La Presse Bisontine 65 - Avril 2006

BESANÇON

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Province contre Paris P OLITIQUE Candidat à l’élection présidentielle de 2007

Jean-Philippe Allenbach, ex-président du parti fédéraliste qu’il a fondé, se présente à nouveau à l’élection présidentielle. Pour pouvoir être candidat, il lui faut encore réunir les signatures de 500 élus. Ce qu’il n’avait pas réussi en 2002.

A ux murs de son local, entre les drapeaux de la Franche-Comté et d’autres pays de l’Eu- rope, les affiches électorales du parti fédéraliste sont encore là.

se de produits pétroliers. Depuis une dizaine d’années, il a sa propre société de consulting , toujours dans le domaine éner- gétique, a ouvert des bureaux à Zurich, Moscou ou Varsovie. Un temps, il a d’ailleurs cares- sé le rêve de doter la Franche- Comté de sa propre compagnie de gaz indépendante ! Séduit par le fédéralisme depuis sa jeunesse, parce que, dit-il “je voyais qu’en Suisse, le système marchait beaucoupmieux qu’en France. Il y avait plus de res- ponsabilité de la part de cha- cun. Ici ce serait plutôt la socié- té à irresponsabilité illimitée” , il a placé une bonne partie de sa fortune personnelle dans son parti, qu’il a fondé en 1997. Quand il réussit une affaire importante, il y investit. “Et je me paye un nouveau sondage” , ajoute-t-il en riant. Le dernier sondage C.S.A. qu’il s’est offert le réconforte. Selon celui-ci, qui date de janvier, 26 % des Fran-

à qualifier les Français pêle- mêle de “schizophrènes, para- noïaques, arrogants et sourds- muets” et prône pour seule solution la “décentralisation au maximum, même au niveau de l’éducation et de la sécurité.”

Jean-PhilippeAllen- bach n’en fait pour- tant plus partie. L’ancien président et fondateur du mouvement poli- tique a rendu son tablier en janvier, pour se lancer seul à l’assaut de la pré-

Il a ouvert des bureaux à Zurich, Moscou ou Varsovie.

Poujadiste dans ses discours quand il fus- tige les élites pari- siennes, l’homme se voit comme un révo- lutionnaire, se com- pare volontiers sur la scène politique

Son programme, Jean-Philippe Allenbach le résume en trois mots seulement. “Décentraliser, décentraliser et décentraliser.”

française au trublion de mai 1968, Daniel Cohn-Bendit. Rien de similaire pourtant dans le parcours. Fils d’un responsable de la chambre de commerce suisse à Besançon, vague cousin de Che- vènement, l’homme a la car- rière brillante. Sciences-Po puis banquier à la sortie de l’école à Paribas, on le retrouve ensui- te trader dans une société suis-

sidence de la République en 2007. “L’élection présidentielle, ce doit être un candidat face aux électeurs, en dehors des partis politiques” , affirme l’homme. Sans parti, il s’est autoprocla- mé “candidat de la province contre Paris”. Volontiers pro- vocateur,- “ça permet de créer le débat” - Jean-PhilippeAllen- bach est à 58 ans un iconoclaste en politique. Qui n’hésite pas

un programme qui tient en trois mots - “décentraliser, décen- traliser, décentraliser” - devraient lui assurer sa promo. Surtout reconnaît-il, “la der- nière fois, je n’étais parti à la pêche aux signatures qu’unmois avant. Là, j’ai pris les devants, il me reste un an pour convaincre.” S.D.

tions régionales, Jean-Philip- pe Allenbach se prend à rêver aux “15 % de votes” qu’il pour- rait recueillir. Avant cela, il lui faudra encore obtenir les fameuses 500 signatures néces- saires. Pour cela, l’homme poli- tique a son plan. Un livre à l’in- oubliable titre de “La France, ou tu changes, ou on se tire” et

çais sont favorables à sa can- didature présidentielle et 12 % d’entre eux seraient prêts à voter pour lui. Privé d’élection présidentielle en 2002 faute d’avoir réussi à réunir les 500 signatures d’élus nécessaires pour y participer et crédité de 0,4 % des votes seulement aux dernières élec-

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