La Presse Bisontine 60 - Novembre 2005

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

1,80 € N° 60 Novembre 2005 Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

Économie : le phénomène du coaching atteint le Grand Besançon Très en vogue dans les milieux économiques parisiens, le coa- ching - ou remotivation - a gagné la capitale comtoise. Décryp- tage d’un phénomène qui touche de nombreux secteurs d’acti- vités. p. 24-25 L’appartement du Conseil général fait débat BESANCON - 03 81 51 15 31 DÉPANNAGE PLOMBERIE 7J/7 : 06 13 97 04 53 www.scpz-besancon.com PLOMBERIE - SANITAIRE - CHAUFFAGE SOLAIRE BARDAGE -ZINGUERIE

Impôts locaux : la grande claque

Le président du Conseil géné- ral du Doubs Claude Jeannerot sollicite l’occupation d’un appar- tement de fonction. Une ques- tion qui ouvre le débat L’événement p. 6 à 7 La pauvreté touche aussi les campagnes Dans le seul secteur de Saint- Vit, une cinquantaine de per- sonnes n’ont même pas les moyens de se payer à manger. Un phénomène discret. p. 21

- Besançon annonce une pause fiscale… - … mais la facture continue à augmenter. - La mauvaise surprise du Conseil régional. - Taxe d’habitation, taxe foncière, taxe professionnelle : le palmarès commune par commune.

Lire le dossier p. 13 à 17

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’ INTERVI EW DU MOIS

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F INANCES PUBLIQUES Pour une réforme de l’État Jacques Marseille : “Il faut arrêter de dire que notre modèle est formidable” Alors que le budget 2006 est passe d’être voté à l’Assemblée, Jacques Marseille, professeur à l’Uni- versité Paris I-Sorbonne préconise une réforme radicale de l’État en diminuant drastiquement les dépenses publiques. Il vient de publier sur le sujet “le Grand gaspillage” aux éditions Tempus.

l’emploi soit protégé mais la personne. C’est paradoxal, mais plus on facilite le licen- ciement, plus on va créer d’em- plois. C’est pourquoi on a si peu d’emplois en France. Il faut par contre aider la per- sonne quand elle est sans emploi, continuer à lui verser de l’argent. Il faut arrêter de dire que notre modèle social est formidable et regarder ce qui se fait ailleurs et ce qui marche. Arrêtons d’être arro- gants et faisons preuve d’un peu plus de bon sens. O Propos recueillis par S.D. mesures pour réduire leurs dépenses publiques de moi- tié ont vu leur taux de chô- mage se diviser par deux.” Pour Jacques Marseille, professeur à l’Université Paris 1-Sorbonne, il faut un “remède de cheval. Tous les pays qui ont pris des

L a Presse Bisontine : Au prin- temps, le ministre de l’Éco- nomie Thierry Breton affir- mait que la France vivait “au-dessus de ces moyens.” Est-ce une opinion que vous partagez ? Jacques Marseille : On peut répondre oui. De façon plus éla- borée, les intérêts de la dette de la France sont pratiquement équivalents à l’impôt sur le revenu. Mais il y a aussi une autre lecture. Car la dette repré- sente 65 % du produit intérieur brut de la France. Et il y a des pays qui font beaucoup plus encore, comme l’Italie. En fait, on pourrait comparer la ques- tion au cholestérol. Comme il y a du bon et du mauvais cho- lestérol, il y a une bonne et une mauvaise dette. La bonne det- te, c’est celle qui sert à prépa- rer l’avenir par des investis- sements dans la recherche, l’équipement, la défense aus- si. Ce sont des investissements dont on peut dire qu’ils profi- teront à nos enfants. La mau-

de la dépense publique, il y a du grain à moudre. La dette de la France devrait s’élever l’année prochaine à 1 200milliards d’eu- ros. Si la banque centrale euro- péenne venait à augmenter ne serait-ce que de 1%ses taux d’in- térêt - ce qui peut toujours arri- ver -, c’est 12 milliards d’euros qu’il faudrait rembourser en plus. Un cinquième de la recet- te de l’impôt sur le revenu. L.P.B. : Est-ce que la décentralisa- tion a eu un impact sur les finances de l’État ? J.M. : Je ne suis pas sûr que la régionalisation a permis de fai- re des bénéfices. S’il n’y a pas de déconcentration des services, vous alourdissez les structures administratives. La France qui a une tradition jacobine a vou- lu donner du pouvoir aux Régions mais sans renoncer à l’État central. Cela fait un tas de mille-feuilles et les mille- feuilles coûtent cher.

L.P.B. : Sur la question de l’emploi cette fois, que pensez-vous du contrat nouvelle embauche mis en place à la rentrée ? J.M. : Je ne pense pas que ça puisse bouger le fond des choses. Le problème de l’emploi, c’est la faiblesse des services. Si on avait en France lamême struc- ture d’emploi qu’aux États- Unis, on aurait 3,4 millions d’emplois en plus. Si on prend le modèle danois, ce serait 1,8 million en plus. Si chaque Fran- çais consommait 3 heures de service par semaine à raison de 20 euros, que ce soit des heures de repassage, du baby sitting , de l’aide à la person- ne…, 2 millions d’emplois seraient créés. Pratiquement le nombre de chômeurs enFran- ce aujourd’hui. L.P.B. : Vous proposez de l’emploi précaire… J.M. : Les emplois de service sont nécessairement précaires. Ce qu’il faut ce n’est pas que

adopté ce remède, qui ont pris des mesures révolutionnaires pour réduire leurs dépenses publiques de moitié ont vu leur taux de chômage se diviser par deux. Il y a une très forte cor- rélation entre les deux. L.P.B. : L’une de ses annonces concer- ne les impôts. Le gouvernement pro- met une baisse des impôts à partir de 2007 et un plafonnement du taux d’imposition. Est-ce que cela va vrai- ment dans le bon sens ? J.M. : Ça ne sert à rien de dimi- nuer les impôts, c’est prendre le problème à l’envers. Le problè- me, ce n’est pas la recette mais la dépense. Si vous diminuez les impôts, sans diminuer les dépenses, leproblèmeaugmente. Et ce qui a été annoncé a un impact négligeablepour le contri- buable. C’est plus une mesure d’annonce électorale. Un des objectifsduplafonnement à60%, c’est de réformer sans le dire l’I.S.F. à laquelle personne n’ose s’attaquer. Il y aun tel gaspillage

vaise dette, c’est au contraire celle de la France, qui sert essentiellement à payer la rémunération et la retraite des fonctionnaires et à rembour- ser l’intérêt de la dette. Quand les dépenses de fonctionnement l’emportent sur les dépenses d’avenir, c’est mauvais. Ce n’est pas le niveau de dette en soi. Les États-Unis ont une dette supérieure à celle de la Fran- ce, mais ils investissent plus, ont une situation de plein emploi. Alors qu’ici, on a un taux de chômage élevé, une compétitivité et une croissan- ce de plus en plus faible. Il y a des mesures qui s’imposent. L.P.B. : Et que pensez-vous des mesures annoncées par le gouver- nement pour le budget 2006 ? J.M. : Il ne faudrait pas envisa- ger des mesures homéopa- thiques, comme réduire de 5 000 le nombre de fonctionnaires. On est mûr pour un remède de cheval. Et tous les pays qui ont

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Logement Où s’arrête la sphère de la vie privée d’un homme public ? C’est toute la question qui se pose à l’évocation des logements de fonction dévolus aux per- sonnalités politiques. En toute discré- tion, et en dehors de tout débat public, le président actuel du Conseil général du Doubs, Claude Jeannerot, a inscrit à l’ordre du jour d’une réunion estiva- le de l’institution départementale, son souhait de bénéficier - moyennant loca- tion - d’un vaste logement appartenant au Conseil général. Si aucune publici- té n’a été faite autour de cet épisode apparemment anecdotique, c’est bien parce que Claude Jeannerot est cer- tainement conscient que d’autres avant lui sont passés sous les Fourches Cau- dines pour une banale histoire de loge- ment de fonction. En atteste encore la récente affaire Gaymard. Dans un sou- ci de clarté, le législateur a maintes fois tenté de réglementer cette question épineuse. L’utilisation d’un apparte- ment de fonction par les présidents de Conseils généraux fait même l’objet d’un article de loi spécifique. En sub- stance, si le président a son domicile personnel dans l’agglomération abri- tant la collectivité territoriale, il n’a pas droit à un logement de fonction. C’est le cas de figure auquel est confronté Claude Jeannerot. Pour tenter de se mettre dans les clous de la loi, il a jus- tement fait le choix de payer un loyer, fixé par les services fiscaux à 975 euros pour une surface habitable de 180 m 2 . On sent néanmoins tout le malaise qui persiste autour d’une question qui, en ce qui concerne ce seul exemple du Conseil général, a fait des vagues à plusieurs reprises : entre les travaux dispendieux effectués par l’ancien pré- sident Gruillot et l’utilisation de cemême appartement de fonction par un des enfants de son successeur Claude Girard pour des soirées interlopes dont l’une s’est achevée en drame, on sent bien que cette question fait toujours débat et ce, même si le législateur a tenté de mettre de l’ordre. Ceci dit, il n’y a pas que dans le monde politique que ces “dérives” sont constatées. Pas plus tard que l’an dernier, la Chambre régionale des comptes de Franche- Comté a rappelé à l’ordre l’hôpital de Besançon sur l’utilisation des 14 loge- ments de fonction qu’il possède dans plusieurs quartiers de la ville. La sphè- re privée s’arrête probablement au moment où elle met en jeu l’argent et le respect des contribuables. O Jean-François Hauser Éditorial

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité

La valse des prénoms à Besançon

A rticle au contenu plus léger, une fois n’est pas coutume. L’I.N.S.E.E. Franche-Comté a publié récemment les dernières sta- tistiques disponibles, pour l’année 2003, en matière de prénoms donnés aux nouveaux-nés francs-comtois. Une bonne partie d’entre eux sont nés à Besançon - 5 000 naissances par an à peu près équitablement répar- ties entre les deux maternités de la ville. En cette année 2003, 14 064 bébés sont nés en Franche-Comté dont 184 Théo et 161 Léa, les deux prénoms les plus fréquemment attri- bués. Côté filles, les trois prénoms qui arrivent sur le podium sont dans l’ordre Léa, Manon et Emma, “tandis que Théo, Lucas et Hugo dominent chez les garçons” expliquent les sta- tisticiens qui notent cependant que “les prénoms masculins se renouvel- lent plus rapidement en tête du clas- sement. Cinq prénoms masculins ont occupé la première place en 10 ans :

Kevin, Thomas, Quentin, Lucas et Théo.” Alors que chez les filles, ils ne sont que trois : Léa, Manon et Laura. Ensuite, certains prénoms à la mode il y a quelques années, sont beau- coup moins répandus aujourd’hui comme Marine, Kevin ou Dylan. D’autres reviennent au top à l’image

les 10 prénoms féminins les plus fré- quents concernent seulement 16% des naissances en Franche-Comté alors qu’ils en représentaient 30% en 1975. un phénomène encore plus net chez les garçonnets où en 2003, 17% portent un des 10 prénoms les plus utilisés contre 33% en 1975. O

de Jules et Louis par exemple. Les tendances actuelles sont d’une part au raccourcisse- ment des prénoms : Clara, Emma ou Chloé, alors que dans les années 70, une fillet- te avait plus de chance de se prénommer Séverine, Christelle ou Isabelle. Même constat chez les garçons : Tom, Enzo ou Mathis pren- nent le relais trente ans plus tard des Stéphane, Frédé- ric ou Christophe. D’autre part, la diversité des pré- noms donnés s’est forte- ment accentuée. En 2003,

de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Budget voiture : un coût de 4 200 euros par an

A vec 4 200 euros par an, rouler en Franche-Com- té a un prix. Moins cher qu’en Île-de-France (4 844 euros) et que dans la plupart des autres régions françaises puisque la Franche-Comté se situe, avec Poitou-Charentes et la Bour- gogne, dans les régions les plus “économiques”. Ce sont les chiffres 2004 publiés récem- ment par l’Automobile-Club de France qui se félicite que “pour la troisième année consécutive, les dépenses liées à la posses- sion et l’usage d’une automobi- le sont restées presque stables.”

Mais c’était sans compter avec l’année 2005 qui selon les pro- fessionnels de l’automobile, sera à “marquer d’une pierre noire.” La facture “carburant” de l’au- tomobiliste s’en trouve accrue de près d’un quart entre 2004 et 2005. Rappelons qu’un cours du baril atteignant les 70 dollars ne correspond pourtant qu’à 0,35 euro par litre puisqu’un baril contient 157 litres. Le prix à la pompe payé encore récemment 1,50 euro le litre est bien sûr imputable aux taxes. Cepen- dant, ce coût moyen de 4 200 par an connaît de fortes varia-

bilités en fonction du modèle de voiture. Un Franc-Comtois qui roule en véhicule moyen diesel (genre 307 H.D.I.) devra débour- ser 7 567 euros par an pour rou- ler, contrairement à la petite voi- ture essence (genre Clio) qui entraînera une dépense de 4 200 euros. Le budget annuel d’un gros rouleur en voiture haut de gamme s’élève à 13 586 euros par an. Ces tarifs annuels com- prennent tous les postes de dépense : de l’achat à l’assu- rance, en passant par l’essen- ce, l’entretien, le carburant et les parkings. O

Inondations : le plan de prévention revu à la baisse

D ans les premières conclusions rendues au sujet du plan de prévention des risques d’inondations (P.P.R.I.), que nous avons largement relatées dans notre édition de septembre 2004 (L.P.B. 47), les résultats concernant Besançon dépassaient nettement les cotes connues de la crue historique de 1910, d’où une grande appréhension des élus locaux. La configuration de Besançon avec ses ponts et son méandre marqué était de nature à générer des effets amplificateurs importants. À cette époque, le préfet avait donc sollicité une étude plus approfondie afin de “consolider les données hydrologiques.” Les résultats de cette deuxième expertise viennent d’être rendu publics. Ils ont conclu que “le débit centennal retenu à Besançon de 1 750 m 3 /s est confirmé mais que les pertes de charge à chaque pont étaient surestimées dans le modèle de l’étude initiale. Le cumul

de ces écarts engendre une surestimation nette du niveau d’eau dans la partie amont de Besançon” estime le cabinet d’études SOGREAH. Sur la nou- velle cartographie des aléas, la zone inondable appa- raît moins étendue et plus nuancée dans la Boucle de Besançon, mais avec des différences selon les secteurs. “La zone d’aléas est très forte dans le sec- teur de Chamars du fait notamment des vitesses plus élevées de l’eau” et pour les Prés-de-Vaux, la nouvelle carte fait état d’une “diminution des sur- faces en aléa très fort.” Le risque d’une forte inon- dation à Besançon est donc sensiblement nuancé. Rappelons que l’événement de référence à retenir pour le zonage de l’aléa est “la plus forte crue connue, et dans le cas où celle-ci serait plus faible qu’une crue de fréquence centennale, cette dernière.” La crue centennale est la crue qui a 1 chance sur 100 de se produire chaque année. Par exemple, sur le plan statistique, la crue de 1990 est de période de retour 20 à 30 ans à Besançon. O

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne,

Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2005 Commission paritaire : 1102I80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, A.D.E.D., commune de Saô- ne, Jacques Marseille, Bernadette Multrier, Yves Petit, Rotary, S.C.P.Z.

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6 L’ÉVÉNEMENT ’

Comment le Conseil général gère ses logements de fonction.

Le Conseil général du Doubs possède un important patri- moine immobilier composé d’appartements et de bâti- ment publics. En ce qui concer- ne les logements, ils sont essentiellement concentrés autour des rues de la Préfec- ture et Charles Nodier, à quelques pas du siège de la collectivité publique. L’actuel président du Conseil général Claude Jeannerot a récem- ment signifié son souhait de faire d’un de ces appartements son habitation principale. Pour ce faire, il doit se mettre en conformité avec une loi désormais plus stricte. L’utili- sation à titre privé de ces biens publics a parfois donné lieu à des dérives. L’enquête de La Presse Bisontine.

P ATRIMOINE

536 000 m 2 Le Conseil général est heureux propriétaire

C’est une facette que l’on connaît moins de cette collectivité. Et pourtant, elle a dans son patrimoine des bâtiments exceptionnels comme celui de la préfecture.

D errière la collectivité, il y a le patrimoine. Le Conseil géné- ral du Doubs est propriétai- re d’un certain nombre de biens dans le département. Certains sont remarquables. Par exemple, il possède le bâtiment de la préfectu- re. “Mais l’ensemble est mis gratui- tement à la disposition de l’État” indique Claude Jeannerot, le prési- dent du Conseil général qui précise que “les charges par contre sont assu- rées par le locataire.” On peut ajou- ter à la liste l’I.U.F.M., les Haras Nationaux, la saline royale d’Arc-et- Senans, le musée Courbet où le Tri- bunal Administratif de la rue Charles Nodier. Les numéros 13, 15 et 18 de la rue de la Préfecture accueillent également des services de la collec- tivité. Au total, le Département est propriétaire de 155 bâtiments soit une surface de 536 000 m 2 ! Dans la rue Charles Nodier, cette col- lectivité possède aussi les bâtiments qui se situent aux numéros 2, 4, 6 et 8. Ils ont été achetés dans les années cinquante. Cet ensemble représente un total de 28 appartements dont cer- tains “méritent d’être réhabilités.” Les

dix logements du numéro 8 sont occu- pés par des locataires ordinaires de droit privé. “Dans le cadre de la décen- tralisation, nous avons acquis cet immeuble pour en faire des bureaux” poursuit Claude Jeannerot. L’espa- ce disponible à cette adresse est de 450 m 2 . C’est pour cette raison que le Conseil général travaille en ce moment au relogement des occupants de l’immeuble, qui pour la plupart sont des personnes âgées. Les autres appartements sont mis à disposition de fonctionnaires du Conseil général dans le cadre d’un bail classique. Sauf au 6 de la rue Charles Nodier, où les logements sont gérés par l’État. C’est au numéro 2 que se trouve l’appartement de récep- tion (200 m 2 ) de la collectivité. “Il ne sert que pour accueillir des invités dans le cadre de mes fonctions.” Cet immeuble du 2 compte huit loge- ments, soit une surface de 1 100 m 2 . Claude Jeannerot affirme ne dispo- ser d’aucun de ces appartements à titre gracieux. Pas de traitement de faveur, pas de logement de fonction. Il n’y a pas droit. “Comme je suis élu de Besançon, je suis censé être pro-

priétaire d’un logement. Si je veux disposer d’un appartement du Conseil général à titre privé, je deviens loca- taire et je paie mon loyer. J’ai juste un garage à vélo que je paie pour ne pas que l’on dise que j’utilise le patri- moine à des fins personnelles” dit-il. Si le Conseil général investit dans un parc immobilier, ce n’est pas dans un but de spéculation foncière. Il est à l’affût de nouveaux espaces qui répondent à ses besoins “d’exploita- tion et de fonctionnement.” À une époque où le nombre d’agents de la collectivité passe de 1 000 à 1 800, il faut pousser les murs pour loger tout ce monde. Dans sa recherche, le Conseil géné- ral a lancé l’idée d’investir les locaux de l’hôpital Saint-Jacques quand celui- ci aura déménagé. Une proposition a été faite en ce sens à la ville de Besançon. L’objectif serait de cen- traliser à Saint-Jacques des équipe- ments communs aux différentes col- lectivités. “Nous sommes partisans d’un tour de table sur le sujet. Il y a selon moi une opportunité de dyna- miser le centre-ville.” Affaire à suivre. O T.C.

Claude Jeannerot, président du Conseil général du Doubs : “Je paie mon garage à vélo pour ne pas que l’on dise que j’utilise le patrimoi- ne à des fins personnelles.” (photo archive L.P.B.).

7 L’ÉVÉNEMENT

A PPARTEMENT Des charges trimestrielles de 190 euros

R EPÈRES La résidence de Georges Gruillot Un appartement à usages multiples Le logement de la rue Charles Nodier est aussi la propriété du Conseil général. Ses présidents successifs l’ont tour à tour habi- té ou utilisé pour organiser des réceptions.

Bien qu’ayant sa résidence principale au centre-ville de Besançon, Claude Jeannerot a décidé d’utiliser un appartement de fonction de la rue Nodier. Pour être en règle, il a signé un bail de location. Des travaux de rénova- tion seraient en cours pour le transformer intégralement. Le président du Conseil général paye son loyer

L aisser les clés d’un appar- tement appartenant à une collectivité publique à un de ses enfants relève-t-il de l’abus ? Certainement. Cela n’apparaîtrait pas aussi scan- daleux si cette pratique n’avait pas abouti à un drame. Les faits remontent au 2 août 2003. Le jeune Teddy Eugénie est un ami de Charles Girard, fils de l’ancien président du Conseil général aujourd’hui décédé. Cette soirée d’été très arrosée pour Charles Girard et sa bande de copains s’est ter- minée dans l’appartement de la rue Charles Nodier. Alcool et drogue circulent abondam- ment. La fin de soirée tourne au drame : Teddy Eugénie vio- le, dans une chambre de l’ap- prtement, une jeune fille qui avait été conviée à terminer la soirée là. Le violeur a été condamné le 8 septembre der- nier à 6 ans de réclusion par la cour d’assises du Doubs. Fait exceptionnel : un des princi- paux témoins, Charles Girard, Charles Nodier était géré par la préfecture du Doubs. “Le point de départ, c’est Edgar Faure qui cherchait un appar- tement de fonction. L’utilisait- il ? Je n’en sais rien, rappor- te un ancien conseiller général de Besançon. Peut-être en sa qualité d’ancien président de l’Assemblée Nationale ou d’an- cien président du conseil.” Tou- jours est-il que l’existence et l’utilisation de cet apparte- ment sont passées inaperçues jusqu’à ce que Georges Gruillot, président du Conseil général du Doubs après 1982, en fas- se sa résidence bisontine. Au cours de ses mandats succes- sifs, l’ancien chef de l’exécu- tif départemental a fait réa- liser de nombreux travaux dans l’appartement où il logeait avec sa famille. “L’apparte- ment avait été refait avec beau- coup de goût par Georges Gruillot. Il avait notamment fait aménager une magnifique laverie pour plus de 150 000 F de l’époque. Plusieurs femmes A vant les lois de décen- tralisation de 1982, l’appartement de la rue

de ménage s’occupaient de l’en- tretien de l’appartement” ajou- te un autre témoin de l’époque Gruillot. “Le linge de la famil- le Gruillot arrivait régulière- ment.” Le président Gruillot utilisait également l’apparte- ment de la rue Nodier pour des réceptions privées. “Il nous invitait tous les ans, nous et nos épouses, pour un repas convivial” rapporte cet ancien élu. Le précédent président du Conseil général du Doubs, Claude Girard, avait rompu avec cette habitude d’habiter l’appartement de fonction. Ce dernier avait établi sa rési- dence principale à Lantenne- Vertière dans son canton d’Au- deux. Cependant, Claude Girard avait fait de ce loge- ment un lieu de réception. Enfin Claude Jeannerot, l’ac- tuel président, l’a déjà utilisé à plusieurs reprises depuis son élection en avril 2004, notamment pour recevoir des personnalités. Et cet été, il a décidé de louer l’appartement voisin à titre privé. O J.-F.H.

A FFAIRE Les deux volets dissociés Le dramatique épisode du viol perpétré dans l’appartement de la rue Nodier par un copain du fils de feu Claude Girard, a mis en lumière les abus d’un système aux contours trop flous. Les dérives du système

L’immeuble se situe à quelques dizaines de mètres de la préfecture et du Conseil général du Doubs.

L a question n’a pas été abordée en séance publique du Conseil général, sans doute pour éviter des débats interminables sur un sujet rendu sensible par les récentes dérives dont on a eu connaissance sur le plan natio- nal, l’affaire Gaymard en étant l’illustration suprême. C’est donc au cours d’une commission per- manente, non publique, que le sujet a été tranché le 12 juillet dernier. Au sommaire de cette réunion entre élus, la location d’un appartement sis au 2 rue Cahrles Nodier à Besançon. “Monsieur Claude Jeannerot sollicite la location à titre privatif d’un appartement situé 2 rue Nodier à Besançon” résume l’ordre du jour.

Il s’agit d’un appartement de type 5, situé au 2 ème étage et combles de l’im- meuble, d’une superficie de 180 m 2 . Des travaux auraient débuté pour rénover les peintures et le sol de ce logement qui selon nos sources, doit être transformé en un confortable loft. Par ailleurs, le président aurait demandé lors d’une précédente commission per- manente de relier les lignes télé- phoniques de l’appartement au réseau du Conseil général, avant de retirer cette demande. Cet appartement du 2, rue Nodier a été sollicité par Claude Jean- nerot “à usage d’habitation exclu- sivement.” La location a pris effet au 1 er septembre dernier. Après débat, les élus sont tombés d’accord sur un loyer de 11 700 euros par an, payable trimestriel-

lement et à terme échu, soit 975 euros par mois, selon estimation des services fiscaux. Les charges feront l’objet d’une provision trimestrielle de 190 euros. Ce loyer paraît en dessous du marché loca- tif bisontin. À titre de comparaison, une agence bisontine vient de louer rue Gam- betta un 180 m 2 pour 1 100 euros par mois, “un tarif très attractif” selon le loueur. Si Claude Jeannerot a pris soin de se conformer à la loi (voir encart ci-des- sous), la méthode dérange l’opposition. “C’est tout à fait logique qu’il paye un loyer. ce qui est plus gênant, c’est que cette question n’ait pas été abordée en séance publique” déplore Jean-Fran- çois Longeot, responsable du groupe Doubs Avenir. O J.-F.H.

ne s’est pas présenté à l’au- dience. Il n’était pourtant appe- lé que comme témoin. Cette affaire de viol a pourtant été dissociée des faits de consom- mation de drogue. Et le par- quet a décidé de ne pas pour- suivre les jeunes pour usage de stupéfiants. Les quantités sai- sies dans l’appartement - 1 g de cocaïne et 15 g de haschich - seraient en dessous du pla- fond à partir duquel la justice est censée poursuivre ! L’ins- truction, confiée à un juge pari- sien, s’est perdue dans les cou- loirs de la justice, le volet stupéfiant a été enterré… “C’est un refus de poursuivre d’op- portunité, uniquement lié à la personne du jeune concerné” commente une source proche de la justice bisontine.

Ce loyer paraît en dessous du marché locatif.

E n ce qui concerne le Conseil général, c’est l’article L 3123- 19-2 du code général des collectivités locales (inséré par la loi nº 2002-276 du 27 février 2002) qui réglemente l’utilisation des logements de fonction. Que dit le pas le cas de Georges Gruillot ni de Claude Girard -, n’aurait pas droit à un logement de fonction. Pour se mettre en règle avec les dispositions de la loi, Claude Jean- nerot a décidé de solliciter un bail en bonne et due forme. Que dit la loi concernant les logements de fonction ? texte ? “Lorsque la résidence per- sonnelle du président du Conseil général se situe en dehors de l’ag- glomération comprenant la com- mune chef-lieu du département et que le domaine du départe- ment comprend un logement de fonction, le Conseil général peut fixer par délibération les modali- tés selon lesquelles ce logement lui est affecté.” A contrario , un président de Conseil général qui habite l’agglomération - c’est le cas deClaude Jeannerot, ce n’était

L’ancien président aurait interdit son fils d’utiliser l’ap- partement duConseil général. Il en avait pourtant la clé… O J.-F.H.

BESANÇON

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S COLAIRE 2,5 millions d’euros cette année

En bref

Gratuité des livres scolaires : une mesure anti-sociale ?

Débat Le comité départemental des médaillés Jeunesse et Sports organise un débat sur le thè- me “sport et Europe”, same- di 22 octobre toute la journée au Centre International de Séjour (3, avenue des Mont- boucons). Participation gra- tuite mais inscription souhai- tée auprès de Jean Butaud au 03 81 52 19 08. Conférence “Être parent aujourd’hui”, thè- me de la conférence organi- sée à Mamirolle le 21 octobre à 20 h 30 (salle des fêtes). Par le psychologue Gérard Vallat. Rens. 03 81 55 80 66. Thise Deux soirées théâtre à la sal- le d’animation de Thise : le 29 octobre, “réveillon à la mon- tagne” par la troupe de Mami- rolle et le 12 novembre, spec- tacle pour enfants par la M.J.C. de Palente (à 17 heures). Tou- jours à Thise, salon Ar’Thise, les 19 et 20 novembre. Rens. 03 81 61 07 33. Écoles La mairie de Mercey-le-Grand inaugure la restructuration des deux écoles du village same- di 22 octobre. À cette occa- sion, exposition de photos de classes anciennes.

La gauche en avait fait une promesse électorale. La gratuité des manuels pour les lycéens se met progressivement en place. La mesure ne réjouit pas vraiment les professionnels du livre.

“F avoriser l’égal accès de tous au service public de l’éduca- tion” , telle était le prétexte retenu par l’équipe de Raymond Forni lors des élec- tions régionales de 2004. Une fois élue, la gauche régionale a donc mis un point d’honneur à engager sur le terrain cette mesure. Cependant, devant l’ampleur des conséquences qu’implique cette décision, le Conseil régional a décidé de “laisser aux établissements le temps de s’organiser afin de répondre aux solutions qui leur sont proposées.” Cet objectif de gratuité totale sera en fait “atteint progressivement, en trois ans, pour permettre à chaque établissement d’orga- niser la collecte et la distribu- tion des livres scolaires.” À la rentrée de septembre 2005, étaient donc concernés par cet- te mesure les élèves de termi- nale générale et technologique et les élèves de première et ter- minale de baccalauréat pro-

ponovo qui a pourtant rem- porté la plupart des marchés publics lancés par les lycées du secteur. Auparavant, les parents ou les élèves venaient eux-mêmes chercher leurs livres. C’était parfois la seule occa- sion pour eux d’entrer dans un lieu culturel. Ils en profitaient souvent pour acheter du para- scolaire ou des fournitures. Avec cette mesure, on est en train de se couper de toute une frange

fessionnel. Soit près de 8 000 élèves du public et du privé qui bénéficieront ainsi de la gra- tuité complète : 60 % des élèves francs-comtois, et 100 % des élèves des lycées privés. En enseignement général, le Conseil régional attribue 150 euros par élève à l’établisse- ment scolaire, correspondant au coût total d’une collection de livres. À la rentrée 2005, 70 000 livres ont ainsi été achetés par les lycées de la région. Pour finan- cer cette mesure, la collectivité régiona- le a déboursé la som- me de 2,5 millions d’euros cette année. Une manne finan- cière pour les librairies locales ? Pas vraiment. D’après leurs responsables, cette décision politique aura des effets induits plutôt néga- tifs. “C’est une très mauvaise idée pour la vie des librairies explique-t-on à la librairie Cam-

La gratuité des livres a démarré l’an dernier par les ter- minales. Elle est étendue cette année pour les classes de première et le sera en 2006 pour les secondes.

personnel pour couvrir tous les livres ! “Je connais certains éta- blissements qui l’ont fait” affir- me un libraire bisontin. Les libraires dénoncent en fait le côté anti-social d’une mesu- re pourtant destinée à donner sa chance à tous les élèves. Si les familles peuvent y trouver leur compte, le jeu de la concur- rence induite par ce système risque de provoquer des dégâts auprès des libraires, notam- ment les plus petits. C’est en quelque sorte du capitalisme sauvage appliqué à un domai- ne censé en être exclu : la cul- ture. “Je crois que les élus ne se rendent pas compte des consé- quences de cette décision pure- ment politique” résume Thier- ryMorer, de chez Camponovo. O J.-F.H.

pas fait sentir : “D’habitude, on est obligés d’embaucher du monde à cette période. Là, on nous a conseillé de prendre des congés” ajoute-elle. Depuis la mesure prise par le Conseil régional, les commandes de livres passées par les éta- blissements le sont par l’in- termédiaire des appels d’offres. Le fournisseur le moins cher emporte le marché. Une déri- ve dénoncée chez Camponovo : “Un lycée peut très bien com- mander à Marseille chez un gros fournisseur qui pourra fai- re des remises sur lesquelles nous ne pourrons pas nous ali- gner.” Il arrive même parfois que certains lycées exigent, en plus d’une réduction qui peut dépasser les 20 %, que la librai- rie lui mette à disposition du

de la population.” Même son de cloche à la librairie Forum, autre four- nisseur local en manuels scolaires : “Nous avons connu une forte baisse cet- te année, déplore

Le fournisseur le moins cher emporte le marché.

Dominique Rouet, responsable du rayon livres chez Forum. Certains professeurs nous ont commandé des livres qui nous restent sur les bras en disant au dernier moment que ces livres n’allaient pas servir !” Les conséquences ne se sont

P U B L I - R E P O R T A G E LIBÉREZ-VOUS

du repassage et du ménage

A vouons-le, parmi les activités rébarba- tives, il y a les tâches ménagères. Qui ne troquerait pas son balai et son fer à repas- ser contre du temps à prendre pour soi ou à pas- ser en famille ? Probablement personne. Sur- tout lorsqu’il s’agit de s’affairer à la maison le soir après une journée de travail ou le week- end. Ce n’est pas de gaieté de cœur que l’on retrousse ses manches pour se mettre à l’ou- vrage si on préfère se détendre. Tenir propret À Besançon, la société Dajax propose un service d’aide à domicile. Pour 7,50 euros de l’heure, vous pouvez bénéficier de l’intervention d’une aide ménagère chez vous.

son domicile est une contrainte pour la plupart d’entre nous. D’où l’intérêt de déléguer ces tâches ménagères à des professionnels, sans se ruiner. À Besançon, la société Dajax “chevalier de la propreté” vous propose un service d’aide à domi- cile efficace et à moindre frais. Depuis le mois de juin, elle a déjà convaincu une soixantaine de clients qui la sollicitent pour le ménage, le repas- sage et la cuisine. “On répond véritablement à une attente” indique Olivier Bernard, gérant de Dajax. Cela n’a rien de surprenant dans une époque où le loisir tient une part grandissante. Mais la croissance que rencontre cette entre- prise est d’abord liée à la qualité du service ren-

du, au prix incitatif et à la souplesse d’utilisa- tion du système. Explications. Il suffit d’un simple coup de fil chez Dajax pour demander l’inter- vention d’une aide ménagère à son domicile. Moyennant 16 euros de l’heure, elle se dépla- ce pour la mission qui lui est confiée. Ce tarif passe à 15 euros si le client achète une dou- zaine d’heures. “À partir du moment où la fem- me de ménage convient au client, il a la certi- tude que c’est toujours la même personne qui se déplacera chez lui pour faire le repassage, le ménage ou la cuisine.” Le but est d’établir une relation de confiance. “Si elle ne convient pas, nous proposons une autre personne sans demander d’explication” précise Antoinette Cler- get. Toutes les collaboratrices de Dajax sont polyvalentes et justifient d’une expérience dans ce domaine. Alors pourquoi se priver d’un tel service qui per- met en plus au client de profiter d’une réduc- tion fiscale qui ramène le tarif horaire à 7,50 euros ? Pour ce prix, la maison est propre. “En fin d’année, nous transmettons à nos clients une attestation fiscale qui récapitule le nombre d’heures de prestations qu’il a utilisé. C’est sans conditions de revenu, sous réserve que l’entre- prise mandatée ait un agrément préfectoral. Ce qui est notre cas” poursuit Olivier Bernard. Le coût horaire peut être encore amoindri pour les “Mettre le pied à l’étrier.”

Antoinette Clerget, assistante d’Olivier Bernard.

Olivier Bernard : “Nous sommes très attentifs à la qualité du travail effectué.”

entreprises qui offrent à leurs salariés des titres emploi-service avec lesquels ils peuvent régler la prestation. C’est le même principe que les tickets-restaurant. Mais au-delà de sa mission de service, Dajax s’est fixé un objectif social. “La plupart des per- sonnes employées, sont des femmes qui ont arrêté de travailler à un moment donné et qui souhaitent retrouver un emploi. Nous leur don- nons la possibilité de remettre le pied à l’étrier. Toutes ces personnes passent un test, et s’en- gagent à appliquer rigoureusement le cahier des charges. Nous sommes très attentifs à la qua-

lité du travail effectué et à la satisfaction du client.” Le tout pour un service chic et pas cher. O

Dajax 3, rue Berthelot 25000 Besançon Tél. : 03 81 48 64 08 www.dajax.fr.tc Renseignements :

BESANÇON

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M ÉDECINE

Elle a fait ses études à la faculté de Besançon

a voulu prendre le large. Il y a un monde au-delà de nos frontières. En 2000, juste après sa thèse, la jeune médecin a fait ses bagages pour partir arpenter cette terre pétrie d’in- égalités et d’appel à l’aide. Après tout, peut-être aurait- on besoin d’elle ailleurs, sous De la réalité à la télé pour un médecin bisontin À 33 ans, Sandra Deleule est médecin urgentiste. Une profession qui l’a condui- te à s’engager aux côtés de Médecins sans Frontières, mais aussi à assurer l’as- sistance sanitaire sur des émissions de télé-réalité comme Koh-Lanta. d’altitude. Sur place, le confort est sommaire. “Quand je suis arrivée, je me suis dit que je n’y arriverais pas. C’était sale, il n’y avait pas d’eau, pas d’élec- tricité, ça sentait mauvais, l’air était humide. Mais après une bonne nuit de repos, c’était parti, tout allait mieux.”

“J e suis médecin géné- raliste avec une spé- cialité urgentiste et médecine de catas- trophe.” Sandra Deleule est désormais attachée aux ser- vices des urgences de Belfort après avoir fait ses études de médecine à Besançon. À 33 ans, elle n’en serait peut-être pas là si en 1989, elle n’avait pas participé à ce voyage humanitaire au Burkina-Faso organisé par son lycée. Pen- dant ce périple à travers l’Afrique, elle a passé le plus clair de son temps à observer le médecin qui accompagnait l’expédition. De cette première approche est née la vocation pour un métier de contact qui plus tard va l’em- mener dans les campagnes les plus reculées de la Chine aux côtés de Médecins sans Fron- tières (M.S.F.). “J’ai toujours voulu faire de l’humanitaire” dit-elle. Mais de là à tout lâcher pour une mission de plusieurs mois en terre inconnue, tous les jeunes étudiants en méde- cine, aussi attirés soient-ils par l’aventure, ne sont pas prêts à le faire. Sandra Deleule a sauté le pas. Après avoir passé de longues années entre son bureau et les bancs de la fac de Besan- çon pour suivre des études astreignantes et qui finissent “par vous fermer l’esprit” , elle

adaptée à cette campagne où l’on vit par-delà la misère. “Les médecins chinois sont épa- tants. Je n’avais pas envie de rentrer. Je ne me suis jamais senti aussi bien. Pourtant, par- tout où j’étais, il n’y avait aucun confort.” Finalement, Sandra Deleule a trouvé son équilibre loin du rythme trépidant d’une exis- tence d’urgentiste. Elle n’ex- clut pas aujourd’hui de repar- tir pour d’autres missions avec Médecins sans Frontières. Mais dans l’immédiat, si ce n’est pas avec M.S.F. ce sera peut-être avec Média-Médic, une société pour laquelle elle collabore depuis cette année. Cette structure assure l’as- sistance sanitaire sur des émissions de télé-réalité. Cet été, sur votre petit écran, vous avez peut-être aperçu Sandra Deleule dans l’émission Koh- Lanta. Elle est partie un mois en Nouvelle-Calédonie pour les besoins du jeu. “Je gérais l’assistance médicale pour une centaine de personnes, qu’il s’agisse des techniciens où des participants à l’émission. C’était très différents de l’hu- manitaire.” L’expérience est aux antipodes de son voyage en Chine. “Franchement, dans ce métier, je m’éclate, mais c’est presque un peu trop speed. ” O T.C.

Un des objectifs de la mission de M.S.F. était de for- mer des village doctors (médecins au pied nu)

d’autres latitudes. “J’avais dit à M.S.F. que je leur accordais six mois de mon temps. L’organisation m’a

“Franchement, dans ce métier, je m’éclate.”

capable d’aller vacciner et pro- diguer les premiers soins aux personnes isolées dans la cam- pagne. Mais au quotidien, il faut gérer la tuberculose, une flopée de maladies tropicales, des cancers, le S.I.D.A. Il faut s’adapter, trouver les moyens de contourner la bar- rière de la langue. “Au début, on a aucun repère.” Mais le travail se fait. “Ce que j’aime dans l’humanitaire, c’est qu’on ne pratique pas que de la méde- cine. Il y a toute une infor- mation à mettre en place pour expliquer l’importance de l’hy- giène par exemple.” Le quotidien, c’est aussi la pression d’un système qui contrôle tout. “Toutes les com- munications sont écoutées, tous les courriers sont ouverts et les mails lus par les autorités locales” explique-t-elle. Mal- gré tout, Sandra Deleule s’est

envoyé en Chine” raconte San- dra Deleule. Elle restera fina- lement sept mois dans la peti- te bourgade de Danian dans la province du Guanxi. Plus qu’un dépaysement, c’est une gifle émotionnelle et cul- turelle qu’elle reçoit à son arri- vée. Elle découvre dans cette campagne à “9 heures de voi- ture du premier hôpital” , la réalité d’une Chine qui sur- vit. Une image à l’opposé de celle que l’on a de ce pays en passe de devenir une des pre- mières puissances écono- miques mondiales. Les cou- lisses sont moins réjouissantes. Les habitants du Guanxi sont des paysans qui vivent de la culture de la terre. “Ils gagnent 25 euros par an. C’est le prix d’une année d’école pour un enfant” raconte Sandra qui a débarqué dans le petit dis- pensaire du village à 2 500 m

Sandra Deleule a passé sept mois dans une campagne reculée de Chine.

H UMANITAIRE Association des enfants de l’Adrar

Une association de Bouclans pour les enfants mauritaniens Infirmière au C.H.U. de Besançon, Bernadette Multrier se rend ces jours-ci en Mauritanie pour cinq semaines. L’infirmière, fon- datrice de l’association humanitaire des enfants de l’Adrar, apporte avec elle médicaments et ordinateurs pour les écoliers.

S ur la photo, on la voit dans un petit village, quelque part dans la région de l’Adrar au Nord de la Mauritanie, assise à côté d’un garçonnet noir au regard un peu inquiet. Une bel- le histoire pour elle. L’enfant avait mal aux dents, ne vou- lait pas être soigné, par peur des piqûres. “Il était très agres- sif au début. Et puis peu à peu on l’a apprivoisé” raconte Ber- nadette Multrier. L’infirmière du C.H.U. de Besançon est tombée dans l’ai- de humanitaire un peu par hasard, aux détours de vacances. C’était en 2000, dans le Nord de la Mauritanie. “À la fin du séjour, les gens m’ont dit de revenir. Je l’ai fait.” La voix est énergique, Bernadet- te Multrier parle à toute vites- se, pour ne pas perdre de temps. Son agenda est surchargé. À la fin dumois d’octobre, dans quelques semaines, elle s’en- vole pour la Mauritanie. Elle doit y rester cinq semaines. Avec elle, elle emporte les médi-

de l’Adrar” ne se limite pas à l’aide d’urgence. Dans ses bagages, Bernadette Multrier emmène cette fois trois ordi- nateurs et leurs imprimantes, anciennes machines des col- lectivités locales remises à neuf et cédées à l’association à un prix dérisoire. Ils serviront à équiper le lycée de la région, à le relier à Internet. L’asso- ciation aide aussi une jeune femme à monter sa garderie d’enfants, met en place un sys-

caments récoltés par l’asso- ciation qu’elle a créée, “les enfants de l’Adrar”, du nom de cette région de Mauritanie, à la lisière du Sahara et du désert, à 500 km de la capita- le du pays, Nouakchott. Avec l’imminence du départ, “je suis un peu stressée” , avoue- t-elle. Les derniers préparatifs doivent encore être réglés, notamment la question de l’acheminement des médica- ments. “On a toujours besoin

tème de parrainage pour permettre à des enfants parmi les plus pauvres de se rendre à l’école. “Les besoins là-bas ne manquent pas” , ajoute Berna- dette. Avec le temps, elle s’est liée d’amitié avec les habitants, “qui l’ont tous bien

de médicaments, des antibiotiques, des antidiarrhéiques. Les enfants mal nourris sont sen- sibles à toutes les maladies. Mais le transport est toujours un problème à cau- se du coût” , affirme- t-elle. Sur le terrain, l’in-

Bernadette Multrier emmène trois ordinateurs et leurs imprimantes.

Ces prochains jours, Bernadette Multrier, 54 ans, infirmière au C.H.U. de Besançon part en mission humanitaire au Nord de la Mauritanie. Avec son association, elle doit mettre en place plusieursprojets concernant l’aide à l’enfance.

ciations sur place, “surtout pour suivre les traitements auprès des enfants” et “permettre une présence permanente sur le ter- rain.” Mais “notre but, ce n’est pas de rester longtemps. C’est au contraire que l’on n’ait plus besoin de nous, que les gens sur le terrain soient acteurs” , affir- me Bernadette Multrier. O S.D.

de présence sur le terrain, voit enfin ses projets se concréti- ser. Et les projets justement, elle n’en manque pas. Dans cette région désertique, aux besoins immenses, les O.N.G. sont pré- sentes de façon sporadique, au gré des campagnes de vacci- nation des uns et des autres. L’infirmière rêve de coordon- ner l’action des différentes asso-

du cabinet de consultation aux patientes.” Mais il a aussi fal- lu apprendre à négocier, à s’adapter à un autre rythme. “Il ne faut pas avoir l’esprit européen, et être patient. De toute manière, le temps tra- vaille pour nous. Il faut répondre aux réels besoins des gens et ne pas faire ce qui nous ferait plaisir” , reconnaît l’in- firmière, qui après quatre ans

accueillie.” Il y a ce garçon des rues, qui la suit comme son ombre dès qu’elle arrive dans la ville et “prend son rôle très au sérieux. Il ouvre la porte

firmière de Bouclans fait le tour des campements de nomades pour prodiguer pre- miers soins et cours d’hygiè- ne. Et l’association des “enfants

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