La Presse Bisontine 65 - Avril 2006

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

L es études pour le tunnel de la gare Viotte et l’aménagement du site des Prés-de-Vaux seront lancées en 2006. Définir ou plutôt redé- finir l’avenir des Prés-de-Vaux. Besançon doit lan- cer une nouvelle étude en 2006 sur la question de l’aménagement futur de l’ancien site industriel. Pour un coût total de 347 000 d’euros. Une pre- mière étude avait déjà été menée en 2000 sur le même thème, mais la réflexion avait été remise en cause avec l’élaboration du P.P.R.I., le plan de prévention du risque d’inondations. Cette fois, cette nouvelle somme devrait permettre de “dis- poser d’un projet global suffisamment précis sur lequel justifier d’une déclaration d’utilité publique pour la maîtrise du foncier” restant à acquérir par la ville de Besançon. On recommence donc - presque - à zéro. Dans le même temps, doivent commencer les premiers travaux d’aménage- ments extérieurs de la pointe du site des Prés- de-Vaux. Cette année, Besançon doit aussi lan- cer une deuxième étude, qui porte cette fois sur le tunnel de la gare Viotte. Dans la perspective de l’arrivée du T.G.V. Rhin-Rhône à la gare Viotte, le tunnel piétonnier qui permet de rejoindre les quais devrait être poursuivi pour offrir une nouvelle ouver- ture vers le Nord de la gare. Un nouveau parking mais aussi des équipements et des activités com- merciales devraient être créés sur cet espace Nord de la gare. L’étude, menée en collaboration entre la ville et Réseau Ferré de France - pro- priétaire du terrain - doit être terminée d’ici la fin de l’année. Tunnel de la gare Viotte : les études sont lancées

Passages Pasteur : c’est parti pour six ans de travaux

La chaufferie avalera 13 000 tonnes de bois par an

C e mois-ci a officiellement démar- ré le plus vaste chantier que connaîtra le centre-ville de Besançon dans les prochaines années. Le projet “îlot Pasteur”, rebaptisé “Pas- sages pasteur” (ça fait plus “vendeur”) commence par une phase de démo- lition qui doit permettre le lancement du diagnostic archéologique. Cette phase de démolition concerne l’an- cien immeuble de la Mutualité (rue Claude Pouillet) ainsi que des immeubles en bordure de la rue du Loup. La phase la plus visible de cet- te opération de réaménagement sera dès cette année le démarrage de la réfection complète de la place Pas- teur. “Les études de réalisation seront menées cette année pour une livrai- son de la place fin 2007” précise la S.E.D.D., aménageur de l’opération. Le programme prévisionnel du projet

global est le suivant : la construc- tion dans l’espace compris entre la rue du Loup, la rue Claude Pouillet, la Grande rue, la rue du Lycée et la rue Pasteur de 73 nouveaux loge- ments en accession à la proprié- té, de 15 logements publics, d’un parking circulaire de 332 places de stationnement réparties sur cinq niveaux, dont 250 places publiques et d’un centre commercial s’éta- lant sur une surface de 14 700 m 2 , avec 5 moyennes surfaces spé- cialisées, une vingtaine de bou- tiques, des services et des res- taurants. Pour ce qui est du calendrier définitif, le projet Pas- sages Pasteur s’étalera “jusqu’en 2011, pour une livraison prévue du centre commercial et du par- king début 2012 et des loge- ments mi-2012.”

L a chaufferie bois de Pla- noise, dont la première flam- bée a eu lieu le 10 février dernier, ne tourne pas encore à plein régime. “Nous sommes encore en phase de test. Elle fonctionnera à pleine puissance dès la fin mars” note M. Brun- ner, responsable de la société Secip, exploitante de la chauf- ferie. À partir de cette date, la consommation de l’énorme chau- dière est estimée à 13 000 tonnes de bois par an, sous forme de plaquettes. C’est la forêt doma- niale de Chaux (15 000 hectares), située entre Doubs et Jura, qui apportera la plus grosse partie de cette ressource - 8 000 tonnes - prélevée sous forme de hauts pieds et de petit bois débardés puis broyés. 2 000 tonnes pro- viendront des forêts communales situées dans le périmètre de la communauté d’agglomération du Grand Besançon, et notam- ment de la forêt de Chailluz. Les 3 000 tonnes restantes seront issues des connexes des scie- ries régionales. “Par connexes, il faut entendre, les copeaux, les chutes, les rebuts des scieries de Franche-Comté. L’objectif est

de ne faire appel qu’à du bois régional”, ajoute M. Brunner. Si certains observateurs s’inquiè- tent de l’épuisement de la res- source en bois de la région, les exploitants sont formels : “Com- me la forêt est moins gérée qu’avant, elle s’étend. Et chaque année, seulement 10 % de l’ex- pansion de la forêt franc-com- toise est utilisée. Ça laisse de la marge !” La chaufferie bois de Planoise doit contribuer à fournir 18 % des besoins en chaleur, eau chaude sanitaire à l’ensemble du quartier de Planoise, de l’hô- pital Jean-Minjoz et du futur quartier des Hauts-du-Chazal. Ce nouvel équipement appor- te ainsi un complément à l’ac- tuel mode de chauffage, assu- ré à hauteur d’un tiers par la chaleur dégagée par l’usine d’in- cinération. Le reste est fourni par une co-génération gaz, char- bon et fuel. La mise en service de cette chaufferie bois per- mettra donc d’économiser plus de 500 000 euros de fuel par an et de gagner l’équivalent de 200 000 euros par an sur les quotas de CO 2 .

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