La Presse Bisontine 65 - Avril 2006

LE GRAND BESANÇON

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S AINT -V IT Petite enfance

Une crèche ouvrira début 2007 à Saint-Vit Pour répondre aux besoins croissants en matière de garde d’enfants, les élus saint-vitois ont lancé un pro- jet de crèche. Le futur lieu d’accueil se situera rue De Gaulle, à proximité de l’actuelle halte-garderie.

L e secteur de Saint-Vit affirme vouloir tout mettre en œuvre pour développer l’emploi. Le pro- jet de création de plusieurs zones d’activités va dans ce sens. La création d’emplois signifie également l’arrivée de nouvelles familles et donc, des besoins en matière d’accueil. Daniel Ehanno, responsable de la société G.E.P. (gra- vure et précision), soulève la question : “Pour l’instant, nous n’avons pas beau-

positif n’est pas complètement satisfai- sant dans le sens où il faudrait égale- ment une crèche. L’idée est donc de créer une maison de l’enfance à Saint-Vit, où l’ensemble des services seraient regrou- pés.” La future crèche de Saint-Vit - dont la capacité d’accueil devrait osciller entre 10 et 15 bambins - sera installée rue De Gaulle, derrière l’actuelle halte- garderie, dans les locaux d’un ancien

garage. Les travaux d’amé- nagement devraient démar- rer en juillet pour une ouver- ture prévue au début de l’année prochaine. Nul doute que ce service nouveau connaî- tra le succès dès son ouver- ture. Selon la dernière enquê- te lancée par les élus

coup de solutions pour don- ner aux gens l’envie de venir travailler à Saint-Vit. Il manque des structures d’ac- cueil pour les enfants des familles.” Le message de ce chef d’en- treprise a été entendu par les élus de la communauté de

70 familles s’étaient déclarées intéressées.

saint-vitois auprès de la population locale, 70 familles s’étaient déclarées intéressées par la création d’une crèche dans le bourg. L’aménagement de cet- te crèche coûtera aux alentours de 300 000 euros. J.-F.H.

communes du Val Saint-Vitois qui confir- ment qu’un “projet de création d’une crèche est en cours sur Saint-Vit.” Gil- bert Leleu, responsable de la commis- sion “cadre de vie” précise les inten- tions de la collectivité. “Nous avons une halte-garderie, complétée par la crèche itinérante le “Trottibus”, mais le dis-

Une enquête sur les cancers en milieu agricole A GRICULTURE Pour les assurés M.S.A. Une étude en cours dans le Doubs servira à établir un état des lieux complet sur les risques de cancer liés aux activités agricoles. Plus de 30 000 questionnaires ont été envoyés aux assurés M.S.A.

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D es études compara- tivesmenées avant le dernier élargissement de l’Union Européen- ne placent la France dans le peloton de tête des pays ayant la plus longue espérance de vie. Sur le plan national, les agri- culteurs arrivent d’ailleurs en seconde place juste derrière les cadres. Cesmêmes étudesmet- tent également en évidence un taux demortalité chez les Fran- çais de plus de 65 ans parmi les plus élevés de l’Europe des 15. “Ces résultats prouvent qu’il y a encore beaucoup à faire sur le plan de la prévention” , explique le docteur Jean-Jacques Laplan- te, chargé de la mise en œuvre de l’étude à laM.S.A. duDoubs. Jusqu’à présent, il n’y avait aucune enquête en France per- mettant d’évaluer précisément les risques de cancers liés aux activités agricoles. Les seules données épidémiologiques dis- ponibles sont essentiellement issues d’études nord-américaines et scandinaves. Selon ces dernières, les agri- culteurs développeraient plus facilement certains cancers spé-

cifiques : cancers de la prosta- te et de l’estomac, leucémies, cancers cérébraux et cutanés… Des tendances qui restent à vérifier à l’échelle française. Tous les assurés agricoles sont concernés : salariés et non sala- riés, personnel administratif ou travaillant directement sur une exploitation agricole, sylvicole, viticole, céréalière… Compre- nant 8 pages, le ques- tionnaire est parti- culièrement détaillé. Habitude de vie ali- mentaire, tabagie, antécédents médi- caux, parcours et pra- tiques professionnelles, utili- sation des produits phytosanitaires, tout y passe. “Ça peut sembler parfois futile mais il est très important de remplir tous les éléments. Le dépouillement des informations s’effectuera directement à Caen. Le grand principe sera de croi- ser les réponses obtenues avec les registres des tumeurs pour déterminer des rapprochements. Il est bon de rappeler qu’il s’agit d’abord d’une étude à vocation médicale, réalisée sous le sceau

de l’anonymat, le but n’étant pas de stigmatiser des cas indivi- duelsmais de se positionner sur une démarche d’observationplus collective” , tient à rassurer le docteurArmelle Bichon qui tra- vaille aux côtés de Jean-Jacques Laplante sur ce dossier. L’analyse d’une première enquê- te initiée à partir de 1995 dans le Calvados a permis d’établir

un certain nombre de constatations. Depuis 1995, sur les 6 300 personnes qui ont répondu, 1 100 sont décédées dont 600 d’un cancer.

Une démarche d’observation collective.

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Dans cette région à dominan- te élevage, on a constaté une sur-représentation des cancers de la prostate, du cerveau et des ganglions. Ces résultats confirment les observations des études réalisées à l’étranger. “Plus le taux de réponse à l’en- quête Agrican sera élevé, plus on pourra agir rapidement en vue d’améliorer les pratiques agricoles et préserver davanta- ge la santé des exploitants” , conclut Jean-Jacques Laplan- te.

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