La Presse Bisontine 65 - Avril 2006

L’ÉCONOMI E

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Thierry Pétament : “On s’est donné deux ans pour avoir une représentativité nationale” S ERVICES À DOMICILE Des franchises dans toute la France

Président du groupe Orchestral, spécialisé dans le nettoyage industriel et basé à Roche-lez-Beaupré, Thierry Pétament a lancé Hôm’service, dans le domaine de service à domicile en 2000. Depuis quelques mois, l’enseigne se développe au niveau national, avec l’ouverture de nouvelles franchises.

L a Presse Bisontine : Quand a été créée la société Hôm’servi- ce ? Thierry Pétament : On a créé cet- te société, pour le service à domicile, en 2000. C’était les prémisses du plan Borloo, avec les chèques emplois-services. Depuis, l’activité a progressé très rapidement, uniquement grâce au bouche à oreille. On a aussi augmenté les services proposés. On ne fait plus uni- quement du ménage ou du repassage, mais aussi des espaces verts, du baby-sitting … On a maintenant un produit bien rôdé et depuis 2005, on s’est lancé dans le développe- ment de l’enseigne au niveau national par l’intermédiaire de franchises. L.P.B. : Quel est l’intérêt d’un réseau de franchises ? T.P. : Depuis quelques mois, les assurances, mais aussi les

T.P. : On a déjà eu des approches avec des plates-formes. On est déjà dans celle du groupeAccor. Mais pour le moment, l’instal- lation de ces plates-formes est un peu gelée car elles ne trou- vent pas assez de partenaires sur le terrain pour mettre ces services en place. De 2000 à 2006, les entreprises de ser- vices au particulier ont aug- menté de 200 à 700 en Fran- ce. Malgré cela, ce n’est pas assez, car 90 % des entreprises sont des petites structures avec deux ou trois salariés seule- ment qui n’ont pas l’envergu- re nécessaire. Mais ça va se mettre en place. L.P.B. : Le marché du service à la per- sonne est en plein bouleversement ? début presque deux dans chaque village. Maintenant, il y a un réseau qui réunit à lui seul 3 000 coiffeurs. Tout le monde y va de sa petite initia- tive, des particuliers montent leur entreprise parce qu’ils sen- tent que cela va être l’eldora- do. C’est une ruée vers l’or, mais à un moment ou à un autre, il y aura des victimes, comme sur tous les marchés. Sur le sec- teur, il y a des gens qui ont déjà une longueur d’avance, avec des réseaux plus étalés que d’autre - comme nous - qui émer- gent très rapidement. Le mar- ché est en train de s’organiser. Il y a quelques années encore, 90%se faisaient au noir. Depuis le premier chèque emploi-ser- T.P. : C’est énorme. Cela s’apparente en fait au marché de la coiffure à domicile il y a une dizaine d’années. Il y en avait au

banques comme le Crédit Mutuel, la G.M.F. ou la Poste commencent à proposer dans leurs contrats des heures de

L.P.B. : Cela va très vite… T.P. : On va chercher pour cela des grosses structures profes-

sionnelles qui nous ressem- blent. C’est-à-dire des sociétés de services aux entreprises qui veulent intégrer un service au par-

ménage à leurs clients, une ou deux par mois. Et construisent des plates-formes pour pouvoir mettre en place ce service. La création d’un

“Il y a quelques années encore, 90 % se faisaient au noir.”

Spécialisé au départ dans le nettoyage industriel, le groupe de Thierry Pétament, implanté à Roche-lez- Beaupré, s’est lancé dans le service à domicile en 2000.

service à domicile est huit ou dix fois moins développé en France. Il y a une marge de progression importante. Et alors que le chèque emploi clas- sique, qui concerne les parti- culiers souhaitant embaucher des particuliers n’avait eu qu’un effet limité, le chèque univer- sel prépayé est un plus pour nous. Ce chèque universel fonc- tionne comme un ticket res- taurant, prépayé par l’entre- prise et par le salarié. Sur 100 euros de chèque emploi- service universel, le salarié paye 70 euros qui sont en plus déductibles d’impôt, l’entre- prise 30 euros, aussi déduc- tibles d’impôt pour elle. À la fin, pour le salarié, le service à domicile revient moins cher que le S.M.I.C. C’est un dis- positif intéressant pour l’en- treprise, le salarié et nous qui pouvons employer du person- nel. On emploie à Hôm’servi- ce 80 personnes, dont 20 % à plein temps. L.P.B. : Hôm’service a d’autres pro- jets ? T. P. : Oui. On réfléchit notam- ment au développement de crèches privées sur Besançon.

vice, c’est passé à 60 % et les chèques emploi-service repré- sentent 30 %. Le chèque, c’est facile d’utilisation. Mais quand la femme de ménage ne vient plus ou ne fait plus son travail correctement, cela pose un pro- blème. D’où l’intérêt de faire appel à des sociétés privées. Le

ticulier, qui ont déjà une expé- rience de l’entreprise. C’est important que l’on aille vite, maintenant. C’est un peu com- me en surf. Si vous attendez trop, la vague passe sans vous. On s’est donné deux ans pour avoir une représentativité natio- nale. L’objectif n’est pas d’avoir beaucoup d’enseignes mais d’avoir de belles implantations, de qualité. L.P.B. : Vous avez déjà eu des contacts avec une de ces plates-formes ?

réseau pour nous, c’est un double enjeu. C’est leur mon- trer l’intérêt qu’elles peuvent avoir à travailler avec nous et en même temps créer une sor- te de contre-pouvoir pour ne pas être obligé d’accepter n’im- porte quelles conditions. Deux franchises sont déjà en passe d’être ouvertes. La première l’a été à Dijon le 13 mars. D’ici juin, on devrait aussi en ouvrir deux à Metz et Strasbourg. Et on est en négociation à Lyon, Bordeaux et Lille.

chèque emploi, c’est ce qui amis le feu aux poudres. Ça intéresse tout le monde et c’est générateur d’emplois. Même si ce n’est

“On réfléchit au développement de crèches privées sur Besançon.”

pas forcément le métier le plus intéressant auquel on pense. Chez nous, on fait tout pour que nos salariées ne soient pas des numéros, et souvent elles sont contentes de travailler pour nous, parce qu’il y a aus- si la satisfaction de voir le client content. L.P.B. : Est-ce que le dernier dispo- sitif du chèque emploi-service de janvier 2006 initié par Jean-Louis Borloo a eu un impact pour le sec- teur ? T.P. : On n’a pas attendu cela pour se développer, mais c’est sûr que cela a boosté le secteur. Tout est fait pour que le mar- ché démarre. Par rapport aux États-Unis ou au Canada, le

Propos recueillis par S.D.

Ménage, mais aussi bricolage, entretien des espaces verts, baby sitting … Hôm’service emploie déjà 80 personnes.

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