La Presse Bisontine 65 - Avril 2006

BESANÇON

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C ONSOMMATION

En bref

En bref

Une campagne de communication

L’eau de Besançon est 150 fois moins chère… …Que la moins chère des eaux en bou- teille. La ville lance une grande campagne autour de son eau du robinet, baptisée la Bisontine : elle serait moins chère, plus propre et plus écologique.

veur à l’ingénieur. Fin mars, la ville de Besançon et quatre syndicats des eaux voisins - le syndicat de la Hau- te-Loue, du Val de l’Ognon, Auxon-Châtillon et Roche-Novil- lars - signent une charte desti- née àdévelopper l’interconnexion entre les réseaux de Bisontins et de ces secteurs périphériques. “L’objectif est de pouvoir se secou- rirmutuellement en cas de pénu- rie ou de pollution accidentelle sur l’un ou l’autre des réseaux.” livraison du bâtiment est pré- vue au deuxième trimestre 2007 et la mise en service program- mée à la rentrée de sep- tembre 2007. Le coût total du chantier s’établit à 12,780 mil- lions d’euros, répartis ainsi : 9,275 millions de travaux, 1,08million d’honoraires (archi- tectes, contrôle technique…), 1 million d’euros de frais de fouilles, plus les autres dépenses (sondages, frais d’actes, indem- nités de concours, frais de repro- graphie…). La capacité du futur collège Lumière sera de 420 élèves dont 230 demi-pensionnaires. Le collège Lumière : rapport d’étape L e chantier de réhabilitation du collège situé rue d’Al- sace suit son cours. La

Chef d’entreprise Développement 25 (Agence économique du Doubs) recon- duit l’opération “Chef d’en- treprise, pourquoi pas vous ? Prochaines dates des réunions d’information pour le Grande Besançon (programmées à 18 h 30). Mardi 21 mars à Miserey-Salines (mairie), mer- credi 22 mars à Montfaucon (mairie), lundi 27 mars à Ornans (mairie), mardi 4 avril 2006 à la Maison de Quartier de Planoise, mercredi 5 avril à Besançon la salle V.I.P. du stade Léo Lagrange, lundi 10 avril à Saint-Vit (mairie), mardi 11 avril à Marchaux (mai- rie), mardi 18 avril à Besan- çon (préau de l’école Pierre et Marie Curie), jeudi 20 avril à Besançon au Centre 1901. Renseignements au 03 81 65 10 00. Sahara Le Secours Populaire a lancé une action de solidarité suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues dans la région du Sahara Occidental, créant des milliers de sans-abri. Ren- seignements au Secours Populaire, 6 rue de la Made- leine à Besançon.

L’eau de Besançon coûte aux environs de 2,30 euros le mètre cube.

B esançon a une eau du robinet de bonne quali- té, pas chère, et veut le faire savoir ! À2,40 euros le mètre cube, soit 1 000 litres, difficile en effet de trouvermoins cher. La moins onéreuse des eaux en bouteille coûte environ 35 centimes d’euros. Soit…145 fois plus qu’un litre d’eau pré- levée au robinet par un Bison- tin. L’eau de Besançon compte 10 395 795 : en nombre de mètres cubes, le volume d’eau prélevé dans la nature 8 798 345 : en nombre de mètres cubes, le volume d’eau ache- miné aux consommateurs 17 : nombre de réservoirs dis- séminés dans Besançon pour un stockage de 360 000 m 3 119 000 : nombre d’habitants desservis

ainsi parmi les 10moins chères de France pour des villes com- parables. “Les gens consomment de l’eau en bouteille pour une question de principe de précau- tionmais qui ne correspond pas à la réalité car l’eau de Besan- çon est tout aussi potable, elle est même excellente” argumen- te Christophe Lime, l’adjoint bisontin chargé de l’eau et de l’assainissement. 2,30 : prix du m 3 en euros en 2005 482 : la longueur de canalisa- tion du réseau d’eau potable en km 417 : nombre d’analyses bac- tériologiques ou physico-chi- miques effectuées par deux labo- ratoires scientifiques

la “Bisontine”, aurait donc tous les atouts pour séduire. La vil- le de Besançon joue à fond la carte de sa régie municipale. À tel point que le stand de la vil- le à la prochaine Foire comtoi- se sera entièrement dédié aux questions d’eau et d’assainis- sement. “On veut vraiment ras- surer les consommateurs, les mettre en confiance” ajouteChris- tophe Lime. Lamunicipalité de Besançon n’a jamais succombé aux sirènes des grands groupes privés de l’eau : la gestion du réseau d’eau bisontin est assu- rée exclusivement par des agents appartenant à la commune. Les services eau et assainissement de la ville deBesançonemploient au total 110 personnes, du rele-

Le 21 mars, la ville a donc lan- cé une vaste campagne de pro- motion de son eau municipale. La communication est basée sur trois critères : “Nous voulons montrer que l’eau de Besançon est de bonne qualité, qu’elle est bienmoins chère que de l’eau en bouteille et, troisième point, qu’el- le répond à des notions de déve- loppement durable, explique l’adjoint. En effet, une eau en bouteille est transportée une pre- mière fois vers les magasins, puis des magasins chez les consommateurs, sans parler des déchets produits par le plastique des bouteilles. Mine de rien, tout cela est à prendre en considé- ration.” L’eau, baptisée tout simplement

source : ville de Besançon

H UMANITAIRE Prochain voyage en mars Un ancien chirurgien bisontin opère en Centrafrique Ancien chirurgien hospitalier à Besançon, Michel Onimus coule une retrai- te particulièrement active partagée entre le sport, la famille et la poursuite d’un engagement humanitaire en République Centrafricaine.

T ropmodeste pour s’accaparer un rôle moteur dans ces missions sur le continent africain, le pra- ticien spécialisé en chirurgie

osseuse tient à resituer son action au sein d’une petite équipe médical qui l’accompagne à chaque voyage. “On se déplace à4 ou5. Il y a toujours unméde- cin anesthésiste et quelques infirmières de l’hôpital de Besançon. Sur place, on travaille dans des conditions assez rudi- mentaires. C’est une expérience très enri- chissante pour elles.Mon épouseMichè- lem’assiste systématiquement. Elle sert de secrétaire et d’infirmière. Il faut éga- lementmentionner laprésence deDaniel Blessig, le vice-président de l’associa- tionqui s’occupe des aspects logistiques.” Ces actions sont organisées dans le cadre de l’association “Les amis com- tois desmissions centrafricaines.” Pré- sidée par le gynécologue bisontinGer- main Agnani, cette structure née sur le plateau d’Amancey semobilise pour financer des opérations chirurgicales, la construction de bâtiments et d’équi- pements sanitaires. Dans les années cinquante, un évêque franc-comtois, Monseigneur Cucherousset, a fondé une mission en Centrafrique, laquelle entretient depuis des échanges avec plusieurs communautés comtoises. “On s’est appuyé sur ces liens privilégiés pour mener à bien nos projets. On a commencé en 1983 à l’hôpital local de

Kouango. Depuis, on est intervenu sur une trentaine d’endroits différents. On s’y rend en moyenne deux fois par an sur des périodes de 15 jours.” Au départ, Michel Onimus pratiquait beaucoup d’orthopédie infantile, opé- rant essentiellement des patients atteints de la polio. Cette maladie fai- sait des ravages dans ce pays qui figu- re toujours parmi les plus pauvres du monde. Grâce à la prévention, cette pathologie est en nette régression. En une vingtaine d’années, le taux de vac- cination est passé de 15 à plus de 90% de la population. Cette amélioration ne signifie pas pour autant un relâ- chement des interventions. Le chirur- gien a seulement davantage de temps pour traiter d’autres fléaux sanitaires qui sévissent sur le continent africain. “Pour cuire les aliments, les femmes préparent des foyers à même le sol. Beaucoup d’enfants sont victimes de graves brûlures en tombant par inad- vertance dans le feu.” Ces missions chirurgicales n’ont rien d’une partie de plaisir. Pas question de gaspiller un budget qui avoisine envi- ron6 000 euros pour couvrir l’ensemble des frais dont les 2/3 servent unique- ment àpayer les billets d’avionde l’équi-

Au début, Michel Onimus opérait essentiellement des enfants atteints de la polio. Petite consultation sous l’œil de Michèle son épouse qui l’accompagne à chaque mission.

pe entre Paris et Bangui. Pendant plu- sieurs années, l’association a pu béné- ficier d’une aide versée par la Fon- dation présidée par Danièle Mitterrand. Une source qui s’est tarie au fil des changements politiques à la tête de l’État français. Aujourd’hui, les recettes proviennent des cotisa- tions des adhérents de l’association et des quelques repas organisés ici ou là pour enrichir le modeste pécule. Michel Onimus s’en accommode. “On s’est fixé pour principe de travailler avec les moyens locaux. Tous les médi- caments et produits anesthésiques sont achetés sur place. On sollicite parfois les hôpitaux français pour nous faci- liter la tâche. La clinique Saint-Vin-

cent nous fournit, par exemple, les champs stériles.” Plusieurs fois, l’association a eu la possibilité de se voir attribuer gra- cieusement des prothèses ou dumaté- riel d’appareillage dernier cri. “Ça ne serait d’aucune utilité en cas de cas- se. On préfère confectionner des attelles avec des matériaux indigènes comme le cuir ou le bambou.” La technique peut sembler sommaire et artisana- le. Sa simplicité présente surtout l’im- mense avantage de pouvoir être faci- lement maîtrisée et reproduite par les habitants eux-mêmes. Ils ont enta- mé leur prochaine mission. L’avion a décollé le 20 mars. F.C.

“C’est très intéressant sur le plan purement chirurgical, reconnaît- t-il. Il y a aussi un soupçon d’aventure associé à la notion de rendre service.”

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