La Presse Bisontine 60 - Novembre 2005

BESANÇON

8

S COLAIRE 2,5 millions d’euros cette année

En bref

Gratuité des livres scolaires : une mesure anti-sociale ?

Débat Le comité départemental des médaillés Jeunesse et Sports organise un débat sur le thè- me “sport et Europe”, same- di 22 octobre toute la journée au Centre International de Séjour (3, avenue des Mont- boucons). Participation gra- tuite mais inscription souhai- tée auprès de Jean Butaud au 03 81 52 19 08. Conférence “Être parent aujourd’hui”, thè- me de la conférence organi- sée à Mamirolle le 21 octobre à 20 h 30 (salle des fêtes). Par le psychologue Gérard Vallat. Rens. 03 81 55 80 66. Thise Deux soirées théâtre à la sal- le d’animation de Thise : le 29 octobre, “réveillon à la mon- tagne” par la troupe de Mami- rolle et le 12 novembre, spec- tacle pour enfants par la M.J.C. de Palente (à 17 heures). Tou- jours à Thise, salon Ar’Thise, les 19 et 20 novembre. Rens. 03 81 61 07 33. Écoles La mairie de Mercey-le-Grand inaugure la restructuration des deux écoles du village same- di 22 octobre. À cette occa- sion, exposition de photos de classes anciennes.

La gauche en avait fait une promesse électorale. La gratuité des manuels pour les lycéens se met progressivement en place. La mesure ne réjouit pas vraiment les professionnels du livre.

“F avoriser l’égal accès de tous au service public de l’éduca- tion” , telle était le prétexte retenu par l’équipe de Raymond Forni lors des élec- tions régionales de 2004. Une fois élue, la gauche régionale a donc mis un point d’honneur à engager sur le terrain cette mesure. Cependant, devant l’ampleur des conséquences qu’implique cette décision, le Conseil régional a décidé de “laisser aux établissements le temps de s’organiser afin de répondre aux solutions qui leur sont proposées.” Cet objectif de gratuité totale sera en fait “atteint progressivement, en trois ans, pour permettre à chaque établissement d’orga- niser la collecte et la distribu- tion des livres scolaires.” À la rentrée de septembre 2005, étaient donc concernés par cet- te mesure les élèves de termi- nale générale et technologique et les élèves de première et ter- minale de baccalauréat pro-

ponovo qui a pourtant rem- porté la plupart des marchés publics lancés par les lycées du secteur. Auparavant, les parents ou les élèves venaient eux-mêmes chercher leurs livres. C’était parfois la seule occa- sion pour eux d’entrer dans un lieu culturel. Ils en profitaient souvent pour acheter du para- scolaire ou des fournitures. Avec cette mesure, on est en train de se couper de toute une frange

fessionnel. Soit près de 8 000 élèves du public et du privé qui bénéficieront ainsi de la gra- tuité complète : 60 % des élèves francs-comtois, et 100 % des élèves des lycées privés. En enseignement général, le Conseil régional attribue 150 euros par élève à l’établisse- ment scolaire, correspondant au coût total d’une collection de livres. À la rentrée 2005, 70 000 livres ont ainsi été achetés par les lycées de la région. Pour finan- cer cette mesure, la collectivité régiona- le a déboursé la som- me de 2,5 millions d’euros cette année. Une manne finan- cière pour les librairies locales ? Pas vraiment. D’après leurs responsables, cette décision politique aura des effets induits plutôt néga- tifs. “C’est une très mauvaise idée pour la vie des librairies explique-t-on à la librairie Cam-

La gratuité des livres a démarré l’an dernier par les ter- minales. Elle est étendue cette année pour les classes de première et le sera en 2006 pour les secondes.

personnel pour couvrir tous les livres ! “Je connais certains éta- blissements qui l’ont fait” affir- me un libraire bisontin. Les libraires dénoncent en fait le côté anti-social d’une mesu- re pourtant destinée à donner sa chance à tous les élèves. Si les familles peuvent y trouver leur compte, le jeu de la concur- rence induite par ce système risque de provoquer des dégâts auprès des libraires, notam- ment les plus petits. C’est en quelque sorte du capitalisme sauvage appliqué à un domai- ne censé en être exclu : la cul- ture. “Je crois que les élus ne se rendent pas compte des consé- quences de cette décision pure- ment politique” résume Thier- ryMorer, de chez Camponovo. O J.-F.H.

pas fait sentir : “D’habitude, on est obligés d’embaucher du monde à cette période. Là, on nous a conseillé de prendre des congés” ajoute-elle. Depuis la mesure prise par le Conseil régional, les commandes de livres passées par les éta- blissements le sont par l’in- termédiaire des appels d’offres. Le fournisseur le moins cher emporte le marché. Une déri- ve dénoncée chez Camponovo : “Un lycée peut très bien com- mander à Marseille chez un gros fournisseur qui pourra fai- re des remises sur lesquelles nous ne pourrons pas nous ali- gner.” Il arrive même parfois que certains lycées exigent, en plus d’une réduction qui peut dépasser les 20 %, que la librai- rie lui mette à disposition du

de la population.” Même son de cloche à la librairie Forum, autre four- nisseur local en manuels scolaires : “Nous avons connu une forte baisse cet- te année, déplore

Le fournisseur le moins cher emporte le marché.

Dominique Rouet, responsable du rayon livres chez Forum. Certains professeurs nous ont commandé des livres qui nous restent sur les bras en disant au dernier moment que ces livres n’allaient pas servir !” Les conséquences ne se sont

P U B L I - R E P O R T A G E LIBÉREZ-VOUS

du repassage et du ménage

A vouons-le, parmi les activités rébarba- tives, il y a les tâches ménagères. Qui ne troquerait pas son balai et son fer à repas- ser contre du temps à prendre pour soi ou à pas- ser en famille ? Probablement personne. Sur- tout lorsqu’il s’agit de s’affairer à la maison le soir après une journée de travail ou le week- end. Ce n’est pas de gaieté de cœur que l’on retrousse ses manches pour se mettre à l’ou- vrage si on préfère se détendre. Tenir propret À Besançon, la société Dajax propose un service d’aide à domicile. Pour 7,50 euros de l’heure, vous pouvez bénéficier de l’intervention d’une aide ménagère chez vous.

son domicile est une contrainte pour la plupart d’entre nous. D’où l’intérêt de déléguer ces tâches ménagères à des professionnels, sans se ruiner. À Besançon, la société Dajax “chevalier de la propreté” vous propose un service d’aide à domi- cile efficace et à moindre frais. Depuis le mois de juin, elle a déjà convaincu une soixantaine de clients qui la sollicitent pour le ménage, le repas- sage et la cuisine. “On répond véritablement à une attente” indique Olivier Bernard, gérant de Dajax. Cela n’a rien de surprenant dans une époque où le loisir tient une part grandissante. Mais la croissance que rencontre cette entre- prise est d’abord liée à la qualité du service ren-

du, au prix incitatif et à la souplesse d’utilisa- tion du système. Explications. Il suffit d’un simple coup de fil chez Dajax pour demander l’inter- vention d’une aide ménagère à son domicile. Moyennant 16 euros de l’heure, elle se dépla- ce pour la mission qui lui est confiée. Ce tarif passe à 15 euros si le client achète une dou- zaine d’heures. “À partir du moment où la fem- me de ménage convient au client, il a la certi- tude que c’est toujours la même personne qui se déplacera chez lui pour faire le repassage, le ménage ou la cuisine.” Le but est d’établir une relation de confiance. “Si elle ne convient pas, nous proposons une autre personne sans demander d’explication” précise Antoinette Cler- get. Toutes les collaboratrices de Dajax sont polyvalentes et justifient d’une expérience dans ce domaine. Alors pourquoi se priver d’un tel service qui per- met en plus au client de profiter d’une réduc- tion fiscale qui ramène le tarif horaire à 7,50 euros ? Pour ce prix, la maison est propre. “En fin d’année, nous transmettons à nos clients une attestation fiscale qui récapitule le nombre d’heures de prestations qu’il a utilisé. C’est sans conditions de revenu, sous réserve que l’entre- prise mandatée ait un agrément préfectoral. Ce qui est notre cas” poursuit Olivier Bernard. Le coût horaire peut être encore amoindri pour les “Mettre le pied à l’étrier.”

Antoinette Clerget, assistante d’Olivier Bernard.

Olivier Bernard : “Nous sommes très attentifs à la qualité du travail effectué.”

entreprises qui offrent à leurs salariés des titres emploi-service avec lesquels ils peuvent régler la prestation. C’est le même principe que les tickets-restaurant. Mais au-delà de sa mission de service, Dajax s’est fixé un objectif social. “La plupart des per- sonnes employées, sont des femmes qui ont arrêté de travailler à un moment donné et qui souhaitent retrouver un emploi. Nous leur don- nons la possibilité de remettre le pied à l’étrier. Toutes ces personnes passent un test, et s’en- gagent à appliquer rigoureusement le cahier des charges. Nous sommes très attentifs à la qua-

lité du travail effectué et à la satisfaction du client.” Le tout pour un service chic et pas cher. O

Dajax 3, rue Berthelot 25000 Besançon Tél. : 03 81 48 64 08 www.dajax.fr.tc Renseignements :

Made with FlippingBook flipbook maker