La Presse Bisontine 60 - Novembre 2005

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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Logement Où s’arrête la sphère de la vie privée d’un homme public ? C’est toute la question qui se pose à l’évocation des logements de fonction dévolus aux per- sonnalités politiques. En toute discré- tion, et en dehors de tout débat public, le président actuel du Conseil général du Doubs, Claude Jeannerot, a inscrit à l’ordre du jour d’une réunion estiva- le de l’institution départementale, son souhait de bénéficier - moyennant loca- tion - d’un vaste logement appartenant au Conseil général. Si aucune publici- té n’a été faite autour de cet épisode apparemment anecdotique, c’est bien parce que Claude Jeannerot est cer- tainement conscient que d’autres avant lui sont passés sous les Fourches Cau- dines pour une banale histoire de loge- ment de fonction. En atteste encore la récente affaire Gaymard. Dans un sou- ci de clarté, le législateur a maintes fois tenté de réglementer cette question épineuse. L’utilisation d’un apparte- ment de fonction par les présidents de Conseils généraux fait même l’objet d’un article de loi spécifique. En sub- stance, si le président a son domicile personnel dans l’agglomération abri- tant la collectivité territoriale, il n’a pas droit à un logement de fonction. C’est le cas de figure auquel est confronté Claude Jeannerot. Pour tenter de se mettre dans les clous de la loi, il a jus- tement fait le choix de payer un loyer, fixé par les services fiscaux à 975 euros pour une surface habitable de 180 m 2 . On sent néanmoins tout le malaise qui persiste autour d’une question qui, en ce qui concerne ce seul exemple du Conseil général, a fait des vagues à plusieurs reprises : entre les travaux dispendieux effectués par l’ancien pré- sident Gruillot et l’utilisation de cemême appartement de fonction par un des enfants de son successeur Claude Girard pour des soirées interlopes dont l’une s’est achevée en drame, on sent bien que cette question fait toujours débat et ce, même si le législateur a tenté de mettre de l’ordre. Ceci dit, il n’y a pas que dans le monde politique que ces “dérives” sont constatées. Pas plus tard que l’an dernier, la Chambre régionale des comptes de Franche- Comté a rappelé à l’ordre l’hôpital de Besançon sur l’utilisation des 14 loge- ments de fonction qu’il possède dans plusieurs quartiers de la ville. La sphè- re privée s’arrête probablement au moment où elle met en jeu l’argent et le respect des contribuables. O Jean-François Hauser Éditorial

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité

La valse des prénoms à Besançon

A rticle au contenu plus léger, une fois n’est pas coutume. L’I.N.S.E.E. Franche-Comté a publié récemment les dernières sta- tistiques disponibles, pour l’année 2003, en matière de prénoms donnés aux nouveaux-nés francs-comtois. Une bonne partie d’entre eux sont nés à Besançon - 5 000 naissances par an à peu près équitablement répar- ties entre les deux maternités de la ville. En cette année 2003, 14 064 bébés sont nés en Franche-Comté dont 184 Théo et 161 Léa, les deux prénoms les plus fréquemment attri- bués. Côté filles, les trois prénoms qui arrivent sur le podium sont dans l’ordre Léa, Manon et Emma, “tandis que Théo, Lucas et Hugo dominent chez les garçons” expliquent les sta- tisticiens qui notent cependant que “les prénoms masculins se renouvel- lent plus rapidement en tête du clas- sement. Cinq prénoms masculins ont occupé la première place en 10 ans :

Kevin, Thomas, Quentin, Lucas et Théo.” Alors que chez les filles, ils ne sont que trois : Léa, Manon et Laura. Ensuite, certains prénoms à la mode il y a quelques années, sont beau- coup moins répandus aujourd’hui comme Marine, Kevin ou Dylan. D’autres reviennent au top à l’image

les 10 prénoms féminins les plus fré- quents concernent seulement 16% des naissances en Franche-Comté alors qu’ils en représentaient 30% en 1975. un phénomène encore plus net chez les garçonnets où en 2003, 17% portent un des 10 prénoms les plus utilisés contre 33% en 1975. O

de Jules et Louis par exemple. Les tendances actuelles sont d’une part au raccourcisse- ment des prénoms : Clara, Emma ou Chloé, alors que dans les années 70, une fillet- te avait plus de chance de se prénommer Séverine, Christelle ou Isabelle. Même constat chez les garçons : Tom, Enzo ou Mathis pren- nent le relais trente ans plus tard des Stéphane, Frédé- ric ou Christophe. D’autre part, la diversité des pré- noms donnés s’est forte- ment accentuée. En 2003,

de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Budget voiture : un coût de 4 200 euros par an

A vec 4 200 euros par an, rouler en Franche-Com- té a un prix. Moins cher qu’en Île-de-France (4 844 euros) et que dans la plupart des autres régions françaises puisque la Franche-Comté se situe, avec Poitou-Charentes et la Bour- gogne, dans les régions les plus “économiques”. Ce sont les chiffres 2004 publiés récem- ment par l’Automobile-Club de France qui se félicite que “pour la troisième année consécutive, les dépenses liées à la posses- sion et l’usage d’une automobi- le sont restées presque stables.”

Mais c’était sans compter avec l’année 2005 qui selon les pro- fessionnels de l’automobile, sera à “marquer d’une pierre noire.” La facture “carburant” de l’au- tomobiliste s’en trouve accrue de près d’un quart entre 2004 et 2005. Rappelons qu’un cours du baril atteignant les 70 dollars ne correspond pourtant qu’à 0,35 euro par litre puisqu’un baril contient 157 litres. Le prix à la pompe payé encore récemment 1,50 euro le litre est bien sûr imputable aux taxes. Cepen- dant, ce coût moyen de 4 200 par an connaît de fortes varia-

bilités en fonction du modèle de voiture. Un Franc-Comtois qui roule en véhicule moyen diesel (genre 307 H.D.I.) devra débour- ser 7 567 euros par an pour rou- ler, contrairement à la petite voi- ture essence (genre Clio) qui entraînera une dépense de 4 200 euros. Le budget annuel d’un gros rouleur en voiture haut de gamme s’élève à 13 586 euros par an. Ces tarifs annuels com- prennent tous les postes de dépense : de l’achat à l’assu- rance, en passant par l’essen- ce, l’entretien, le carburant et les parkings. O

Inondations : le plan de prévention revu à la baisse

D ans les premières conclusions rendues au sujet du plan de prévention des risques d’inondations (P.P.R.I.), que nous avons largement relatées dans notre édition de septembre 2004 (L.P.B. 47), les résultats concernant Besançon dépassaient nettement les cotes connues de la crue historique de 1910, d’où une grande appréhension des élus locaux. La configuration de Besançon avec ses ponts et son méandre marqué était de nature à générer des effets amplificateurs importants. À cette époque, le préfet avait donc sollicité une étude plus approfondie afin de “consolider les données hydrologiques.” Les résultats de cette deuxième expertise viennent d’être rendu publics. Ils ont conclu que “le débit centennal retenu à Besançon de 1 750 m 3 /s est confirmé mais que les pertes de charge à chaque pont étaient surestimées dans le modèle de l’étude initiale. Le cumul

de ces écarts engendre une surestimation nette du niveau d’eau dans la partie amont de Besançon” estime le cabinet d’études SOGREAH. Sur la nou- velle cartographie des aléas, la zone inondable appa- raît moins étendue et plus nuancée dans la Boucle de Besançon, mais avec des différences selon les secteurs. “La zone d’aléas est très forte dans le sec- teur de Chamars du fait notamment des vitesses plus élevées de l’eau” et pour les Prés-de-Vaux, la nouvelle carte fait état d’une “diminution des sur- faces en aléa très fort.” Le risque d’une forte inon- dation à Besançon est donc sensiblement nuancé. Rappelons que l’événement de référence à retenir pour le zonage de l’aléa est “la plus forte crue connue, et dans le cas où celle-ci serait plus faible qu’une crue de fréquence centennale, cette dernière.” La crue centennale est la crue qui a 1 chance sur 100 de se produire chaque année. Par exemple, sur le plan statistique, la crue de 1990 est de période de retour 20 à 30 ans à Besançon. O

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