La Presse Bisontine 204 - Décembre 2018
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DÉCEMBRE 2018
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et pendant ce temps, le centre-ville lance sa reconquête…
p. 6 à 8
p. 10 Une fréquentation en hausse de 50% en dix ans UN PLAN D’URGENCE POUR LES URGENCES DU C.H.U.
IMPÔTS LOCAUX Il paraît que ça
baisse !…
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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - Tél. 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr - www.presse-bisontine.fr
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
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La Presse Bisontine n°204 - Décembre 2018
Le nombre de crémations est toujours en hausse
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les 8 sites Unesco main dans la main
Grogne Gilets jaunes, bonnets rouges et bientôt quoi ? Des sans-culottes à l’assaut de l’Élysée avec la tête du président Macron au bout d’une pique ? Le mouvement de grogne des gilets jaunes dont l’objectif était non pas tant de paralyser le pays que de créer le chaos en France n’était pas défendable sur la forme. On y a enten- du tout et n’importe quoi comme si blo- quer l’entrée des autoroutes allait retirer des recettes à l’État, ou empêcher l’ac- cès aux grandes surfaces pénaliser le gouvernement ! C’est la France de la bon- ne volonté qui est punie par ce mouve- ment. On a même vu dans le Haut-Doubs des frontaliers manifester en faisant vrom- bir leur grosse cylindrée à 80 000 euros… De surcroît, les deux premiers partis à avoir sauté sur cette occasion pour ten- ter d’infuser leur discours délétère, ce sont les deux plus populistes de France, à savoir le Rassemblement national et la France insoumise, ces deux mouvements qui font feu de tout bois pour attiser la vindicte dans une période où la France a besoin de courage politique. Au-delà des taxes sur le carburant, c’est le sys- tème entier qu’il faut revoir, celui qui a concentré les travailleurs en ville, qui a vidé les campagnes et obligé ceux qui n’ont plus le choix à vivre à des dizaines de kilomètres de leur travail ! Ce mou- vement incongru prouve juste le malai- se général et l’impatience de plus en plus intolérante de ces Français blasés. Mais ce sont surtout les gouvernements pré- cédents qu’il aurait fallu blâmer ! Cet accès de colère incontrôlable n’empêche pas d’estimer que l’entêtement du gou- vernement concernant cette taxation tou- jours plus lourde du gasoil tourne à l’au- tisme. Non pas qu’il ait tort de vouloir engager la transition écologique par une incitation à abandonner le diesel, mais il pourrait sans doute être plus habile en baissant plutôt les taxes touchant l’es- sence sans plomb dans une période où de toute manière le prix du baril ne ces- sera d’augmenter. Voilà une mesure plus incitative. Malheureusement, l’actuel gou- vernement paie à son insu des décen- nies de folie fiscale que rien ne semble pouvoir arrêter. C’est d’autant plus dom- mage que sur le fond, c’est le seul qui ose engager cette fameuse transition que personne, et notamment pas une Ségo- lène Royal totalement discréditée sur la question, n’avait eu le courage de mener à bien. Elle, c’est devant les bonnets rouges qu’elle avait flanché. Chacun sa couleur porte-poiss e. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet,Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Sarah George. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Novembre 2018 Commission paritaire : 0220 D 80130 Crédits photos : L.P.B., A.F.M., D. Bouteiller, D. Cesbron, C.H.U. Minjoz, Cryla Group, S. Granjon, Latina Corazon, M.J.C. Palente, Récidev., J.-C. Sexe et E. Chatelain - Ville de Besançon, Solidarité femmes.
L ors de son numéro d’été (juillet-août), La Presse Bisontine a invité ses lec- teurs à découvrir les 8 sites labellisés Unesco de notre gran- de région, la seule à en pos- séder autant. Quelques mois plus tard, le 26 octobre, dans la chapelle Saint-Étienne de la Citadelle de Besançon, tous les représentants des sites Unesco de Bourgogne- Franche-Comté inscrits sur la liste du patrimoine mondial se sont retrouvés pour signer une charte de partenariat. Objec- tif : se fédérer pour se faire connaître. Étaient présents Jean-Louis Fousseret pour la Citadelle de Besançon et les fortifications de Vauban inscrits en 2008, la présidente du Département Christine Bouquin pour la Sali- ne d’Arc-et-Senans (1982, extension à Salins-les-Bains en 2009), les représentants de la basilique et colline de Véze-
président du Département du Jura Clément Pernot…qui n’ai- de pas financièrement les Salines : “Une ville comme la nôtre (2 710 habitants) en a besoin” dit lemaire Gilles Beder. Si la Grande Saline de Salins perdait son statut Unesco, alors la Saline royale d’Arc-et-Senans perdrait le sien ! Les deux sont en effet liés. Nous n’en sommes pas là. Cette réunion va per- mettre d’organiser une com- munication commune sous l’ap- pellation “Les sites Unesco de Bourgogne-Franche-Comté, construire un plan d’actions partagé, développer les dyna- miques événementielles et de promotion des sites”. Une idée qui a séduit Hubert et Domi- nique Aynard, propriétaires de Fontenay, les seuls privés des 8 sites qui se donnent corps et âme pour leur monument. “On ne se sent plus seuls” conclut Dominique Aynard. n
lay (1979), l’abbaye cistercien- ne de Fontenay (1981), les Che- mins de Saint-Jacques deCom- postelle (1998) - Basilique de Vézelay et église de La Chari- té-sur-Loire et église d’Asquins, les sites palafittiques préhisto- riques autour des lacs de Cha- lain et Clairvaux-les-Lacs (2011), les Climats du vignoble de Bour- gogne (2015), l’œuvre archi- tecturale de Le Corbusier, cha- pelle Notre-Dame du Haut à Ronchamp (2016). Pourquoi cette mise en réseau ? “Pour la protection, la connaissance et la transmission. Il faut encou- rager la population à la préser- vation de son patrimoine : nous devons montrer l’exemple. Le patrimoine n’est pas qu’esthé- tique, il est un rempart à la vio- lence et à l’ignorance” , dit Jean- Louis Fousseret. Pour Christine Bouquin, l’ambition est de par- tager et échanger. Le maire de Salins (Jura) n’a pas manqué de faire un appel du pied au
Le crématorium de Besançon avait été rénové en 2014 (photo archive E. Chatelain).
À Besançon, le choix des défunts se tourne de plus en plus vers la crémation. C’est ce qu’il ressort notamment du rap- port annuel du crématorium de Besançon désormais géré par le groupe O.G.F. “Le nombre de crémations a été de 800 en 2017, dont 755 cré- mations adultes. C’est une hausse de 8,25 % par rapport à 2016” note la société délé- gataire du crématorium muni- cipal de Besançon situé dans le quartier Saint-Claude. Cet- te hausse semble néanmoins suivre la tendance des décès en 2017 dont le nombre a aug- menté de 55 (soit + 2,45 %) et donc aussi “de l’évolution des pratiques funéraires.” Par ailleurs, la fermeture durant quatre semaines du crémato- rium de Lons-le-Saunier l’an dernier a pu également contri- buer à cette forte hausse. La tendance de fond est bien
à la hausse des crémations. En 2014, 645 adultes avaient choisi ce rite funéraire au cré- matorium de Besançon, 668 en 2016 et donc 755 en 2017. 60 % de ces crémations pro- viennent d’opérateurs funé- raires bisontins : O.G.F. (311), Pompes funèbres bisontines (41) et Roc’Éclerc (80). Sur l’ensemble de l’ex-région Franche-Comté, cinq créma- toriums sont en service : Avan- ne (également géré par O.G.F.), Besançon, Dole, Héricourt et Lons-le-Saunier. Au total, ces cinq équipements ont réalisé 4 907 crémations en 2017. C’est une hausse globale d’ac- tivité de + 3,83 % sur l’année. Avanne est d’ailleurs au-des- sus de Besançon en matière de crémations, avec 1 098 réa- lisées, contre 800 à Besançon. À titre d’information, le tarif pour une crémation adulte à Besançon en 2017 était de 501,19 euros. n
Une charte de partenariat signée entre les 8 sites Unesco de la région à la Citadelle de Besançon.
G.B.H. et Habitat 25 : la fusion ne se fera pas
D ans son numéro 198, La Presse Bisontine titrait “Au pied d’un mur financier, les H.L.M. doivent se réinventer”. L’article faisait suite aux annonces gouvernementales liées à la réduction du loyer de solidarité et la baisse des A.P.L. et leurs conséquences. Grand Besançon Habitat (G.B.H.) doit par exemple débourser à l’État 1,1 million d’euros en 2018, 1,3 en 2019, somme calculée en fonction du nombre d’allocataires et du montant qui leur est accordé. Face à la réforme gouverne- mentale, une solution pour mutualiser les coûts a été envi- sagée : la fusion de certains offices pour dépasser la taille critique des 12 000 logements
comme le préconise la loi Élan après 2021. Ainsi, Grand Besan- çon Habitat et Habitat 25 ont entrepris un rapprochement en début d’année. Les deux direc- tions ont travaillé à une étude de faisabilitéqui devait être pré- sentée le 15 octobre dernier. Pour des raisons d’ordre poli- tique, le rapprochement ne se fera pas. Selon nos informa- tions, le Grand Besançon qui pilote G.B.H. n’a pas voulu perdre son organe. Le point d’achoppement est à trouver dans le mode de gouvernan- ce, Habitat 25 étant présidée par Christine Bouquin, et G.B.H. par Pascal Curie, un fidèle de Jean-Louis Fousseret. “Nous allons trouver une autre hypo- thèse” dit Habitat 25 après le retrait de G.B.H. Pour les loca-
La fusion des bailleurs sociaux est demandée par l’État.
Doubs. Nous allons travailler à une autre hypothèse de rap- prochement” dit Habitat 25. De son côté, Grand Besançon pourrait se rapprocher de la
taires, cette annonce n’a pas d’effets directs : “Ce qui nous intéresse : c’est posséder un outil “logement social” au ser- vice de tous les habitants du
société d’équipement mixte S.A.I.E.M.B. Maîtriser son loge- ment social semble être un pou- voir que le Grand Besançon n’a pas envie de perdre… n
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L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n°204 - Décembre 2018
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POLITIQUE
L’adjoint aux relations internationales
“Les prochaines municipales se joueront sur l’engagement citoyen”
Thibaut Bize, le plus jeune adjoint bisontin, est également le secrétaire départemental sortant du Parti communiste. Il revient de Palestine où Besançon mène une action de coopération décentralisée. Retour d’expérience… et point de vue sur la situation politique municipale.
L a Presse Bisontine : Vous revenez de Palestine où une délégation bisonti- ne y a passé une semaine. Que la Ville Besançon va-t-elle faire là-bas ? Thibaut Bize : Besançon est jumelée avec le camp palestinien d’Aqabat Jaber en Cisjordanie où nousmenons une action de coopération interna- tionale axée sur l’eau et l’assainis- sement, le tourisme, l’éducation et depuis cette année la gestion des déchets. Ce camp est habité par des personnes et leurs descendants qui avaient été chassés de leur territoi- re en 1948 à la création de l’État d’Israël. Ce camp devait être com- me tous les autres camps, tempo- raire, et ça fait 70 ans que ça dure. Les habitants s’y sont sédentarisés dans des habitations en dur et natu- rellement, les réseaux d’eau, d’as- sainissement, la collecte des déchets sont à améliorer sans cesse. C’est sur ces sujets que les techniciens de laVille et de l’Agglo viennent appor- ter leur expertise, avec le soutien des élus chargés de ces questions à la Ville et à l’Agglo. L.P.B. : Concrètement, quelles sont les dif- ficultés rencontrées ? T.B. : La plupart des puits de capta- ge d’eau sont la propriété des colons israéliens et les ressources en eau sont donc limitées, et contrôlées par une société israélienne. Avec les Palestiniens, après avoir trouvé un nouveau puits, on est en train d’ins- taller une pompe pour aller cher- cher de l’eau et garantir une meilleu- re indépendance au camp. Ce voyage récent a permis de suivre la mise en œuvre de ce nouveau puits. On tra- vaille également sur la collecte des eaux usées et à leur raccordement à une nouvelle station d’épuration qui sera financée par des Japonais du côté de Jéricho. Dans la même logique, et c’est la nouveauté, nous avons ajouté un volet gestion des déchets à la convention qui nous lie à Aqabat Jaber, l’idée étant d’amé- liorer la collecte afin de limiter la pollution des nappes phréatiques et de prévoir une nouvelle organisa- tion de la collecte des déchets. L.P.B. : L’aide internationale est donc indis- pensable ? T.B. : Bien sûr, d’autant plus que Donald Trump a décidé récemment
de passer de 10 à 12 millions d’eu- ros d’aides, puis à 20millions l’an- née prochaine. Et à notre échel- le, nous avons voté au conseil municipal de Besançon unemotion dans ce sens. L.P.B. : Combien coûte à Besançon ce genre d’action au profit de la Palestine ? T.B. : Sur tous les volets, c’est une enveloppe de 35 000 euros : 5 000 euros donnés par l’Agglo- mération sur l’eau, 5 000 autres euros pour le volet déchets. Et la Ville verse également 5 000 euros sur le volet éducation (notamment éducation à l’environnement qui forcément, n’est pas leur préoc- cupation première) et 10 000 sur le tourisme solidaire (une autre action destinée à développer la fréquentation touristique dans ce secteur, notamment avec l’itiné- raire de randonnée le Sentier d’Abraham, récemment balisé). Au total, cette action représente une dépense de 18 centimes par habitant duGrandBesançon.C’est une somme très modeste. L.P.B. : Certains Bisontins pensent peut- être que cet argent devrait plutôt servir aux Bisontins ? T.B. : La coopération ne doit plus être l’affaire que de l’État, c’est la raison pour laquelle cette notion de coopération décentralisée est née.Beaucoup d’associations bison- tines travaillent d’ailleurs sur ce sujet et c’est sous leur impulsion que l’on met en place ces actions. Ces actions relèvent de la solida- rité internationale. Après notre lourd passé colonial, on ne peut pas être insensibles à la volonté d’un peuple d’être libre. L.P.B. : Vous, les élus communistes, sou- tenez clairement la cause palestinien- ne ? T.B. : Clairement, mais cela ne signifie pas qu’on est anti-israé- lien. Nous avons toujours été dans les batailles pour l’autodétermi- nation des peuples. Pourquoi les Palestiniens n’y auraient pas droit ? Nous sommes contre toutes formes de colonialisme,qu’ils soient juifs, chrétiens, arabes, vietna- miens ou autres. L.P.B. : Sur ces points, vous soutenez donc la position officielle de la France ? T.B. : La France a tout de même une position contradictoire. C’est très bien qu’elle ait décidé d’aug- menter sa contribution à l’U.N.R.W.A., car les précédents gouvernements ne l’avaient pas fait. Mais je trouve un peu éton- nant que de l’autre côté, on accueille Benyamin Netanyahou en France en même temps qu’il bombardait Gaza et commettait des crimes de guerre. L.P.B. : Au niveau bisontin, cette aide à la Palestine ne fait pas débat ? T.B. : En général, toutes les déci-
Thibaut Bize cède sa place du numéro 1 du P.C.F. dans le Doubs.
sions à ce sujet sont votées à l’una- nimité au conseil municipal. Il n’y a peut-être que Philippe Gonon qui s’abstient car il estime qu’on devrait agir pareil avec des asso- ciations israéliennes pour des rai- sons de neutralité. L.P.B. : Restons à Besançon : vous, les élus communistes, considérez-vous tou- jours faire partie de la majorité munici- pale ? T.B. : On continue à mener toutes nos délégations et dans ce sens- là, nous faisons toujours partie de la majorité municipale. En même temps, on ne peut pas nier que les désaccords se creusent sur cer- tains sujets avec le maire et pré- sident de l’agglomération. L.P.B. : Vous pensez notamment à l’épi- sode autour de l’arrêté anti-mendicité ? T.B. : Pas seulement. Sur certains sujets importants comme le futur plan de renouvellement urbain où la reconstruction d’à peine un logement déconstruit sur trois est prévue, nous ne laisserons pas prendre ce genre de décision sans réagir. Ce n’est qu’un exemple par- mi d’autres. L.P.B. : Vous pourriez quitter la majori- té ? T.B. : Tant que le programme de 2014 n’est pas remis en question, il n’est pas question de la quitter. Si certains nous reprochent de ne pas quitter lamajorité, nous répon- dons que nous préférons plutôt que de mener une politique des apparences, mener une politique des résultats. C’est ce que nous faisons tous les jours dans nos délégations. On ne dit pas qu’on est de gauche, on fait des choses de gauche. L.P.B. : Franchirez-vous la ligne rouge en ne votant pas le prochain budget de la Ville ?
T.B. : C’est un peu tôt pour le dire, mais le risque est réel si des choses venaient à se confirmer sur cer- tains dossiers com- me le logement social dont je fais une ques- tion essentielle, ou d’autres dossiers comme le C.C.A.S. dont le budget devra forcément augmen- ter. Il y a d’autres sujets qui nous dérangent franche- ment comme l’accueil des réfugiés dans cet-
tiellement sur l’engagement citoyen. De toute manière, on ne pourra pas s’éparpiller pour ces municipales. Il faudra construi- re une stratégie ensemble pour pouvoir gouverner ensuite cette ville ensemble. L.P.B. : L’engagement citoyen, c’est aus- si la marque d’En Marche non ? T.B. : Sauf qu’on s’est vite aperçu que chez eux, la gouvernance est très verticale, le chef donne ses directives et les autres le suivent. On veut essayer de fonctionner justement autrement. L.P.B. : Un vrai rassemblement de la gauche bisontine, ça doit se faire aus- si avec les Insoumis. Ils sont infré- quentables ? T.B. : La porte est ouverte à tous, mais quand on essaie de leur par- ler, c’est comme si on parlait à un mur. On serait très contents qu’ils soient avec nous, mais on ne peut pas faire boire un âne qui n’a pas soif… L.P.B. : Qui est le meilleur successeur de Jean-Louis Fousseret selon vous ? T.B. : Celui qui connaît le mieux les dossiers, qui a la plus grosse capacité de travail et qui maîtri- se le mieux ses sujets, c’est bien sûr Christophe Lime. Ce qui ne fait pas de lui le meilleur pour rassembler la gauche évidem- ment avec son étiquette politique. Pour gagner, pour l’instant, on n’a pas de solution miracle. C’est justement pour cela que tout doit partir des citoyens. Toutes les petites velléités individuelles qui émergent en ce moment me gon- flent. On n’est pas en train de chercher le nouveau Roi Soleil ! Pourquoi d’ailleurs ne pourrait- on pas réfléchir à une présiden- ce tournante pour ce conseil muni- cipal ? n Propos recueillis par J.-F.H.
Bio express
l Thibaut Bize a 34 ans, il a une fille de 2 ans l Il est enseignant au lycée professionnel de Montjoux l Il est adhérent au P.C.F. depuis 2002 l Secrétaire départemental du P.C.F. de 2013 à 2018. l Élu conseiller municipal délégué aux animations sportives en 2014 et 2017 l Suite à la démission de Solange Joly en 2017, il a été élu adjoint aux relations internationales, à la coopération décentralisée et aux jumelages
“Avec les Insoumis, c’est comme si parlait à un mur.”
te ville. Même si c’est de la com- pétence première de l’État, laVil- le peut faire mieux. Personne ne peut accepter que de jeunes mineurs dorment dehors. L.P.B. : Vous avez déjà fait un pas de côté en créant cet intergroupe avec les élus verts notamment ? T.B. : Nous avons créé ce groupe pour pouvoir peser davantage dans le maintien du cap et du pro- gramme municipal. On travaille tous les lundis ensemble, dans un bon esprit. L.P.B. : Avec des visions pourtant radi- calement opposées entre verts et com- munistes sur certaines questions com- me l’Europe par exemple ! T.B. : Oui, mais si nous avions les mêmes avis sur tout, nous ferions partie dumême mouvement ! Sur les valeurs, les dossiers locaux, la façon de travailler ensemble, on s’entend très bien. L.P.B. : Cet intergroupe sera donc la base d’une future liste pour les municipales de 2020 ? T.B. : Sans doute pas complète- ment, mais ça peut y contribuer. Une chose est sûre : les prochaines municipales se joueront essen-
de se désengager du programme de l’U.N.R.W.A., l’Of- fice de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine. Les États-Unis don- naient 350millions d’euros, c’est dire lemanque d’argent auquel les Palesti- niens sont désor- mais confrontés. Le gouvernement français, et on peut le saluer, a décidé
“Nous sommes contre toutes formes de colonialisme.”
BESANÇON
5 La Presse Bisontine n°204 - Décembre 2018
SOCIÉTÉ
Les proches invités à réagir
Violence faite aux femmes : “cela n’arrive pas qu’aux autres” Plusieurs rendez-vous sont donnés jusqu’en décembre à Besançon en écho à la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes. Un sujet tristement d’actualité avec les récents meurtres d’Alexia Daval et de Razia.
ê tre harcelées, menacées, violées, assassinées, maltraitées, mépri- sées… simplement parce que l’on est une femme reste une réalité encore aujourd’hui. Ce qui ne semble plus entendable au XXI ème siècle trouve toujours une expression dans de multiples formes de violence, “partout et dans tous les milieux sociaux” , souligne Christine Perrot, présidente de Solidarité femmes Besan- çon. “On compte environ 150 assassi-
prochains jours d’assister à un spec- tacle au Kursaal, de visionner le film “Les conquérantes” au cinéma Méga- rama du centre-ville ou encore de par- ticiper à un colloque le 26 et 27 novembre au Centre diocésain sur la parentalité et la violence conjuga- le. Car les maltraitances “ne concer- nent pas seulement chaque couple en son sein” , rappelle Christine Perrot qui aimerait voir une plus large prise de conscience et un changement de comportement des proches, encore trop souvent dans l’inaction. “Cela n’arri- ve pas qu’aux autres et il faut avoir le courage d’intervenir et d’aider la per- sonne violentée, quitte à rompre une amitié ou des liens familiaux provi- soirement.” Pour cela, il existe un numé- ro d’écoute, le 39 19, accessible 7 jours sur 7 “et qui ne s’affiche pas dans la liste des communications pour celles qui ont peur” , précise la présidente de Solidarité Femmes. Portant la même démarche de soutien, le mouvement “Nous toutes” (parti de Paris avec plusieurs ramifications aujourd’hui en région) organise aussi une marche le 24 novembre à Besan- çon, pour lutter contre les violences
nats de femmes chaque année en Fran- ce et en même temps, plus de 220 000 souffrent au quotidien. Si nous sommes révoltées par ces décès, on l’est tout autant sur l’emprise qu’ont à subir ces femmes des années durant.” L’association travaille avec un collec- tif d’associations locales depuis plus de 10 ans sur ces questions.Avec Miroir de Femmes, Amnesty International, Osez le Féminisme, le Mouvement du Nid, Soroptimist… elle propose ces
Tous les deux jours et demi, une femme meurt sous les coups de son conjoint.
si cela lui chante” , comme cela est rap- pelé sur sa page Facebook. Si des structures existent, il resterait par ailleurs encore à faire selon Chris- tine Perrot. “Il manque du personnel et des moyens, la prise en charge des femmes battues se faisant sur le long terme, et la protection n’est parfois pas suffisante comme on l’a vu avec Razia (N.D.L.R. : la jeune mère de 3 enfants, poignardée dans la rue par son mari, avait déposé 7 plaintes à Besançon et Marseille). Il faut réactualiser les outils de protection.” n S.G.
sexistes. Leur objectif ? S’emparer de l’indignation suscitée par les hashtags “Me too” et “Balance ton porc” pour “organiser une déferlante féministe”
200 personnes ont participé à l’hommage rendu à Razia début novembre à l’appel de l’association Solidarité femmes (photo Solidarité femmes).
et définitivement ancré dans les esprits qu’une femme “n’est jamais res- ponsable des violences qu’elle subit” et qu’elle “a le droit de porter une mini-jupe, de se balader seule le soir, de refuser de parler à quelqu’un ou d’avoir un rapport sexuel, et de faire des photos nues
“Une femme a
le droit de porter une mini-jupe.”.
Programme des animations sur www.solidaritefemmes25.org
l’événement La Presse Bisontine n°204 - Décembre 2018
Impôts locaux : Il paraît que ça baIsse…
Dannemarie-sur-Crète champion de la hausse D es habitants du Grand Besançon ont vu leur taxe d’habitation augmenter parce que la C.A.G.B. a fait évoluer son taux (de 9,59 % à 9,63 %) mais aussi parce que certaines communes ont réévalué leurs taux entre 2017 et 2018. Les données sur l’évolution de la taxe d’habitation par communes sont fournies par l’administration fis- cale. C’est Dannemarie-sur-Crète qui détient la palme de la hausse avec un taux qui a bondi de plus de 10 %.
Pourquoi y a-t-il des déçus de la taxe d’habitation ? Interrogations chez des contribuables dont la taxe d’habitation a augmenté alors qu’une baisse de 30 % était promise pour 80 % de la population. Explications. Beaucoup de contribuables dans l’attente d’une baisse du montant de leur taxe d’habitation, suite aux annonces du gouvernement, en auront été pour leurs frais en découvrant leur avis d’imposition. Qu’en est-il à Besançon et dans les communes périphériques ? La Presse Bisontine a fait les comptes. l Taxe d’habitation Les fausses bonnes nouvelles
l Dannemarie-sur-Crète : +10,92 % l Nancray : +6,97 % l Devecey : +6,71 % l Torpes : +5,51 % l Thoraise : +4,52 % l Boussières : +4,45 % l Beure : +2,07 % l Abbans-Dessous : +1,63 % l Montfaucon : +1,58 % l Byans-sur-Doubs : +1,36 %
l Pouilley-Français : +1,34 % l Novillars : +1,28 % l Larnod : +0,76 % l Gennes : +0,72 % l Deluz : +0,72 % l Velesmes-Essarts : +0,66 % l Pugey : +0,45 % l Vieilley : +0,44 % l La Vèze : +0,38 % l Saône : +0,22 %
A u 1er octobre dernier, la taxe d’habitation a diminué de 30 % pour 8 foyers sur 10, elle dimi- nuera de 65 % en 2019. “Après 2020, la taxe sera supprimée pour 100 % des foyers” annonce Pierre Royer, direc- teur départemental des finances publiques du Doubs. Dans le Doubs, les feuilles d’imposition sont arrivées en octobre et novembre. Pre- mier constat : des habitants n’ont pas vu baisser de 30 % leur impôt ? “La part de foyers exonérés ou bénéficiant d’une bais- se est plus basse dans les communes du Haut-Doubs que dans le reste du dépar- tement par exemple.Tout simplement par- ce que les revenus sont plus élevés (N.D.L.R.: une partie du calcul de la taxe d’habita- tion est en fonction des revenus)” explique Jean-Christophe Royer, directeur du pôle fiscal des finances publiques du Doubs. Si le revenu fiscal de référence dépasse le seuil d’une année sur l’autre, le contri- buable peut perdre le bénéfice de la réfor- me l’année du dépassement. Si vous bénéficiez de l’exonération mais
que votre taxe d’habitation augmente, cela est dû à plusieurs raisons : “Soit par- ce que le taux voté par votre commune a augmenté, soit parce que de nouvelles taxes additionnelles arrivent (Gemapi ouT.S.E., ce qui est le cas pour le Grand Besançon), soit parce que vous avez procédé à une rénovation ou une extension de votre loge- ment, ce qui augmente votre base locati- ve, soit parce qu’un abattement pour charges de famille ou un allégement par l’effet d’un plafonnement a été supprimé” indique l’administration fiscale. Des communes ont augmenté les taux à l’inverse de Besançon qui ne les a pas augmentés depuis le début du mandat. À Besançon, le taux communal est de 22,28 % en matière de taxe d’habitation, 25,64 % pour le foncier bâti, à Saint-Vit de 11,73 % et 19,83 %, à Saône de 8,8 % pour laT.H., 14,06 % pour laT.F., à Roche- lez-Beaupré de 8,43 et 9,23 %, à Serre- les-Sapins de 10,29 % et 17,41 %. Le Grand Besançon a procédé à une haus- se de son taux entre 2017 et 2018 (de 9,59 % à 9,63 %) alors que le Départe-
ment l’a laissé inchangé. Dans le Doubs, 135 633 foyers sont tout de même concer- nés par la baisse de la taxe d’habitation en 2018. n E.Ch.
Le paiement de la taxe d’habitation concerne par exemple
60 585 foyers bisontins.
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l Taxe d’habitation Les gagnants par commune Ceux qui ont gagné Sur 60 585 foyers bisontins assujettis à la taxe d’habitation, 71 % seront exonérés ou bénéficient de la baisse. À Montfaucon, ils sont seulement 53 % à en bénéficier, 74 % à Vaux-et-Chemaudin.
L a baisse ou l’exonération de la taxe d’ha- bitation a des répercussions directes. À Besançon, 60 585 foyers sont assujettis à la taxe d’habitation, chiffres donnés par l’administration fiscale. Parmi ceux-ci, 43 910 béné- ficient de la baisse dès 2018 et 2019, et de sa sup- pression en 2020. En moyenne, le gain en 2018 est de 182 euros par foyer fiscal concerné, puis sera de 396 euros en 2019 et 609 euros en 2020. La moyenne de la taxe d’habitation est de 676 euros dans l’ex-capitale comtoise. Dans d’autres communes, le pourcentage de foyers exonérés est plus faible parce que les foyers fis- caux ont des revenus plus élevés. Exemple à Mont- faucon où seulement 362 foyers sont concernés par une baisse de la T.H. sur 677 assujettis. La taxe d’habitation moyenne est ici de 975 euros, la plus élevée de l’agglomération. Châtillon-le-Duc avec 485 foyers exonérés pour 810 foyers assujettis fait partie de cette catégorie de communes avec un faible pourcentage de foyers concernés par la bais- À Besançon, 44 000 foyers sur les 60 000 assujettis sont concernés par une baisse dès 2018 et 2019.
se. À l’inverse, des communes se démarquent par une part impor- tante de foyers exonérés à l’image de Novillars (83 %), village connu pour disposer de nombreux loge- ments sociaux, ou encore Amagney (82 %), Roset-Fluans (81 %), Ossel- le-Routelle (81 %). Concernant les taxes d’habitation les plus faibles (en moyenne), il faut aller les chercher à Champagney (484 euros), Osselle-Routelle (365 euros), Marchaux-Chaude- fontaine (415 euros), Beure (462 euros), Mazerolles-le-Salins (404 euros), Braillans (309 euros). La moyenne régionale Bourgogne- Franche-Comté est de 371 euros. n
Montfaucon et Châtillon, foyers aisés.
Pour aller plus loin : www.economie.gouv.fr/particuliers/ suppression-taxe-habitation
L’ÉVÉNEMENT
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l Revenus
94 % des foyers fiscaux ont opté pour le taux personnalisé Prélèvement à la source :
“Tout est bien préparé”
L a mise en place du prélève- ment à la source dès le 1er janvier prochain “est bien préparée parce que nous uti- lisons le même canal que celui des cotisations sociales et les prélève- ments sont effectués tous les mois sans problème” dit le directeur départe- mental des impôts. Pas certain que les entreprises - qui deviennent des per- cepteurs - estiment que cela se fera simplement. “Nous allons aider les P.M.E. avec un numéro dédié (0811 376 376) ainsi que les particuliers (0811 368 368).” Pour les crédits d’impôts, réductions et déductions, la plupart des contribuables concernés se verront verser un acompte de 60 % au 15 jan- vier avec ajustement au cours de l’été. Pour les revenus exceptionnels de 2018 (fin de contrat C.D.D.), certains seront imposables, mais mieux vaut interro- ger l’administration fiscale par écrit, Certains salariés ou agents de collectivités comme ceux de la Ville de Besançon ont déjà reçu leur fiche de salaire avec le montant prévu de la retenue à la source.
toute réponse écrite étant opposable. Des étapes ont déjà été franchies avec succès pour ce qui est des options de taux pour le contribuable. 94 % des foyers fiscaux ont opté pour le taux personnalisé, du foyer fiscal ou fami- liarisé, 5 % pour le taux individualisé (l’administration fiscale établit pour chaque membre du foyer un taux qui correspond aux revenus de chaque déclarant) et 1 % pour le taux non per- sonnalisé (taux neutre), c’est-à-dire
mération et la Ville ont par exemple déjà transmis ces informations à leurs agents. Demeurent toutefois des points de vigi- lance pour les personnes qui entrent dans la vie active : “L’objectif est que pour toutes ces personnes un taux per- sonnalisé puisse être établi de façon à éviter un prélèvement réalisé sur la base du barème. La D.G.F.I.P. a conçu des outils informatiques spécifiques pour que les employeurs bénéficient d’un dispositif d’appel de taux dit “réac- tif” via une passerelle informatique “Topaze.” Dès le 2 janvier 2019, chaque contri- buable via impots.gouv.fr et “gérer mon prélèvement à la source” pourra décla- rer tout changement intervenu (maria- ge, veuvage, naissance…). Ces chan- gements donnent lieu à un nouveau calcul immédiat du taux de prélève- ment qui sera transmis à l’employeur pour prise en compte dans le calcul de la retenue à la source. Les change- ments à la hausse et à la baisse peu- vent être déclarés : un taux sera recal- culé sur cette nouvelle situation. n E.Ch.
que le taux trans- mis à l’employeur est celui appliqué à un célibataire. Certaines entre- prises ont, depuis octobre, déjà fait figurer sur le bul- letin de paie le taux de prélève- ment à la source et indiqué au sala- rié le montant de la retenue qui sera pratiquée en jan- vier 2019 sur le salaire. L’Agglo-
Un numéro dédié pour les particuliers (0811 368 368).
Le directeur départemental des finances publiques Pierre Royer.
l Zoom Crédits et réductions d’impôts, mode d’emploi “A vec cette mesure, on évite l’idée de dire que les impôts font de la tréso- rerie pour nous” image le directeur des finances publiques. Le principe de la réforme est que tous les crédits d’impôt et réductions au titre des revenus de 2018 sont conservés par le contribuable. Un acompte de 60 % sur la base des revenus de 2017 sera versé au contribuable le 15 janvier. Lesquels sont concernés ? “La très grande partie, sauf ceux liés à des travaux de rénovation énergétique car ils sont récurrents et pourraient générer un versement à tort.” En effet, vous ne changez pas votre chaudière ou vos fenêtres tous les ans. n
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HÔPITAL
C.H.U. Minjoz Un plan d’urgence pour les urgences Afin de dissiper le malaise latent depuis
plusieurs années et d’améliorer le fonctionnement d’un service de plus en plus sollicité, la direction a soumis au personnel un plan urgences qui tient en 63 points. Le 15 novembre, les instances syndicales l’ont validé à l’unanimité.
C’ est suffisamment rare pour être souligné : les quatre instances syndicales représen- tées au C.H.S.C.T. (Comité d’hy- giène, sécurité et conditions de travail) du C.H.U. Minjoz ont validé à l’unanimité et sans réserve le plan d’actions pour les urgences le 15 novembre der- nier. La grève déclenchée le 9 octobre dernier et qui courait jusqu’au 20 novembre ne devait donc plus être qu’un mauvais souvenir pour tout le monde et enfin, “on revient à du bon sens à l’hôpital” , estime Pascal Hudry, le représentant C.F.D.T. et secré- taire du C.H.S.C.T. À entendre les syndicats, ce plan décliné en 63 mesures relèverait presque de l’inespéré. “On s’est enfin retrouvé avec la direction, ça fai- sait un certains nombre d’an- nées que nous ne nous étions pas senti dans le même bateau” remarque Pascal Hudry. “Un meilleur plan, ce n’était pas pos- sible” ajoute un représentant syndical qui apprécie également
urgences avec un absentéisme toujours plus fort et des per- sonnels découragés. À tel point que, sur injonction de la direc- tion du travail, le C.H.U. s’est résolu cette année à faire appel à un cabinet extérieur pour appréhender la situation. Un rapport avait été rendu fin août qui confirmait les inquiétudes relayées par les syndicats. De là, la direction du C.H.U. a éta- bli un certain nombre de pré- conisations qui ont abouti à ce plan bien ficelé de 63 mesures concrètes dont le coût global devrait avoisiner les 7,5 mil- lions d’euros, notamment en tra- vaux. Il faut dire que le per- sonnel souffre aussi des conditions matérielles parfois inadaptées, quand par exemple il faut qu’une infirmière de réani- mation parcoure plus de 200 m pour atteindre le lit d’un patient. Les travaux prévus aux urgences devraient donc remédier à une grande partie des problèmes rencontrés et, prédisent les syn- dicats, “remettre les urgences dans un cercle vertueux.” Car qui dit meilleures conditions de travail, dit moins de stress donc moins d’absentéisme. Si tous s’accordent à reconnaître la volonté de la directrice géné- rale Chantal Carroger de prendre à bras-le-corps les pro- blèmes, tout ne sera pourtant pas réglé à très court terme. Les sous-effectifs existent toujours et certains savent par consé- quent qu’ils ne pourront pas prendre de congés à Noël. n J.-F.H.
que les médecins se soient impli- qués comme les autres dans la réflexion globale. “Comment pour- rait-on s’opposer à ce plan ?” enché- rit un autre. Voilà près de deux ans que les syndi- cats alertaient sur la lente dégrada- tion des conditions de travail aux
“Un meilleur plan, ce
n’était pas possible.”
Aux urgences de Besançon, le plan de la direction est bien accueilli.
Urgences, une hausse de fréquentation de près de 50 % en dix ans
(source C.H.R.U.)
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Passages non suivis d’hospitalisation 43 299 45 328 44 512 49 796 49 491 52 270 57 570 51 707 56 965 60 097 Passages suivis d’hospitalisation 16 441 17 710 17 715 18 452 18 884 19 671 19 948 25 006 26 766 26 221 Total passages 59 740 63 038 62 227 68 248 68 375 71 941 77 518 79 808 83 731 86 318
INTERVIEW
La D.R.H. “On est allés au maximum de ce qu’un C.H.U. peut faire”
Selon Amelle Ghayou, la directrice des ressources humaines du C.H.U. Minjoz, le plan urgences balaie l’ensemble des problématiques auxquelles sont confrontés les personnels. Réaction.
concerne en aucun cas les urgences. Donc, en lien avec le Groupement hos- pitalier de territoire, on fera en sorte que ces personnes soient dirigées vers des structures mieux adaptées pour elles, en réévaluant d’une part les pro- tocoles d’adressage au Centre 15 et en permettant l’admission de ces per- sonnes âgées dans les services de proxi- mité près de chez elles. Pour une per- sonne fragile, passé un certain âge, le
les équipes aient besoin d’informations et de temps où elles débriefent. Il faut que l’information circule, et il faut éga- lement de la communication entre les différents métiers. On a fait de ce volet un vrai axe du plan urgences mais plus largement un axe commun à l’ensemble des pôles du C.H.U. L.P.B. : La tentative de suicide au sein du ser- vice l’an dernier a marqué les esprits… A.G. : Évidemment, et quelles qu’en soient les raisons, c’est la perception d’un mal-être général que l’on retrou- ve dans de nombreux C.H.U. Il faut soigner toutes les causes de ces diffi- cultés en faisant un travail de fond et c’est justement l’objet de ce plan d’ac- tion. Renouer le dialogue est un impé- ratif et la priorité de la directrice géné- rale. Comme le C.H.S.C.T. a émis un avis favorable, sans réserve et si main- tenant l’ensemble du personnel le vali- de largement, ce plan seramis enœuvre sans délai. n Propos recueillis par J.-F.H.
L a Presse Bisontine : Quel est l’esprit de ce plan urgences ? Amelle Ghayou : L’idée de ce plan est bien de lever les difficultés latentes res- senties par le personnel depuis quelques années. Les urgences sont particuliè- rement compliquées car on y gère des situations de crise avec une activité irrégulière mais de manière généra- le, les urgences sont de plus en plus sollicitées. Même si à Besançon on a toujours accompagné l’augmentation de la fréquentation, nous sommes aus- si confrontés aux questions de l’ab- sentéisme, très difficiles à régler. L.P.B. : Cet absentéisme est particulièrement élevé ? A.G. : À l’échelle du C.H.U., il se situe dans la moyenne nationale, aux alen- tours de 8 %. Mais aux urgences, il dépasse les 10 % (à pondérer, car il y
a aussi les congés-maternité). Il peut y avoir de l’absentéisme lié à la fatigue ou à des pépins de santé. C’est la rai- son pour laquelle un des volets du plan urgences que l’on a proposé, et qui déroule 63 mesures concrètes, c’est une évaluation de cet absentéisme tous les six mois afin d’étudier à fond toutes les causes. L.P.B. : Quels sont les autres volets majeurs de ce plan urgences ? A.G. : Une des priorités est d’agir sur l’environnement de travail. D’où ce plan d’investissement de 500 000 euros destinés à réorganiser l’entrée des urgences avec notamment la création d’un sas unique sécurisé, d’une banque d’accueil pour l’infirmière d’orienta- tion et d’accueil, d’un box de consul- tation rapide, etc. Le fait d’avoir une personne qui assure un premier filtre
aux entrées doit déjà radicalement changer la situation. Les personnes qui peuvent attendre pourront être réorientées tandis que les vraies urgences immédiates pourront être traitées plus vite. L.P.B. : Au-delà de l’accueil, que prévoyez- vous pour une meilleure prise en charge ? A.G. : Entre autres, le renforcement de l’équipe paramédicale avec le renfort notamment d’infirmières en zone d’at- tentes vues, ainsi qu’une infirmière supplémentaire chaque nuit pendant la période hivernale. L.P.B. : De plus en plus de personnes âgées sans solution sont conduites aux urgences car leurs familles disent ne pas avoir de solu- tion. Que prévoit le plan ? A.G. : La plupart du temps, leur patho- logie est celle du vieillissement et ne
monde des urgences peut être très déstabi- lisant. L.P.B. : La communication semble également faire tou- jours défaut entre le per- sonnel et la hiérarchie… A.G. : Cette question a en effet été soulevée par les personnels. Ils ont émis le souhait que la direction explique mieux les choses et il est naturel en effet que
“500 000 euros destinés à réorganiser l’entrée des urgences.”
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POLITIQUE
Contre la réforme institutionnelle “Je ne serai pas candidate à Besançon”
La députée du Doubs s’est hissée première vice-présidente de l’Assemblée nationale. La rumeur donne cette valeur montante de L.R. donne candidate potentielle de L.R. pour Besançon en 2020. Elle dément. Interview.
L a Presse Bisontine : Des rumeurs récurrentes vous voient comme la candidate idéale pour la droite aux pro- chaines municipales à Besan- çon… Fondé ? Annie Genevard : Je ne sais pas d’où vient cette rumeur qui m’est en effet revenue aux oreilles plu- sieurs fois,mais je tiens àmettre les choses au clair : je n’ai pas quitté ma mairie de Morteau pour reprendre un autre man- dat municipal. C’est clair et net. De plus, je suis très attachée à mon mandat national. L.P.B. : Jacques Grosperrin semble pour l’instant hésiter, on parle de Ludo- vic Fagaut aussi. Votre point de vue ? A.G. : Jacques Grosperrin a rai- son de ne pas se dévoiler trop vite. Il avait fait une excellen- te campagne en 2014. Et je pen- se que pour Besançon, il faut un Bisontin. L.P.B. : Vous avez coiffé récemment une nouvelle casquette avec cette pla- ce de première vice-présidente de l’Assemblée nationale. Une vraie sur- prise pour vous ? A.G. : Complètement. Chaque
groupe avait désigné ses can- didats pour occuper les six vice- présidences de l’Assemblée.Deux postes devaient revenir à L.R., deux autres à L.R.E.M., un au MoDem et un à l’U.D.I. Je ne pensais pas que l’on pouvait rayer des noms et panacher et c’est ce qui s’est passé. Finale- ment, c’est celui qui “prend le moins de balles”, dont le nom est le moins rayé, qui sort en tête. Pour moi, ça a donc été une surprise totale, mais j’y vois quand même un petit succès d’estime. C’est la première fois qu’il y a un premier vice-prési- dent d’opposition depuis une cinquantaine
ferait pas peur. Je n’ai jamais fait de plan de carrière, je vis les choses comme elles se pré- sentent. J’ai toujours pris avec bonheur ce qui m’arrivait. L.P.B. : Soutenez-vous le projet de réforme des institutions et notamment la baisse de 30 % du nombre de par- lementaires ? A.G. : Cette baisse était dans le programme de la droite. Le pro- blème, c’est qu’Emmanuel Macron ajoute une part de 15 % de proportionnelle. Résultat : on va aboutir, notamment en zone montagne, à une dispari- tion de 40 % des circonscrip- tions. Dans le Doubs, on passe- rait par exemple de 5 à 3 et ma circonscription deviendrait de loin la plus étendue, avec plus de 230 communes. Comment je fais le jour où la circonscription couvre la moitié du départe- ment ? C’est une perte éviden- te de proximité. Et contraire- ment à ce qu’on entend parfois, la France n’est pas un pays “sur- parlementarisé”. Il y a par exemple beaucoup moins de députés qu’au Danemark si on rapporte leur nombre à la popu-
d’années, je pen- se que c’est une bonne chose. L.P.B. : Et la pro- chaine fois, ce sera la présidence de l’Assemblée ? A.G. : Pour ça, il y a encore quelques petits détails à régler… (rires). Mais ça ne me
“Présidente de l’Assemblée, ça ne ferait pas peur.”
Annie Genevard est depuis quelques semaines première vice-présidente de l’Assemblée nationale (photo D.R.).
urbains seront proportionnel- lement mieux représentés que les secteurs ruraux. n Propos recueillis par J.-F.H.
lation du pays. Les Français considèrent qu’il y a trop de par- lementaires mais quand les gens réaliseront que concrètement
leur député sera moins présent, ils vont peut-être changer d’avis. Avec cette réforme, une nouvelle fois, les territoires
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entrée en politique
Le Conseil bisontin des jeunes (C.B.J.) était réuni en séance plénière le 7 novembre au Kursaal. Une cinquantaine de nouveaux élus en herbe ont pris leurs fonctions et décidé des axes de travail.
A lors que la plupart des adoles- cents consacrent leur temps libre aux sorties, eux ont choisi de s’in- vestir pour leur ville. Un choix louable que leurs homologues de l’équipe muni- cipale n’ont pasmanqué de saluer. “Vous allez pouvoir prendre la parole sur des sujets qui vous importent et travailler dans l’intérêt collectif” ,a rappeléMyriam Lemercier, la conseillère municipale
en charge du C.B.J., en début de séan- ce. Sur les tables, l’ordre du jour et les car- tons à leurs noms plantent le décor et c’est un peu intimidés que nos jeunes élus débutent leur mandat. “On ne sait pas si on osera prendre la parole” , recon- naissent Manon Contot et Blandine Michaud du collège Notre-Dame. Ses deux amies, qui ne connaissaient pas
le C.B.J. avant, ont été séduites par l’idée de participer à la vie de la col- lectivité. “J’aimerais être présidente de la République, donc je me dis que c’est bien de commencer par là” , avouemême Blandine d’un ton placide. Et elles ont déjà quelques pistes d’améliorations en tête : “On veut plus de média- thèques et les bus ont souvent 7 ou 8 minutes de retard.” D’autres jeunes viennent, eux, pous- ser un plus loin leur expérience de délé- gué de classe comme Chloé Comte du collège Proudhon : “Cette fois, ce sera à l’échelle de la ville” , se réjouit-elle. Certains ont aussi à leur actif d’autres engagements citoyens. C’est le cas de Constance Borey du collège Camus, déjà élue au conseil municipal d’Éco- le-Valentin. Sa maman, Ana, présen- te ce jour-là, est fière de sa participa- tion active à la citoyenneté. “On sent qu’elle a déjà la fibre. Elle a eu très tôt le souci des autres.” En place depuis 1985 à Besançon, ce Conseil des jeunes agit comme un lieu d’éducation à la citoyenneté. “Notre vil- le est très ancrée dans la démocratie participative. Ce genre d’instance est dans son A.D.N. et ce n’est pas un gad- get” , note Myriam Lemercier. “La Vil-
le y dédie un animateur, Nicolas Onis- cot, et un secrétariat. Les jeunes sont vraiment pris au sérieux et mis en rela- tion avec nos services.” L’élue en veut pour preuve les réalisations concrètes : jeu interactif pour la Citadelle, parti- cipation au raid Handi-forts, enquête Unicef…Chaque année, tous les élèves de 5 ème des collèges bisontins sont invi- tés à prendre part à cette aventure. Une fois élus par leurs camarades, ils se réunissent une à deux fois par mois, en commissions thématiques au Centre municipal Sancey.À ces réunions, s’ajou- tent trois séances plénières qui ont habituellement lieu dans la salle du Conseil municipal. Ce qui demande un peu de travail et d’assiduité, mais pas de quoi découra- ger ces apprentis citoyens qui propo- saient déjà de s’emparer de sujets variés (incivilité, cyber-harcèlement, climat…) au premier tour de table. Ils bûcheront finalement cette année sur les animaux domestiques, le patrimoine et le déve- loppement durable au sein de trois com- missions. Avec l’envie “de faire avan- cer les choses, car si ce n’est pas nous qui le faisons, qui le fera ?” , s’interro- ge le jeune Albin. n S.G.
Chloé Comte, Manon Contot et Blandine Michaud (de gauche à droite) entament leur mandat d’un an.
EN BREF
FORÊT
Quel plan pour 2019-2039 ? La forêt bisontine établit sa feuille de route avec les citoyens
Montessori Le 9 décembre de 14 heures
à 18 heures, l’école Montessori Grandir
Ensemble organise son marché de Noël dans les locaux et la cour du 7, rue Andrey à Besançon (quartier Saint-Claude). Musique, gâteaux et créations artisanales sont au rendez- vous. Il y en aura pour tous les âges. Citadelle “Soigneur d’un jour” : dès le printemps 2019, le Muséum de Besançon proposera aux visiteurs de se glisser dans la peau d’un soigneur animalier le temps d’une demi-journée. L’occasion pour petits et grands de découvrir les coulisses du parc zoologique et les diverses facettes de ce métier. L’ouverture des inscriptions débutera le 1 er décembre. Renseignements à la Citadelle. Peinture Exposition des peintures d’Éric Donzelot à la Maison de la Famille (12, rue de la Famille à Besançon) en cette fin d’année. vernissage le 30 novembre à partir de 18 h 30. Tarot L’association des vétérans du foot de Mamirolle organise un concours de tarot vendredi 7 décembre à la salle des fêtes du village. Une partie des bénéfices sera reversée au Téléthon. Inscription sur place dès 19 h 30.
Besançon joue la transparence en invitant les utilisateurs à penser la gestion de ses forêts jusqu’à 2039. Chailluz, la plus emblématique, allie fonction écologique, sociale et économique.
À écouter les politiques, ils sont toujours pre- miers. Premiers à avoir fait de Besançon la com- mune la plus verte de France, premiers à avoir banni l’utili- sation de produits phytosani- taires, premiers à avoir fait de Besançon la “capitale” de la biodiversité trois années consé- cutives. Évident que Besançon possède un poumon vert stoc- kant 280 000 tonnes de car- bone et qu’elle y tient comme à la prunelle de ses yeux. Si Jean-Louis Fousseret et Anne Vignot, l’un L.R.E.M., l’autre E.E.LV., ne sont pas toujours d’accord politiquement notam- ment sur le fait de lotir sur des champs agricoles comme c’est le cas aux Planches Relançons en lisière de Chailluz, les deux élus vont dans le même sens et donnent la possibilité aux citoyens de participer aux réflexions visant à établir la gestion de la forêt de 2019 à 2039. Tout à leur honneur. Cela concerne 2 000 hectares de forêt communale, dont 1 160
hectares pour Chailluz, 200 hectares pour le bois d’Aglans (La Vèze) et 200 hectares pour les collines (Bregille, Planoi- se, Chaudanne, Chapelle-des- Buis, Rosemont…). Plus per- sonne ne pourra ainsi critiquer une coupe de bois trop impor- tante, un accès jugé trop diffi- cile à la forêt, un biotope pas assez conservé, puisque la Vil- le demande aux acteurs de tra- vailler avec elle sur ce que sera la forêt bisontine de demain. Personne ne reproche cette ouverture.
Réflexion sur la chalarose du frêne et les circulations à Chailluz.
Une réunion pour le “premier” Conseil de la forêt au Petit Kursaal à Besançon en présence d’associations, élus, professionnels de la forêt.
Pour la premiè- re fois, la Ville a réuni autour d’unemême table des acteurs de la forêt dont les intérêts sont aus- si variés - voire divergents - dans le cadre du pre- mier Conseil de la forêt. C’était le 29 octobre. Bien souvent, la plu-
La forêt à Besançon, c’est 6 500m 3 de bois récoltés chaque année, un budget (annexe) défi- citaire chaque année, 6 évé- nements sportifs organisés par an (Trail, duathlon), 120 chas- seurs, 4 000 accueils scolaires réalisés à la Petite école, 188 hectares de bois en zone Natu- ra 2000. Un trésor à prendre en compte. n E.Ch.
miers sujets de réflexion pro- posés sont la chalarose du frê- ne et les circulations des véhi- cules en forêt de Chailluz. Anne Vignot - la scientifique - veut avoir toutes les données en sa possession pour que les forêts bisontines préservent leur vocation biologique, socia- le, et économique. “Jusque-là, nous avons des données empi- riques” dit-elle.
part ne se sont jamais parlé voire rencontrés. Anne Vignot a réussi ce premier défi : réunir l’association de randonnée, la Ligue de protection des oiseaux, l’Office national des forêts, des sylviculteurs, des chasseurs, des coureurs à pied, des vété- tistes… Un groupe de réflexion est né. Il va fonctionner sous forme de groupes de travail. Les pre-
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