car ils pensaient être à l'abri des épidémies”
Directeur du centre de recherche historique de l'E.H.E.S.S., l'école des hautes études en sciences sociales de Paris, Patrice Bourdelais est un spé- cialiste de l'histoire des épidémies. Il a publié “Les épidémies terrassées” aux éditions de la Martinière. Pour lui, les épidémies ont toujours existé dans l'histoire. Et ont profondément modifié chaque société.
L a Presse Bisontine : Le risque du transfert de la grippe aviaire à l'hom- me est souvent comparé à celui de la grippe espagnole qui avait ravagé le monde en 1918… Patrice Bourdelais : Cela avait été un énorme traumatisme, et on peut le comprendre. À partir de 1870-1880, les pro- grès de la bac- tériologie, notamment été constants. On avait d'abord réussi à venir à bout de la tuberculose, puis du virus du choléra. Les der- nières grandes épidémies du XIX ème siècle, ça avait été le choléra. Et elles avaient fait près de 100 à 150 000 morts à chaque fois. En 1918, on est à l'issue de la première guerre mondiale, qui en elle- même déjà a été un trau- matisme profond, quand sur- vient cette grande épidémie contre laquelle on ne sait pas quoi faire. Son nom est d'ailleurs lié à ce contexte particulier. C'est en Espagne, où la presse n'était censu- rée, que les journaux ont pu le plus relater l'épidémie. En France, l'épidémie a fait entre 220 000 et 250 000 morts tout de même, en quelques mois. Donc plus que toutes les épidémies de choléra pré- cédentes, qui étaient les épi- démies du passé. Au début du siècle, on est dans une perspective scientiste, où on croit que le progrès et les avancées de la science vont grâce aux tra- vaux de Pas- teur, avaient
fréquences qui fluctuent. Mais à l'échelle d'un siècle, on ne trouve aucune pério- de de l'histoire qui n'ait pas été marqué par une épidé- mie. L.P.B. : Quel est l'impact des épi- démies dans l'histoire ? P.B. : Les grandes épidémies modifient à chaque fois la société profondément. Elles imposent des dispositifs qui deviennent plus ou moins pérennes par la suite. La pes- te a amené avec elle les confi- nements et le contrôle à l'échelle locale. Avec le cho- léra, c'est le dépistage, l'hy- giène qui s'est généralisée. Très souvent surtout, elles sont l'occasion d'une très for- te exacerbation sociale. Il faut un coupable et certains groupes en accu- sent d'autres peut être dans d'autres cas les médecins ou le gouver- nement en place qui est accu- sé d'empoisonner la popula- tion. Ces grandes crises créent des affrontements au sein de la société, avec un rééquilibrage du pouvoir qui s'effectue souvent. L.P.B. : Vous parlez de dispositifs qui peuvent devenir plus ou moins pérennes lors des épidémies. Est ce que cela veut dire que la mena- ce de l'épidémie va affecter nos modes de vie ? P.B. : La peste, par exemple, a duré du XIV ème au XIX ème siècle en Europe. Le danger d'être à l'origine de la maladie. Pendant des siècles, avec la peste, cela a été les juifs. Mais ça
pays riches pensaient enco- re une fois être à l'abri. Mais sont rattrapés. On sait que si le virus mute maintenant, il faudra six mois aux labo- ratoires pour trouver un trai- tement. Mais en même temps, ce qui est complète- ment nouveau, c'est que chaque semaine de gagnée sur la diffusion du virus équi- vaut à une économie de mil- liers de morts. L.P.B. : On a l'impression que l'Eu- rope cherche à confiner le virus hors de ses frontières. P.B. : Vous voyez la réaction de l'O.M.S… Si la grippe humaine apparaît, on sait que ce sera forcément enAsie du Sud-Est. On peut l'ad- mettre car c'est là que la pro- miscuité est la plus forte mute, il faut le maintenir là- bas le plus longtemps pos- sible et faire un cordon sani- taire autour. D'où l'effort de l'O.M.S. pour que la Chine coopère. Salles de confine- ment dans les aéroports, qua- rantaines, cordons sani- taires : ce sont finalement les dispositifs utilisés lors des grandes épidémies de peste qui sont en train d'être réutilisés. L.P.B. : Y a-t-il eu des époques sans épidémie ? P.B. : Non, il y a toujours eu des épidémies. Bien sûr, avec des niveaux de gravité et des entre hommes et animaux, notam- ment à cause de l'explosion démo- graphique. Les occidentaux - et l'O.M.S.- se disent que si le virus
éradiquer définitivement toutes les maladies. Et là, c'est un démenti cinglant. L.P.B. : La situation est-elle com- parable aujourd'hui ? P.B. : On y fait référence par- ce que c'est le traumatisme précédent. Mais dans les années 1970-1980, on se
était présent sans arrêt, on ne pouvait pas prendre de risque, donc les dispositifs de confinement ont été main- tenus. Mais imaginons que la grippe aviaire ne devien- ne pas humaine, mais végè- te en infectant un élevage en France, puis un peu plus tard un autre en Angleter- re, quelques mois plus tard encore un autre au Dane- mark… Les dispositifs qui sont prévus au départ com- me des mesures temporaires d'urgence devront alors deve- nir routiniers et être péren- nisés. Et cela modifie avec le temps les pratiques et les esprits. L.P.B. : Cela peut transformer la mondialisation actuelle ? P.B. : Absolument, surtout en ce qui concerne la circula- tion des produits d'élevage. Les contrôles vont être plus systématiques, avec des échanges qui seront plus limi- tés qu'actuellement. Le pro- blème, c'est qu'il y a un anta- gonisme entre le fonctionnement du monde actuel - la mondialisation des échanges - et la néces- sité de bloquer ces échanges pour lutter contre l'épidé- mie. Propos recueillis par S.D. Pour Patrice Bourdelais, historien des épidémies, “les grandes épidémies modifient à chaque fois la société profondément.”
retrouve dans une situation similaire, on pense à nou- veau avoir réus- si à éradiquer
“Les premières résistances aux antibiotiques.”
les épidémies. Et puis sur- vient le Sida, les premières résistances aux antibiotiques. Apparaissent de nouvelles fièvres, comme Ebola, mais cela reste encore assez éloi- gné des sociétés occidentales, enAfrique. Puis c'est au tour du S.R.A.S. enAsie, qui fina- lement est un virus plutôt gentil et qui n'a pas fait beau- coup de victimes. Mais cela fait prendre conscience aux autorités que toutes les condi- tions sont réunies pour qu'une nouvelle épidémie apparaisse : un trafic inter- national intense, journalier, des personnes qui se dépla- cent très rapidement, jusque dans les coins les plus iso- lés…Or ce sont les éléments traditionnels - que l'on retrou- ve dans l'histoire - d'une épi- démie. Donc depuis cinq ou six ans, les sociétés sont finalement dans l'attente de la prochaine pandémie, en ce demandant si ce sera ce virus qui en sera responsable ou le prochain. C'est traumatisant car les
“Aucune période de l'histoire sans épidémie.”
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne,
Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER Portable : 06 70 10 90 04
Apparu en Asie du Sud-Est en 2003, le virus de la grippe aviaire H5N1 a atteint désormais l'Europe. Et les scientifiques redoutent une mutation du virus qui pourrait entraîner, au pire, des millions de victimes dans le monde.
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2006 Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine, Âges et Vie, Patrice Bourdelais, C.H.U., Denis Maraux (p. 1 et 15), Mogo Yan, Paul Gonez, Témis, Théâtre Universitaire.
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
L es études pour le tunnel de la gare Viotte et l’aménagement du site des Prés-de-Vaux seront lancées en 2006. Définir ou plutôt redé- finir l’avenir des Prés-de-Vaux. Besançon doit lan- cer une nouvelle étude en 2006 sur la question de l’aménagement futur de l’ancien site industriel. Pour un coût total de 347 000 d’euros. Une pre- mière étude avait déjà été menée en 2000 sur le même thème, mais la réflexion avait été remise en cause avec l’élaboration du P.P.R.I., le plan de prévention du risque d’inondations. Cette fois, cette nouvelle somme devrait permettre de “dis- poser d’un projet global suffisamment précis sur lequel justifier d’une déclaration d’utilité publique pour la maîtrise du foncier” restant à acquérir par la ville de Besançon. On recommence donc - presque - à zéro. Dans le même temps, doivent commencer les premiers travaux d’aménage- ments extérieurs de la pointe du site des Prés- de-Vaux. Cette année, Besançon doit aussi lan- cer une deuxième étude, qui porte cette fois sur le tunnel de la gare Viotte. Dans la perspective de l’arrivée du T.G.V. Rhin-Rhône à la gare Viotte, le tunnel piétonnier qui permet de rejoindre les quais devrait être poursuivi pour offrir une nouvelle ouver- ture vers le Nord de la gare. Un nouveau parking mais aussi des équipements et des activités com- merciales devraient être créés sur cet espace Nord de la gare. L’étude, menée en collaboration entre la ville et Réseau Ferré de France - pro- priétaire du terrain - doit être terminée d’ici la fin de l’année. Tunnel de la gare Viotte : les études sont lancées
Passages Pasteur : c’est parti pour six ans de travaux
La chaufferie avalera 13 000 tonnes de bois par an
C e mois-ci a officiellement démar- ré le plus vaste chantier que connaîtra le centre-ville de Besançon dans les prochaines années. Le projet “îlot Pasteur”, rebaptisé “Pas- sages pasteur” (ça fait plus “vendeur”) commence par une phase de démo- lition qui doit permettre le lancement du diagnostic archéologique. Cette phase de démolition concerne l’an- cien immeuble de la Mutualité (rue Claude Pouillet) ainsi que des immeubles en bordure de la rue du Loup. La phase la plus visible de cet- te opération de réaménagement sera dès cette année le démarrage de la réfection complète de la place Pas- teur. “Les études de réalisation seront menées cette année pour une livrai- son de la place fin 2007” précise la S.E.D.D., aménageur de l’opération. Le programme prévisionnel du projet
global est le suivant : la construc- tion dans l’espace compris entre la rue du Loup, la rue Claude Pouillet, la Grande rue, la rue du Lycée et la rue Pasteur de 73 nouveaux loge- ments en accession à la proprié- té, de 15 logements publics, d’un parking circulaire de 332 places de stationnement réparties sur cinq niveaux, dont 250 places publiques et d’un centre commercial s’éta- lant sur une surface de 14 700 m 2 , avec 5 moyennes surfaces spé- cialisées, une vingtaine de bou- tiques, des services et des res- taurants. Pour ce qui est du calendrier définitif, le projet Pas- sages Pasteur s’étalera “jusqu’en 2011, pour une livraison prévue du centre commercial et du par- king début 2012 et des loge- ments mi-2012.”
L a chaufferie bois de Pla- noise, dont la première flam- bée a eu lieu le 10 février dernier, ne tourne pas encore à plein régime. “Nous sommes encore en phase de test. Elle fonctionnera à pleine puissance dès la fin mars” note M. Brun- ner, responsable de la société Secip, exploitante de la chauf- ferie. À partir de cette date, la consommation de l’énorme chau- dière est estimée à 13 000 tonnes de bois par an, sous forme de plaquettes. C’est la forêt doma- niale de Chaux (15 000 hectares), située entre Doubs et Jura, qui apportera la plus grosse partie de cette ressource - 8 000 tonnes - prélevée sous forme de hauts pieds et de petit bois débardés puis broyés. 2 000 tonnes pro- viendront des forêts communales situées dans le périmètre de la communauté d’agglomération du Grand Besançon, et notam- ment de la forêt de Chailluz. Les 3 000 tonnes restantes seront issues des connexes des scie- ries régionales. “Par connexes, il faut entendre, les copeaux, les chutes, les rebuts des scieries de Franche-Comté. L’objectif est
de ne faire appel qu’à du bois régional”, ajoute M. Brunner. Si certains observateurs s’inquiè- tent de l’épuisement de la res- source en bois de la région, les exploitants sont formels : “Com- me la forêt est moins gérée qu’avant, elle s’étend. Et chaque année, seulement 10 % de l’ex- pansion de la forêt franc-com- toise est utilisée. Ça laisse de la marge !” La chaufferie bois de Planoise doit contribuer à fournir 18 % des besoins en chaleur, eau chaude sanitaire à l’ensemble du quartier de Planoise, de l’hô- pital Jean-Minjoz et du futur quartier des Hauts-du-Chazal. Ce nouvel équipement appor- te ainsi un complément à l’ac- tuel mode de chauffage, assu- ré à hauteur d’un tiers par la chaleur dégagée par l’usine d’in- cinération. Le reste est fourni par une co-génération gaz, char- bon et fuel. La mise en service de cette chaufferie bois per- mettra donc d’économiser plus de 500 000 euros de fuel par an et de gagner l’équivalent de 200 000 euros par an sur les quotas de CO 2 .
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U.N.E.S.C.O. : Besançon doit se ressaisir Fin mars, une nouvelle analyse de la situation bisontine sera faite dans le cadre de la deman- de de la ville de figurer au patrimoine mondial de l’humanité. Un vaste dessein qui demande du temps et de l’investissement pour se plier aux exigences imposées par l’U.N.E.S.C.O. Or il apparaît que Besançon a pris du retard dans son projet comme l’a souligné l’expert missionné sur ce dossier. Par exemple, la plupart des for- tifications construites par Vauban dans la capi- tale régionale, c’est le cas des tours, sont tou- jours inaccessibles au public. C’est un vrai handicap dans cette affaire. C’est la raison pour laquelle la mairie s’est fait rappeler à l’ordre par cet expert qui n’entend pas la laisser se repo- ser sur ses lauriers. L’électrochoc semble fonc- tionner puisque le service patrimoine se livre actuellement à un inventaire précis des sites susceptibles d’être ouverts à la visite dès 2007, année Vauban. Et un budget est à l’étude. 6 L’ÉVÉNEMENT ’ U.N.E.S.C.O. 2007, année Vauban La ville rappelée à l’ordre par un expert Par courrier, l’expert missionné pour le portage de la candidature de la ville à l’U.N.E.S.C.O. invite la ville à mettre en place, cette fois-ci une véritable politique de valorisation de son patrimoine Vauban. Si elle veut avoir une chan- ce d’être inscrite au patrimoine mondiale.
L e projet de Paulette Guinchard de faire clas- ser Besançon au patri- moine mondial de l’hu- manité était excellent. Faut-il encore que l’idée soit suivie de faits. Car être candidat à l’U.N.E.S.C.O. impose à la vil- le d’entreprendre des démarches dans la valorisa- tion de l’ensemble de son patri-
remarques n’ont visiblement pas été suivies de faits. Il prô- nait à l’époque une mise en valeur des tours bastionnées de l’enceinte urbaine pour les rendre accessibles au public. L’objectif est que Besançon se réapproprie ce patrimoine for- tifié qui donne l’impression - à l’exception de la Citadelle seule site proposé à la visite -
si infernale.” Résultat, Besançon doit revoir sa copie pour répondre aux exi- gences imposées par l’U.N.E.S.C.O. qui diligente- ra prochainement un expert chargé de venir estimer à la fois la conservation et l’ap- propriation de ces tours bas- tionnées et de la Citadelle. C’est la raison pour laquelle, Nicolas Faucherre s’est per- mis cette piqûre de rappel et plébiscite “une mise aux normes” rapide. Il invite la vil- le avec fermeté à suivre un certain nombre de recom- mandations “à engager de tou- te urgence, pour tenter de résor- ber ces contradictions manifestes par l’affichage d’un projet en devenir” dit-il. Elles se déclinent en quatre points. Le premier est de fai- re l’inventaire rapide des affec- tataires des ouvrages et en rassembler le double des clefs dans un service municipal clai- rement identifié. La seconde est de faire évaluer par un architecte du patrimoine l’état sanitaire de chaque ouvrage et les potentiels de mise en valeur. La troisième est de fai- re évaluer par le service patri- moine et l’Office de Tourisme les opportunités d’une ouver- ture au public de chaque ouvra- ge. Et enfin de réaliser un audit
moine fortifié par Vau- ban. Sur ce point, il reste encore du che- min à parcourir. Début janvier, la muni- cipalité s’est faite rap- peler à l’ordre par Nico- las Faucherre, l’expert missionné pour le por-
“d’une friche culturel- le et d’un déficit d’ima- ge” écrivait-il alors. Deux ans plus tard, l’état des lieux dressé par Nicolas Faucher- re est sans appel. Il a visité la tour des Marais, “dénaturée par
Friche culturelle et déficit d’image.
tage de la candidature U.N.E.S.C.O. Il a souligné dans un courrier adressé à Jean- Louis Fousseret “le décalage complet qu’il y a entre la légi- time annonce de votre candi- dature - au nom du caractère exceptionnel de l’œuvre de Vau- ban dans votre bonne ville - et la réalité de terrain.” Un com- mentaire sévère qui met en doute la véritable volonté de la collectivité de se donner les moyens de ses ambitions. Le spécialiste en histoire et archéologie médiévale a des raisons d’être mécontent. Depuis sa première visite en 2004 de Besançon, ses
l’association qui l’occupe, le rez-de-chaussée de la tour des Cordeliers, remplie de lits d’hô- pitaux hors d’usage, la tour de Chamars, qui sert de dépôt aux scouts, et la tour Montmart, affectée aux espaces verts.” Il a relevé également que “les tours Notre-Dame et Rivotte étaient totalement murées, et que les autres étaient soit pri- vatisées soit laissées à l’aban- don.” La Citadelle fait elle aus- si l’objet de critiques dans son accessibilité. “La cohabitation sur un cheminement unique entre les groupes de visiteurs piétons et circulation automo- bile de service est devenue qua-
La Citadelle ne suffit pas à elle seule à convainvre l’U.N.E.S.C.O.
avec les associations affecta- taires pour garantir que leur pratique est en respect avec l’esprit des lieux. L’idéal pour ce spécialiste est
que ces sites soient accessibles au public pour 2007, lors de l’ouverture de l’année Vauban. Besançon dispose d’un patri- moine d’exception, personne
ne le conteste. Elle a tout pour faire… mais il reste à faire. C’est une des clefs de sa réus- site touristique. T.C.
7 L’ÉVÉNEMENT
L es récentes remarques de Nicolas Faucherre poussent la ville à accé- lérer le pas. La munici- palité s’est lancée dans un vas- te travail d’inventaire et d’identification de l’état des for- tifications de Vauban. Il s’agit de répertorier en priorité les de valorisation de cet ensemble immobilier et qu’elle ait établi une “planification de la mise en valeur de ce patrimoine” transmissible. “Ce qui compte pour eux, c’est cette notion d’en- gagement.” Fin mars, le spé- cialiste de l'U.N.E.S.C.O. a annoncé une nouvelle visite à Besançon. L’occasion de faire le point sur l’état d’avancement du dossier. La municipalité veut accélérer le pas D ÉMARCHE Inventaire en cours “Nous sommes en train de chiffrer tout cela.” Le service patrimoine réalise actuellement l’inventaire des constructions de Vauban pour déterminer celles qui pourront être ouvertes au public dès l’an prochain. sites qui pourront être ouverts au public en 2007. Le service du patrimoine reste sur la réser- ve quant à leur identité tant que cette tâche n’est pas ter- minée. Dans le même temps, la col- lectivité se penche sur le bud- get à allouer à cette opération, “pour les travaux, les mises aux normes, pour sécuriser l’accueil du public, prévoir la signalé- tique et la mise en lumière, repenser l’accessibilité. Nous sommes en train de chiffrer tout cela” précise le service patri- moine. Le programme de valo- risation des fortifications est donc en cours de préparation avant d’entrer dans sa phase de réalisation dans les meilleurs délais. Besan- çon devra être opérationnel aumoment du dépôt du dossier à l’U.N.E.S.C.O. qui enverra ses inspecteurs sur le terrain pour voir comment Besançon s’est approprié ce patrimoine histo- rique monu- mental. Évidemment, l’U.N.E.S.C.O. n’attend pas de la ville qu’elle ait rénové l’en- semble des sites de Vauban en deux ans. Mais qu’auminimum elle ait engagé une campagne
Un label U.N.E.S.C.O. pour dix villes R APPEL Association complète en avril
L ’ initiative de demander le classement au patrimoi- ne mondial de l’humani-
s’agit d’Arras, Briançon, Saint- Martin-de-Ré, Villefranche-de- Conflent, Blaye et Cussac-Fort- Médoc (deux communes un seul site), Camaret-sur-Mer, Neuf- Brisach et Breisach-Am-Rhein (deux communes un seul site), et Besançon. Début avril, l’as- sociation sera définitivement constituée. Ensemble, ces villes vont dépo- ser en 2007, année Vauban, le dossier commun à l’État qui se chargera à son tour de le trans- mettre à l’U.N.E.S.C.O.
rappelle le service patrimoine de la mairie. À partir de là, Besançon ne serait donc plus
seul à aller chercher cet- te reconnaissance, mais accompagner d’autres villes avec lesquelles elle déposerait un dos- sier commun à l’U.N.E.S.C.O. C’est de cette manière
té des fortifications de Vauban est partie de Besançon. En 2002, la ville était prête à y aller seule. Mais dès les pre- miers contacts, les ser- vices de l’État ont esti- mé que ce projet “était
“L’État a suggéré l’idée du réseau.”
qu’est né “le réseau des sites majeurs de Vauban.” Il comp- te actuellement neuf villes et sera bientôt étendu à dix. Il
intéressant, mais qu’il y avait en France 150 places fortifiées par Vauban. C’est donc l’État qui a suggéré l’idée d’un réseau”
Les tours bastionnées de la ville posent question.
Besançon face à son tourisme D ÉVELOPPEMENT 40 actions au total La ville prétend devenir une ville touristique. Mais les actions qu’elle met en place sont encore insuffisantes dans un système très concurrentiel.
L e 26 septembre 2002, le conseil municipal approu- vait le schéma de déve- loppement touristique dont l’objectif était, à travers 40 actions, de dynamiser cette économie dans une capitale régionale aux nombreux atouts. Où en est-on quatre ans après ? Ça avance à petits pas. Les drapeaux de différentes nations flottent au vent le long des ponts pour rappeler qu’à Besan-
en 2002 est aujourd’hui à 15. Le chiffre d’affaires des for- faits pour les groupes a fait également un bond en avant, passant de 38 000 euros en 2002 à 192 000 euros. Mais c’est encore insuffisant. “L’évo- lution est lente mais positive. Le temps passé par un touriste à Besançon qui était de 1,2 jour est désormais de 1,4 jour” poursuit Patrice Ruelle. La politique touristique de la ville doit être plus agressive dans un système là aussi concurrentiel. Il faut donner de bonnes raisons aux visi- teurs de s’arrêter dans la capi- tale régionale. “Un des défauts de Besançon est la saisonna- lité” lâche un professionnel du tourisme. Entendez par là que pendant la période sco- laire, la ville s’anime autour d’une programmation cultu- relle par exemple. La vie semble s’arrêter pendant les vacances alors qu’elle devrait au contraire s’accentuer. Besançon garde son rythme de capitale administrative. Il en faut plus pour amadouer le client qui croule sous les brochures qui lui proposent des idées de voyage dans toutes les gammes de prix. Il faut réagir vite dans un sys- tème hyperconcurrentiel pour réussir son opération séduc- tion qui d’une année sur l’autre n’est jamais acquise.
n’est pas concrétisé alors qu’il y a quatre ans cela figurait au rang des priorités. À la déchar- ge de la ville, un schéma de développement touristique ne se met pas en place en claquant des doigts. Deux grandes actions sont en cours. Elles portent sur l’ins- tallation d’une signalétique touristique et sur une démarche qualité à l’échelle de la ville. L’idée tout à fait
innovante semble- t-il aurait été saluée par le ministère du Tou- risme. “L’objectif est de développer un réseau de volon-
çon, il y a le C.L.A. La rénovation du square Castan est terminée. Le fes- tival de spectacles de rue est calé. L’aménagement
“Un des défauts de Besançon est la saisonnalité.”
d’un circuit pédestre au fort de Chaudanne est en cours de réalisation. Des animations sont programmées l’été. Le puzzle du tourisme prend dou- cement forme dans la capita- le régionale, mais il manque des pièces pour que la cité com- toise puisse jouer pleinement son rôle de ville touristique comme elle le prétend. Quid du déplacement de l’of- fice du tourisme trop excentré pour remplir sa mission d’ac- cueil du visiteur ? Quid de l’aménagement d’un parking adapté pour les autobus des tour operators et d’un espace réservé aux camping-cars ? Quid des commodités au centre- ville ? On en parle, mais ce
taires qui acceptent d’être label- lisés” indique Patrice Ruelle, directeur de l’office de touris- me de Besançon. Le principe est que les restaurants, les commerçants, les services municipaux qui adhèrent au concept soient en mesure de renseigner les visiteurs à la demande sur ce qui est pos- sible de faire à Besançon. Tout cela va dans le bon sens. La fréquentation en augmen- tation de l’office de tourisme témoigne de l’émergence d’un dynamisme. Les recettes propres de la structure sont passées de 97 138 euros en 2002 à 151 000 euros en 2005. Le nombre de personnes par visite guidée qui était de 4,6
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BESANÇON
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L OISIR CRÉATIF Un marché arrivé à saturation
En bref
Un nouveau venu du loisir créatif s’implante à Châteaufarine
C.A.F. La Caisse d’Allocations Fami- liales de Besançon organise un cycle de conférences en avril (entrée gratuite) sur le thème : “Les conduites à risque chez l’enfant et l’ado- lescent face aux nouvelles technologies et aux nouveaux rituels”. Le 11 avril à 20 h 30 avec David Lebreton, socio- logue, anthropologue. Il par- lera des nouveaux rites de passage chez l’enfant et l’ado- lescent. Le 20 avril, avec Ser- ge Tisseron, psychiatre et psy- chanalyste qui abordera les différentes réactions, les nou- veaux rituels et les nouvelles cultures des enfants et ado- lescents face aux images vio- lentes. Enfin, le 27 avril, soi- rée débat animée par l’équipe des Travailleurs Sociaux du Service Accompagnement des Familles. À l’amphithéâtre de l’I.U.F.M. Renseignements au 03 81 47 57 33. Livres L’association S.O.S. Amitié organise une foire aux livres vendredi 31 mars (15 heures- 20 heures), samedi 1er avril (10 heures-19 heures) et dimanche 2 avril (10 heures- 17 heures) au gymnase du 28, rue Fontaine-Écu.
Déjà propriétaire de la “Main créative” au centre-ville, Odile Robert vient d’ouvrir Artéis, un nouvel espace dédié au loisir créatif dans la zone commerciale de Châteaufarine. Alors que le salon du loisir créatif a battu des records de fréquentation, le secteur est loin d’être un eldorado économique.
“J e suis venue m’ins- taller en zone com- merciale car je sais très bien que si je ne l’avais pas fait, c’est un autre qui le faisait. Et alors au centre- ville, j’aurais été condamnée” , reconnaît Odile Robert. La com- merçante, qui a été la première à développer le loisir créatif à Besançon avec la “Main créa- tive”, vient d’ouvrir un nou- veau magasin dans la zone commerciale de Châteaufari- ne. Un local de 500 m 2 , deux fois plus grand que son maga- sin du centre-ville. L’enseigne,Artéis, est une fran- chise qu’Odile Robert a elle- même créée, avec dix autres indépendants réunis au sein d’un groupement d’achat. Déjà treize magasins franchisés ont essaimé dans toute la France, quinze autres devraient ouvrir d’ici la fin de l’année. Et avec
ché bisontin est désormais arri- vé à saturation. “Dire qu’il y a de la place pour un autre maga- sin, je n’y crois pas. Le marché n’est pas extensible” , reprend- elle. Elle reconnaît d’ailleurs que l’ouverture d’Artéis devrait ponctionner lamoitié du chiffre d’affaires de la “Main créati- ve”, même si elle affirme “vou-
les Couleurs du temps, Besan- çon compte désormais trois espaces entièrement consacrés au secteur. Le commerce des perles, écheveaux de laine et autres cadres en bois serait-il le nouvel eldorado ? “Le mar- ché est en progression légère mais les habitudes d’achats changent à une vitesse extra-
loir conserver quand même ce deuxièmemaga- sin au centre- ville, au moins pour le moment.” Les Bisontines
ordinaire. C’est un marché où il faut toujours avoir le produit qu’il faut au moment où il faut car les modes passent
“Les habitudes d’achats changent à une vitesse extraordinaire.”
Le 1 er mars, Odile Robert a ouvert son nouveau magasin dédié aux loisirs créatifs, Artéis, à Châteaufarine.
d’autres techniques” , s’en- thousiasme Arnaud Boddaert, l’organisateur du salon. Une vision que nuance Odile Robert. “Il y a eu du monde, certes, mais beaucoup de pro- meneurs et peu d’acheteurs” , affirme-t-elle.
pourtant s’intéressent aux loi- sirs créatifs. Preuve s’il en est, l’énorme succès du premier salon du loisir créatif de Franche-Comté, qui a occupé Micropolis pendant quatre jours début mars. Plus de 15 000 personnes s’y sont rendues.
“C’était une des seules régions avec cette densité de popula- tion à ne pas avoir de salon encore. Il y a un fort potentiel pour le loisir créatif. Car tout le monde peut s’y mettre. Il y a ceux qui débutent et ceux qui sont plus aguerris et cherchent
vite. Les perles swarovski par exemple ont connu un énorme boom , tout le monde en a ven- du et maintenant c’est fini. Il faut pouvoir suivre et avoir beaucoup de stock” , affirme Odile Robert. Pour la commerçante, le mar-
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Battant perd ses commerçants C ENTRE - VILLE Déclin du commerce Vingt-deux fermetures ces derniers temps, douze com- merçants qui cherchent à vendre leur magasins sans y parvenir. La rue Battant a du mal à faire face. Et l'asso- ciation des commerçants tire la sonnette d'alarme
S ur la liste des commer- çants du quartier Bat- tant, le président de l'as- sociation Jacquemart, qui rassemble les commer- çants de la rue, a dessiné de petites croix. Vertes pour ceux
ou de la rue des Granges, elle a pris de plein fouet le tas- sement de la consommation au centre-ville. “Car à Bat- tant, ce sont principalement des petits indépendants, qui ont peu de marge de manœuvre. Dès que les affaires marchent un peu moins bien, ils se retrouvent souvent dans le rouge” , tente d'expliquer Christian Mourey. Mais l'explication ne suffit pas. Certains incriminent aus- si les difficultés de station- nement, la “mauvaise image” dont souffre la rue, les tra- vaux… “Ce n'est pas la pre- mière crise qu'elle connaît, mais ce n'a jamais été de cet- te ampleur” , reprend l'asso- commerçants aimeraient pro- fiter des deux mois de tra- vaux qui vont paralyser la rue pour “pouvoir donner un signal fort au consommateur qu’il se passe des choses rue Battant” et réclament des “mesures de fond et de réflexion.” Et pour réhabituer les consommateurs à revenir à Battant, pourquoi pas, avan- cent-ils, créer une “pépinière de boutiques, comme il exis- te déjà des pépinières d'en- treprises, avec des locaux abor- dables pour des jeunes qui souhaiteraient se lancer dans des secteurs innovants.” Pour redonner une dynamique à la rue qui doucement s'en- dort. S.D. ciation de com- merçants qui a tiré la sonnette d'alar- me et interpellé la municipalité. Une rencontre a déjà eu lieu à la mairie à ce sujet, début mars. Les
qui cherchent à partir mais n'arrivent pas à vendre leur pas-de-porte, rouges pour ceux qui sont déjà partis ces der- niers mois. “La dégradation économique de Battant, c'est ce qui nous inquiète le plus. En tout, on en est à 22 bou- tiques qui ont baissé le rideau, et 12 qui cherchent à démé- nager” , énumère Christian Mourey tristement. Un peu excentrée par rapport à la Boucle et en manque d'une identité propre, la rue Battant n'a plus la côte. L'en- seigne de matériel de bureau Tirep a déménagé pour une zone périphérique au mois d'août. Et son local n'a pas été repris. Plus bas dans la magasins dans la rue se sont accélérés. Le problème, c'est qu'ils ne sont pas remplacés, si rien est fait bientôt, la rue va se vider” , affirme Chris- tiane Marty, installée depuis cinq ans dans son magasin de chaussures dans le bas de la rue Battant. La boutique voisine, Fashion, qui vendait du prêt-à-porter, a fermé récemment, la vitri- ne est désormais recouverte de peinture blanche. Proche de la retraite, Christiane Mar- ty souhaiterait elle aussi arrê- ter son activité. Mais elle ne trouve pas de repreneur pour son magasin. “Dès que je dis qu'il est situé dans la rue Bat- tant, cela n'intéresse plus per- sonne” , explique-t-elle. Certes, peut-être plus encore que les franchises de la Grande rue Famille Le Relais Familles Assistantes Maternelles du canton de Bous- sières organise une conférence tout public animée par Mary- vonne Francart, psychothéra- peute, sur le thème suivant : “Peurs et colère chez le jeune enfant”, le mercredi 12 avril à 20 h 15 à Montferrand-le-Châ- teau, à la salle des fêtes (mai- rie). Renseignements au 03 81 52 09 47. rue, la minuscule vitrine du photo- graphe est barrée d'un énorme pan- neau à vendre. “Depuis l'automne, cela se passe mal au niveau économique. Et les fermetures de
De nombreux magasins ferment ou quittent la rue Battant. Le problème, c'est qu'ils ne sont pas remplacés…
Une rencontre a eu lieu à la mairie, début mars.
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C ONSOMMATION
En bref
En bref
Une campagne de communication
L’eau de Besançon est 150 fois moins chère… …Que la moins chère des eaux en bou- teille. La ville lance une grande campagne autour de son eau du robinet, baptisée la Bisontine : elle serait moins chère, plus propre et plus écologique.
veur à l’ingénieur. Fin mars, la ville de Besançon et quatre syndicats des eaux voisins - le syndicat de la Hau- te-Loue, du Val de l’Ognon, Auxon-Châtillon et Roche-Novil- lars - signent une charte desti- née àdévelopper l’interconnexion entre les réseaux de Bisontins et de ces secteurs périphériques. “L’objectif est de pouvoir se secou- rirmutuellement en cas de pénu- rie ou de pollution accidentelle sur l’un ou l’autre des réseaux.” livraison du bâtiment est pré- vue au deuxième trimestre 2007 et la mise en service program- mée à la rentrée de sep- tembre 2007. Le coût total du chantier s’établit à 12,780 mil- lions d’euros, répartis ainsi : 9,275 millions de travaux, 1,08million d’honoraires (archi- tectes, contrôle technique…), 1 million d’euros de frais de fouilles, plus les autres dépenses (sondages, frais d’actes, indem- nités de concours, frais de repro- graphie…). La capacité du futur collège Lumière sera de 420 élèves dont 230 demi-pensionnaires. Le collège Lumière : rapport d’étape L e chantier de réhabilitation du collège situé rue d’Al- sace suit son cours. La
Chef d’entreprise Développement 25 (Agence économique du Doubs) recon- duit l’opération “Chef d’en- treprise, pourquoi pas vous ? Prochaines dates des réunions d’information pour le Grande Besançon (programmées à 18 h 30). Mardi 21 mars à Miserey-Salines (mairie), mer- credi 22 mars à Montfaucon (mairie), lundi 27 mars à Ornans (mairie), mardi 4 avril 2006 à la Maison de Quartier de Planoise, mercredi 5 avril à Besançon la salle V.I.P. du stade Léo Lagrange, lundi 10 avril à Saint-Vit (mairie), mardi 11 avril à Marchaux (mai- rie), mardi 18 avril à Besan- çon (préau de l’école Pierre et Marie Curie), jeudi 20 avril à Besançon au Centre 1901. Renseignements au 03 81 65 10 00. Sahara Le Secours Populaire a lancé une action de solidarité suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues dans la région du Sahara Occidental, créant des milliers de sans-abri. Ren- seignements au Secours Populaire, 6 rue de la Made- leine à Besançon.
L’eau de Besançon coûte aux environs de 2,30 euros le mètre cube.
B esançon a une eau du robinet de bonne quali- té, pas chère, et veut le faire savoir ! À2,40 euros le mètre cube, soit 1 000 litres, difficile en effet de trouvermoins cher. La moins onéreuse des eaux en bouteille coûte environ 35 centimes d’euros. Soit…145 fois plus qu’un litre d’eau pré- levée au robinet par un Bison- tin. L’eau de Besançon compte 10 395 795 : en nombre de mètres cubes, le volume d’eau prélevé dans la nature 8 798 345 : en nombre de mètres cubes, le volume d’eau ache- miné aux consommateurs 17 : nombre de réservoirs dis- séminés dans Besançon pour un stockage de 360 000 m 3 119 000 : nombre d’habitants desservis
ainsi parmi les 10moins chères de France pour des villes com- parables. “Les gens consomment de l’eau en bouteille pour une question de principe de précau- tionmais qui ne correspond pas à la réalité car l’eau de Besan- çon est tout aussi potable, elle est même excellente” argumen- te Christophe Lime, l’adjoint bisontin chargé de l’eau et de l’assainissement. 2,30 : prix du m 3 en euros en 2005 482 : la longueur de canalisa- tion du réseau d’eau potable en km 417 : nombre d’analyses bac- tériologiques ou physico-chi- miques effectuées par deux labo- ratoires scientifiques
la “Bisontine”, aurait donc tous les atouts pour séduire. La vil- le de Besançon joue à fond la carte de sa régie municipale. À tel point que le stand de la vil- le à la prochaine Foire comtoi- se sera entièrement dédié aux questions d’eau et d’assainis- sement. “On veut vraiment ras- surer les consommateurs, les mettre en confiance” ajouteChris- tophe Lime. Lamunicipalité de Besançon n’a jamais succombé aux sirènes des grands groupes privés de l’eau : la gestion du réseau d’eau bisontin est assu- rée exclusivement par des agents appartenant à la commune. Les services eau et assainissement de la ville deBesançonemploient au total 110 personnes, du rele-
Le 21 mars, la ville a donc lan- cé une vaste campagne de pro- motion de son eau municipale. La communication est basée sur trois critères : “Nous voulons montrer que l’eau de Besançon est de bonne qualité, qu’elle est bienmoins chère que de l’eau en bouteille et, troisième point, qu’el- le répond à des notions de déve- loppement durable, explique l’adjoint. En effet, une eau en bouteille est transportée une pre- mière fois vers les magasins, puis des magasins chez les consommateurs, sans parler des déchets produits par le plastique des bouteilles. Mine de rien, tout cela est à prendre en considé- ration.” L’eau, baptisée tout simplement
source : ville de Besançon
H UMANITAIRE Prochain voyage en mars Un ancien chirurgien bisontin opère en Centrafrique Ancien chirurgien hospitalier à Besançon, Michel Onimus coule une retrai- te particulièrement active partagée entre le sport, la famille et la poursuite d’un engagement humanitaire en République Centrafricaine.
T ropmodeste pour s’accaparer un rôle moteur dans ces missions sur le continent africain, le pra- ticien spécialisé en chirurgie
osseuse tient à resituer son action au sein d’une petite équipe médical qui l’accompagne à chaque voyage. “On se déplace à4 ou5. Il y a toujours unméde- cin anesthésiste et quelques infirmières de l’hôpital de Besançon. Sur place, on travaille dans des conditions assez rudi- mentaires. C’est une expérience très enri- chissante pour elles.Mon épouseMichè- lem’assiste systématiquement. Elle sert de secrétaire et d’infirmière. Il faut éga- lementmentionner laprésence deDaniel Blessig, le vice-président de l’associa- tionqui s’occupe des aspects logistiques.” Ces actions sont organisées dans le cadre de l’association “Les amis com- tois desmissions centrafricaines.” Pré- sidée par le gynécologue bisontinGer- main Agnani, cette structure née sur le plateau d’Amancey semobilise pour financer des opérations chirurgicales, la construction de bâtiments et d’équi- pements sanitaires. Dans les années cinquante, un évêque franc-comtois, Monseigneur Cucherousset, a fondé une mission en Centrafrique, laquelle entretient depuis des échanges avec plusieurs communautés comtoises. “On s’est appuyé sur ces liens privilégiés pour mener à bien nos projets. On a commencé en 1983 à l’hôpital local de
Kouango. Depuis, on est intervenu sur une trentaine d’endroits différents. On s’y rend en moyenne deux fois par an sur des périodes de 15 jours.” Au départ, Michel Onimus pratiquait beaucoup d’orthopédie infantile, opé- rant essentiellement des patients atteints de la polio. Cette maladie fai- sait des ravages dans ce pays qui figu- re toujours parmi les plus pauvres du monde. Grâce à la prévention, cette pathologie est en nette régression. En une vingtaine d’années, le taux de vac- cination est passé de 15 à plus de 90% de la population. Cette amélioration ne signifie pas pour autant un relâ- chement des interventions. Le chirur- gien a seulement davantage de temps pour traiter d’autres fléaux sanitaires qui sévissent sur le continent africain. “Pour cuire les aliments, les femmes préparent des foyers à même le sol. Beaucoup d’enfants sont victimes de graves brûlures en tombant par inad- vertance dans le feu.” Ces missions chirurgicales n’ont rien d’une partie de plaisir. Pas question de gaspiller un budget qui avoisine envi- ron6 000 euros pour couvrir l’ensemble des frais dont les 2/3 servent unique- ment àpayer les billets d’avionde l’équi-
Au début, Michel Onimus opérait essentiellement des enfants atteints de la polio. Petite consultation sous l’œil de Michèle son épouse qui l’accompagne à chaque mission.
pe entre Paris et Bangui. Pendant plu- sieurs années, l’association a pu béné- ficier d’une aide versée par la Fon- dation présidée par Danièle Mitterrand. Une source qui s’est tarie au fil des changements politiques à la tête de l’État français. Aujourd’hui, les recettes proviennent des cotisa- tions des adhérents de l’association et des quelques repas organisés ici ou là pour enrichir le modeste pécule. Michel Onimus s’en accommode. “On s’est fixé pour principe de travailler avec les moyens locaux. Tous les médi- caments et produits anesthésiques sont achetés sur place. On sollicite parfois les hôpitaux français pour nous faci- liter la tâche. La clinique Saint-Vin-
cent nous fournit, par exemple, les champs stériles.” Plusieurs fois, l’association a eu la possibilité de se voir attribuer gra- cieusement des prothèses ou dumaté- riel d’appareillage dernier cri. “Ça ne serait d’aucune utilité en cas de cas- se. On préfère confectionner des attelles avec des matériaux indigènes comme le cuir ou le bambou.” La technique peut sembler sommaire et artisana- le. Sa simplicité présente surtout l’im- mense avantage de pouvoir être faci- lement maîtrisée et reproduite par les habitants eux-mêmes. Ils ont enta- mé leur prochaine mission. L’avion a décollé le 20 mars. F.C.
“C’est très intéressant sur le plan purement chirurgical, reconnaît- t-il. Il y a aussi un soupçon d’aventure associé à la notion de rendre service.”
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