La Presse Bisontine 60 - Novembre 2005

LE GRAND BESANÇON

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En bref

S AINT -V IT 21 familles aidées

En quatre mois d’existence, l’association caritative Entraide Val Saint-Vitois aide déjà régulièrement une vingtaine de familles démunies de Saint-Vit et les approvisionne en colis alimentaires. La pauvreté touche aussi les campagnes

Diabolo L’association Diabolo (parents d’élèves de Montferrand-Tho- raise) organise une conféren- ce vendredi 4 novembre à la salle des fêtes de Montfer- rand-le-Château sur le thème “ma relation à la nourriture, vivre sous quel régime”. Avec le psychologue bisontin Gérard Vallat. Rens. 03 81 56 57 93. Collège Démarrage des travaux de restructuration du collège Vol- taire à partir de la mi- novembre. La capacité d’ac- cueil passera à 800 élèves. Livraison prévue à la rentrée 2007. Livres L’association S.O.S. Amitié organise une foire aux livres du 18 au 20 novembre au gym- nase du 28, rue Fontaine-Écu à Besançon. Renseignements au 03 81 51 25 38. Mots Doubs Le bilan du salon les Mots Doubs est excellent. Sur le plan de la vente de livres, les libraires ont enregistré un total de 11 000 livres vendus, soit 160 000 euros de chiffre d’af- faires. Une progression de 23 % par rapport à 2004.

L a permanence a ouvert il y a quatre mois seulement, dans une petite maison de brique rou- ge près du cimetière de Saint- Vit, prêtée par la mairie. Et en l’espa- ce de quatre mois, elles sont déjà 21 familles à s’être inscrites et à venir chaque vendredi après-midi chercher leur colis d’aide alimentaire. L’équi- valent de 55 personnes, adultes et sur- tout enfants. “Et le nombre de per- sonnes aidées va encore augmenter dans les mois à venir. Cela fait déjà trois semaines de suite que l’assistante socia-

La solitude, l’isolement, les personnes âgées sont de plus en plus touchées par la pauvreté dans les villages. Une situation qui inquiète associations et élus locaux. “La grande détresse s’ac- centue chez les retraités. Ce sont sou- vent des gens qui ne travaillent plus depuis 20 ou 30 ans parfois, très âgés, et qui n’arrivent plus à subvenir à leurs besoins. C’est toute une population qu’on ne soupçonnait pas” , note Pascal Rou- thier, maire de Saint-Vit. Dans le magasin de l’association Entrai- de, des boîtes de conserve, quelques

rares pots de confiture et du sucre, provenant de la Banque alimentaire, attendent d’être distri- bués. À la permanence d’Entraide Val Saint- Vitois, il y a aussi des per- sonnes âgées, isolées. “Dif-

le oriente de nouvelles familles vers nous” , glis- se Pascale Richard, la pré- sidente d’Entraide Val Saint-Vitois, l’association caritative qui organise la distribution des colis. La pauvreté n’est pas

Les demandeurs sont aussi souvent des femmes.

Plus de 50 personnes sont concernées par la grande pauvreté sur le seul secteur de Saint-Vit.

ces femmes qui pleuraient à chaque livraison au début des distributions, cette vieille dame qui n’avait qu’une carotte par soir. Depuis quelques semaines, l’associa- tion a fait déposer dans chaque mairie de la communauté de communes une petite plaquette. Pour inciter les gens à être vigilants. “Nous dire “J’ai un voi- sin, je pense qu’il a besoin d’aide…” Ce n’est pas de la délation. C’est l’aider” , continue Pascale Richard. O S.D.

sible” , ajoute Pascale Richard. Soixan- te-treize centimes d’euros par jour et par personne pour se nourrir, s’ha- biller, se soigner. Pour faire face à tous les imprévus. La somme paraît déri- soire et pourtant c’est le seul budget dont disposent certaines familles aidées par l’association. Comment faisaient-elles avant l’aide alimentaire de l’association ? “Je ne sais vraiment pas s’ils s’en sortaient. Ils allaient de secours en secours” , s’in- terroge Pascale Richard. Elle évoque

l’apanage des villes, au contraire. Mais si dans les zones urbaines, les asso- ciations caritatives permettent de prendre facilement le relais dans l’ai- de aux plus démunis, ces structures sont plus diffuses en zone rurale, voi- re quasi inexistantes. “En campagne, la misère existe mais n’est pas visible. Les gens restent dans leur coin, essayent de se débrouiller” , ajoute sobrement la présidente.

ficile à les toucher car elles n’osent pas et sont souvent très isolées. Parfois, on sait grâce à une auxiliaire de vie qui nous alerte” , raconte-t-elle. Les demandeurs sont aussi souvent des femmes. Veuves ou le plus sou- vent divorcées, qui se retrouvent seules avec leurs enfants et sans travail. “Et pour elles, c’est très dur d’en retrou- ver un. Travailler en 3 X 8 avec des jeunes enfants, c’est presque impos-

Besançon

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