La Presse Bisontine 65 - Avril 2006

LE GRAND BESANÇON

26

H ISTOIRE

En bref

88 sociétés musicales dans le Doubs

Cent ans d’harmonies bisontines

Litteratura Pour la quatrième année consé- cutive, le Conseil général du Doubs organise le concours Litteratura Jeunesse du 15mars au 15 mai 2006. L’objectif de ce concours est de promou- voir la création littéraire en direc- tion du jeune public (enfants de 2 à 12 ans). Un jury dési- gnera le gagnant qui verra son œuvre éditée à 7 000 exem- plaires et diffusée en librairie. L’œuvre sera présentée à la prochaine fête du Livre “Les Mots Doubs”, les 22, 23 et 24 septembre 2006. Dossier d’inscription disponible au 03 81 25 83 13. Chorale Le C.A.E.M. Planoise organi- se un stage de chant choral le dimanche 9 avril de 10 heures à 17 heures dans ses locaux du 13 A, avenue Ile-de-Fran- ce. Les débutants sont les bien- venus. Inscriptions au 03 81 51 21 36. Tarot Concours de tarot organisé par l’association “Passion Sport”, dimanche 2 avril salle David (11, rue Battant à Besançon). Inscriptions sur place à partir de 13h30. Il est prudent de réserver au 06 61 40 54 99.

Fondée en 1906, la fédération musicale de Franche-Comté, qui regroupe les harmonies de la région fête son centième anni- versaire les 1 er et 2 avril. Depuis plus d’un siècle, les groupes musicaux et fanfares font partie du patrimoine local.

“L a création d’orchestres d’harmonies remonte à la Révolution fran- çaise. Le nouveau pou- voir avait alors besoin de groupes pour animer les festi- vités officielles. Et puis pro- gressivement, toutes les villes et les villages ont eu leur propre formation” , raconte Jean Ber- çot. Chef de l’harmonie muni- cipale de Besançon pendant 16 ans, l’homme connaît comme personne l’histoire des diffé- rents groupes musicaux. À com- mencer par son ancienne for- mation, fondée en 1941, “par fusion entre deux anciennes sociétés, l’Harmonie du canton Nord et l’Harmonie nautique qui avait été fondée dans les années 1840.” La musique d’harmonie et le Doubs. L’histoire est longue et riche. Car sur près de 88 socié- tés affiliées à la fédération musicale de Franche-Comté - qui fête cette année son cen- tenaire, notamment avec deux concerts organisés les 1 er et 2 avril au théâtre de l’Espace et au Kursaal - 40 sont plus

de musique et la profession- nalisation de l’enseignement qui leur redonne un second souffle dans le courant des années quatre-vingt. “On est passé d’un fonctionnement com- plètement bénévole à un enca- drement professionnel. On a

que centenaires. Rien qu’à Besançon, la Concor- de de Saint-Ferjeux est née en 1887, l’Harmonie des Chaprais un peu plus tard en 1905. Contrairement au Haut-Doubs où la création des sociétés de musique a donné lieu à de véri-

tables conflits entre les sociétés “rouges” anticlé- ricales et les “blanches” d’obé- diences catho- liques, les har- monies bisontines se sont formées par quartier. Jusqu’à la secon-

eu enmême temps un engouement très fort pour l’ap- prentissage de la musique à cette époque, avec une augmentation importante des effectifs” , note Maurice Llurda, l’actuel président

Les harmonies ne se cantonnent plus dans le

répertoire classique.

de la fédération musicale. Les harmonies surtout se sont modernisées. Et ne se canton- nent plus dans le répertoire classique mais explorent la musique de films, les domaines de la variété ou jouent des com- positions originales prévues pour elles seules. “Au début du siècle, lorsque la radio n’exis- tait pas, l’harmonie a permis de diffuser la musique clas- sique dans les campagnes grâ-

de guerre mondiale, elles étaient quatre à Besançon. Et ont marqué la culture locale. Car en France, la Franche- Comté est l’une des régions qui, avec l’Alsace et le Nord- Pas-de-Calais compte le plus de musiciens amateurs. Dans les années soixante pourtant, vieillissantes et un peu pous- siéreuses, les harmonies com- mençaient doucement à décli- ner. C’est la création des écoles

Une harmonie du Doubs au grand complet en 1900. 40 sociétés ont plus de 100 ans.

monies devant les monuments aux morts et des défilés alors que notre activité principale, ce sont des concerts avec des musiques originales. On accom- pagne même parfois des solistes à la manière d’un orchestre philharmonique.” S.D.

ce aux ouvertures d’opéras ou aux morceaux transposés pour les formations. Mais depuis 1985, on a considérablement développé le répertoire” , reprend Jean Berçot qui regrette qu’on “continue à associer les fan- fares et les harmonies. Le public croit qu’on ne fait que les céré-

P IREY Le président démissionne

Le président du club de foot de Pirey jettera l’éponge en fin de saison, motivé par l’attentisme de la municipalité qui “ne tient pas ses promesses” d’investir dans un nouveau terrain. Claude Malavaux : “C’est un gros gâchis”

L a Presse Bisontine : Votre décision est prise, vous démissionnez car le club n’a pas encore obtenu l’aménagement d’un nouveau ter- rain. Dans quel état d’esprit êtes- vous ? Claude Malavaux : Pour moi, c’est une énorme déception. Pro- bablement une des plus grandes depuis que j’évolue dans le foot, car nous sommes face à des gens à la munici- palité qui ne sont pas com- préhensifs. Quand j’ai repris la présidence du club il y a trois ans, mon objectif était de permettre à cette structure d’avoir un terrain digne de ce nom pour donner la possibili- té aux jeunes de jouer dans de bonnes conditions, et de déve- lopper un esprit de village autour du foot. Or je m’aper- çois que rien de cela n’est pos- sible. L.P.B. : Des membres du comité sont prêts à démissionner avec vous. Ne craignez-vous pas que le club dis- paraisse à la fin de la saison ? C.M. : Je crains en effet que ma

L.P.B. : Mais y a-t-il vraiment urgence d’aménager un nouveau terrain ? C.M. : Notre terrain a 23 ans. L’urgence est là car depuis que j’ai repris le club deux nou- velles équipes ont été créées. Il y a aujourd’hui 8 équipes et 105 licenciés. Ça engendre des problèmes de cohabitation quand 25 à 30 jeunes se retrou- vent à s’entraîner ensemble sur le terrain annexe. On ne peut pas utiliser le terrain offi- ciel pour s’entraîner, car déjà le dimanche, après trois matches, il ressemble à un véritable champ de patates. C’est la raison pour laquelle nous proposions notamment que ce terrain soit transformé en terrain synthétique. Dans les conditions actuelles, c’est impossible de motiver les jeunes qui n’ont qu’à faire quelques kilomètres pour trou- ver des équipements adap- tés.

démission et celle d’autres membres du bureau donne le coup de grâce au club. Mais que voulez-vous, le maire Robert Stepourjine et son conseil ne semblent pas vou- loir prendre conscience de l’in- térêt de notre projet. Cela fait dix ans qu’il fait des promesses autour de la réalisation d’un nouveau terrain de foot, et il n’y a toujours rien. Nous avons le sentiment d’être menés en bateau. Je ne suis pas certain que quelqu’un se décide à reprendre le club après nous au regard du peu de perspec- tives qu’il y a. C’est un énor- me gâchis. L.P.B. : Pourtant la mairie a fait des études pour la réalisation d’un ter- rain ? C.M. : Elle a même engagé 12 000 euros dans les études. Rien n’avance. Le maire nous répond qu’il veut traiter le pro- blème du terrain sans préci- pitation et surtout sans polé- mique. Selon moi, il tarde à investir car je pense que le foot ne l’intéresse pas.

Propos recueillis par T.C.

Claude Malavaux : “Je crains que ma démission donne le coup de grâce au club.”

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online